2 chefs d’implantations et Ben Gvir appellent à annexer la Cisjordanie après la victoire de Trump
À la suite de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine mercredi, deux dirigeants d’implantations ont appelé Israël à annexer la Cisjordanie, décrivant l’élection de Trump comme une nouvelle occasion d’étendre la souveraineté israélienne au territoire contesté. Cette demande a également été soutenue par le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.
Philippe Grenier :
“Je pense que Netanyahu comprend qu’ISRAËL POSSÈDE LES ÉTATS-UNIS.”
“Si Bibi a un problème avec le président américain, il appelle le lobby israélien, qui fera en sorte que le président rentre dans le rang.”
Le HuffPost :
Au Proche-Orient, Donald Trump est un fervent partisan de « Bibi » et d’Israël. Il a également laissé de très mauvais souvenirs au régime d’Iran.
Benjamin Netanyahu qui vient de licencier son ministre de la Défense Yoav Gallant, a exulté ce mercredi matin en apprenant la réélection de Donald Trump. Il a estimé que son « retour historique à la Maison Blanche offre un nouveau commencement pour l’Amérique et un réengagement puissant dans la grande alliance entre Israël et l’Amérique ». L’entourage du Premier ministre israélien a affirmé plus tard dans la journée qu’il était le premier dirigeant étranger à s’entretenir avec le vainqueur et que les deux hommes avaient eu « un échange chaleureux et cordial ».
Pendant la campagne, Donald Trump avait en apparence ménagé la chèvre et le chou, vantant ses conversations quasi quotidiennes avec le leader israélien et leur « très bonne relation », mais capitalisant aussi sur la colère des Arabes américains contre ce qui a été perçu comme un blanc-seing de l’administration Biden à Israël. Avec comme ligne de crête pour le leader républicain, la promesse de « ramener la paix sur Terre ».
Derrière ces mots grandiloquents, Donald Trump, qui voulait tout de même ficher les Arabes en 2016 et qui souhaite réintroduire le « muslim ban », n’a jamais eu aucun mot pour les souffrances des Gazaouis. En août dernier, il a simplement estimé que « les morts doivent cesser » tout en appelant Israël à obtenir rapidement une victoire. Comme Joe Biden et Kamala Harris, il a toujours insisté sur le droit d’Israël à se défendre. Et il a même raillé les appels au cessez-le-feu de son opposante démocrate assurant qu’il « ne ferait que donner au Hamas le temps de se reconstituer et de lancer une nouvelle attaque du type de celle du 7 octobre ».
La paix mais plutôt par la force donc. Et surtout avec des idées derrière la tête. En pleine conférence de presse, en octobre dernier, Donald Trump se laisse aller à quelques rêveries immobilières imaginant que Gaza devienne, après sa reconstruction, un nouveau « Monaco ». L’ordre du jour ne semble plus être à faire pression sur Israël pour faciliter l’aide humanitaire à Gaza comme lorsque Washington menaçait de limiter les livraisons d’armes.
Quant au Hamas, il s’est contenté d’un communiqué pour dire qu’il jugera le nouveau président américain en fonction « de ses positions et de son comportement dans la pratique envers le peuple palestinien, ses droits légitimes et sa juste cause ».
Mais la voix des Palestiniens risque d’avoir peu d’écho dans ce nouveau mandat tant, lors du précédent, Donald Trump a multiplié les gestes en faveur d’Israël : il a déplacé l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, coupé les fonds américains à l’UNRWA dès 2018 et surtout reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé. C’est également lui qui avait mis fin à l’opposition aux colonies israéliennes en Cisjordanie. « La politique de Trump dans la région s’aligne depuis longtemps sur celle des partisans les plus extrêmes d’Israël » en matière d’annexion de la Cisjordanie, note à cet égard le spécialiste de la diplomatie américaine Akbar Shahid Ahmed pour Le HuffPost US.
Un soldat de l'armée génocidaire israélienne célèbre la victoire de Trump en tirant sur des maisons palestiniennes à Gaza.
Donald Trump réélu, pour Israël et Benjamin Netanyahu c’est aussi une victoire dans la guerre à Gaza
Par Lucie Oriol
Benjamin Netanyahu qui vient de licencier son ministre de la Défense Yoav Gallant, a exulté ce mercredi matin en apprenant la réélection de Donald Trump. Il a estimé que son « retour historique à la Maison Blanche offre un nouveau commencement pour l’Amérique et un réengagement puissant dans la grande alliance entre Israël et l’Amérique ». L’entourage du Premier ministre israélien a affirmé plus tard dans la journée qu’il était le premier dirigeant étranger à s’entretenir avec le vainqueur et que les deux hommes avaient eu « un échange chaleureux et cordial ».
Pendant la campagne, Donald Trump avait en apparence ménagé la chèvre et le chou, vantant ses conversations quasi quotidiennes avec le leader israélien et leur « très bonne relation », mais capitalisant aussi sur la colère des Arabes américains contre ce qui a été perçu comme un blanc-seing de l’administration Biden à Israël. Avec comme ligne de crête pour le leader républicain, la promesse de « ramener la paix sur Terre ».
Un soutien de l’opération israélienne à Gaza
La paix mais plutôt par la force donc. Et surtout avec des idées derrière la tête. En pleine conférence de presse, en octobre dernier, Donald Trump se laisse aller à quelques rêveries immobilières imaginant que Gaza devienne, après sa reconstruction, un nouveau « Monaco ». L’ordre du jour ne semble plus être à faire pression sur Israël pour faciliter l’aide humanitaire à Gaza comme lorsque Washington menaçait de limiter les livraisons d’armes.
Quant au Hamas, il s’est contenté d’un communiqué pour dire qu’il jugera le nouveau président américain en fonction « de ses positions et de son comportement dans la pratique envers le peuple palestinien, ses droits légitimes et sa juste cause ».
« Les choses ne vont pas changer » pour les Palestiniens
Mais la voix des Palestiniens risque d’avoir peu d’écho dans ce nouveau mandat tant, lors du précédent, Donald Trump a multiplié les gestes en faveur d’Israël : il a déplacé l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, coupé les fonds américains à l’UNRWA dès 2018 et surtout reconnu la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien occupé. C’est également lui qui avait mis fin à l’opposition aux colonies israéliennes en Cisjordanie. « La politique de Trump dans la région s’aligne depuis longtemps sur celle des partisans les plus extrêmes d’Israël » en matière d’annexion de la Cisjordanie, note à cet égard le spécialiste de la diplomatie américaine Akbar Shahid Ahmed pour Le HuffPost US.