René Guénon rejette la Révolution française et tous ses héritiers. Il dénonce le détournement anti-traditionnel des loges judéo-maçonniques révolutionnarisées.
René Guénon voit dans le judaïsme un des fauteurs principaux de la déviation occidentale. "Il faut ajouter, écrit-il, que dans l'Occident nous comprenons aussi le judaïsme, qui n'a jamais exercé d'influence que de ce côté, et dont l'action n'a même peut-être pas été étrangère à la formation de la mentalité moderne en général."
"Ce qui est tout à fait extraordinaire, c'est la rapidité avec laquelle la civilisation du moyen âge tomba dans le plus complet oubli ; les hommes du XVIIe siècle n'en avaient plus la moindre notion, et les monuments qui en subsistaient ne représentaient plus rien à leurs yeux, ni dans l'ordre intellectuel, ni même dans l'ordre esthétique ; on peut juger par là combien la mentalité avait été changée dans l'intervalle. Nous n'entreprendrons pas de rechercher ici les facteurs, certainement fort complexes, qui concoururent à ce changement, si radical qu'il semble difficile d'admettre qu'il ait pu s'opérer spontanément et sans l'intervention d'une volonté directrice dont la nature exacte demeure forcément assez énigmatique ; il y a, à cet égard, des circonstances bien étranges, comme la vulgarisation, à un moment déterminé, et en les présentant comme des découvertes nouvelles, de choses qui étaient connues en réalité depuis fort longtemps, mais dont la connaissance, en raison de certains inconvénients qui risquaient d'en dépasser les avantages, n'avait pas été répandue jusque là dans le domaine public. Il est bien invraisemblable aussi que la légende qui fit du moyen âge une époque de « ténèbres », d'ignorance et de barbarie, ait pris naissance et se soit accréditée d'elle-même, et que la véritable falsification de l'histoire à laquelle les modernes se sont livrés ait été entreprise sans aucune idée préconçue ; mais nous n'irons pas plus avant dans l'examen de cette question, car, de quelque façon que ce travail se soit accompli, c'est, pour le moment, la constatation du résultat qui, en somme, nous importe le plus.
(...) il est essentiel d'insister : l'opposition de l'Orient et de l'Occident n'avait aucune raison d'être lorsqu'il y avait aussi en Occident des civilisations traditionnelles ; elle n'a donc de sens que s'il s'agit spécialement de l'Occident moderne, car cette opposition est beaucoup plus celle de deux esprits que celle de deux entités géographiques plus ou moins nettement définies. A certaines époques, dont la plus proche de nous est le moyen âge, l'esprit occidental ressemblait fort, par ses côtés les plus importants, à ce qu'est encore aujourd'hui l'esprit oriental, bien plus qu'à ce qu'il est devenu lui-même dans les temps modernes ; la civilisation occidentale était alors comparable aux civilisations orientales, au même titre que celles-ci le sont entre elles. Il s'est produit, au cours des derniers siècles, un changement considérable, beaucoup plus grave que toutes les déviations qui avaient pu se manifester antérieurement en des époques de décadence, puisqu'il va même jusqu'à un véritable renversement dans la direction donnée à l'activité humaine ; et c'est dans le monde occidental exclusivement que ce changement a pris naissance. [...]
Il y a donc, en ce qui concerne les sciences, deux conceptions radicalement différentes et même incompatibles entre elles, que nous pouvons appeler la conception traditionnelle et la conception moderne ; nous avons eu souvent l'occasion de faire allusion à ces « sciences traditionnelles » qui existèrent dans l'antiquité et au moyen âge, qui existent toujours en Orient, mais dont l'idée même est totalement étrangère aux Occidentaux de nos jours. [...]
L'art des constructeurs du moyen âge peut être mentionné comme un exemple particulièrement remarquable de ces « arts traditionnels »."
René Guénon voit dans le judaïsme un des fauteurs principaux de la déviation occidentale. "Il faut ajouter, écrit-il, que dans l'Occident nous comprenons aussi le judaïsme, qui n'a jamais exercé d'influence que de ce côté, et dont l'action n'a même peut-être pas été étrangère à la formation de la mentalité moderne en général."
Tout comme Nietzsche, Guénon identifie dans le prophétisme hébreu un ferment de dissolution. Il reconnaît l'action néfaste des juifs empiriques.
Ainsi pour son appréciation de la révolution jeune-turque, René Guénon suggère que l'"origine israélite" de nombre de chefs bolcheviks est, pour les musulmans, une raison supplémentaire, non négligeable, de se méfier de cette idéologie.
Il démontre que les civilisations orientales traditionnelles sont en fait ce qu'il y a de plus approchant dans le monde d'aujourd'hui à l'ordre chrétien médiéval perdu. René Guénon écrit :
"La civilisation islamique est celle qui se rapproche le plus de la civilisation européenne du Moyen Age."
René Guénon, dans "La crise du monde moderne" :
"Ce qui est tout à fait extraordinaire, c'est la rapidité avec laquelle la civilisation du moyen âge tomba dans le plus complet oubli ; les hommes du XVIIe siècle n'en avaient plus la moindre notion, et les monuments qui en subsistaient ne représentaient plus rien à leurs yeux, ni dans l'ordre intellectuel, ni même dans l'ordre esthétique ; on peut juger par là combien la mentalité avait été changée dans l'intervalle. Nous n'entreprendrons pas de rechercher ici les facteurs, certainement fort complexes, qui concoururent à ce changement, si radical qu'il semble difficile d'admettre qu'il ait pu s'opérer spontanément et sans l'intervention d'une volonté directrice dont la nature exacte demeure forcément assez énigmatique ; il y a, à cet égard, des circonstances bien étranges, comme la vulgarisation, à un moment déterminé, et en les présentant comme des découvertes nouvelles, de choses qui étaient connues en réalité depuis fort longtemps, mais dont la connaissance, en raison de certains inconvénients qui risquaient d'en dépasser les avantages, n'avait pas été répandue jusque là dans le domaine public. Il est bien invraisemblable aussi que la légende qui fit du moyen âge une époque de « ténèbres », d'ignorance et de barbarie, ait pris naissance et se soit accréditée d'elle-même, et que la véritable falsification de l'histoire à laquelle les modernes se sont livrés ait été entreprise sans aucune idée préconçue ; mais nous n'irons pas plus avant dans l'examen de cette question, car, de quelque façon que ce travail se soit accompli, c'est, pour le moment, la constatation du résultat qui, en somme, nous importe le plus.
(...) il est essentiel d'insister : l'opposition de l'Orient et de l'Occident n'avait aucune raison d'être lorsqu'il y avait aussi en Occident des civilisations traditionnelles ; elle n'a donc de sens que s'il s'agit spécialement de l'Occident moderne, car cette opposition est beaucoup plus celle de deux esprits que celle de deux entités géographiques plus ou moins nettement définies. A certaines époques, dont la plus proche de nous est le moyen âge, l'esprit occidental ressemblait fort, par ses côtés les plus importants, à ce qu'est encore aujourd'hui l'esprit oriental, bien plus qu'à ce qu'il est devenu lui-même dans les temps modernes ; la civilisation occidentale était alors comparable aux civilisations orientales, au même titre que celles-ci le sont entre elles. Il s'est produit, au cours des derniers siècles, un changement considérable, beaucoup plus grave que toutes les déviations qui avaient pu se manifester antérieurement en des époques de décadence, puisqu'il va même jusqu'à un véritable renversement dans la direction donnée à l'activité humaine ; et c'est dans le monde occidental exclusivement que ce changement a pris naissance. [...]
Il y a donc, en ce qui concerne les sciences, deux conceptions radicalement différentes et même incompatibles entre elles, que nous pouvons appeler la conception traditionnelle et la conception moderne ; nous avons eu souvent l'occasion de faire allusion à ces « sciences traditionnelles » qui existèrent dans l'antiquité et au moyen âge, qui existent toujours en Orient, mais dont l'idée même est totalement étrangère aux Occidentaux de nos jours. [...]
L'art des constructeurs du moyen âge peut être mentionné comme un exemple particulièrement remarquable de ces « arts traditionnels »."
Didier Hamoneau
Durant le Moyen Âge classique européen (Xe au XIIIe s.), la France fut le premier pays à bénéficier du voisinage de la brillante civilisation arabo-musulmane d’Espagne. De François Ier jusqu’à la Révolution, l’entente franco-ottomane permit à ces deux puissances de contenir la pression de l’empire Germanique. Puis, lors des trois dernières guerres franco-allemandes (débutées en 1870, 1914 et 1939), le secours des soldats musulmans des colonies françaises permit une nouvelle fois à notre pays de subsister dans le concert des nations. Sans l’Islâm, la France serait une province allemande depuis des siècles.
Les « bienfaits de la colonisation » chers à M. Sarkozy l’ont été surtout pour la France. L’Émir Abd El-Kader d’Algérie, le Cheikh Ahmadou Bamba du Sénégal, le Cheikh Ahmad al-‘Alawî de Mostaganem et enfin le Cheikh Abd El-Wâhîd Yahya (René Guénon) furent de nouveaux traits d’union entre l’Islâm et notre pays, et à ce titre, ils ont des enseignements méconnus et importants à nous délivrer.
Ignorants de notre dette envers l’Islâm, les « national-populistes » modernes ont remplacé l’antijudaïsme d’hier par l’islamophobie d’aujourd’hui. Mais la vraie France n’est pas ce pays étriqué qu’ils voudraient réduire à une race ou à une religion. La France est une civilisation respectable fondée sur des valeurs universelles auxquelles l’Islâm a apporté sa contribution.
Didier Hamoneau, d’origine catholique, est converti à l’islam depuis 1987 et il est rattaché à la voie soufie non violente du cheikh Ahmadou Bamba, sur lequel il a écrit une biographie (1998). Il a également écrit quelques autres essais, notamment sur le dialogue des religions. Il signe ses livres du nom de El-Hajj ̀Alioune M'Backé.