Marcel Dubreuilh :
- "Alors, c’est parti pour la diabolisation et l’interdiction de plateau TV, non ?
Élie Semoun se désolidarise de Blanche Gardin : "Elle fait de la politique, pas de l’humour".
Les propos de Semoun rappellent des critiques qui avaient été formulées contre Dieudonné, dont l’éviction progressive des médias et des scènes classiques est bien connue. Dieudonné a lui aussi payé cher ses opinions à contre-courant sur Israël."
Blanche Gardin son sketch sur le boycott de Starbucks, « Boire un café revient à tuer un enfant palestinien ».
Dans une interview donnée au Journal du dimanche, Élie Semoun a remis en question l’approche de Blanche Gardin, affirmant que pour lui, l’humour doit être apolitique et éloigné des débats de société. « Ces gens-là pensent faire de l’humour, mais en réalité, ils font de la politique », a-t-il déclaré, marquant ainsi sa distance par rapport à la démarche de Blanche Gardin. Malgré une amitié de longue date, Semoun confie s’être « éloigné » d’elle, en ajoutant : « J’ai du respect pour Blanche, avec qui j’étais ami, mais elle a pris un chemin qui ne me plaît pas. »
La comparaison avec Dieudonné : une ostracisation progressive ?
Les propos de Semoun rappellent des critiques qui avaient été formulées contre Dieudonné, dont l’éviction progressive des médias et des scènes classiques est bien connue. Dieudonné a lui aussi payé cher ses opinions à contre-courant sur Israël. Élie Semoun semble suivre cette même ligne en souhaitant, implicitement, que Gardin évite ce même chemin en s’abstenant de toucher à des sujets politiques qui concerne essentiellement Israël : « Être artiste est le plus beau métier du monde, et vouloir y introduire des idées politiques, surtout si elles sont douteuses, comme celles évoquées par Blanche et son copain, c’est gâcher son art. »
Silence médiatique et pression : des méthodes immondes
Les pressions médiatiques autour des opinions pro-palestiniennes ne se limitent pas à Blanche Gardin. Cyril Hanouna a fermement mis en garde un chroniqueur favorable à la Palestine en lui rappelant le « risque de ne plus pouvoir travailler » en cas de désaccord avec sa ligne éditoriale. « Quand je parle, on se tait ! C’est la règle d’or. Sinon, vous ne pourrez jamais travailler ailleurs quand je vais vous virer », avait-il averti.
Ce type de situation amène à s’interroger sur la liberté d’expression dans le domaine artistique. Les critiques de Semoun font écho aux méthodes employées pour isoler des voix discordantes. En prenant des positions à contre-courant, Blanche Gardin, comme d’autres artistes avant elle, pourrait bien risquer une forme de censure indirecte.