Passages à tabac, viols, détenus qui dorment à même le sol… Ce régime est celui de la plupart des prisonniers palestiniens en Israël, affirme l’ONG Physicians for Human Rights. Son représentant, Naji Abbas, évoque plus de 9 000 personnes encore détenues. Et c’est sans compter ceux enfermés dans les prisons militaires.
Des conditions de détention inhumaines et qui sont devenues la norme, avant même l’attaque du 7-Octobre : « La torture a commencé avant. Au début de 2023, le ministre d’extrême droite Itamar Ben Gvir devient responsable des prisons israéliennes. Et pour lui, les conditions de détentions doivent faire partie de la punition infligée aux Palestiniens. »
Et le cessez-le-feu n’y a rien changé, confirme Birte Brodkorb de l’ONG Comité public contre la torture en Israël : « La plupart des lois qui ont permis que la torture soit pratiquée sont encore en place. On voit toujours des arrestations de masse, des cellules bondées, des refus de soins, des prisonniers qui meurent de faim. En réalité, les témoignages qu’on reçoit montrent même que la torture a augmenté depuis le cessez-le-feu… »
Les ONG affirment avoir réussi à documenter près d’une centaine de cas de Palestiniens « tués » – c’est le mot employé – en détention depuis le 7-Octobre. Certains seraient même morts de faim.
