mardi 18 novembre 2025

L’algorithme, l’atout sioniste de la manipulation des consciences


Israël a transformé l’Occident en une arme de destruction massive contre les Arabes.

Notre plus grande crainte se réalise sous nos yeux : le génocide palestinien est relégué à des titres sporadiques alors que ce peuple entier est confronté à une extermination systématique en temps réel. Pourtant, alors que cette barbarie devient la norme, la véritable nature de la plus sophistiquée des opérations de propagande de l’histoire de l’humanité éclate au grand jour. Dans un moment stupéfiant de clarté, quelqu’un d’inattendu a révélé la vérité sur l’architecture psychologique de l’empire américain au “Moyen-Orient”. Marjorie Taylor Greene, qui n’est certainement pas un modèle de pensée progressiste, a accidentellement révélé ce que des décennies d’analyse académique n’avaient pas réussi à percer (ou à révéler): la stratégie d’Israël pour conserver le soutien américain se moque de vous faire aimer Israël — du moins si vous n’êtes pas évangélique — et est exclusivement axée sur la haine des Arabes.



C’est la confession la plus accablante de notre époque, faite non pas par un lanceur d’alerte ou un journaliste d’investigation, mais par une députée républicaine qui décrit la manipulation à l’échelle industrielle de la conscience américaine. La révélation de Greene selon laquelle Brad Parscale, ancien directeur de campagne de Trump et agent étranger à la solde d’Israël, gère des milliers de comptes de propagande sur les réseaux sociaux pour répandre la haine anti-arabe, n’est pas seulement le dernier scandale politique en date. C’est la révélation d’un état d’esprit génocidaire qui contamine le discours américain (et mondial) depuis plus d’un demi-siècle.
L’art de la haine organisée

Ce que Greene a découvert est le joyau de la guerre psychologique israélienne : une étude de 150 millions de dollars commandée par le ministère israélien des Affaires étrangères qui révèle une réalité effrayante de la psychologie humaine. L’étude a révélé qu’il est beaucoup plus simple de susciter la haine envers les Arabes que l’amour pour Israël. Il ne s’agissait pas d’un simple exercice académique, mais d’un plan de manipulation de masse qui a influencé toutes les interventions militaires américaines en Asie occidentale depuis 1967.

Cette haine fabriquée n’est pas une simple spéculation, c’est un fait académique documenté. Le professeur David Miller, de l’université de Bristol, a passé des années à documenter méticuleusement la manière dont Israël fabrique systématiquement l’islamophobie dans les sociétés occidentales. Quand Miller a révélé cette opération de propagande à grande échelle, les organisations sionistes ont orchestré une campagne de diffamation pour détruire sa carrière, qualifiant à tort ses travaux universitaires d’antisémites. Mais Miller s’est défendu et a remporté une victoire juridique historique : le tribunal a en effet statué qu’antisionisme ne signifie pas antisémitisme.

Les recherches de Miller révèlent le déploiement cynique d’individus comme Tommy Robinson, qui redirigent la colère légitime de la classe ouvrière face à l’exploitation économique en une haine islamophobe virulente, tout en servant docilement les intérêts israéliens. L’implication d’Israël est si flagrante qu’il a récemment invité Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, à se rendre dans le pays pour une tournée de propagande, tous frais payés. Les responsables israéliens ont explicitement déclaré l’accueillir parce qu’il “combat l’islamisme”.

En lançant une recherche “Tommy Robinson Israël” dans Google, presque tous les résultats de la première page proviennent de publications juives (The Jewish Independent, la couverture des affaires juives par The Guardian, The Times of Israel, The Jewish Chronicle), qui soutiennent tous cette relation ou expriment une préoccupation symbolique quant à l’image véhiculée. Il ne s’agit pas d’une concordance éditoriale, mais d’une manipulation algorithmique. L’algorithme de recherche de Google a été programmé pour privilégier les voix juives, même lorsqu’elles évoquent leurs propres opérations de propagande, assurant ainsi que le récit reste sous contrôle sioniste, même lorsque l’histoire semble “controversée”.

L’algorithme ne se contente pas de manipuler votre opinion sur Robinson, il contrôle également qui peut s’exprimer à son sujet, de sorte que même les critiques proviennent de sources approuvées. Telle est la véritable monstruosité de la propagande à l’ère numérique : l’algorithme lui-même est devenu un atout sioniste, façonnant de manière invisible non seulement l’information, mais aussi la structure même du discours — et, plus important encore, votre cerveau.

“Israël n’a pas besoin que vous compreniez le sionisme, il lui suffit que vous craigniez et méprisiez ceux dont il viole, torture et déporte les enfants depuis près d’un siècle”.

Choc des civilisations

Les implications sont sidérantes. Chaque stéréotype anti-arabe, chaque récit du “choc des civilisations”, chaque campagne alarmiste sur “l’islam radical” ne sont pas le résultat de différences culturelles ou de tensions géopolitiques. C’est la conséquence d’une opération délibérée de guerre psychologique destinée à transformer les Américains en acteurs volontaires de la destruction des Arabes. Israël n’a pas cherché à vous faire comprendre le sionisme, apprécier la culture juive ou même à vous montrer où se trouve Israël sur une carte. Il lui suffit que vous craigniez et méprisiez ceux dont il viole, torture et déporte les enfants depuis près d’un siècle.

Tout s’explique : pourquoi les médias américains qualifient chaque mouvement de résistance arabe de “terrorisme”, alors que la violence d’État israélienne est toujours présentée comme de la “légitime défense”, pourquoi Hollywood (sioniste) a passé des décennies à produire des films déshumanisant les Arabes tout en glorifiant les agents des services secrets israéliens, pourquoi les politiciens américains rivalisent d’ingéniosité pour démontrer leur haine des dirigeants arabes tout en se prosternant devant les responsables israéliens. La haine n’est pas annexe à la politique, elle EST la politique.

Les musulmans les plus occidentalisés au monde

Les racines historiques de cette opération remontent à l’assassinat politique le plus marquant de l’histoire américaine. Grâce à leur connaissance approfondie du pouvoir, les Palestiniens ont immédiatement identifié les responsables de l’assassinat de John F. Kennedy. Ils ont compris ce que les libéraux américains refusent de reconnaître : Kennedy représentait une menace existentielle pour le projet sioniste, non pas en raison de sa politique concernant Israël, mais en raison de sa vision des relations arabo-américaines. Il était en effet en passe de rétablir le dialogue avec Gamal Abdel Nasser, le dirigeant panarabiste égyptien qui rêvait d’unité arabe et d’indépendance vis-à-vis de la domination occidentale. La rencontre entre Kennedy et Nasser, prévue mais jamais réalisée après l’assassinat, aurait fondamentalement modifié la donne en Asie occidentale.

“Les extrémistes ‘islamistes’ sont les "musulmans" les plus occidentalisés au monde : racistes, impérialistes, sectaires, colonialistes et violents. Ils ont été créés selon les stéréotypes hollywoodiens”.

Avant 1963, les États-Unis entretenaient de bonnes relations avec le monde arabe. Les présidents, de Truman à Eisenhower, savaient qu’il était stratégiquement insensé de s’aliéner 300 millions d’Arabes pour servir les intérêts d’une colonie de peuplement. Les Arabes étaient des alliés naturels contre l’expansion soviétique, détenteurs des plus grandes réserves de pétrole au monde et héritiers de l’une des plus grandes civilisations de l’humanité. Il n’y avait aucune cause organique à l’hostilité entre Américains et Arabes.

Mais la mort de Kennedy a marqué le début d’une nouvelle ère : la diabolisation systématique des peuples arabes, afin d’ouvrir la voie à l’expansion israélienne. Les organisations terroristes qui sévissent aujourd’hui en Asie occidentale, comme Daech ou Al-Qaïda, n’existaient pas avant 1967. Elles sont directement issues des campagnes de déstabilisation menées par les États-Unis et Israël pour faire passer les sociétés arabes pour intrinsèquement violentes et ingouvernables.

Comme l’a observé avec une lucidité implacable le journaliste Laith Marouf, ces extrémistes “islamistes” sont les musulmans les plus occidentalisés au monde : racistes, impérialistes, sectaires, colonialistes et violents. Des stéréotypes hollywoodiens à l’état pur permettant à l’Occident de faire d’une pierre deux coups : déstabiliser l’Asie occidentale pour que l’État d’Israël et les États-Unis puissent piller ses ressources, tout en servant d’idiots utiles incarnant tous les fantasmes orientalistes sur la “barbarie” arabe, justifiant ainsi une intervention occidentale sans fin.

Ces groupes ne sont pas intrinsèquement liés à la théologie islamique ou à la culture arabe. Ils ont été créés comme armes de propagande idéales, des caricatures vivantes qui font passer le nettoyage ethnique israélien pour civilisé, en comparaison. Ces extrémistes servent à la fois de prétexte à la violence impériale et de preuve de sa nécessité. Leur sauvagerie, soigneusement mise en scène, sert de couverture psychologique aux atrocités bien plus graves commises par leurs parrains.

La machine de la déshumanisation

La révélation des activités de Parscale met en lumière l’ampleur industrielle de cette guerre psychologique. Via son entreprise, qui opère au titre d’un contrat de 6 millions de dollars avec Clock Tower Group, Israël déploie des milliers de comptes sur les réseaux sociaux afin d’inonder le discours américain de propagande anti-arabe. Mais ce n’est que la partie émergée d’un gigantesque iceberg de manipulation qui comprend :

- Des algorithmes IA de jeu pour que des plateformes comme ChatGPT refusent de reconnaître l’apartheid israélien, tout en débattant librement de l’apartheid sud-africain.

- La programmation de chatbots pour détourner les critiques sur les crimes de guerre israéliens et amplifier chaque transgression arabe, réelle ou imaginaire.

- La coordination de campagnes d’influenceurs présentant la résistance palestinienne comme du terrorisme, tandis que le nettoyage ethnique israélien est qualifié de “légitime défense”.

- La manipulation des algorithmes des moteurs de recherche pour enterrer les preuves des atrocités israéliennes et amplifier les contenus anti-arabes.

Netanyahu lui-même qualifie les réseaux sociaux de la “plus efficace des armes à disposition d’Israël”, plus efficace que les avions de chasse F-35, les sous-marins nucléaires ou le Dôme de fer. L’arme ultime d’Israël n’est en effet pas militaire, mais psychologique : sa capacité à manipuler les esprits américains pour en faire des complices volontaires du génocide.

Le degré de manipulation est ahurissant. Israël n’a pas besoin d’une propagande grossière vantant l’idéologie sioniste, car la plupart des Américains seraient incapables de la cerner, même si leur vie en dépendait. Il instille plutôt une haine viscérale des Arabes qui opère en deçà du niveau de la pensée consciente. Les Américains qui se considèrent comme antiracistes défendront instinctivement des politiques qui leur feraient horreur si elles ciblaient tout autre groupe ethnique. Ceux qui s’opposent à l’apartheid en Afrique du Sud, par exemple, se feront les défenseurs de pratiques analogues en Palestine. Ceux qui condamnent le génocide tenteront de rationaliser l’élimination systématique de la société palestinienne.

La pathologie du consentement fabriqué

C’est ainsi que l’empire fabrique le consentement à l’ère des réseaux sociaux : plutôt que d’utiliser des arguments logiques, il mise sur la manipulation émotionnelle. Plutôt que d’encourager le dialogue honnête, il mise sur le conditionnement algorithmique. Plutôt que de favoriser le débat démocratique, il mise sur la guerre psychologique. Parscale a recours aux mêmes techniques que Cambridge Analytica pour manipuler les élections américaines et influencer la conscience américaine au profit d’un gouvernement étranger.

Le génie de l’opération réside dans son invisibilité. Les Américains croient que leur haine des Arabes découle d’une évaluation rationnelle de la politique moyen-orientale, alors qu’elle n’est en réalité que le produit de décennies de conditionnement psychologique. Ils croient porter des jugements indépendants, alors qu’ils ne font que relayer des réponses programmées. Ils s’imaginent défendre les valeurs occidentales, alors qu’ils contribuent à éradiquer des cultures ancestrales.

Les Américains éprouvent une méfiance instinctive envers les Arabes, ceux qui ne voient qu’un stéréotype à l’évocation du mot “arabe”, les libéraux nuançant leur opposition aux crimes de guerre israéliens par la dénonciation du “terrorisme” ou du “7 octobre”, les progressistes justifiant “l’intervention militaire” au nom de l’humanitaire : tous sont victimes de cette guerre psychologique. La haine semble naturelle parce qu’elle a été conçue pour sembler l’être. Les stéréotypes semblent naturellement ancrés parce qu’ils ont été inoculés par la machine de propagande la plus aboutie de l’histoire de l’humanité.

L’épreuve ultime

Le génocide à Gaza est l’ultime épreuve du conditionnement psychologique israélien. La machine de propagande israélienne peut-elle convaincre le monde de soutenir l’extermination en temps réel de tout un peuple ? Peut-elle faire croire que des enfants affamés représentent une menace, et que les camps de réfugiés sont des cibles militaires ? Peut-elle faire croire que les hôpitaux sont des quartiers généraux du Hamas et que les écoles sont des camps d’entraînement terroristes dans l’imaginaire américain ?

Les premiers constats sont terrifiants. Malgré les preuves quotidiennes d’un nettoyage ethnique systématique, malgré les appels publics des responsables israéliens au viol et à la torture des Palestiniens, malgré les bombes américaines qui rasent des villes entières, une grande part de l’opinion publique mondiale ferme les yeux sur les crimes d’Israël. Non seulement la stratégie de propagande a survécu aux révélations, mais elle en a même tiré profit.

Telle est l’horreur incommensurable de l’atteinte à nos consciences. Israël a non seulement manipulé l’opinion publique, mais il a aussi fondamentalement modifié la perception morale du monde. Il a fait du monde le complice de crimes qu’il n’aurait jamais toléré s’ils avaient été commis ou subis par qui que ce soit d’autre. Il a transformé les gouvernants du monde en sympathisants du génocide colonial.

Quel sera notre choix ?

Avec les révélations récentes sur la campagne de haine anti-arabe orchestrée par Israël, le monde se trouve face à un terrible dilemme. Soit nous continuons à prétendre que notre hostilité envers les peuples arabes s’explique par des motifs géopolitiques rationnels, soit nous admettons que nous avons été victimes et complices de la plus grande opération de guerre psychologique de l’histoire moderne.

Nous pouvons continuer à laisser les propagandistes étrangers programmer nos émotions et manipuler notre politique, ou choisir de recouvrer notre capacité de jugement éthique indépendant.

Il ne s’agit pas de choisir entre le soutien à Israël ou au terrorisme — cette fausse dichotomie n’est elle-même qu’un produit du conditionnement psychologique israélien. Il va falloir choisir entre participer inconsciemment au génocide, ou résister, en toute conscience, à une propagande qui a fait du monde occidental une arme de destruction massive contre les Arabes.

Les Palestiniens avaient raison en 1963 lorsqu’ils ont averti qu’assassiner la vérité mènerait à exterminer des peuples. Ils savaient déjà qu’une fois les Américains programmés pour haïr les Arabes, les atrocités commises en leur nom ne connaîtraient plus de limites. Ils ont supplié les Américains d’“être prudents” car ils savaient ce qui allait se produire : des décennies de haine orchestrée faisant du monde entier le complice de leur anéantissement.

Mais leur avertissement est resté lettre morte. Leur espoir a été trahi. Leur peuple est en train de mourir. Mais leur analyse était juste : ceux-là mêmes qui ont fait assassiner Kennedy pour bloquer la réconciliation arabo-américaine tuent aujourd’hui les Palestiniens qui pourraient ramener les Américains à la raison.

Briser les chaînes qui entravent les consciences

Notre défi historique majeur est de savoir si nous avons le cran nécessaire pour nous libérer du carcan psychologique qui bride notre conscience. Serons-nous capables de surmonter cinq décennies de conditionnement pour percevoir les Arabes comme des êtres humains ? Serons-nous capables d’admettre que la haine des Arabes sert les ambitions israéliennes ? Serons-nous assez courageux pour reconnaître que nous sommes devenus les outils inconscients d’un projet génocidaire perpétré par une puissance étrangère ?

Israël n’a pas besoin de votre amour. Il n’en a jamais eu besoin. Il avait juste besoin de votre haine, une haine si viscérale que vous soutiendriez n’importe quel crime commis en son nom. La vraie question est de savoir s’il vous reste assez d’humanité pour refuser de lui donner ce qu’il exige.

Par BettBeat Media

Source : The Algorithm Has Become a Zionist Asset—And It's Rewiring Your Brain

Traduit par Spirit of Free Speech