Douze enquêtes ont été ouvertes contre des soldats israéliens en lien avec des crimes de guerre commis dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, a rapporté Channel 12. Ces enquêtes, lancées dans divers pays : Brésil, Sri Lanka, Thaïlande, Belgique, Pays-Bas, Serbie, Irlande et Chypre, ont intensifié l'examen des actions militaires d'"Israël" et suscité un débat politique important. [...]
Les soldats faisant l'objet de l'enquête ont été avisés par les autorités israéliennes de quitter les pays menant les enquêtes pour éviter des répercussions juridiques. À ce jour, aucune arrestation n'a été effectuée.
Une affaire qui a attiré l'attention internationale
Un cas notable concerne un soldat qui a été impliqué dans la démolition de maisons civiles à Gaza dans le cadre de la campagne génocidaire de l'occupation israélienne. Les autorités brésiliennes ont ordonné une enquête sur ses actions, le forçant à fuir le pays, sur la base des recommandations des autorités israéliennes.
En fait, les médias israéliens ont mis en lumière des cas où quatre soldats ont fait l'objet d'enquêtes dans quatre pays : l'Afrique du Sud, le Sri Lanka, le Brésil et la France. Les enquêtes découlent de plaintes déposées par l'organisation palestinienne Hind Rajab Foundation (HRF), qui surveille activement les déplacements des soldats israéliens à l'étranger et cherche à engager des poursuites judiciaires contre eux.
Lire l'article en anglais :
*******
BONUS
Un groupe de 620 avocats chiliens porte plainte contre le soldat israélien Saar Hirschoren
Selon l'agence de presse palestinienne Safa, l'ancien ambassadeur Nelson Haddad, qui représente le groupe d'avocats, a fourni hier des détails sur la plainte déposée auprès du bureau du procureur du district de la capitale, en déclarant : « Nous dénonçons la présence d'un officier du 749e commandement du génie dans l'armée d'occupation israélienne ( du soi-disant ‘Israël’ d’apartheid) au Chili, qui, selon les témoignages que nous avons recueillis « Le témoignage de l'une des victimes et des proches des victimes qui vivent dans la région d'Al-Zaytoun dans la bande de Gaza, a commis des crimes graves et des crimes de guerre avant de venir en Patagonie chilienne.
Il a déclaré : "Ce sont des réservistes qui ont eu une période de repos, et ils sont venus au Chili, et ils sont également allés en Argentine, en vacances, après avoir commis un massacre au cours duquel 45 000 civils palestiniens ont été tués par les forces israéliennes."
Il a souligné que la plainte s'inscrit dans le cadre de la nécessité de « faire prévaloir la justice pénale internationale, quelle que soit la nationalité du plaignant », ajoutant : « La présence du soldat Hirschoren sur le territoire chilien applique le principe de territorialité de la justice internationale, en recherchant surtout de punir les responsables, en évitant l’impunité et en les obligeant à assumer leur responsabilité envers les victimes.
Parmi les preuves présentées, outre le témoignage d’un Palestinien vivant au Chili sur les dommages causés à sa famille, figuraient des publications sur les réseaux sociaux du soldat israélien dans lesquelles il se vantait ouvertement de la dévastation à Gaza en Palestine.
Pour sa part, le sénateur du Parti du Renouveau National, membre de la Commission des Relations Extérieures, Francisco Chahuan, a indiqué que le Chili devait agir sur cette question.
« Fondamentalement, le principe de compétence extraterritoriale repose sur la loi n° 20357, qui, en plus de notre ratification du Statut de Rome, accorde compétence aux tribunaux chiliens pour juger ce type de crime », a-t-il déclaré.
Il a ajouté : « Nous pensons que le silence est une complicité. » Nous devons agir et prévenir l'impunité.
Pour sa part, l'avocate Paula Abu Ghattas a déclaré que le militaire susmentionné et le bataillon auquel il appartient avaient déjà une affaire devant la Cour pénale internationale, ajoutant : « Par conséquent, le Chili doit, à travers ses tribunaux judiciaires, couvrir cette affaire en raison du principe de compétence extraterritoriale et à cause des traités que j’ai signés et ratifiés.
Elle a expliqué : « Nous ne demandons aucun mandat d'arrêt contre un citoyen israélien en congé. Nous parlons ici d'un soldat qui a été dénoncé devant la Cour pénale internationale et qui s'est également moqué de ce qu'il a commis à Gaza en Palestine. Il existe suffisamment de preuves que c'est un criminel de guerre."