lundi 20 janvier 2025

Khalida Jarrar is free





"Finally, iconic leader Khalida Jarrar is released, significantly changed in appearance, reflecting the suffering and neglect of Palestinian captives." Sarah Wilkinson.


La leader emblématique Khalida Jarrar est libérée, son apparence physique s'est considérablement modifiée.

L'ancienne parlementaire et figure éminente du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), Khalida Jarrar, a été libérée dans le cadre de l'accord d'échange entre la résistance palestinienne et l'occupation.

Khalida Jarrar avait été arrêtée en décembre 2023, placée sous le coup de détention administrative puis à l'isolement. Les conditions de détention s'étant terriblement dégradées pour l'ensemble des prisonniers palestiniens, Khalida était en réel danger de mort pour cause de négligence médicale et mauvais traitements.

Message transmis par Khalida Jarrar par ses avocats depuis la prison de Neve Tirza :

« Je meurs tous les jours. La cellule est comme une petite boîte fermée où l’air ne pénètre pas. Il n’y a qu’une toilette dans la cellule avec une petite fenêtre au-dessus, qui a été scellée un jour seulement après mon transfert. Ils ne m’ont laissé aucun espace pour respirer, et même ce que l’on appelle l’« ashnav » (judas) sur la porte de la cellule a été scellé. Il n’y a qu’une petite ouverture où je m’assois la plupart du temps pour respirer. Je suffoque dans ma cellule, attendant que les heures passent, espérant trouver quelques particules d’oxygène pour respirer et rester en vie ».

Jarrar, qui souffre de plusieurs problèmes de santé, poursuit :

« Ce qui a aggravé la misère de mon isolement, ce sont les températures élevées. Je suis, en somme, à l’intérieur d’un four à la température très élevée. Je ne peux pas dormir à cause de la chaleur extrême, et non seulement ils m’ont isolé dans ces conditions, mais ils ont délibérément coupé l’eau dans la cellule. Même lorsque je demande à remplir une bouteille d’eau pour boire, ils me l’apportent au bout d’au moins quatre heures. Quant aux sorties dans la cour de la prison, je n’y ai été autorisée qu’une seule fois après huit jours d’isolement, et ils retardent délibérément la livraison du repas de mauvaise qualité pendant des heures ».

Khalida Jarrar était détenue dans une très petite cellule d’isolement, mesurant seulement 2 mètres sur 1,5 mètre, où le seul espace disponible est occupé par un matelas.


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Sous le régime de Netanyahu, la situation des prisonniers palestiniens a atteint des niveaux alarmants de maltraitance et de négligence

Les rapports de violations des droits humains contre les détenus palestiniens se sont multipliés, incluant des allégations de torture, de traitements inhumains, et l'utilisation intensive de la détention administrative, une pratique controversée qui permet de détenir des individus sans charge ni procès. Des milliers de Palestiniens, y compris des femmes, des enfants et des prisonniers politiques, ont été emprisonnés dans des conditions décrites comme étant sévères et dégradantes, avec des restrictions extrêmes sur l'accès aux soins médicaux, à la nourriture, à l'eau et aux visites familiales.

Le régime Netanyahu est accusé de ne pas respecter les accords de cessez-le-feu, notamment en ce qui concerne la libération des prisonniers. Les conditions de détention se sont encore aggravées après l'attaque du 7 octobre 2023, avec des rapports mentionnant une augmentation des abus physiques, de la violence sexuelle et des pratiques punitives comme la privation de nourriture et d'eau, et l'exposition à des conditions climatiques extrêmes. Le refus d'accorder l'accès au Comité international de la Croix-Rouge et la limitation des visites juridiques ont été perçus comme des tentatives de cacher ces abus au monde extérieur.

De plus, la politique de Netanyahu envers les prisonniers palestiniens est souvent vue comme un instrument de répression et de contrôle, visant à maintenir la domination sur la population palestinienne. L'absence de transparence et de responsabilité dans le traitement des détenus soulève des questions sur l'engagement d'Israël envers les droits humains et le droit international. Ces actions sont souvent critiquées comme étant des violations flagrantes des conventions de Genève et d'autres lois internationales protégeant les droits des prisonniers de guerre et des civils en temps de conflit.

En conclusion, le régime Netanyahu est chargé de graves accusations concernant la maltraitance des prisonniers palestiniens, la non-respect des accords de cessez-le-feu, et une politique de détention qui semble plus punitive que judiciaire, contribuant à une image de régime autoritaire et insensible aux droits humains.

Source : Bertrand Scholler.



"La question des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes sans procès, y compris des enfants de moins de 16 ans, n'est pas couverte par les médias mainstream. 

Je n'ai jamais vu des familles palestiniennes être interviewées comme celles des otages israéliens." Yara Hawari.

La Dr Yara Hawari est écrivaine et analyste politique pour Al Shabaka. Outre son travail universitaire axé sur les études autochtones et l'histoire orale, elle commente fréquemment la politique en écrivant pour divers médias, notamment The Guardian, Foreign Policy et Al Jazeera English. Elle documente et dénonce régulièrement les exactions perpétrées par les Forces d'occupation israéliennes en Palestine.