samedi 25 janvier 2025

La Fondation Hind Rajab exige l’arrestation du général de division Ghassan Alian à Rome





L'action en justice intentée par la Fondation Hind Rajab contre un criminel de guerre israélien, le général de division Ghassan Alian, a eu un impact significatif.

Des rapports indiquent qu'une réunion confidentielle à laquelle Alian devait assister avec un haut fonctionnaire du Vatican n'a pas eu lieu, car elle a apparemment été annulée par le Vatican à la suite de la plainte déposée par la Fondation Hind Rajab contre lui à la Cour pénale internationale et auprès des autorités italiennes le 13 janvier 2025. Il convient de noter qu’Alian a rencontré le chef des services de renseignement italiens lors de sa visite.

La Fondation Hind Rajab (HRF) a déposé des plaintes auprès de la Cour pénale internationale (CPI) et des autorités italiennes, demandant l'arrestation immédiate de Ghassan Alian pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre. 

Alian, qui a publiquement qualifié les Palestiniens de Gaza d'"animaux humains", ne bénéficie d'aucune immunité contre les poursuites. Le temps presse pour garantir la responsabilité de ses actes.

Le rôle d'Alian dans les atrocités

En tant que chef du COGAT depuis avril 2021, Alian a supervisé l'administration de la Cisjordanie et le blocus de longue date de Gaza. Après le 7 octobre 2023, il a supervisé et imposé un siège total à Gaza, coupant les ressources essentielles telles que la nourriture, l'eau, l'électricité et les fournitures médicales. Cette politique délibérée de privation a conduit à une famine massive, à la mort de civils et à la destruction d'infrastructures essentielles, notamment d'hôpitaux.

Le COGAT est une branche du ministère israélien de la Défense chargée de mettre en œuvre les politiques gouvernementales dans les territoires palestiniens occupés. Sous la direction d’Alian, le COGAT a coordonné des actions militaires qui ont ciblé les infrastructures civiles et imposé des punitions collectives à la population de Gaza. Des rapports des Nations Unies et des organisations de défense des droits de l’homme ont décrit ces actions comme constituant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Précédent de la CPI et supervision des crimes par Alian

La CPI a déjà émis des mandats d’arrêt contre Yoav Gallant et Benjamin Netanyahu pour des crimes découlant de politiques visant à militariser la famine et à attaquer des infrastructures civiles telles que des hôpitaux. Alian a joué un rôle central dans la supervision de ces mêmes politiques, en assurant leur mise en œuvre par le biais du COGAT. Ses déclarations, y compris la tristement célèbre déclaration selon laquelle "les animaux humains doivent être traités comme tels", démontrent une intention génocidaire et un effort calculé pour détruire la population de Gaza en tout ou en partie.

Pas d’immunité, obligation légale d’agir

En vertu du droit international, Alian ne bénéficie d’aucune immunité contre les poursuites pour des crimes de cette nature. La HRF souligne que l’Italie, en tant que signataire du Statut de Rome, a l’obligation d’agir. Sa présence à Rome offre aux autorités italiennes l’occasion de faire respecter le droit international en émettant un mandat d’arrêt et en garantissant sa poursuite.

« Le COGAT a joué un rôle déterminant dans l
’application de politiques qui équivalent à une punition collective, ce qui est interdit par les Conventions de Genève », a déclaré l’avocat Haroon Raza de la HRF. « Le général de division Alian a directement supervisé ces crimes, et il est temps d’agir maintenant. »

Un moment critique pour la justice

La présence d’Alian à Rome est un test de l’engagement de l’Italie en faveur de la justice et de l’État de droit », a déclaré Dyab Abou Jahjah, président de la Fondation Hind Rajab. « Nous ne pouvons pas permettre aux individus responsables de ces crimes odieux d’échapper à la responsabilité. Le temps presse, et le monde entier regarde. »

La Fondation Hind Rajab appelle les autorités italiennes à agir rapidement et de manière décisive. L’arrestation du général de division Ghassan Alian enverrait un message clair : l’impunité pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ne sera pas tolérée.