Prévue du 6 au 26 janvier à l'Espace diversités laïcité dans le cadre du festival Cinéma et droits de l'homme, l'exposition décrivait les défis auxquels les soignants sont confrontés face aux bombardements, aux pénuries et à l'insécurité permanente.
Selon le communiqué de Médecins sans frontières, l’exposition "raconte le siège, les bombardements et l’horreur du quotidien à Gaza à travers l’expérience de ses soignants, en première ligne du conflit […]. Ils témoignent des attaques d’Israël contre les hôpitaux et racontent leur quotidien qui rend leur mission quasi impossible : les afflux massifs de patients, les déplacés qui s’y réfugient, les pénuries de médicaments et de nourriture et les ordres d’évacuation".
La mairie justifie cette décision par "un contexte local […] tendu, notamment par l’interdiction, depuis le 7-Octobre, de plusieurs manifestations liées au conflit israélo-palestinien par la préfecture et dont la radicalité posait un problème de trouble à l’ordre public ou encore le ciblage récent de plusieurs commerces toulousains au motif de leur prétendu soutien à Israël, sur le seul motif de la judéité présumée de leur propriétaire…"
Pourtant, en mai 2023, ce sont des soutiens d’Israël, parmi lesquels figurait une élue de la majorité municipale, proche du maire Jean-Luc Moudenc, qui avaient provoqué des perturbations à l’occasion de la venue à Toulouse de l’avocat franco-palestinien Salah.
Amalgame injustifié
Les signataires de la lettre dénoncent "l'amalgame injustifié" établi entre des actes répréhensibles récents et une exposition humanitaire visant à témoigner du quotidien des Gazaouis. Ils rappellent que cette initiative, portée par une organisation active sur le terrain, n’a d’autre objectif que de sensibiliser à la situation des populations civiles.
Ils déplorent aussi que cette décision contribue à la déshumanisation des Palestiniens et affirment leur volonté de rendre cette exposition accessible au public toulousain dans un futur proche.