Envoyé spécial, "Israël : ces soldats qui refusent la guerre",
en replay jusqu'au 11 juin 2026.
Le reportage met en lumière Yuval, un réserviste de 32 ans, emprisonné par un tribunal militaire pour avoir publiquement refusé de participer à la guerre à Gaza. Il invoque les risques pour les otages israéliens et les civils palestiniens comme raisons de son refus, reflétant des objections morales et éthiques. Il a compris que Netanyahou n’en avait rien à faire des otages.
La vidéo montre des manifestations publiques de «refuzniks», terme désignant ceux qui refusent le service militaire pour des raisons idéologiques. Des manifestants, comme Neta et Yuval, se sont rassemblés devant la prison où Yuval était détenu, dénonçant ouvertement ce qu’ils qualifient de «crimes de guerre» de l’armée israélienne. Cette opposition publique, autrefois impensable, marque une visibilité accrue du mouvement. Sans oublier les nombreux suicides de soldats qui lors de leur retour à la vie civile ne supportent plus de vivre !
Cette vidéo montre que de nombreux juifs israéliens ne sont pas des monstres messianistes capables de barbaries. Ils sont prêts à se lever contre leur hiérarchie et prendre de vrais risques – emprisonnement – pour une noble cause. Il faut dire que massacrer une dizaine de sauveteurs et les enterrer en cachette et en pleine nuit dans une fausse commune ne peut que traumatiser les plus cinglés des messianistes…
Israël : ces soldats qui refusent la guerre
C’est un mouvement naissant qui inquiète l’armée israélienne. Depuis le début de l’année 2025, 20% des 300 000 réservistes de Tsahal n’ont pas répondu à l’appel au combat. Pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza, l’un de ces déserteurs, Daniel Yohaval, 32 ans, a été mis en prison par un tribunal militaire. Il a refusé publiquement de prendre part à une guerre qui met en péril, selon lui, la vie des otages israéliens comme celle des Palestiniens. Impensable il y a quelques mois, ce mouvement de défection s’affiche aujourd’hui au grand jour. Certains déserteurs, ou «refuzniks», ont même manifesté devant la prison où est incarcéré Daniel Yohaval. Parmi eux, Neta et Yuval, qui refusent de prendre part à ce qu’ils considèrent comme des «crimes de guerre» commis par leur armée.
Plus inquiétant pour l’état-major israélien, des officiers font aussi défection. Comme ce chef d’une unité anti-explosifs qui témoigne anonymement de sa lassitude pour une guerre dont il ne voit plus l’issue, ou encore ces milliers de hauts gradés à la retraite qui signent une pétition pour l’arrêt des combats. La coalition au pouvoir menée par Benyamin Netanyahou veut croire à un mouvement très minoritaire. Mais dans les rues de Tel Aviv, lors des rassemblements de la gauche israélienne, désormais, aux côtés des photos des otages israéliens s’affichent aussi d’autres clichés : portraits de femmes et d’enfants palestiniens tués sous les bombardements.
Un reportage de Julien Fouchet, Guillaume Le Goff, Matan Cohen et Alexis Guillot.
Source : Le Libre Penseur