Le réseau satellitaire Starlink, propriété d’Elon Musk, a commencé à opérer en Israël… Mais le milliardaire américain a décidé que son service n’assurerait pas la couverture réseau pour les territoires palestiniens.
Des femmes tentent de se connecter à internet, sur le port de Gaza Ville, le 14 juin 2025.
Mais la couverture promise par Starlink se limite aux frontières d’Israël telles que définies en 1967, excluant donc la Cisjordanie et la bande de Gaza. Sur place, personne n'est étonné : un jeune homme rencontré à Ramallah évoque même une décision attendue, logique d'Elon Musk, et dans la continuité du soutien américain à Israël.
Réseau 2G à Gaza, 3G en Cisjordanie
À Ramallah, la capitale administrative de l'Autorité Palestinienne, les communications sont relativement faciles même si elles demeurent instables. Mais dans le reste du territoire de Cisjordanie, cela devient beaucoup plus délicat : certains secteurs sont complètement isolés, et même des villes relativement importantes, comme Naplouse ou Jénine, n'ont pas toujours accès aux télécommunications. Pour pallier le manque de réseau, certains Palestiniens disposent de deux téléphones, l'un avec une puce palestinienne, l'autre avec une puce israélienne. Cela représente un coût double et une logistique complexe.
Israël contrôle les ondes et les fréquences
Et cela implique aussi des questions de sécurité : la sécurisation des appels et messages est plus solide avec un débit 5G, tandis qu'un débit 3G présente encore des failles de sécurité. Des logiciels espions peuvent donc plus facilement s'immiscer dans les échanges, récupérer des données privées des utilisateurs… Une notion que les Palestiniens ont bien à l'esprit et qui ne fait qu'accroître leurs inquiétudes.
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