mercredi 20 août 2025

Les évangéliques, meilleurs amis d’Israël pour la vie



Curieux, ces évangéliques pro-israéliens, non ? Ce sont pourtant des protestants, lesquels sont chrétiens, lesquels sont en majorité convaincus que les Juifs ont tué Jésus, exact ? Exact, sauf que ceux là sont spéciaux. Très spéciaux. Et pas pour les raisons que vous pourriez imaginer.

Ce n’est pas parce qu’ils ont cette manie de vouloir convertir tous ceux qui ne partagent pas leurs croyances. Ni parce qu’ils font une lecture littérale de la Bible. Depuis « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1,1) jusqu’à « Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous ! Amen » (St Jean, 22,21), chaque phrase est à prendre telle quelle. C’est une vérité absolue que Noé a survécu au déluge grâce à son arche, que Jésus a ressuscité Lazare, etc… Mais toutes les religions comptent en leur sein des intégristes de ce genre. Ce n’est pas non plus parce que les évangéliques constituent le groupe religieux le plus important des États-Unis : 80 millions de personnes, soit 25 % de la population tout de même.

Certes, ils sont divisés en une multitude de courants, groupes et sectes, mais se retrouvent tous dans une pensée ultra-conservatrice, surtout dans le domaine de la sexualité : hommes et femmes ne peuvent copuler que dans le cadre du mariage et seulement à des fins de reproduction (« Dieu bénit Noé et ses fils et leur dit : soyez féconds, croissez et multipliez -vous » (Gen. 9:1,19). Ils s’opposent donc à toute forme de permissivité sur le sujet : le sexe avant ou hors mariage, le divorce, la contraception, les « perversions », les LGBT et, bien sûr, cette horreur absolue qu’est l’avortement. Mais cela aussi se retrouve dans nombre de croyances. [...]

Là où on commence à approcher les causes profondes du soutien des évangéliques à Israël, c’est dans leur passion pour l’eschatologie ou, si vous préférez, la parousie. Non, vous ne préférez pas ? C’est vrai que ce n’est pas facile à placer dans une conversation. Disons donc qu’ils s’intéressent à la Fin du Monde.

Notons que leur vision de celle-ci n’est pas très différente des autres révélations. Pour faire (très) simple : à leurs yeux, la Fin commencera par la « Grande Tribulation », un monstrueux bordel farci de fléaux et de guerres. Après quoi commencera le « Millénium », mille ans de paix et de bonheur. Suivra la mère (ou plutôt l’arrière-arrière-grand mère ) de toutes les batailles : « l’Armageddon ». Les légions de l’Antéchrist affronteront celles du Christ. Jésus l’emportera bien sûr, et, après le Jugement dernier, tous ceux qui ont cru en lui – et d’abord les évangéliques – vivront à Ses côtés dans le bonheur éternel, ainsi soit-il, amen.

Mais, et c’est là qu’on arrive – enfin – à la question du début. Pour que cette fin des temps arrive, plusieurs conditions doivent être réunies : des catastrophes naturelles, des épidémies, des famines et, Dieu seul sait pourquoi, le retour des Juifs en Israël. Or, une bonne partie des évangéliques (30 millions environ) désirent accélérer ce processus. Ils se considèrent donc comme des « chrétiens sionistes » (au sens actuel du terme : Jérusalem, capitale éternelle, Grand Israël, colonisation, annexions…). Car, comme l’affirme l’un des plus importants de leurs dirigeants: « Telle est la politique étrangère de Dieu ». Du coup, ils feraient pâlir de honte n’importe quel activiste pro-israélien, tant ils sont hyperactifs dans deux domaines majeurs.

Le premier, c’est l’argent. Ils dépensent chaque année des centaines de millions de dollars afin de soutenir les colonies, financer des fondations et, évidemment, les partis israéliens d’extrême droite. [...]

Le second, c’est le lobbying (lequel, il faut le rappeler, est tout à fait légal aux États-Unis) : ils exercent leur puissante influence sur le pouvoir législatif (représentants et sénateurs) et ils ont Trump dans leur poche. Ce serait donc une erreur de penser que « l’American Israel Public Affairs Commitee » (AIPAC), à majorité juive, est le plus important lobby pro-Israël des États-Unis.

Ouri Wesoly. 

L'intégralité de l'article : 
Le christianisme évangélique, un soutien inconditionnel des génocidaires israéliens


Plein feu sur l'heure juste, site chrétien eschatologique, a repris à son compte un article de J-Forum, portail juif francophone

Selon l'article, intitulé "Les Juifs n’ont plus leur place dans la France de Macron" :

- La France légitime les actes antisémites :

"Il ne se passe pas un jour sans qu’un acte antisémite soit commis en France, tous légitimés, selon certains, par Emmanuel Macron, sa diplomatie et les médias d’État."

- Il n'y a pas de famine à Gaza :

"La campagne anti-israélienne actuelle, orchestrée par la diplomatie française, l’AFP, certains médias et des ONG proches du Hamas, met en cause Israël sous des prétextes fallacieux liés à une prétendue famine à Gaza. Jamais une population n’a reçu autant de camions d’aide humanitaire entrant chaque jour pour nourrir une entité ennemie.

- La France renforce le Hamas :

"Cette campagne a un objectif clair : renforcer le Hamas en faisant pression sur Israël pour qu’il cède face aux terroristes, permettant ainsi la survie de cette menace au cœur de l’État hébreu."

- L’État français laisse libre cours à des manifestations antisémites :

"Dans ce contexte, les Juifs de France ne peuvent plus envoyer sereinement leurs enfants dans les écoles de la République, tandis que les étudiants sont menacés. Les Juifs doivent être protégés en permanence, notamment aux abords des synagogues et des lieux communautaires. Chaque manifestation juive doit bénéficier d’une protection, alors que l’État français laisse libre cours à des manifestations antisémites. Chaque mobilisation publique semble prise en otage par des militants anti-israéliens ou antisémites, qui se servent d’un prétendu soutien aux Palestiniens qu’ils instrumentalisent."

- Des similitudes avec la France de 1938 :

"Comment est-il possible que, dans de telles conditions, nous ne voyions pas les similitudes avec la France de 1938 ? Malgré des discours hypocrites prétendant vouloir combattre la haine anti-juive, la réalité semble, pour beaucoup, être tout autre."

- La France de Macron entretient une forme d’antisémitisme institutionnel :

"Dans ces conditions, la lucidité pousse à reconnaître que la France de Macron entretient une forme d’antisémitisme institutionnel, et que la place des Juifs en France est aujourd’hui profondément remise en question. Les sanctions contre les actes antisémites sont homéopathiques. La parole du Hamas fait foi, et celle d’Israël sujette à caution. Peu importe si le Hamas déclare 500 morts comme à l’hôpital Al-Ahli Arabi, alors que c’était un missile du Hamas qui a fait une dizaine de morts. Tout le monde s’est précipité pour condamner Israël, sans jamais se dédire par la suite."

- Lavage des cerveaux pour critiquer Israël

Chaque jour que Dieu fait, le lavage des cerveaux pour critiquer Israël fonctionne à fond. Et s’il y a une voix discordante, elle est tout de suite bâillonnée. Quand des enfants juifs sont victimes d’agressions antisémites , le Journal Le Parisien réécrit l’histoire, pour parler d’incivilités dangereuses de la part d’enfants pourtant bien éduqués."

*******

BONUS

Julia Sebutinde : juge de la CIJ… ou missionnaire évangélique ?

La juge ougandaise Julia Sebutinde a déclaré soutenir Israël “au nom de Jésus”. Un positionnement lié à son appartenance à la Watoto Church, une “megachurch” évangélique de Kampala influencée par les réseaux américains.




*******


Le négationnisme évangélique face à l'horreur 


"Voici à quoi ressemble Gaza en ce moment, à l'extrémité nord de la bande de Gaza. Aucun journaliste n'y est allé depuis des mois. Aucun avion n'a été autorisé à la survoler pour la photographier (cette photo a été prise en secret).



Je ne pense pas que nous puissions imaginer les atrocités qui ont eu lieu là-bas, le nombre de morts et l’ampleur des crimes de guerre.

Nous savons ce qu'Israël est prêt à faire devant les caméras. Je ne pense pas que nous puissions imaginer ce qu'ils font sans que le monde entier les regarde."

Trita Parsi (Lauréat du prix Grawemeyer 2010. Vice-président exécutif de Quincy Institute. Auteur de "Losing an Enemy" et de "Treacherous Alliance").