jeudi 7 août 2025

Le Dr Mahmoud Abu Shehada

 


Le Dr Mahmoud Abu Shehada, chef du service d'orthopédie de l'hôpital Nasser de Gaza, s'est effondré hier au bloc opératoire, affamé, après avoir opéré pendant des heures des patients blessés par balles par les forces israéliennes en allant chercher désespérément de l'aide.

Il a reçu des perfusions, puis a repris le travail.

L'année dernière, le Dr Abu Shehada a été enlevé par les forces israéliennes à l'hôpital alors qu'il était de service. Il a été détenu pendant 11 mois sans inculpation, soumis à la torture comme de nombreux professionnels de santé à Gaza, et pourtant, il a choisi de rester et de sauver des vies. Gaza Notifications.




L’hôpital Nasser, dernier lien vital du sud de Gaza, doit être préservé

Dans le sud de Gaza, en Palestine, les ordres de déplacement et les restrictions de mouvement imposés par les autorités israéliennes à l'hôpital Nasser mettent cet établissement médical vital au bord du dysfonctionnement, prévient Médecins Sans Frontières (MSF).

Ordonner aux hôpitaux de refuser de nouveaux patients et compliquer l'accès aux lieux de soins est une pratique courante des forces israéliennes tout au long de cette guerre, visant à fermer les hôpitaux. Nasser est le dernier hôpital de référence du sud de Gaza, un lien vital pour les personnes dans le besoin, et sa pleine fonctionnalité doit être immédiatement rétablie et préservée.

Cette situation se produit alors que les populations sont épuisées, leurs vies brisées par 20 mois d'une guerre extrêmement violente et un siège étouffant où la distribution de la moindre aide humanitaire se transforme en massacres dévastateurs. Dans ce contexte, toute structure médicale encore fonctionnelle est d'une importance cruciale et doit être protégée.

Les attaques contre les soins de santé à Gaza ne sont pas seulement le résultat d'actions militaires. Elles sont également le résultat de restrictions imposées à l'importation de fournitures médicales, obligeant les médecins à rationner les analgésiques. Elles sont le résultat d'ordres de déplacement, entraînant la fermeture d'hôpitaux entiers au pied levé. Elles sont également le résultat de harcèlements et d'ordres confus émis par les autorités israéliennes, rendant de plus en plus difficile la fourniture de soins vitaux.

« Nous avons déjà observé ce phénomène », explique José Mas, responsable des programmes d'urgence de MSF. « C'est arrivé à des structures comme Al-Awda et l'hôpital indonésien, dans le nord de Gaza, où l'on leur a d'abord demandé de ne plus accueillir de patients, puis où, quelques jours plus tard, ils ont été attaqués et pratiquement fermés. » « Mettre l’hôpital Nasser hors service équivaudrait à une condamnation à mort pour les patients les plus gravement blessés parmi les adultes et les enfants, les patients gravement malades et les femmes nécessitant des soins obstétricaux d’urgence », explique José Mas, responsable des programmes d'urgence de MSF. (C'était le 5 juin 2025. Depuis cette date la situation s'est fortement aggravée.)

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American doctor invites Witkoff to come see starvation at Gaza’s Nasser Hospital


Le Dr Tom Adamkiewicz, pédiatre américain, actuellement en poste à l'hôpital Nasser de Khan Younis, a déclaré à Sky News que l'envoyé de Donald Trump, Steven Witkoff, devrait se rendre sur place pour constater l'ampleur réelle de la famine. 

« J'aimerais que M. Witkoff vienne me parler en face à face, et je lui montrerai », a déclaré le Dr Adamkiewicz. « En fait, je vous retrouverai dans la zone démilitarisée, à l'extérieur de l'hôpital, et je vous accompagnerai à l'intérieur », a-t-il ajouté.

(L’émissaire spécial américain, Steve Witkoff, était arrivé le 31 juillet 2025 en Israël pour rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou dans le but de sauver les négociations de paix et d’enrayer la crise humanitaire qui sévit dans la bande de Gaza, où la famine s’aggrave, selon un organe de surveillance de la faim dans le monde.)