mercredi 18 décembre 2024

La loi religieuse juive préconise l'expulsion voire l'extermination des Palestiniens




La loi religieuse juive commande aux juifs pieux de tuer tous les membres d’une nation avec laquelle les Juifs sont en état de guerre.

La principale raison pour laquelle une extermination des Palestiniens n’a pas été entreprise (avant le 7 octobre 2023) est que la majorité des Juifs israéliens sont séculiers, non-religieux. [...]

Il est donc clair que selon la Halakhah (la Loi juive) la question de l'attitude à adopter par rapport aux Palestiniens se réduit tout entière à une question de pouvoir de la part des juifs : si les juifs sont assez puissants, leur devoir religieux est d'expulser les Palestiniens

Toutes ces lois sont souvent citées par les rabbins israéliens et leurs zélateurs. Par exemple, la loi interdisant de louer trois maisons adjacentes à des gentils a été solennellement invoquée par une conférence rabbinique réunie en 1979 pour discuter les accords de Camp David. Cette conférence a aussi dénoncé comme trop libérale, selon la Halakhah, la piètre “autonomie” que Begin était disposé à offrir aux Palestiniens. Les proclamations de ce genre — qui, en fait, reflètent fidèlement la position de la Halakhah — sont rarement contestées par la “gauche” sioniste.

Outre les lois mentionnées jusqu'ici, qui portent sur la situation de tous les gentils en terre d'Israël, il faut signaler l'influence encore plus pernicieuse des lois particulières contre les anciens Cananéens et les autres nations qui habitaient la Palestine avant la conquête de Josué, ainsi que contre les Amalécites. Toutes ces nations devaient être entièrement exterminées, selon les exhortations génocidaires de la Bible, que le Talmud et la littérature talmudique reprennent avec encore plus de véhémence. Des rabbins influents, qui ont de très nombreux adeptes parmi les officiers israéliens, identifient les Palestiniens (voire tous les arabes) à ces anciennes nations, ce qui donne un sens très actuel à des commandements tels que « tu n'en laisseras rien subsister de vivant ». 

De fait, les réservistes appelés pour une période de service dans la bande de Gaza ont bien souvent droit à un topo (“conférence de formation”) où l'on apprend que les Palestiniens de Gaza sont “comme les Amalécites”. Les versets de la Bible exhortant au génocide des Madianites ont été repris solennellement par un important rabbin israélien pour justifier le massacre de Qibbiya ; sa déclaration a reçu un vaste écho dans l'armée. Je n'en finirai pas de citer les proclamations sanguinaires contre les Palestiniens, lancées par des rabbins au nom de ces lois.

Israël SHAHAK.

Le poids de trois millénaires"

Israël Shahak

«J’avais vu personnellement, à Jérusalem, un juif ultra-religieux refuser qu’on utilise son téléphone, un jour de sabbat, pour appeler une ambulance au secours d’un voisin non juif terrassé par une attaque. […] J’ai demandé une entrevue avec le tribunal rabbinique de Jérusalem […]. Je leur ai demandé si cette façon de faire s’accordait avec leur interprétation de la religion juive. Ils m’ont répondu que le juif en question avait eu un comportement correct, et même pieux, et m’ont renvoyé à certains passages d’un abrégé des lois talmudiques.» Ainsi commence pour Israël Shahak une véritable enquête sur les origines idéologiques de la politique israélienne et le danger qu’elles représentent : 

« Il m’est apparu que ni le sionisme, y compris dans son aspect apparemment séculier, ni la politique israélienne depuis les débuts de l’État d’Israël, ni les conduites adoptées par les tenants d’Israël dans la diaspora, ne pouvaient être compris sans prendre en compte l’influence en profondeur de ces lois et la conception du monde qu’elles créent et expriment. » 

Professeur de chimie à l’université de Jérusalem, Israël Shahak (1933-2001) est né à Varsovie dans une famille juive. Interné dans divers camps de concentration pendant la guerre, il est libéré en 1945 et émigre en Palestine alors sous tutelle britannique. D’abord religieux et soutien de Ben Gourion, il s’en éloigne en 1956, en particulier après qu’il a déclaré dans un discours que le but de la guerre de Suez était de «rétablir le royaume de David et de Salomon dans ses frontières bibliques». 

Indigné de la façon dont sont traités les Palestiniens, il se radicalise lors de la guerre des Six Jours en 1967 et commence à militer contre le sionisme, mettant en parallèle l’antisémitisme et le suprématisme juif : 

« Ce qui a amené la Shoah fut l’attitude raciste à l’égard des Juifs, la division de la société allemande entre Juifs et non-Juifs sur le fondement de la race. C’est exactement ce qui est en train d’arriver en Israël.