Et ils n'y a jamais été seul : s'ils y ont été rois durant quelques siècles, les Juifs y ont côtoyé des Philistins, puis des Babyloniens, des Perses et des Romains, mais aussi, déjà, des Arabes chrétiens ou païens. Lorsque le calife ʿUmar ibn al-Khaṭṭāb fait le conquête de la Palestine, des Juifs sont ainsi là. Et ils y resteront. Certains vont se convertir à l'islam, d'autres resteront sur le judaïsme. Des Juifs du monde entier viendront même en Palestine durant tout le Moyen Âge. Pour cause : il a fallu attendre l'Islam pour que le site du Temple - transformé en décharge par les chrétiens - soit restauré, et les Juifs autorisés à y retourner.
Dans cette Palestine musulmane, des Arabes d'Arabie et du Yémen s'installent, puis des Turcs, mais le gros de la population consistera toujours en des locaux, tous des descendants des divers peuples ayant vécu la région. Un Palestinien n'est ainsi rien d'autre qu'un Homme né des divers peuples ayant habité la région : fils de Philistins ou de Babyloniens, ils sont aussi, entre autres, les fils des Judéens et Israélites de l'ère antique.
Ils n'ont pas bougé, se sont judaïsés, christianisés, puis islamisés, mais ils sont bien des gens à qui le « droit du sol » ne peut être historiquement contesté. Les analyses ADN et fouilles archéologiques récentes vont en outre toutes dans ce même sens.