mardi 31 décembre 2024

2024, découverte de fosses communes à Gaza et passivité complice de l'Occident



Erika Guevara-Rosas, directrice des recherches, du plaidoyer, des politiques et des campagnes à Amnesty International, avait déclaré (24 avril 2024) :

"Cette terrible découverte souligne la nécessité de permettre à des enquêteurs indépendants chargés d’examiner la situation des droits humains, notamment des experts médicolégaux, de se rendre sans délai dans la bande de Gaza occupée afin d’assurer la préservation des preuves et de mener des enquêtes indépendantes et transparentes en vue d’amener les responsables présumés de violations du droit international à rendre des comptes.

L’impossibilité pour les enquêteurs de se rendre à Gaza barre la route à des enquêtes efficaces sur l’ensemble des violations des droits humains et des crimes de droit international commis au cours des six derniers mois, ne permettant qu’un recueil très partiel d’informations.

En l’absence de véritable investigation visant à déterminer les circonstances de ces décès et les violations qui ont pu être perpétrées, nous ne connaîtrons sans doute jamais la vérité sur les événements qui se cachent derrière ces fosses communes.

De tels sites sont de potentielles scènes de crime qui renferment des preuves médicolégales cruciales et urgentes. Il faut les protéger jusqu’à ce que des experts médicolégaux professionnels disposant des compétences et des ressources nécessaires puissent procéder en toute sécurité à des exhumations adéquates et à l’identification précise des corps.

Or, l’identification des dépouilles est rendue très difficile par l’absence d’experts médicolégaux et l’effondrement du secteur médical à Gaza, du fait de la guerre et du blocus imposé par Israël, mais aussi par le manque de ressources nécessaires à l’identification des corps, comme les tests ADN. Ainsi il est impossible d’inhumer dignement les morts, et les familles dont des membres sont portés disparus ou sont victimes de disparitions forcées sont privées du droit de connaître la vérité et d’obtenir justice, et plongées dans l’incertitude et l’angoisse."

Tomy :

En 2024, l’horreur s'est déroulée sous nos yeux.

"Comme si c’était normal. Comme si c’était acceptable. Comme si des vies humaines n’avaient plus aucune valeur.

Des enfants arrachés à la vie, des familles pulvérisées, des cris étouffés sous les décombres. Et pourtant, le monde reste immobile. Calculateur. Complice. L’inaction est une trahison, le silence, une approbation.

L’Histoire n’oubliera pas. Elle jugera durement ceux qui ont détourné les yeux, ceux qui ont choisi la lâcheté face à l’indicible. Nous vivons un moment de honte universelle, et chaque seconde qui passe est une condamnation."

Ibrahim Temsamani :

- Je crois que ce passage du livre d'Esaïe décrit parfaitement les terroristes sionistes :

"Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts de crimes ; vos lèvres profèrent le mensonge, votre langue fait entendre l’iniquité."



Rétrospective 2024

 

Une année marquée par le génocide qui a détruit l'image de l'Occident

 


Le monde a vu Netanyahou devant le Congrès américain. Il a été applaudi à de très nombreuses reprises tout au long de son discours pendant que Tsahal bombardait et brûlait des palestiniens vivants (24 juil. 2024).


Ce qui se passe à Gaza est un génocide



Le déni de l'écrivain juif Raphaël Enthoven sur X :

"La fable d’un « génocide à Gaza » est le plus grossier mensonge du XXI siècle. Israël pourrait aisément commettre un génocide mais ne le veut pas. Le Hamas voudrait commettre un génocide, mais ne le peut pas. Il y a juste une guerre, qui cessera le jour où le Hamas rendra les otages et les armes."


Pourquoi "l’immense majorité" du Parlement français soutient Israël






𝗦T𝙍𝗘𝗘T 𝝡𝗘𝖣𐌉𝖠

L’article de Mediapart, intitulé « Elnet, un agent d’influence pro-Israël au cœur de l’Assemblée nationale », publié le 29 décembre 2024, examine le rôle d’Elnet (European Leadership Network) en tant que lobby pro-israélien influent au sein du Parlement français.

Depuis 2017, Elnet a financé des voyages en Israël pour une centaine de parlementaires français, visant à renforcer les relations franco-israéliennes et à influencer la position de la France en faveur de l’État hébreu. Le PDG d’Elnet revendique avoir contribué significativement au soutien de « l’immense majorité » du Parlement français envers Israël, notamment depuis les événements du 7 octobre.

L’article souligne les méthodes employées par Elnet pour exercer son influence, notamment l’organisation de voyages et de rencontres avec des responsables israéliens, et interroge la transparence et l’éthique de ces pratiques au sein de la démocratie française.


Aymeric Caron, député français :

À lire dans Mediapart, une enquête très intéressante sur ELNET, groupe de lobbying au service du gouvernement d’extrême-droite israélien.

Depuis 2017 ce groupe a payé des voyages en Israël à des dizaines de députés et sénateurs français.

Au cours de ces voyages, ELNET fait rencontrer aux parlementaires français des membres de Tsahal ou Netanyahou lui-même.

Parmi celles et ceux qui ont profité plusieurs fois de ces voyages : l’actuel ministre Benjamin Haddad, Aurore Bergé, Caroline Yadan…

Le président d’ELNET-France, Arié Bensemhoun, déclarait récemment : « je reste relativement optimiste sur la capacité de changer les paramètres du discours diplomatique. (…) Je rappelle que l’immense majorité du parlement [français] soutient Israël. (…) et c’est le résultat de décennies de travail. »

Ce même Bensemhoun dénonce le mandat d’arrêt de la CPI contre Netanyahou et conteste les chiffres de l’Unicef sur le nombre d’enfants tués a Gaza,attribuant ces morts au Hamas.

Enfin, ne reculant devant rien, ce groupe ELNET qui prétend ne pas faire de politique ( et pas d’ingérence évidemment) a été jusqu’à écrire à la présidente de l’Assemblee nationale pour lui demander de me sanctionner, en raison de mon engagement pour dénoncer le génocide en cours à Gaza.



Une organisation incarne le lobby pro-israélien dans l’Hexagone, au nom très neutre : Elnet, soit European Leadership Network, et affiche ainsi son ambition : « Œuvrer au renforcement des relations bilatérales entre Israël et la France ». [...]

Avec des bureaux à Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Madrid et Varsovie, Elnet se veut très européenne et dispose également d’une association d’amis, Friends of Elnet, basée pour sa part à New York et à Los Angeles et qui se charge de lever des fonds aux États-Unis. Son gala virtuel organisé le 15 novembre 2020 pour « renforcer les liens euro-israéliens » et collecter de l’argent dans ce but [...]

Changer les positions de la France

Inconnue du grand public, Elnet se soucie en réalité fort peu des réalités d’une société fracturée où, malgré la crise sanitaire, des milliers de personnes manifestent chaque semaine contre la politique de Netanyahou le corrompu. L’organisation s’intéresse plutôt à la « relation stratégique », à l’offensive contre l’Iran et à la lutte contre la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS), mais aussi au soutien des colonies. Autant de sujets qui sont au cœur, évidemment, de l’action du premier ministre israélien.

Faire venir des Israéliens influents à Paris, mais surtout envoyer des Français en Israël est au cœur de la mission d’Elnet. « Beaucoup de gens font le voyage en Israël, et Elnet y contribue, avec des élus, des hommes d’affaires, des délégations régionales et locales. [...]

Ainsi 37 députés de sensibilités diverses ont fait « de l’avis général un beau voyage en Israël en 2018 », ironise le député de Saint-Brieuc Bruno Joncour. Bien sûr organisé par Elnet, ce voyage a conduit la plus importante délégation parlementaire française dans ce pays depuis la fondation de l’État d’Israël en 1948. Les élus ont visité la controversée Cité de David à Siwan, un quartier palestinien de Jérusalem considéré comme « occupé » par les autorités françaises, rencontré Benyamin Nétanyahou, diné avec le ministre de la justice Amir Ohana, un ancien du Shin Beth, de droite et membre du Likoud, actuel ministre de la sécurité publique depuis mai 2020. « Ils ont mis les grands moyens, poursuit Bruno Joncour. Cela fait partie de la stratégie du gouvernement israélien, de sa volonté de redorer son image sur une politique qui par ailleurs laisse à désirer ». « Les parlementaires français ont toujours été très sollicités par l’ambassade d’Israël en France, mais depuis une vingtaine d’années, la pression d’organisations pro-israéliennes est plus forte, ajoute Gwendal Rouillard, député de Lorient. L’impact des voyages en Israël a ses conséquences, d’autant qu’ils sont orientés. J’ai constaté cette pression pendant le quinquennat Hollande et durant le quinquennat actuel. Mais si Elnet m’invite, je n’irai pas, je sais le rôle de ce lobby et je n’ai pas envie d’y participer ».


lundi 30 décembre 2024

Les Palestiniens sont impitoyablement dépossédés




"Colonial Israeli settlers spent the last six months establishing seven settlement outposts on the Palestinian-owned lands in Area B in the occupied West Bank, forcing Palestinians living there to evacuate their homes." Quds News Network.


Cisjordanie

"Ces 6 derniers mois, écrit Anne Tuaillon,
 les colons israéliens ont créé 7 nouvelles colonies sur des terres volées aux Palestiniens ; en zone B, supposée administrée par l'autorité palestinienne.

La colonisation est un crime de guerre. Des sanctions contre Israël, maintenant !"


Une famille palestinienne spoliée par des Israéliens


"Des colons israéliens s'emparent d'un bâtiment appartenant à la famille Jabari à Hébron, tandis que l'attention est détournée par les attaques contre les funérailles de Shireen Abu Aqla à Jérusalem. C'est du colonialisme de peuplement en action."

Good Shepherd Collective.


Les forces israéliennes arrêtent le directeur de l'hôpital de Gaza après avoir « brûlé vifs des médecins et des patients »


"Une photo qui restera dans l’histoire. Le docteur Hossam Abou Safiya, directeur de l'hôpital Kamal Adwan, seul, dans sa blouse, se dirige vers les chars de « l’armée » d’occupation israélienne. L’image d’un génocide." Thomas Portes, député LFI.



Les forces israéliennes arrêtent le directeur de l'hôpital de Gaza après avoir « brûlé vifs des médecins et des patients »

Les forces israéliennes ont arrêté le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, le Dr Hussam Abu Safiya, après avoir incendié l'établissement de santé du nord de Gaza avec des médecins et des patients à l'intérieur, selon des responsables de la santé.L'hôpital a été pris d'assaut par les troupes israéliennes vendredi, après près de trois mois d'un blocus étouffant et de frappes aériennes constantes sur ses services et leurs environs.

Le bombardement a provoqué l'incendie de plusieurs services, tuant et blessant des travailleurs médicaux et des patients palestiniens, selon Munir al-Bursh, directeur général du ministère palestinien de la Santé à Gaza.

Tout le personnel médical restant, les patients et leurs proches ont été sortis de l'hôpital sous la menace d'une arme, forcés de se déshabiller jusqu'à leurs sous-vêtements et transférés vers un lieu inconnu.

Au moment du raid, 350 personnes se trouvaient dans l’hôpital, dont 180 professionnels de santé et 75 blessés, selon le Bureau des médias du gouvernement basé à Gaza.

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que des dizaines de médecins avaient été emmenés dans des centres de détention pour être interrogés.

Il a confirmé samedi qu’Abu Safiya avait été arrêté.

Les forces israéliennes l’ont violemment battu avant son arrestation, a déclaré Bursh à Al Jazeera.

Au cours des trois derniers mois, Abu Safiya, un pédiatre, a publié des dizaines de vidéos et lancé des appels à la communauté internationale pour qu’elle agisse contre les attaques israéliennes contre l’hôpital Kamal Adwan.

Il a averti à plusieurs reprises que la vie des patients et du personnel médical était en danger dans un contexte de bombardements israéliens constants et d’un siège empêchant l’entrée de l’aide et de la nourriture.

« Au lieu de recevoir de l’aide, nous recevons des chars… qui bombardent le bâtiment [de l’hôpital] », a déclaré Abu Safiya dans une vidéo il y a deux mois.

Fin octobre, le fils d’Abu Safiya est décédé suite à un raid israélien sur l’hôpital, selon des responsables de la santé.

Un mois plus tard, il a été blessé lors d’une frappe aérienne israélienne sur le complexe hospitalier.

Pendant ce temps, le sort d’autres membres du personnel médical et de civils enlevés par les forces israéliennes à l’hôpital samedi reste inconnu.

Le Dr Rawia Tamboura a déclaré à Middle East Eye que certains travailleurs médicaux avaient été libérés et attendaient d’être évacués vers la ville de Gaza.

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré que certains des patients, y compris ceux dans un état critique, ont été déplacés de force vers l’hôpital indonésien ravagé par la guerre, qui est hors service en raison des attaques israéliennes.

Les patients ont dû faire face à une « nuit difficile » et sont restés dans une « situation terrible et extrêmement difficile », a déclaré le ministère.

« Sans eau, sans électricité, sans couvertures, sans nourriture et sans fournitures, le compte à rebours a commencé pour la perte de leurs vies », a-t-il ajouté.

Leurs vies étaient en danger immédiat, d’autant plus que la plupart du personnel médical n’a pas pu rejoindre les patients de l’hôpital indonésien.

« Nous appelons de toute urgence toutes les institutions et parties concernées à trouver une solution pour les patients et les blessés actuellement à l’hôpital indonésien », a déclaré le ministère dans un communiqué.

L’attaque contre l’hôpital Kamal Adwan a eu lieu un jour après que 50 Palestiniens ont été tués dans une frappe aérienne sur un bâtiment de l’hôpital. Au moins cinq membres du personnel médical ont été tués dans l’attaque de jeudi, ainsi que leurs épouses, parents et enfants.

Le raid a laissé le nord de Gaza sans aucun centre de santé opérationnel.

Depuis qu’Israël a intensifié son blocus sur le nord de Gaza en octobre, l’hôpital Kamal Adwan fonctionne à capacité minimale, offrant des services vitaux aux nouveau-nés dans les unités de soins intensifs néonatals et à d’autres patients dans les unités de soins intensifs.

Les deux autres hôpitaux de la région, l’hôpital indonésien et l’hôpital al-Awda, ont cessé leurs activités il y a quelques semaines en raison des attaques israéliennes en cours.

L'offensive israélienne dans le nord de Gaza, lancée le 5 octobre, fait suite à la présentation au gouvernement israélien d'une proposition controversée appelée le « Plan des généraux ».

Le plan prévoit le nettoyage ethnique des zones au nord du corridor de Netzarim, qui divise Gaza en deux, afin qu'Israël puisse établir une « zone militaire fermée ».

Selon le plan, toute personne choisissant de rester serait considérée comme un agent du Hamas et pourrait être tuée.

« L'occupation porte aujourd'hui le coup de grâce au système de santé restant dans le nord de Gaza », a déclaré le ministère de la Santé vendredi après le raid sur l'hôpital Kamal Adwan.

« Cela s'inscrit parfaitement dans le plan des généraux visant à éliminer la population du nord de la bande de Gaza. »

Destruction délibérée du système de santé de Gaza

Depuis le lancement de l'assaut sur le nord de Gaza, les forces israéliennes ont été accusées d'aggraver la famine et la malnutrition pour nettoyer ethniquement les Palestiniens.

Oxfam a rapporté plus tôt ce mois-ci que seuls 12 camions d'aide humanitaire étaient parvenus dans le nord de Gaza ce mois-ci.

L'armée israélienne aIsraël a également été accusé d’avoir délibérément détruit le système de santé de Gaza en attaquant constamment les hôpitaux, les ambulances et les médecins depuis l’attaque menée par le Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre.

Les forces israéliennes ont déjà attaqué les deux plus grands hôpitaux de la bande de Gaza, l’hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza et l’hôpital Naser à Khan Younis, les détruisant au passage.

D’après le ministère palestinien de la Santé, elles ont également tué plus de 1 150 professionnels de santé et en ont arrêté 300 depuis le début de la guerre contre Gaza.

Le mois dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également face à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.

Dr Hussam Abu Safiya
Middle East Eye 


Une Amérique latine aux côtés de Gaza


« L’histoire ne pardonnera pas aux indifférents », a averti le président cubain Miguel Díaz-Canel au sujet des opérations militaires menées par Israël contre Gaza. Près de 10 000 kilomètres séparent les côtes latino-américaines des terres palestiniennes mais de la Havane à Santiago, le regain de violences au Proche-Orient suscite des prises de position d’autant plus fortes qu’elles sont rares dans le monde.



Affiche de solidarité entre la Colombie et la Palestine
Conçue par les japonais Kohei Urakami et Taketo Ikegami, 2021. 
Explications sur le site Internet de l’un des diffuseurs.

Par Meriem Laribi


Les camps de concentration sont interdits par le droit international et ceux qui les développent deviennent des criminels contre l’humanité. » Les propos du premier président de gauche de Colombie, M. Gustavo Petro, ne passent pas inaperçus sur la plateforme X (anciennement Twitter), le 9 octobre 2023. Deux jours plus tôt, il pointe la différence de traitement par les puissances occidentales de « l’occupation russe en Ukraine » et de « l’occupation israélienne de la Palestine ». La phrase introductive du premier communiqué de la diplomatie colombienne publié le 8 octobre au matin appelle au « dialogue entre Israël et la Palestine ». La Colombie condamne les exactions du Hamas contre des civils israéliens mais ne les qualifie pas de « terroriste ». Elle dénonce simultanément les attaques contre les civils palestiniens.

Quand le ministre de la défense israélien Yoav Galant annonce le siège de Gaza en expliquant, le 9 octobre, lutter « contre des animaux humains et [agir] en conséquence », M. Petro rétorque : « C’est ce que disaient les nazis à propos des Juifs. Les peuples démocratiques ne peuvent permettre au nazisme de se rétablir sur la scène politique internationale. Les Israéliens et les Palestiniens sont des êtres humains soumis au droit international. Ce discours de haine, s’il continue, ne fera qu’entraîner un holocauste. » L’ambassadeur israélien à Bogotá, M. Gali Dagan, propose alors à M. Petro d’aller visiter le camp de concentration d’Auschwitz avec lui. « J’y suis déjà allé (…) et maintenant j’en observe le calque à Gaza », répond le président latino-américain, toujours sur Twitter. « S’il faut suspendre nos relations avec Israël, alors nous les suspendons. Le président colombien ne se fait pas insulter », prévient-il en réponse à une convocation comminatoire de l’ambassadrice de Colombie par la chancellerie israélienne qui qualifie le chef d’État colombien d’« hostile » et d’« antisémite » (X, 15 octobre). Le 10 novembre, devant l’intensité et l’ampleur du massacre, et après le bombardement de plusieurs hôpitaux gazaouis, M. Petro annonce que les équipes juridiques de son gouvernement préparent des poursuites contre Israël devant tous les tribunaux internationaux. Le 13, il annonce sur X que la Colombie présentera des propositions aux Nations unies pour que la Palestine, qui ne jouit que d’un statut d’observateur non-membre dans cette enceine, « soit acceptée comme État de plein droit ».

Une telle attitude frappe d’autant plus qu’ailleurs dans le monde, les proclamations de soutien inconditionnel à Tel Aviv côtoient de bien timides appels à la modération. Enfin, sauf en Amérique latine, une région qui, une fois de plus, se distingue.

Lorsqu’Israël bombarde le camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de Gaza, le 31 octobre, la Colombie n’est pas le seul pays de la région à rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv : Belize et le Chili en font autant, cependant que la Bolivie va jusqu’à rompre ses relations diplomatiques avec Israël : le président Evo Morales (2006-2019) les avait déjà rompues en 2009, mais après le coup d’État dont il avait été la cible en 2019, elles avaient été rétablies par la dictatrice Jeanine Áñez. Deux jours plus tard, c’est au tour du Honduras de rappeler son ambassadeur. On aurait pu s’attendre à trouver Cuba et le Venezuela sur cette liste mais ils n’entretiennent plus de relations diplomatiques avec Tel-Aviv depuis longtemps. Les deux pays socialistes multiplient les condamnations d’Israël dans les termes les plus forts. « Il faut virer des pays arabes de la Ligue arabe et les remplacer par le Chili, la Bolivie, la Colombie… », conclut M. Taoufiq Tahani, président d’honneur de l’Association France Palestine solidarité (AFPS), le 1er novembre 2023 sur X.

Plus modérée du fait de son importante communauté juive — elle compte neuf ressortissants parmi les victimes de l’attaque du 7 octobre et 21 parmi les otages du Hamas —, l’Argentine condamne les bombardements israéliens, de même que le Pérou et le Mexique. Le Brésil, la Colombie, la Bolivie, le Chili et l’Argentine annoncent la livraison d’aide humanitaire à Gaza. Même le Venezuela, encore dans une situation économique désastreuse, envoie une cargaison de 30 tonnes aux Palestiniens.

Une importante diaspora palestinienne

Le continent sud américain abrite une importante diaspora palestinienne dont l’évaluation varie de 600 000 à un million de personnes, avec une forte présence au Chili où vit la plus grande communauté en dehors du Proche-Orient (de 350 000 à 400 000 personnes). Excepté le Panama, l’ensemble des pays du continent reconnaissent l’État de Palestine. Le Mexique a la particularité de ne pas l’avoir fait mais d’accueillir un ambassadeur palestinien, M. Mohamed Saadat, et d’avoir une représentation à Ramallah.

La majorité des pays du continent entretenaient jusqu’à cette guerre des relations diplomatiques avec Israël. Après une dizaine d’années d’hésitation (1), condamnant sans réserve l’oppression des Palestiniens et considérant dans le même temps l’existence d’Israël comme légitime au regard de la souffrance des Juifs dans l’histoire, Cuba décide finalement de les rompre en 1973 et envoie même des troupes sur le plateau du Golan pour soutenir les forces syriennes pendant la guerre du Kippour. Avant même l’arrivée de la révolution socialiste au pouvoir, l’île fut le seul pays du continent américain à s’opposer au plan de partage de la Palestine en 1947, protestant ainsi contre la dépossession des Palestiniens. Depuis 1992, au côté des États-Unis, Israël vote systématiquement contre toutes les résolutions de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies dénonçant l’embargo américain contre Cuba. Lors du dernier vote en date, le 2 novembre 2023, pour la 31e année consécutive, une majorité écrasante de 187 pays a voté pour la levée de l’embargo. Deux ont voté contre : les États-Unis et Israël. Un s’est abstenu : l’Ukraine.

Quant au Venezuela, le président Hugo Chávez avait rompu les liens avec Tel-Aviv en 2009 après la guerre qui durait depuis un an à Gaza et avait tué plus de 1 000 Palestiniens. Il avait alors condamné le « deux poids, deux mesures » de la politique américaine qui accusait le Venezuela de soutenir le terrorisme, tout en soutenant celui d’Israël. M. Chávez avait également accusé le Mossad d’avoir essayé de le tuer et Israël de financer l’opposition vénézuélienne. Dix ans plus tard, quand l’opposant Juan Guaidó s’est autoproclamé président par intérim du Venezuela, en 2019, Israël lui a ouvert une ambassade à Tel-Aviv. La même année, le gouvernement vénézuélien accusait un groupe de « terroristes israéliens » d’avoir participé à la planification de l’assassinat du président Nicolás Maduro.

Dans son tweet du 15 octobre, le président colombien évoque les Israéliens MM. Yair Klein et Rafael Eitan qu’il accuse d’avoir « déclenché le massacre et le génocide en Colombie ». « Un jour, l’armée et le gouvernement d’Israël nous demanderont pardon pour ce que leurs hommes ont fait dans notre pays », écrit alors M. Petro. Dans le cadre d’une longue coopération entre les différents gouvernements de droite de la Colombie et Israël en matière de sécurité et de défense, des instructeurs de l’armée israélienne ont formé la Division des forces spéciales de l’armée colombienne (EJC) (2). M. Rafael Eitan, qualifié en Israël de « maître-espion » du Mossad, est accusé d’être à l’origine du plan orchestré par l’ancien président colombien Virgilio Barco Vargas (1986-1990). En tant que conseiller spécial de ce dernier, il est soupçonné d’avoir planifié le massacre de plus de six mille membres du parti Union patriotique, fondé en 1985 par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le Parti communiste après un plan de paix (3).

Quant à M. Klein, ancien lieutenant-colonel de l’armée israélienne, à la tête d’une société de mercenaires au service de narcotrafiquants, la justice colombienne l’a condamné en 2001, par contumace, à dix ans et huit mois de prison pour « instruction, entraînement aux tactiques, techniques et procédures militaires terroristes, aggravés par le fait d’avoir été commis avec des mercenaires, et complot en vue de commettre un crime ». Il est aussi accusé par la justice colombienne de la formation d’escadrons de la mort au service de grands propriétaires terriens et de personnalités politiques à partir des années 1980, les fameuses Autodéfenses unies de Colombie (AUC), accusées d’exactions massives contre les populations civiles : 70 000 morts et plus de trois millions de déplacés, entre 1985 et 2005. M. Klein coule ses vieux jours en Israël qui a refusé son extradition. Il assure que son activité en Colombie était validée au préalable par les gouvernements israélien et colombien (4).

En Amérique latine, Israël étend aussi son influence politique par le biais du phénomène religieux évangélique (5), un courant du protestantisme qui réunissait 133 millions de fidèles dans le continent en 2020. Les évangéliques font du soutien à Israël une cause centrale, aux motivations religieuses : l’établissement de tous les juifs sur la terre d’Israël serait, selon eux, la condition pour reconstruire le Temple à Jérusalem afin de permettre le retour du Christ. Ce « sionisme chrétien » prend, ces dernières années, une ampleur inédite et déploie une influence considérable dans la région. Le mouvement évangélique a d’ailleurs largement contribué à faire élire M. Jair Bolsonaro au Brésil, en 2018. Son poids politique dans ce pays pourrait-il expliquer les hésitations de l’actuel président brésilien, M. Luiz Inácio Lula da Silva ?

Timidité brésilienne

Car l’attitude du Brésil au sujet de la guerre à Gaza a parfois surpris, étant donné l’engagement internationaliste reconnu du président Lula. Se joignant au chœur des nations occidentales, ce dernier a immédiatement dénoncé les attaques « terroristes » du Hamas, tout en plaidant pour des négociations en vue d’une solution à deux États, une perspective de paix dans l’impasse (6) mais que la plupart des pays latino-américains réclament pour tenter de sortir de l’engrenage de la violence. C’est que le Brésil, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité au mois d’octobre, est candidat pour y obtenir un siège permanent. Il propose, le 18 octobre, une timide résolution (bloquée par l’habituel et prévisible veto américain) demandant des « pauses humanitaires » alors qu’Israël bombarde les civils gazaouis auxquels Tel-Aviv impose un siège les privant d’eau, de nourriture, d’électricité et de carburant après seize ans de blocus, trois guerres et une société asphyxiée dans tous les domaines. Le texte de la résolution condamne « tous les actes de violence et d’hostilité dirigés contre des civils ainsi que tous les actes de terrorisme », notamment « les attentats terroristes odieux perpétrés par le Hamas » et la prise d’otages civils. Pas de cessez-le-feu donc, même si dans ses déclarations sur X, M. Lula da Silva le demande.

Le 25 octobre, le président brésilien commence néanmoins à parler de « génocide » contre les Palestiniens devant la presse. On approche alors de la fin de la présidence du Brésil au Conseil de sécurité. « L’adoption d’une résolution à l’ONU est une mission difficile, mais pas impossible. Nous travaillerons jusqu’au bout pour y arriver », veut croire un négociateur brésilien cité par Le Monde (27 octobre). « Jusqu’au bout », à savoir le 31 octobre, date à laquelle le président brésilien, qui n’a rien obtenu, tance le Hamas sans le nommer. « Et les irresponsables qui ont fait la guerre pleurent maintenant la mort de ces enfants ? Vous ressentez le poids des choses ? » interroge-t-il sur X alors qu’Israël bombarde Gaza depuis 24 jours. Obtenir la reconnaissance de la « communauté internationale » serait-il à ce prix ?

Meriem Laribi, Journaliste.


(1) Lire Éric Rouleau « L’attitude de Cuba à l’égard du problème palestinien diffère de celle des pays arabes “progressistes” », Le Monde diplomatique, février 1968.

(2) Erich Saumeth, « Israel capacita a las Fuerzas Especiales del Ejército Colombiano », 1er octobre 2020.

(3) Luis Reygada, « Pourquoi le président colombien a accusé Israël d’avoir “suscité des massacres” dans son pays ? », L’Humanité, 24 octobre 2023.

(4) Dan Cohen, « El rol de agetes israelíes en el genocido político colombiano », Mision Verdad, 16 octobre 2023 ; Brandon Barret, « Israeli mercenary Yair Klein trained paramilitary “with the approval of the Colombian authorities” », Colombia Reports, 26 mars 2012.

(5) Lire Akram Belkaïd et Lamia Oualalou : « L’internationale réactionnaire », Le Monde diplomatique, septembre 2020.

(6) Lire Thomas Vescovi, « L’échec de la solution à deux États », Le Monde diplomatique, novembre 2023.


dimanche 29 décembre 2024

Crimes contre l'humanité à Gaza : "La France ne peut rester silencieuse"

 



Je saisi le Procureur de la République antiterroriste concernant un soldat franco-israélien occupant le grade de Sergent-Chef au sein de l’Unité Palhod du 50e Bataillon (Bazelet) de la Brigade Nahal.

Ce soldat a publié de nombreuse photos sur ses réseaux sociaux le montrant en opération à Gaza City et à Rafah après le 8 octobre 2023.

Dans l’une d’elle il apparait en train de tirer à l’arme lourde depuis un immeuble en ruine à Gaza. Dans d’autres vidéos, on le voit, en tenue de combat et armes à la main, tirer dans des habitations civiles palestiniennes ou prenant la pause dans ces mêmes habitations vidées de leurs occupants.

Ces images révèlent des actes pouvant être qualifiés de crimes de guerre, perpétrés dans un contexte d’agression militaire de type génocidaire, en violation manifeste des articles 461-1 à 461-5 du code pénal.

La France ne peut rester silencieuse face aux ressortissants français qui se seraient rendus coupables et/ou complices de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Thomas Portes.




samedi 28 décembre 2024

Ma vie sous les bombes à Gaza




Dès le lendemain du 7 octobre, Ziad Medoukh décide de rendre compte de la nouvelle agression israélienne contre Gaza. Il sait qu’elle sera différente de toutes les autres.

Professeur de français, il tente de mettre des mots sur l’enfer indescriptible dans lequel l’occupation israélienne l’enferme, lui et tous les Palestiniens de Gaza. Son témoignage bouleverse.

«Ma vie sous les bombes à Gaza » regroupe les témoignages quotidiens de l’écrivain palestinien durant ces longs jours d’horreur absolue , ainsi que ses articles d’analyse et de réflexion pendant l’ offensive, ses poèmes et ses récits, les activités et les actions organisées pour les jeunes et les enfants de Gaza durant ce carnage, écrits dans des conditions très difficiles, sous les bombes et les pluies de missiles tombant partout, à chaque minute. On trouve les liens des interventions et des entretiens accordés par Ziad Medoukh aux médias, chaines de radio et de télévision et sites francophones sur cette agression.

Ces chroniques écrites par un Palestinien francophone de Gaza dans des conditions épouvantables au milieu du désastre, en déplacement d’un quartier détruit à un autre dévasté, sous les bombes et la famine, sont dédiées à tous les Palestiniens partout dans le monde, et en particulier aux Palestiniens de la bande de Gaza, que malgré ce nouveau carnage, résistent, existent et persistent, ils tiennent bon, mais surtout gardent espoir avec une volonté remarquable et une patience extraordinaire dans leur prison à ciel ouvert, et attendent toujours une paix dans la justice.

Les écrits le jour au jour du citoyen palestinien de Gaza sont un appel déchirant, et un cri légitime contre l’injustice et l’oubli, jailli du cœur, brûlant de vérité et de sincérité, mais surtout un cri d’espérance en la vie qui continue même parmi les ruines, qui résiste et qui reste digne. C’est un témoignage pour les futures générations des destructions massives de toute une région abandonnée.

Si les forces d’occupation israéliennes ont décidé de détruire Gaza, les Palestiniens construisent et reconstruisent, car ils aiment la vie.

Ce livre est également une incroyable leçon d’humanité.



vendredi 27 décembre 2024

Cet enfant ne dort pas





"Cet enfant ne dort pas.
Il est mort lors du bombardement par l'armée israélienne de l'école Moussa Ibn Noussair qui abrite des déplacés dans le quartier al-Darj à Gaza-city." Taoufiq Tahani 
(Président d'honneur de l'AFPS, Association France Palestine Solidarité, enseignant-chercheur - Ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse.)


Des militaires mentalement perturbés

 


Kamélia :

- "Ils ont détruit des maisons et tué des innocents avec leurs chars, et maintenant ils décorent ces chars avec des poupées d'enfants. Ces personnes ne sont pas en bonne santé mentale."

Le Rifain :

- "Très tendance au sein l’armée, des conducteurs militaires de bulldozers israéliens D9 décorent fièrement leurs véhicules avec des jouets d’enfants palestiniens en guise de collection et de souvenirs après avoir détruit les maisons de palestiniens déplacés à Gaza."



Gaza : les bourreaux somatisent

 



"La politique de terreur israélienne à Gaza, écrit Edouard Husson, conduit les hommes du territoire à prendre les armes. Ils viennent prendre les places des combattants tués des diverses milices palestiniennes (Hamas, Djihad islamique international, Front Populaire de Libération de la Palestine etc....). 
Au moins 4000 hommes seraient venus ces derniers mois prendre la relève. 

En face, l'infanterie israélienne dit qu'il lui manque 10 000 hommes. Et elle doit assumer maintenant une extension syrienne en plus du front nord (cessez-le-feu fragile) et de Gaza. 

Lisez surtout ce que cite l'article (The Cradlesur les troubles psychologiques de beaucoup des soldats revenus de Gaza. C'est un phénomène bien connu dans l'histoire des génocides : les bourreaux somatisent grave."

The Cradle (extrait) :

(...) l’armée israélienne est épuisée, décimée et psychologiquement endommagée par la guerre qui dure depuis plus d’un an et par de violents combats au sol. 

« L’armée estime que d’ici 2030, le nombre de soldats handicapés atteindra 100 000, dont 60 % souffriront de troubles mentaux », a rapporté mercredi la chaîne de télévision israélienne KAN. 

De plus en plus de soldats refusent également de servir dans l’armée. Beaucoup sont déprimés, épuisés, psychologiquement endommagés et démotivés, selon un rapport du magazine Ha-Makom publié le 20 octobre. 

La mère d’un soldat cité dans le rapport Ha-Makom a déclaré que, selon son fils, « les services sont vides. Tous ceux qui ne sont pas morts ou blessés souffrent de troubles mentaux. Il en reste très peu qui sont retournés au combat. Et ils ne sont pas tout à fait en forme non plus. » 



jeudi 26 décembre 2024

Donald Trump a-t-il été choisi comme deuxième Messie non juif pour Israël ?



Selon un rabbin juif et le symbolisme présumé de son oreille percée, Donald Trump est considéré comme le deuxième Messie non juif à sauver Israël. Le Messie Trump contribuera à établir la domination juive sur le monde entier.



Le 13 juillet 2024 en Pennsylvanie, il semble que l'oreille de Trump ait été effleurée par la balle d'un assassin potentiel.

Le président Donald Trump n’est pas juif (bien que sa fille soit convertie au judaïsme), mais selon le rabbin juif présenté dans la vidéo sur X (ci-dessous), Trump a été choisi comme le deuxième Messie non juif pour sauver Israël. Le premier Messie non juif était Cyrus, roi de Perse, qui a aidé les Juifs à se rétablir sur leur terre d’Israël après 70 ans d’exil à Babylone.

Le perçage de l’oreille de Trump était le signe, a déclaré le rabbin. Cela montre que le président Trump est désormais soumis aux seigneurs juifs sionistes.

Un passage des Écritures me vient à l’esprit :

"L’une de ses têtes semblait avoir une blessure mortelle, mais sa blessure mortelle fut guérie, et toute la terre s’émerveillait en suivant la bête." Apocalypse 13:3 ESV.

Dans ce contexte, la bête est le chef du monde. Trump pourrait-il devenir le visage de cette bête ? Il semblait seulement s’agir d’une blessure mortelle, comme dans une pièce de théâtre.

Il semble donc que ce n’était qu’une mise en scène, bien que mortelle pour certains. Apparemment, un total de 8 coups de feu (dont 3 par un tireur d’élite des services secrets) ont été tirés lors de la « tentative d’assassinat » et l’homme qu’ils accusent d’avoir commis le crime, Thomas Matthew Crooks, n’était qu’un bouc émissaire.

Il existe également l’affirmation selon laquelle il y avait une fausse capsule de sang derrière l’oreille de Trump. La preuve de la présence de fausses capsules de sang derrière l’oreille de Trump ? (2 vidéos liées)

À mon avis, son oreille ne semble pas avoir été touchée par une balle supersonique (55 grains, 3300 km/h pour un calibre 223). Je spécule que même quelques pour cent de transfert d’énergie, avec l’onde de choc qui l’accompagne, feraient beaucoup plus de dégâts que ce qui apparaît sur la photo. Mais c’est peut-être à MythBusters de répondre à cette question.

Écoutez maintenant ce que ce rabbin a dit. Vidéo

Adam Green - Know More News
@Know_More_News


Rabbi says Donald Trump is anointed as God's messiah to serve Israel.

Selon le rabbin Isser Zalman Weisberg, le Messie de Trump rachètera les péchés d’Asov. Voir ici.

AZOV (turc, Azak) 

Par Herman Rosenthal


Ville du gouvernement d'Ekaterinoslav, en Russie, sur la rive gauche du Don, à environ vingt-quatre milles de Rostov et cinq milles de la mer. Dans l'Antiquité, c'était un important centre commercial, appartenant à la Grèce et connu sous le nom de « Tanaïs ». Le roi pontique Mithridate la conquit en 115 av. J.-C. ; au quatrième siècle de notre ère, elle fut détruite par les Huns ; et au huitième siècle, elle fut reconstruite et passa en possession des Khazars. Au douzième siècle, alors qu'Azov était une ville-entrepôt pour le commerce avec l'Inde et la Chine, les Génois y exerçaient un commerce considérable, reconnaissant d'abord la souveraineté des Polovtsy, qu'ils chassèrent au treizième siècle ; et en 1471, ils furent eux-mêmes conquis par les Turcs, qui en 1637 furent pour une courte période soumis aux Cosaques. Depuis 1736, Azov appartient à la Russie.

Les Juifs vivent à Azov depuis qu’ils ont commencé à s’installer en Crimée et dans les provinces voisines, probablement au premier siècle avant J.-C. À l’époque des Khazars, ils s’intéressaient largement au commerce d’Azov avec Constantinople et Dankov. De cette dernière, les produits russes étaient transportés par le Don jusqu’à Azov, et toutes les marchandises importées étaient acheminées d’Azov à Dankov.

Azov est mentionné dans une épigraphe sur la première page d’un Pentateuque écrit en Azak, qui précise qu’un certain Shabbethai, fils d’Isaac, pendant sa maladie, le vingt-neuf marsheswan 5035 [1274], a présenté cette Bible (vingt-quatre livres) à la « synagogue karaïte de Kirim » (D. Chwolson, « Yevreiskie Nadpisi », p. 217, Saint-Pétersbourg, 1884). Une autre épigraphe, écrite sur un panneau de la synagogue karaïte de Théodosie en 1404, concerne Isaac, fils de Moïse, et Sarah, fille de Moïse, et la mère de leur mère, Kellah d'Azak (Azov), qui « ont posé ce panneau dans la synagogue de la communauté de Kaffa, la communauté des Karaïtes » (ib. p. 209).

Sur les 25 488 habitants en 1892, environ 600 étaient juifs, possédant une synagogue et un Talmud Torah.

Bibliographie:

Entziklopedicheski Slovar, c.-à-d. Saint-Pétersbourg, 1891 ; G. Barbaro, Viaggi Fatti da Vinetia Alla Tana, en Perse, etc., Venise, 1543, passim ; Kostomarov, Ocherk Torgovli Moskovskavo Gosudarstva 16 i 17, Vyekov, pp. 13-14, Saint-Pétersbourg, 1889.

Y a-t-il un lien avec l'Ukraine, les Asov et les Khazars ? Est-ce la raison de la guerre en Ukraine ? Leur chef actuel, Zelenskyy, est juif. Il y a aussi le tristement célèbre bataillon Asov utilisé pour s'assurer que les régiments réguliers ne fuient pas les combats sur la ligne de front

Ce rabbin a déclaré que la rédemption aura lieu d’ici la fin de l’année juive actuelle, qui se termine le 2 octobre 2027, ce qui correspondrait au dernier mandat de Trump.

Il a déclaré que Trump contribuerait à établir le royaume des Juifs sur toute l’humanité et que ce royaume serait gouverné depuis Jérusalem. C’est la vision du monde talmudique sioniste ultra raciste, c’est-à-dire que les Juifs gouverneront le monde entier.

D’après la numérologie de la Kabbale juive, le nom de Trump donne un numéro identique à celui du Messie ben David, a-t-il déclaré.

Ce Messie juif est un dirigeant militaire terrestre que les Zélotes attendaient lorsque Jésus est venu la première fois sur la terre de Palestine. Judas était un Zélote et il a trahi Jésus au Sanhédrin. Alors de quel côté est Trump ? Pas du côté de Jésus-Christ, c’est sûr.

Sous le Messie juif à venir, les Juifs gouverneront le monde par le biais d’une nouvelle Organisation des Nations Unies qui ne ressemble pas à l’actuelle Organisation corrompue. Il s’agit du plan du Nouvel Ordre Mondial pour un gouvernement mondial, qui a déjà mis en œuvre la réduction de la population mondiale (plan de pandémie COVID et vaccins) et le contrôle de tout le monde des Gentils. Voir ici. L’implication ici est que les Juifs sont le peuple élu de Dieu et ont un statut spécial pour gouverner le monde.

Le rabbin parle de leur monde gouverné par Dieu à travers leur Messie Donald Trump en tant que président des États-Unis, le premier pays à rejoindre le gouvernement mondial juif et à s’y soumettre. Le terme correct devrait être gouvernement mondial sioniste car tous les Juifs ne soutiennent pas un État juif.

Je peux vous dire avec certitude que tous les sionistes sataniques seront vaincus par le vrai Roi à venir, notre Seigneur Jésus-Christ, lorsqu’Il reviendra en jugement.

John Gideon Hartnett






Abominable


5 journalistes d'Al-Quds TV ont été assassinés lorsque l’armée israélienne a bombardé leur voiture devant l'hôpital Al-Awda à Nuseirat dans le centre de la bande de Gaza :
- Fadi Hassouna,
- Ibrahim Sheikh Ali,
- Mohammed al-Ladaa,
- Faisal Abu al-Qumsan,
- Ayman al-Jadi.


Source : T. Tahani.

Israël et l'AIPAC ont choisi Donald Trump pour détruire l'Iran



Selon Gérard Chevrier, 
l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), le lobby israélien pro-sioniste, domine totalement les Etats-Unis. 

Israël et l'AIPAC ont choisi Donald Trump pour détruire l'Iran


(40 minutes)


"Je cautionne entièrement l'analyse de M. Chevrier : c'est l'effroyable vérité !

La seule nuance que j'apporterais est qu'il faut soustraire de cette critique aiguisée du lobby sioniste le "peuple israélien" ou le "peuple juif". Les populations soumises aux décisions politiques de leur gouvernement ne peuvent pas être tenues responsables, ni complices, puisque le "pouvoir de la démocratie" est un leurre depuis plusieurs années.

La "grande Babylone", ou le "nouvel ordre mondial de paix, sécurité et prospérité", est un projet alliant les technologies et une théocratie mondiale et Donald Trump en est le plus puissant accélérateur et il sera le catalyseur de la guerre mondiale !" Isabelle, Conscience du Peuple.

D'après Gérard Chevrier, "la guerre nucléaire va durer une heure", elle éclatera probablement dans les premières semaines de 2025.

Lecture :

"LA PROCHAINE GUERRE SERA NUCLEAIRE" de Gérard Chevrier. 
L'auteur nous dit que contrairement à ce qu'on nous raconte, ce ne sera pas la fin du monde. Ce livre nous explique pourquoi nous allons vers une guerre nucléaire. Ce livre explique les différents types d'explosions et les conséquences très différentes selon le type. C'est le seul livre qui nous explique comment se protéger du rayonnement gamma des retombées radioactives. 

Note :

En 2017, l'institut américain Daegel annonçait 28 millions de morts en France pour 2025 (Info retirée de leur site depuis). Il n'y a que l'arme nucléaire qui peut provoquer autant de victimes en si peu de temps.





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BONUS

Le Guide de la Révolution de l'Iran :
"Israël sera finalement éradiqué"

Lors d’une réunion avec un groupe de femmes iraniennes de différents horizons, ce mardi 17 décembre, le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a souligné que «les États-Unis, le régime sioniste et leurs alliés se trompent s’ils croient avoir mis fin à la Résistance. C’est Israël qui sera finalement éradiqué».

«À la lumière de ce qui s’est passé en Syrie et des crimes que le régime sioniste et les États-Unis commettent dans la région sur fond du soutien que certains leur apportent, ils ont cru avoir pu mettre fin à la Résistance. Mais ils se leurrent», a martelé le Leader.

Le Leader a ensuite souligné que Sayyed Hassan Nasrallah et Yahya Sinwar sont toujours vivants, en restant éternellement dans les esprits et les âmes de leurs partisans. «Leur voie se poursuivra à jamais».

«La bande de Gaza est attaquée quotidiennement. Les Gazaouis perdent chaque jour leurs proches mais ils résistent encore. Au Liban aussi, le peuple résiste. Le régime sioniste s’imagine pouvoir se préparer via la Syrie pour encercler ensuite les forces du Hezbollah et l’éradiquer finalement. Pure illusion ! Celui qui sera éradiqué c’est Israël lui-même».

source : PressTV


mercredi 25 décembre 2024

Jésus à Israël : « Va te faire foutre, Satan ! ».




Par Laurent Guyénot


Une perspective historico-critique.

Tous les chrétiens ne sont pas du côté de l’Israël moderne. Mais tous les chrétiens sont du côté de l’ancien Israël. Tous les chrétiens ne croient pas qu’Israël a « le droit de se défendre » en commettant un génocide en Palestine et en envahissant d’autres pays. Mais tous les chrétiens croient que l’ancien Israël avait le droit – et même le devoir sacré – d’exterminer les Amalécites, «Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient; tu ne l'épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, boeufs et brebis, chameaux et ânes. (1 Samuel 15:3).

Tous les chrétiens sont censés se tenir aux côtés de Moïse lorsque, dans Nombres 31, il ordonne à ses hommes de massacrer tous les Madianites, en guise de punition pour avoir encouragé les Israélites à se marier avec les Moabites. Moïse était furieux contre les commandants de l’armée pour avoir épargné les femmes et les enfants, mais leur a finalement permis de garder pour eux « les jeunes filles qui n’avaient jamais couché avec un homme ». Le butin s'élevait à trente-deux mille filles, qui furent divisées entre tous les hommes : la moitié pour les guerriers, l'autre moitié pour les autres. Yahweh exigea comme « part » 0,2 pour cent de la moitié des guerriers, soit 32 filles, qui furent offertes à Yahweh par le prêtre sacrificiel Éléazar, vraisemblablement en holocauste, avec la part de Yahweh en bœufs, bovins, ânes et moutons.

Où est-ce que ce genre d'histoire s'inscrit-il à l'échelle de la civilisation ? Elle appartient à la « guerre préhistorique » telle que décrite par Lawrence Keeley dans "War Before Civilization: The Myth of the Peaceful Savage", lorsque l'extermination des tribus ennemies n'était pas rare, et que « la capture de femmes était l'un des butins de la victoire - et parfois l'un des principaux objectifs de la guerre - pour de nombreux guerriers tribaux. … La position sociale des femmes captives variait considérablement selon les cultures, allant d’esclaves abjectes à concubines, d’épouses secondaires à épouses à part entière. »[1]

Dans l’ancien Israël, il s’agit bien d’« esclaves abjectes ». Les « épouses à part entière » étaient hors de question, puisque toute la justification du massacre était d’empêcher les mariages mixtes. Les relations sexuelles avec des non-Israélites sont acceptables, tant que « aucun bâtard n’entrera dans l’assemblée de Yahweh, ni aucun de ses descendants jusqu’à la dixième génération » (Deutéronome 23:3). C’est cela, plutôt qu’un respect particulier pour les femmes, qui explique la règle selon laquelle une mère juive est requise pour être juif.

Il existe d’autres récits bibliques reflétant ce code de guerre pré-civilisationnel. Dans Juges 19-21, le viol de la concubine d’un Lévite par les Benjaminites de la ville de Guibea conduit à une vendetta, au cours de laquelle les onze autres tribus israélites massacrent tous les habitants de Guibea et incendient la ville, tandis que six cents guerriers benjaminites se sont enfuis dans le désert. Alors, en signe de réconciliation, les Israélites décident de fournir de nouvelles épouses à ces Benjaminites. Pour cela, ils attaquent la ville israélite de Jabès-Galaad, qui avait refusé de se joindre à l’expédition punitive, tuent « tous les hommes et toutes les femmes qui ont couché avec un homme », et rassemblent quatre cents vierges pour les offrir aux Benjaminites.

Bien avant que ces histoires ne soient écrites, il existait dans le Croissant fertile de hautes civilisations qui se comportaient avec plus de respect envers leurs ennemis. Malgré leur brutalité légendaire, les Assyriens ne massacrèrent pas les Israélites vaincus, mais les déportèrent et les réinstallèrent. Plus tard, les Babyloniens permirent même à leurs captifs judéens de prospérer sur les rives de l’Euphrate.

Pourtant, les Israélites et les Judéens (Juifs) choisirent d’enregistrer et de chérir leurs horribles histoires de massacres aveugles et de trafic d’enfants comme faisant partie de leurs traditions sacrées. Pire encore, ils décidèrent qu’en commettant ces actes, leurs ancêtres n’avaient fait qu’obéir au Dieu Tout-Puissant, qui les aime et déteste leurs ennemis.

Cela fait d’Israël une sorte de fossile préhistorique vivant, un monstre d’une époque révolue de sauvagerie. Avec un maniaque génocidaire de l’âge du bronze comme héros national et religieux, avec des récits de massacres barbares et de razzia d’esclaves sexuels comme récit national, avec un nombre de morts de 24.681.116 personnes pour le dieu d’Israël[2] – un dieu tribal délirant qui s’est déclaré le seul vrai dieu, donc Le Dieu –, mais avec une armée et un arsenal modernes, et une puissance internationale de corruption inégalée, Israël est devenu le belliciste du monde, une force de destruction de toutes les réalisations de la civilisation, comme les droits de l’homme et le droit international.

Israël est véritablement satanique. Et il est satanique parce que sa vision du monde, ses traditions, son attitude, son code de guerre et son comportement général envers les Gentils sont enracinés dans l’ancien Israël et son « peuple élu » délirant. L’Israël moderne a pour identité première la violence radicale de l’ancien Israël et ses prophéties de domination mondiale. Le Tanakh est le manuel d’utilisation des Israéliens pour leur nouvelle conquête du Levant.

Lorsque les sionistes ont affirmé qu’ils restauraient l’ancien Israël, ils le pensaient vraiment. Nous aurions dû écouter le secrétaire en chef du Lehi, ou gang Stern, qui a affirmé que son organisation terroriste était « l’héritière des traditions les plus pures de l’ancien Israël ». [3] Il avait raison. Israël a toujours été biblique. Mais à mesure qu’il s’est renforcé, il l’est devenu de plus en plus ouvertement. Et nous voici aujourd’hui avec un fanatique de la Bible comme Itamar Ben-Gvir qui publie une photo du meurtrier de masse Baruch Golstein sur son mur, et un rabbin financé par le gouvernement comme Yitzhak Shapira (« un grand arbitre halakhique » selon Netanyahu) qui écrit dans son livre Hamelech (« La Torah du roi ») : « Il est justifié de tuer des bébés s’il est clair qu’ils grandiront pour nous faire du mal ». [4] Shapira affirme que son décret « est pleinement justifié par la Torah ». Il a raison, aucun doute là-dessus. La Bible est le plan directeur d’Israël pour le génocide : « Souvenez-vous d’Amalek ! » a déclaré Netanyahou lors du lancement de ses représailles sanglantes sur Gaza, le 28 octobre 2023.

Si nous observons le comportement d’Israël aujourd’hui, nous voyons Satan à l’œuvre. Mais si nous examinons profondément l’âme d’Israël et si nous réfléchissons avec intégrité intellectuelle à la source et à la nature du caractère d’Israël, nous découvrirons que l’âme satanique d’Israël est en fait Yahweh. Yahweh n’est pas Dieu. Yahweh est en fait Satan, et Israël est le peuple élu de Satan.

Posez un instant vos lunettes chrétiennes « allégoriques » ou « eschatologiques », si vous en avez, et lisez la prophétie de Zacharie 14 :

"Et voici la plaie dont Yahweh frappera toutes les nations qui auront combattu contre Jérusalem : leur chair pourrira pendant qu’ils seront encore debout, leurs yeux pourriront dans leurs orbites, leur langue pourrira dans leur bouche. … [Alors] les richesses de toutes les nations environnantes seront amoncelées : or, argent, vêtements, en grande quantité. … Après cela, tous les survivants de toutes les nations qui ont attaqué Jérusalem monteront année après année pour adorer le Roi, Yahweh Sabaoth."

Imaginez maintenant ce qu’une nation avec un tel programme et une telle puissance nucléaire fera quand elle pensera que Dieu lui donne le feu vert.

Si le mot Satan signifie quelque chose, alors Yahweh, l’âme d’Israël, est Satan. Israël est un chien enragé possédé par un dieu fou.

Mes amis chrétiens m’en veulent d’insister sur ce point. Et je déteste perturber leur hypnose religieuse. Mais l’histoire exige qu’ils se réveillent de leur illusion sur le saint Israël. Il n’y a plus d’excuse pour adorer la Bible hébraïque et son dieu génocidaire. Il n’y a plus d’excuse pour ne pas dénoncer l’histoire du « peuple élu » comme le mensonge le plus grand et le plus catastrophique de l’histoire humaine. Assez de dérobades théologiques, comme « lire la Bible de manière allégorique » !

Prenez la pilule verte !

Mais ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain. Gardez Jésus ! Nous avons plus que jamais besoin de lui. Je ne pense pas que les Saxons et les Frisons aient vraiment eu besoin de Jésus au huitième siècle, car ils avaient leurs propres héros et n’avaient aucun problème juif. Mais nous, Européens et Américains, devons honorer Jésus parce que l’histoire de Jésus est l’histoire héroïque de chaque homme détruit par Rome pour avoir défié Jérusalem. L’histoire de Jésus est l’histoire des Palestiniens. C’est l’histoire archétypique qui peut nous inspirer du courage dans notre lutte contre Israël. C’est l’histoire du fils de Dieu qui a vaincu le peuple de Satan par sa propre mort.

En fait, Jésus nous a dit ce que nous devons savoir sur Yahweh, lorsque

le diable lui montra tous les royaumes du monde et leur splendeur, et lui dit : « Je te donnerai tout cela, si tu te prosternes devant moi et m’adores. » Alors Jésus répondit : « Arrière, Satan ! » (Matthieu 4:8-10).

Jésus rejette ici le principe même de l’alliance de Yahweh avec son peuple, consigné dans le Deutéronome et répété comme un leitmotiv dans toute l’Écriture hébraïque : si les Juifs adorent Yahweh et aucun autre dieu, alors Yahweh « t’élèvera au-dessus de toutes les autres nations qu’il a faites », et « tu soumettras beaucoup de nations, et tu ne te soumettras à aucune » (Deutéronome 26:17-19 et 28:12).

Le parallèle entre la tentation de Satan envers Jésus et l’alliance de Yahweh avec Israël est indubitable. L’histoire de la tentation concerne le rôle de Jésus dans l’histoire. Jésus refuse d’être le roi messianique qui inaugurera la glorieuse suprématie d’Israël. L’histoire est peut-être légendaire, mais elle a probablement été construite sur des paroles mémorables de Jésus. Il existe un autre dialogue évangélique dans lequel Jésus utilise la même phrase, généralement traduite par « Arrière de moi, Satan » ou « Va-t’en, Satan », bien connue des catholiques dans la traduction latine, Vade retro, Satana, mais peut-être mieux rendue aujourd’hui par « Va au diable, Satan ! » ou « Va te faire foutre, Satan ! » Le dialogue, que l’on trouve dans Marc 8, 27-33, porte sur la bonne réponse à la même question : Jésus est-il le Messie ? La voici, citée dans la Bible catholique de Jérusalem :

27 Alors Jésus et ses disciples se dirigèrent vers les villages de Césarée de Philippe. En chemin, il demanda à ses disciples : « Qui dit-on que je suis ? » 28 Ils répondirent : « Jean29 Et il leur demanda : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Pierre lui répondit : « Tu es le Messie. » … 33 Alors il se retourna, regarda ses disciples et réprimanda Pierre en disant : « Arrière de moi, Satan ! Tu ne penses pas à la manière de Dieu, mais à la manière des hommes. »

Jésus nie ici catégoriquement être le Messie (Christos en grec), et c’est probablement ce dialogue, le tournant du récit de Marc, qui trouve un écho dans l’histoire de la tentation de Matthieu (Matthieu est en partie une réécriture de Marc).

Mais bien sûr, certains d’entre vous ont sûrement remarqué que j’ai sauté trois versets. Voici la citation complète avec ces trois versets en italique :

27 Alors Jésus et ses disciples se dirigèrent vers les villages de Césarée de Philippe. En chemin, il demanda à ses disciples : « Qui disent les gens que je suis ? » 28 Ils répondirent : « Jean-Baptiste, d’autres Élie, d’autres encore l’un des prophètes. » 29 Il leur demanda : « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Pierre lui répondit : « Tu es le Messie. » 30 Alors il les exhorta à ne parler de lui à personne. 31 Il commença à leur enseigner que le Fils de l’homme devait souffrir beaucoup, être rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, être mis à mort, et ressusciter trois jours après. 32 Il disait cela ouvertement. Alors Pierre le prit à part et se mit à le reprendre. 33 Alors il se retourna, regarda ses disciples et le réprimanda en disant : « Arrière de moi, Satan ! Tu ne penses pas comme Dieu, mais comme les hommes. »

Le passage prend alors le sens inverse : Jésus accepte le titre messianique, mais veut le garder secret, et Pierre est maintenant repris parce qu’il ne voulait pas que Jésus meure. Une analyse historico-critique de base est ici nécessaire pour comprendre que la notion de la mort et de la résurrection prédestinées de Jésus est un développement christologique post-pâques. Par conséquent, le verset 31 et les deux versets qui l’encadrent (30 et 32) ne peuvent pas avoir appartenu au récit original des paroles de Jésus, et étaient presque certainement une insertion rédactionnelle. Ils introduisent dans la bouche de Jésus deux principes fondamentaux de la doctrine élaborée après la mort de Jésus : que Jésus était le Messie, et que sa crucifixion était prédestinée (et prophétisée). Bien que ces deux affirmations soient incompatibles du point de vue juif (un Messie crucifié est une contradiction dans les termes), elles sont devenues une unité inséparable dans la doctrine élaborée par Marc et les auteurs ultérieurs des Évangiles.

Le verset 30 introduit le motif connu des spécialistes de Jésus sous le nom de « secret messianique » (conceptualisé pour la première fois en 1901 par William Wrede). L’objectif était de répondre à une objection : au début des années 70, certaines personnes qui avaient suivi Jésus ou ses premiers disciples n’avaient jamais entendu dire que Jésus avait prétendu être le Messie. La réponse de l’Évangile était que Jésus avait demandé à ses disciples de garder le secret. Le motif du « secret messianique » a été introduit pour contredire le rejet messianique de Jésus lui-même.

Ce n’est qu’une théorie. Soyons réalistes : nous ne savons pas exactement ce que Jésus a réellement dit, et personne ne saura jamais avec certitude comment distinguer les mots qu’il a prononcés de ceux que les auteurs et les éditeurs des Évangiles lui ont fait dire. Le fait est que nous avons le choix des interprétations. Il n’y a qu’un seul Jésus, mais il existe de nombreuses façons de le comprendre. Même avec le « Jésus historique » relativement récent, il existe des variantes : Jésus le rabbin, Jésus le révolutionnaire, Jésus le guérisseur, Jésus le prédicateur apocalyptique, etc. Nous pouvons choisir de croire que Jésus a approuvé l’illusion narcissique et xénophobe de la supériorité métaphysique d’Israël, ou qu’il a essayé de guérir Israël de cette illusion. Nous pouvons choisir de croire que Jésus a accepté le dieu d’Israël comme son Père céleste, ou qu’il a implicitement identifié le dieu d’Israël à Satan. Nous pouvons choisir de croire que Jésus était le Messie d’Israël, ou qu’il a rejeté avec véhémence ce titre comme une idée satanique. C’est un choix rationnel, et il existe de solides arguments savants en faveur de la deuxième théorie. Je n’en ai présenté qu’un seul.

En d’autres termes, il existe une base rationnelle au marcionisme, si nous entendons par là une vision de Jésus comme radicalement opposé à l’idéologie de l’Ancien Testament, et un concept du Père de Jésus comme radicalement opposé à Yahweh. Où est Israël dans le Notre Père, que Jésus a enseigné à ses disciples ?

Le marcionisme est-il une hérésie ? Est-ce que Tertullien l’a condamné ? Qui s’en soucie ? Il n’y a plus de droit d’auteur ni d’excommunication papale à craindre. Nous sommes libres de comprendre Jésus et de nous identifier à lui comme nous le souhaitons. Prenons exemple sur la grande Simone Weil, qui voyait en Jésus l’idéal le plus sublime de la pensée hellénistique et l’antithèse de la pensée juive : un fils de Dieu grec, pas un Messie juif. Jésus ne nous sauvera pas, mais il peut nous inspirer la perspicacité, la foi et le courage dans la lutte de notre temps.

Et même si nous devons jeter l’eau du bain pestilentielle de l’Ancien Testament, nous devons aussi garder l’Enfant Jésus, le Roi Soleil, renaissant chaque année. C’est une tradition européenne, appelée Noël en français, probablement dérivée de noio hel, « nouveau soleil ». Alors joyeux Noël ! [a]

NOTES

[1] Lawrence H. Keeley, War Before Civilization: The Myth of the Peaceful Savage, Oxford UP, 1996, p. 86.
[2] Steve Wells, Drunk With Blood: God’s Killings in the Bible, SAB Books, 2013.
[3] Thomas Suárez, State of Terror: How Terrorism Created Modern Israel, Skyscraper, 2016, p. 55.
[4] Wyatt Peterson, Perfidy of Zion, 2022, p. 58.

Laurent Guyénot




Noël 2024




"How can we celebrate Christmas when the birthplace of Jesus is covered in the bIood of chiIdren?" Adam, journalist and video. maker

Comment pouvons-nous célébrer Noël alors que le lieu de naissance de Jésus est couvert du sang des enfants ?



"Alone"



Jésus était-il palestinien ?

 




Né d'une mère juive,
Jésus a vécu sur la terre que les Palestiniens revendiquent.
Doit-on le considérer comme un grand nom du judaïsme
ou le compter parmi les Palestiniens ?


Palestine, berceau du christianisme


Cette allégation n'est pas rare dans les milieux chrétiens palestiniens. Ils rappellent que les premières communautés chrétiennes se sont développées, après la mort et la Résurrection du Christ, à Jérusalem, en Palestine donc pour eux - même si le nom de « chrétiens » est d'abord paru à Antioche, comme l'indique le livre des Actes des Apôtres.

Les Juifs et bon nombre de chrétiens occidentaux contestent, bien évidemment, cette affirmation : Jésus est né à Bethléem, en Judée, d'une mère juive, sa judéité ne saurait être discutée. Au surplus, c'est plus de cent ans après sa mort que cette région pris le nom de Palestine, donné par l'empereur Hadrien. (Il entendait ainsi supprimer toute trace de vie juive en ces lieux, et ce nom renvoyait à celui d'un peuple de la Bible, dont elle fait un ennemi permanent des Hébreux).

Attribuer à Jésus une identité palestinienne, c'est donc nier la réalité ; c'est contester aux Juifs leur existence ancestrale sur cette terre ; c'est aussi, écrit Pierre Bensimon : « dépouiller le christianisme de sa filiation et de sa nouvelle alliance qui se substitue pour lui à l'ancienne alliance des Juifs ». Il répliquait ainsi à un article de Mme Swsan Abulhava, paru dans Libération du 17 mars 2008 sous le titre : « Le Salon du Livre efface l'histoire palestinienne ».

La généalogie des Palestiniens

Dans cet article, Mme Abulhava avait en effet affirmé : « Quelle que soit l'ampleur de l'injustice commise à notre endroit, quel que soit l'enracinement de notre douleur dans le temps et dans le sol palestinien, il semble que le monde refuse toujours d'entendre notre voix et nous dénie toute existence historique(...). Les organisateurs du Salon du Livre veulent-ils à l'instar d'Israël faire comme si la Palestine et les Palestiniens n'existaient pas, n'avaient jamais existé ? Savent-ils que Jésus était palestinien et que la généalogie de nombreux chrétiens palestiniens remonte au 1er siècle ».

Jésus, considéré comme un simple homme, quelle que soit son extraordinaire personnalité, reconnue même par de nombreux Juifs, était sans conteste juif, comme les douze premiers apôtres et sans doute les soixante douze qui ont suivi. Mais, dès le début de sa prédication, Jésus a surpris, et tous, Juifs et non Juifs, se posaient cette question que l'on retrouve dans l'Evangile de Marc : « Qui est cet homme ? ».

Jésus ressuscité

Etre chrétien, c'est croire en Dieu et en Jésus, son Fils unique, qui par Amour (le mystère de la Trinité) s'est fait homme (le mystère de l'Incarnation). Pour un chrétien - j'en suis - Jésus n'est donc pas un grand homme du passé, comme pour beaucoup de non croyants, mais quelqu'un de toujours vivant parmi nous, ressuscité. C'est bien la Résurrection que les apôtres ont prêchée, avant toute autre chose, et les chrétiens croient que le Christ ressuscité a vaincu définitivement la mort, est devenu vivant pour toujours. Et Saint Paul, qui n'a pas vécu auprès de Jésus, converti sur le Chemin de Damas comme chacun sait, affirmera : «Si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est notre espérance et vaine aussi notre foi à tous».

Ainsi, Jésus est le Seigneur toujours vivant parmi nous, comme nous le chantons souvent à l'Eucharistie, après la Consécration. C'est là toute la foi chrétienne, la très grande différence avec le monothéisme juif ou musulman. Le Christianisme, c'est la religion de l'Incarnation.

Alors oui, pour tout chrétien, Jésus n'est pas considéré comme avoir été simplement un Juif. Vivant, Il est Tout à tous. Ainsi, ayant vécu à un moment donné sur une terre, qui deviendra pendant des siècles la Palestine, les Palestiniens peuvent bien affirmer aujourd'hui non pas «Jésus était palestinien», mais «Jésus est palestinien», comme Il est de chacun des peuples de la terre qui croient en Lui.

Maurice Buttin