Et gaza sera détruite
Par Maurice Ulrich
Se taire, c’est laisser faire ou être complices. Les bombardements qui ont à ce jour détruit plus de 65 % des bâtiments, 95 % des écoles, qui ont fait plus de 53 000 morts et 120 000 blessés qui ne peuvent pratiquement plus être soignés, n’ont été possibles, depuis le début, qu’avec les livraisons d’armes américaines et pour partie de matériels venant de pays de l’Union européenne.
Enfin, il y a quelques jours, le Canada, le Royaume-Uni et la France ont parlé de mesures concrètes. Lesquelles ? Enfin, il serait question de suspendre – car il ne l’est toujours pas – l’accord d’association entre Israël et l’Union européenne, lequel est conditionné au respect des droits de l’homme et des principes démocratiques. Enfin, la France et l’Arabie saoudite qui vont présider, le 17 juin, une conférence de l’ONU, demandent des actes pour construire une solution à deux États.
C’est tard et il est déjà très tard dans l’histoire du crime, dont les conséquences, si même il s’arrête, ne sont déjà plus prévisibles. Un crime pour lequel les dirigeants israéliens doivent être jugés par les instances internationales. Ce qui se passe à Gaza n’est pas une guerre, c’est le massacre d’un peuple, un déshonneur pour la communauté internationale, les forces politiques ou les belles âmes qui se taisent encore, un défi à la conscience universelle.