La bande de Gaza continue de subir des bombardements israéliens d’une intensité soutenue. Les zones densément peuplées, déjà fragilisées par des mois de conflit et un blocus strict, sont particulièrement touchées. Les habitants vivent dans une situation d’urgence permanente, entre pénuries, déplacements forcés et crainte constante de nouvelles attaques. Malgré les appels internationaux à une désescalade, les hostilités se poursuivent sans relâche, aggravant une crise humanitaire déjà dramatique.
Sous couvert d’humanitaire, l’armée israélienne met en place à Gaza un système de distribution d’aide qui ressemble davantage à une prison à ciel ouvert qu’à un secours d’urgence. Selon les médias israéliens, quatre centres « fortifiés » ouvrent à partir de dimanche, directement gérés par l’armée d’occupation et une société privée américaine. Tout y est conçu non pas pour nourrir, mais pour contrôler.
Les Palestiniens doivent désormais faire la file dans des corridors murés, fouillés à l’entrée, dirigés à travers des chemins cloisonnés sous surveillance armée, dans des zones encerclées de bermes de terre et de murs. Même la nourriture leur est distribuée comme à des bêtes : pas de contact humain, pas de dignité, juste des ordres, des portails, et une sortie imposée après avoir reçu leur ration.
Ce dispositif n’a rien d’un centre d’aide : c’est une mise en scène de domination. La faim devient une arme, et chaque bouchée un privilège arraché aux mains de l’occupant. L’armée contrôle tout : qui mange, quand, où, et comment. Le peuple affamé est parqué, trié, surveillé. L’aide, censée soulager, devient un outil d’asservissement total.
À Gaza, même la survie est transformée en théâtre de soumission.