Cela fait maintenant 18 mois que Gaza est ravagée par la guerre, avec plus de 50 000 morts. Un génocide à ciel ouvert, filmé en direct. Le Vatican appelle à l’apaisement. Que peut-on faire, aujourd’hui, pour arrêter ce carnage ?
Ce carnage est sous nos yeux, mais paradoxalement, il n’est pas si visible. Gaza est devenue un angle mort. Les caméras n’y ont plus accès. Le drame palestinien est devenu un drame mondial. Depuis longtemps, ce peuple est pris en otage par des politiques qui ont pour objectif qu’il n’y ait plus d’État palestinien, plus de réalité palestinienne.
Ce peuple est traité de la manière la plus violente qui soit. C’est terrible de voir le monde sidéré, impassible. J’ai vécu à Jérusalem, j’ai fait de longs séjours à Gaza. J’ai connu les checkpoints, j’ai vécu la seconde Intifada. Avec Caritas, j’ai participé à des convois pour apporter vivres et soins dans toute la Palestine et à Gaza. J’ai vu tout cela.
Donc, oui, je vis ce drame d’une manière particulière. Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza, c’est une négation d’un peuple. Et cela s’appelle un génocide.