Un abattoir humain. Une fabrique israélienne de la mort.
À Sde Teiman, l’État d’Israël torture en série.
Le commandant lui-même parlait du camp comme d’un « cimetière ». Parce que c’est ce que c’est : un site d’exécution lente, silencieuse, couverte par l’un des appareils militaro-médiatiques les plus rodés au monde.
Haaretz a publié ce témoignage. L’armée l’a ignoré. Les médias israéliens l’ont enterré. Pas un mot sur les meurtres. Pas un mot sur la torture institutionnelle.
Et pourtant, les médias israéliens ont osé réduire tout Sde Teiman à “un incident” : l’introduction d’un objet dans l’anus d’un détenu. Mais ce n’est pas un dérapage isolé, ce n’est pas une anomalie — c’est une torture sexuelle, une méthode de domination coloniale parmi d’autres. Ce n’est pas “trop”, c’est exactement ce que permet et encourage le système.
Le problème, c’est que cet acte, aussi monstrueux soit-il, est utilisé comme vitrine d’horreur acceptable. Comme s’il suffisait de pointer un abus “choquant” pour masquer les centaines de crimes invisibles, les morts silencieuses, les humiliations banalisées.
C’est ainsi qu’on transforme un enfer organisé en simple “dérive”. C’est ainsi qu’on blanchit un camp de torture avec un seul exemple de barbarie, pour mieux taire tous les autres.
Mais à Sde Teiman, c’est Israël la barbarie. C’est Israël la terreur. C’est Israël le camp.
Tomy le Magnifique.