Opération Chars de Gédéon
Cette fois, ils ont même largué des tracts au-dessus de Deir el-Balah, citant un verset coranique relatant la séparation de la mer par Moïse, transformé en menace annonçant l'arrivée de l'armée israélienne. L'image montre la mer fendant Gaza, avec des maisons submergées et la vengeance divine à l'honneur. Israël donne depuis longtemps à ses missiles, drones et systèmes d'intelligence artificielle des noms de personnages et d'histoires religieuses. « La Fronde de David », « Jéricho », « Samson », et même « Lavande » et « Évangile » s'inscrivent dans une stratégie visant à fusionner la guerre avec la prophétie et le droit divin.
Alors que les médias occidentaux et des hypocrites comme Bill Maher persistent à dépeindre Israël comme un bastion laïc et rationnel du progrès, sa doctrine militaire reflète de plus en plus une croisade théocratique. Des criminels comme Netanyahou ont même invoqué l'appel biblique à anéantir des populations entières, un langage désormais cité dans les procès pour génocide à La Haye. Ce n'est pas une métaphore. C'est une politique. Et il est temps d'arrêter de prétendre qu'il s'agit d'autre chose.
Jehad Abusalim, écrivain, coéditeur de « Lumière à Gaza : Écrits nés du feu ».