Que faut-il savoir ?
Les images satellites montrent les avant-postes/entrepôts créés et construits par Israël dans la partie sud de Gaza, ces zones ont été construites après des mois de nivellement par les forces israéliennes de toute la zone de Rafah et de déplacement des résidents.
Le plan a été lancé sous le nom d'une nouvelle opération, « Les Chariots de Gédéon », annonçant le déplacement forcé de tous les Gazaouis vers une zone de 45 km² au sud de l'axe Morag, à Rafah – la seule zone où l'aide sera autorisée. Avec 2,2 millions d'habitants, la densité de population dépassera 49 000 habitants par km². Il ne s'agit pas d'une zone humanitaire, mais d'un camp d'extermination.
Le plan de distribution d'aide américano-israélien ne vise pas à apporter de l'aide, comme on le prétend. Son objectif premier et ultime est de repousser par la force les habitants de la bande de Gaza vers le sud.
Besoin de nourriture ? Oui, elle existe, mais en petites quantités distribuées chaque semaine. Pour s'en procurer, il faut entreprendre un long, épuisant et dangereux voyage vers l'extrême sud, en direction de Rafah. C'est une méthode détournée pour réaliser la première étape du plan israélien : concentrer la population dans le sud, s'emparer des terres, puis la déplacer de force, le tout sans intervention militaire intense.
Fondamentalement, ce plan a été conçu au sein des cercles israéliens et a reçu l'approbation sans réserve de l'ensemble du cabinet, y compris des ministres les plus extrémistes. Pourtant, aujourd'hui, il est commercialisé sous un couvert américain pour lui donner une couverture internationale, une fausse légitimité et atténuer l'embarras des pays complices de cette farce.
Comment cela sera-t-il mis en œuvre ?
La Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis, joue un rôle central dans le nouveau plan d'aide israélien, contrôlant la distribution après 68 jours de siège total de Gaza. Composée d'anciens combattants et de financiers américains, la GHF exploitera quatre plateformes d'aide privées et blindées, desservant jusqu'à 2 millions de personnes, en étroite coordination avec l'armée israélienne.
Bien que présenté comme indépendant et neutre, l'accès nécessite un contrôle biométrique via des couloirs contrôlés par Israël. Les groupes de défense des droits de l'homme mettent en garde contre le fait que le GHF crée un système d'aide militarisé, excluant les agences palestiniennes et la société civile.
L'ONU et les organisations humanitaires ont refusé de participer à ce plan. Le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, a condamné ce plan, le qualifiant de « spectacle cynique » et de « paravent pour de nouvelles violences », avertissant qu'il alimente les déplacements massifs de population et limite l'aide à certaines parties de Gaza, utilisant la famine comme monnaie d'échange.
Il a accusé Israël d’« imposer délibérément et sans vergogne des conditions inhumaines aux civils » et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à agir de manière décisive pour prévenir le génocide et faire respecter le droit international humanitaire.
Ce plan autorisera une occupation permanente et l'accès des Palestiniens pour leur permettre ensuite de « migrer volontairement » de Gaza par le point de passage de Karam Abou Salem, puis vers l'aéroport de Ramon, afin de vider Gaza de sa population. Le problème est que ce n'est pas volontaire, car Israël a détruit tout ce qui permettait aux habitants de Gaza de vivre, ne leur laissant finalement pas le choix.
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