vendredi 30 mai 2025

Proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza acceptée par Israël



Le Hamas a indiqué jeudi soir que la nouvelle proposition américaine de cessez-le-feu dans la bande de Gaza acceptée par Israël, selon la Maison Blanche, ne répondait pas à ses demandes. Les précisions avec notre invité, Anthony Samrani, rédacteur en chef à l'Orient-Le jour.



Les causes profondes du conflit 


"Non, écrit Muzna Shihabi en accord avec Anthony Samranile problème ce n’est pas Netanyahu. Et non, Israël n’a pas « basculé » dans l’extrême droite. Ce que beaucoup qualifient de dérive est en réalité une continuité. Netanyahu n’a pas trahi l’esprit d’Israël. Il l’a accompli.

Depuis 1948, un système a été mis en place ; exproprier, enfermer, fragmenter, effacer. Un régime d’apartheid pensé, structuré, enseigné. Pas un accident de parcours. Une doctrine. Comme l’a montré Nurit Peled-Elhanan, les manuels scolaires israéliens n’accordent aux Palestiniens ni noms, ni visages, ni douleurs. Aucune histoire, aucun droit. Juste des ombres menaçantes. Des cibles. On prépare les massacres à l’école." 

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Le temps est venu d'admettre qu'Israël est une société malade et a besoin d'être soignée, a déclaré le président israélien Reuven Rivlin, à l'ouverture d'une conférence intitulée "De la haine de l'étranger vers l'acceptation d'autrui" (C'était en octobre 2014).

Lors de cette conférence organisée à Jérusalem par l'Académie israélienne des sciences et humanités, le président Rivlin s'est demandé si les Juifs et les Arabes avaient abandonné le secret du dialogue. "Je ne demande pas si (les Juifs) ont oublié comment être juifs, mais s'ils ont oublié comment être des êtres humains décents. Ont-ils oublié comment dialoguer?", a-t-il demandé, rapporte le Jerusalem post.

Aux yeux du président israélien, l'Académie a donc la tâche essentielle de réduire la violence dans la société israélienne en favorisant le dialogue et l'étude de différentes langues et cultures dans le but de promouvoir la compréhension mutuelle.

Ruth Arnon, la présidente de l'Académie, a pour sa part noté que les Juifs de la diaspora qui avaient été exposés à l'antisémitisme et à la persécution devraient être plus sensibles aux dangers de la provocation. "Mais le sont-ils?", a-t-elle demandé.

Également présent à la conférence, un spécialiste de l'holocauste, Yehuda Bauer, a noté que le racisme en Israël est généralement de nature nationaliste. Il s'est, dans ce contexte, dit préoccupé par le racisme religieux et par les éléments extrémistes marginaux qui sont, selon lui, les plus violents et les plus dangereux.

Après la découverte, début juillet, des corps de trois étudiants juifs assassinés en Cisjordanie, vécue comme un traumatisme national par les Israéliens, une hausse des violences à caractère raciste avait été notée en Israël. Suite à ces assassinats, d'inquiétantes expressions de racisme sont notamment apparues en plein jour.

Avant même cette affaire, les autorités israéliennes étaient embarrassées par la campagne du "prix à payer" lancée par des colons extrémistes qui ont multiplié, en début d'année, les agressions contre des Palestiniens, des Arabes israéliens ou encore l'armée israélienne, en réaction à des décisions du gouvernement qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts ou à des actes attribués à des Palestiniens. Dans le cadre de cette campagne, des lieux de culte musulmans et chrétiens ont été également visés. Les autorités ont dénoncé des "crimes de haine".

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Le problème est systémique. Et il est profondément enraciné

Ce n’est pas “juste” un gouvernement. Ce n’est pas “quelques extrémistes”. Ce n’est même pas “une dérive”. C’est toute une société malade, gangrenée par une idéologie coloniale qui légitime la déportation, l’apartheid et l’extermination lente.

D’après un sondage récent, 82 % des Israéliens soutiennent l’expulsion de la population gazaouie. Pas une majorité silencieuse. Une majorité assumée, complice, qui transforme le crime de guerre en choix démocratique.

Et ce chiffre n’est pas isolé : les autres résultats du sondage sont tout aussi glaçants. L’adhésion populaire à des politiques relevant du crime contre l’humanité est massive. C’est un fait.

Alors il faut arrêter de réciter le mantra creux du “ce n’est pas le peuple, c’est le gouvernement”. Quand une société entière participe, soutient, banalise une épuration ethnique en direct, elle n’est pas neutre. Elle est coupable.

Le problème est systémique. Et il est profondément enraciné.


Sondage glaçant : 82 % des Israéliens soutiennent l’expulsion des Gazaouis





Source : Tomy le Magnifique


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Quand Reuven Rivlin dit : "la société israélienne est malade", ce n'est pas Ben Gvir qui le démentira.

À Gaza, Ben Gvir, ministre israélien, veut employer "toute la force nécessaire" contre le Hamas.