Hayim Cohen, père adoptif de 9 enfants, a été condamné à 40 ans de prison pour des années d’abus sexuels par un tribunal de Houston (Texas). L’un des enfants a tout révélé dans un podcast. Ce lundi, six des victimes ont livré des témoignages glaçants au tribunal.
Le nom de Hayim Cohen, ancien père adoptif de neuf enfants, restera gravé comme celui d’un prédateur dont les crimes ont brisé des vies. Ce lundi, six de ses fils adoptifs ont livré des témoignages bouleversants au tribunal, juste avant que leur agresseur ne soit condamné à 40 ans de réclusion criminelle, sans possibilité de libération anticipée.
Un secret révélé sur un podcast
Un passé troublant ignoré par les services sociaux
Malgré huit enquêtes ouvertes par les services de protection de l’enfance (CPS), aucune d’entre elles n’a permis d’intervenir efficacement. Les victimes affirment aujourd’hui avoir été abandonnées par un système censé les protéger.
Hayim Cohen, qui avait changé de nom après s’être converti au judaïsme, a finalement plaidé coupable à plusieurs chefs d’accusation, dont quatre pour abus sexuels continus sur mineur et un pour attentat à la pudeur. Le cumul des peines aurait pu dépasser les 100 ans, mais une décision judiciaire a fixé la durée d’incarcération à 40 ans fermes.
Des témoignages déchirants face à l’agresseur
Le premier à s’exprimer, désormais âgé de près de 20 ans, a résumé l’horreur en ces mots :
«Tu as détruit mon enfance, Jeffrey. Mais aujourd’hui, j’ai retrouvé la foi, le respect de moi-même, et surtout la justice».
Un autre enfant, plus jeune, a évoqué les sévices physiques et psychologiques qu’il a subis : coups de ceinture, mensonges sur sa famille biologique, isolement forcé, et traitements médicaux injustifiés.
«Je dors mieux maintenant, en sachant que tu ne sortiras jamais d’ici».
Un troisième garçon, aujourd’hui méconnaissable selon ses propres mots, a exprimé un mélange de tristesse et de soulagement :
«J’aurais voulu que tu sois un vrai père. Mais au lieu de ça, tu nous as enfermés, tu nous as volé nos souvenirs d’enfance».
L’un des témoignages les plus poignants est celui d’un jeune homme qui a révélé avoir tenté de mettre fin à ses jours à 19 reprises depuis qu’il a quitté la maison.
«Tu m’as manipulé à un âge où je ne comprenais même pas ce que tu me faisais».
Une maison décrite comme un enfer
Les récits convergent tous vers une même image : celle d’un foyer où l’enfance s’est transformée en cauchemar. Privations de nourriture, interdiction de fréquenter l’école, violences verbales, et agressions sexuelles rythmaient leur quotidien. L’un des enfants a même parlé de «maison de l’horreur».
Malgré le silence de Cohen lors du verdict, son avocat, Charles Johnson, a reconnu la gravité des accusations :
«Les preuves étaient accablantes. L’accord que nous avons conclu lui évite plusieurs peines à perpétuité».
Cohen n’a exprimé aucun remords publiquement, ni envoyé de message à ses victimes. Son avocat a seulement déclaré que son client s’était «résigné à la réalité».
Un autre dossier encore en cours
source : Le Média en 4-4-2