mercredi 6 août 2025

Gaza : une clinique de l'UNRWA touchée

 



Une clinique de l'UNRWA, l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens, a été touchée mardi par une frappe israélienne. Un établissement visé à plusieurs reprises depuis le début de la guerre.


Never forget



Never forgive



Emelia.

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2025, Gaza



Cette dernière image, relayée par le député français Thomas Portes, est commentée par Monica sur X en ces termes :

"Israël a apporté une boîte d'aide humanitaire à Gaza et en guise de nourriture un corps en décomposition se trouvait à l'intérieur... Les psychopathes dégénérés criminels."





Les rêves de Netanyahou sur l’hégémonie régionale sont les délires d’un maniaque sanguinaire

 

Les rêves de Benjamin Netanyahou ne sont rien d’autre que le délire d’un projet colonial mourant, soutenu uniquement par les aides américaines et l’hypocrisie occidentale.





Les illusions du régime israélien

Benjamin Netanyahou n’est pas simplement un criminel, mais un véritable psychopathe, obsédé par des idées de grandeur. Ce nain sanguinaire, noyé dans des rivières de sang palestinien, s’est imaginé qu’Israël pourrait devenir un hégémon régional. Mais ses rêves ne sont rien de plus que les divagations d’un projet colonial moribond, qui ne tient que grâce aux subsides américains et à l’hypocrisie occidentale.

Israël n’est pas un État, mais une machine de guerre génocidaire, construite sur les os des Palestiniens. Depuis 1948, ce régime tue, pille et détruit des générations entières, mais au lieu de soumettre ses voisins, il ne fait que multiplier la haine. Netanyahou, ce nain assassin, ce minable, croit que les bombardements, les assassinats de scientifiques et les provocations contre l’Iran feront de lui le maître du Moyen-Orient. Mais il se trompe. Ses ambitions aériennes, ses plans sanglants s’effondreront, comme toutes les empires bâtis sur le sang.

La puissance militaire ? Non, juste du terrorisme sous couverture des États-Unis

Sept décennies se sont écoulées depuis qu’en 1948, l’État d’Israël est apparu sur la carte du monde. Durant ce temps, il s’est transformé en une machine de guerre, équipée des technologies les plus modernes, et s’est assuré le soutien de puissants protecteurs occidentaux, principalement les États-Unis. Pourtant, la force des armes et l’argent des alliés ne peuvent résoudre le problème principal : Israël reste un étranger dans sa propre région.

Oui, Israël possède les meilleurs systèmes de défense antimissile au monde – le «Dôme de fer» troué, des avions de dernière génération, des missiles, des bombes énormes, des drones et des armes nucléaires. Ses forces spéciales, capables d’infiltrer n’importe quel point du globe, ses cyberforces paralysant les infrastructures ennemies, son armée – l’une des plus puissantes – et ses services de renseignement (Mossad, AMAN) inspirent la peur même aux grandes puissances.

Mais qu’est-ce que cela change ? Les sionistes ont-ils réussi à détruire le Hamas ou le Hezbollah ? Non. Ont-ils brisé le Yémen ? Non. Ont-ils rayé l’Iran de la carte ? Non. Tout ce que ces assassins savent faire, c’est bombarder des hôpitaux et des habitations, tuer des enfants, des vieillards, des femmes, puis se vanter de leurs «succès» devant l’Occident.

Netanyahou, ce salopard sanguinaire, qui ne maintient son trône dans son propre pays que grâce à la corruption et aux manipulations, s’est imaginé qu’il pourrait dicter ses conditions à toute la région. Mais ses récentes attaques contre l’Iran ont révélé toute la nullité de la stratégie israélienne. Oui, ils ont tué quelques dizaines de scientifiques, endommagé trois sites nucléaires, mais c’est probablement davantage l’œuvre des États-Unis que la leur. Et alors ? L’Iran a répondu avec fermeté et efficacité, et il répondra encore. Quant à Israël, comme d’habitude, il se cachera derrière les États-Unis, car seul, il n’est rien – et Netanyahou lui-même n’est qu’un nain et un raté.

Où est la victoire ?

Et à l’intérieur même d’Israël, une bombe démographique est en train de tiquer : la population arabe (qu’il s’agisse des citoyens israéliens ou des habitants des territoires occupés) croît plus vite que la population juive. La question palestinienne est comme une plaie ouverte, empoisonnant la réputation du pays sur la scène internationale. Peut-on devenir un hégémon lorsque votre existence même est encore contestée par des millions de voisins ?

Certes, ces dernières années, Israël a signé des accords de paix avec les Émirats arabes unis et Bahreïn – mais cela a-t-il changé la donne ? Le monde arabe dans son ensemble continue de voir en Israël un occupant, et non un leader. L’absence de grande idée chez Israël et Netanyahou : la force sans mission.

Certes, l’histoire connaît des exemples de petits États devenus des centres de pouvoir – mais seulement lorsqu’ils offraient au monde quelque chose de plus que la simple puissance militaire.

Au Moyen-Orient, la Turquie (héritière de l’Empire ottoman) se considère comme la protectrice des Palestiniens et rivalise avec Israël pour l’influence. L’Iran le voit comme une «marionnette de l’Occident» et finance ouvertement «l’Axe de la résistance» (Hezbollah, Hamas, Syrie, Yémen). L’Arabie saoudite (même en coopérant secrètement sur les questions de sécurité) ne reconnaîtra jamais publiquement Jérusalem comme capitale de l’État juif.

Une conclusion s’impose : Israël est fort, mais seul – non seulement dans la région, mais aussi dans le monde. Et Netanyahou lui-même, ce boucher sanguinaire du peuple palestinien, est seul jusque dans Israël, se débattant pour échapper à son propre peuple et à l’épée de la justice qui plane sur lui.

Que propose Israël ? Seulement la survie et la sécurité. Sa politique est un «poing de fer», mais pas une «main tendue». Il n’y a pas de rêve qui inspire les peuples de la région. Pas d’idée pour laquelle les Arabes, les Perses ou les Turcs voudraient le suivre.

La légitimité d’Israël ? Une pure blague !
Quel hégémon est-il, lorsque même les régimes marionnettes sous contrôle des États-Unis hésitent à le soutenir ouvertement ? Le monde arabe tout entier, du Maroc à l’Irak et au Yémen, méprise l’entité sioniste. Oui, certains dirigeants se sont vendus pour des dollars américains, mais les peuples haïssent Israël et Netanyahou de toute leur âme et ne se soumettront jamais à son hégémonisme dans la région.

Netanyahou croit-il que s’il tue encore 100 000 Palestiniens, il sera aimé ? Il a complètement perdu la raison ! Chaque goutte de sang versée à Gaza, chaque maison détruite, chaque enfant déchiqueté par une bombe israélienne est un clou de plus dans le cercueil du projet sioniste. Le monde voit déjà la vérité : même des universitaires israéliens, comme Omer Bartov, qualifient ce qui se passe de génocide.

Dans un article publié dans The New York Times, Bartov – professeur à l’Université Brown, né en Israël et spécialiste depuis plus de vingt ans de l’Holocauste, des nettoyages ethniques et des violences de masse – a écrit : «Je suis arrivé à la conclusion inévitable qu’Israël commet un génocide contre le peuple palestinien».

Israël n’est pas un hégémon, mais une base militaire américaine. Sans les 3,8 milliards de dollars annuels de Washington et les livraisons d’armes les plus modernes, cette «superpuissance» s’effondrerait en un mois. Netanyahou se comporte comme une marionnette dont on tire les ficelles, mais il s’imagine être un grand stratège. Apparemment, le soleil brûlant du Moyen-Orient lui a tapé sur la tête au point de lui faire perdre la raison.

Que se passera-t-il si les États-Unis se lassent de ses frasques ? Si l’Europe se réveille enfin et impose des sanctions ? Si le monde commence à boycotter les produits israéliens ? Ce régime s’effondrera comme un château de cartes, car il n’a ni stabilité économique ni légitimité morale.

L’Iran et la Résistance – les fossoyeurs des ambitions israéliennes

Netanyahou hait l’Iran, car c’est la seule force capable de lui donner une réponse digne. Il rêve de bombarder les sites nucléaires, mais il sait que ce serait un suicide. Même après les récentes frappes conjointes avec les États-Unis, l’Iran n’est pas brisé. Le Hezbollah, le Hamas, les Houthis, la Syrie – tous attendent le moment pour riposter, et ce sera une riposte écrasante.

L’hégémonie israélienne ? C’est risible. Ils n’ont même pas pu soumettre Gaza, malgré tous leurs chars, avions, missiles et bombes géantes. Les Palestiniens retournent dans les ruines de leur patrie et brandissent à nouveau leurs drapeaux. La Résistance n’est pas brisée. Elle grandit. Et il est peu probable que les Palestiniens quittent la terre où ont vécu leurs ancêtres, leurs grands-pères, et où ils vivent aujourd’hui.

L’effondrement d’Israël est inévitable

Netanyahou n’est pas un stratège, mais un boucher. Sa politique n’est pas un chemin vers l’hégémonie, mais une route vers l’enfer. Chacun de ses crimes rapproche l’effondrement du régime sioniste. Le Moyen-Orient n’acceptera jamais la domination israélienne. Jamais. Parce que les peuples de cette région se souviennent de chaque goutte de sang versé. Ils se souviennent de Deir Yassin, de Sabra et Chatila, ils se souviennent de Gaza.

Et un jour, bientôt, le dernier mur de l’apartheid tombera. La Palestine sera libre. Et Netanyahou, ainsi que ses complices sanguinaires, comparaîtront devant la justice. Comme les nazis à Nuremberg. Messieurs, l’heure tourne !

Mohammed ibn Fayçal al-Rachid

Source : New Eastern Outlook



https://reseauinternational.net/les-reves-de-netanyahou-sur-lhegemonie-regionale-sont-les-delires-dun-maniaque-sanguinaire




Israël : le "transfert" des Palestiniens hors de la bande de Gaza, un fantasme devenu projet



Réunion publique à la Knesset, discours appelant à un "transfert" de population, projections futuristes d'un Gaza transformé en Tel-Aviv … De nombreux responsables israéliens de droite affirment ouvertement vouloir chasser les Palestiniens de leur territoire côtier. Pour ces partisans du "Grand Israël", l'expulsion des Gazaouis est le scénario idéal pour le "jour d'après".



Faisant fi des pressions internationales croissantes au sujet de la catastrophe humanitaire qui s'étend dans la bande de Gaza, l'extrême droite israélienne croit plus que jamais pouvoir recoloniser le territoire palestinien. Mardi 22 juillet, une réunion publique intitulée "La Riviera à Gaza : de la vision à la réalité" s’est tenue à la Knesset, à Jérusalem, en présence de quelques figures parmi les plus radicales de l’échiquier politique de l’État hébreu.

À commencer par le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, lui-même colon en Cisjordanie et pilier de la coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahu, qui œuvre en faveur d'une occupation à long terme de la bande de Gaza, actuellement peuplée de 2,1 millions de Palestiniens.

Les participants à cette réunion organisée par des partis sionistes religieux se sont penchés sur un "plan directeur" élaboré par Daniella Weiss. Cette activiste pro-colonies est la fondatrice de Nachala, un mouvement d’extrême droite qui prône notamment l’émigration "de force" des Gazaouis et la recolonisation de la bande de Gaza.

En 2005, Ariel Sharon, alors Premier ministre, avait ordonné l'évacuation des 21 colonies juives de ce territoire, où vivaient près de 8 000 colons, à la suite du retrait unilatéral israélien du territoire palestinien après 38 ans d'occupation.

"Nous occuperons Gaza et en ferons une partie intégrante de l'État d'Israël"

Ce "plan directeur" discuté prévoit notamment l’annexion du territoire, la construction de logements pour 1,2 million de juifs, ainsi que le développement de zones industrielles et agricoles et de complexes touristiques le long de la côte. Un projet qui résonne comme un écho aux sorties du président américain Donald Trump proposant une prise de contrôle de Gaza pour en faire la "Riviera" du Moyen-Orient.

"Nous avons le feu vert du président américain pour transformer Gaza en un secteur prospère, une station balnéaire et des quartiers d'affaires", a déclaré, lors de la réunion, Bezalel Smotrich. Et d’ajouter : "Nous pouvons commencer par de petits projets dans le nord de la bande de Gaza et envisager les choses de manière plus large. Nous avons la capacité de transférer les Gazaouis vers d'autres pays, et nous travaillons à sa mise en œuvre. Nous occuperons Gaza et en ferons une partie intégrante de l'État d'Israël".

Le même jour, Gila Gamliel, ministre israélienne de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie et membre du Likoud, publiait sur X une vidéo intitulée "Voici à quoi ressemblera Gaza dans le futur", réalisée avec IA et montrant une ville ressemblant à Tel-Aviv.

La réunion organisée au sein du Parlement démontre que la question de la réoccupation et de la colonisation de Gaza agite les plus hautes sphères de l’État hébreu et n’est plus simplement, depuis les attaques terroristes du 7-Octobre et la guerre contre le Hamas, le projet de quelques groupes de militants, de responsables politiques pro-colonies ou de la droite dure israélienne.

Dès le début de la guerre à Gaza, Benjamin Netanyahu et plusieurs membres de son gouvernement ont évoqué l’idée de déplacer la population de Gaza, notamment vers l’Égypte voisine, ou "d’un départ volontaire de ses habitants".

Fin janvier, une dizaine de ses ministres ont même participé à une conférence appuyant ouvertement un retour des colonies israéliennes à Gaza et le "transfert" des Palestiniens hors du territoire côtier.

"Ce serait dommage d'attendre encore 15 ans pour retourner à Goush Katif [le principal bloc des colonies de la bande de Gaza, NDLR]. C’est le moment du retour chez soi, de la construction des colonies, de la peine de mort pour les terroristes et du temps de la victoire", avait tonné le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, autre figure d’extrême droite et pilier ultranationaliste de la coalition.

Sous couvert de volontariat, cette politique "de transfert forcé de la population civile" pourrait "constituer un crime de guerre et un crime contre l'humanité" ont prévenu quatre ONG basées en Israël, dans une lettre datée du 12 juin et adressée au ministre de la Défense israélien, au procureur général et à l’avocat général des armées d'Israël.

Le 7 juillet, le ministre de la Défense Israël Katz a dévoilé un plan visant à regrouper l'ensemble de la population de Gaza dans une "ville humanitaire". Plus précisément dans une zone fermée dans le sud du territoire palestinien, qui accueillerait dans un premier temps quelque 600 000 déplacés originaires du sud de Gaza. À terme, l'ensemble de la population gazaouie serait relocalisée dans cette zone.

Netanyahu en phase avec les radicaux de sa coalition ?

De son côté, sur un plan personnel, Benjamin Netanyahu, qui joue presque quotidiennement la survie de sa coalition et donc sa propre survie politique, souffle le chaud et le froid sur cette question.

Début mai, le cabinet de sécurité israélien avait donné le feu vert à une intensification de l’offensive militaire à Gaza, qui comprendra notamment la "conquête de la bande de Gaza" et la promotion du "départ volontaire des Gazaouis" du territoire palestinien, dont 86,3 % de sa superficie est sous le coup d’un ordre d’évacuation ou dans une zone militaire israélienne, selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Selon la même source, neuf Gazaouis sur dix ont été déplacés au moins une fois depuis le début de la guerre.

La même semaine, lors d’une rencontre avec les membres du Forum des soldats blessés de guerre pour la victoire, il avait évoqué sans ambages le départ des Gazaouis. "Si nous leur offrons la possibilité de partir, je vous le dis, plus de 50 % partiront, et je pense même bien davantage", avait-il affirmé, selon un communiqué cité par l’AFP.

Le 13 mai, selon des transcriptions partielles révélées par le quotidien Maariv, il avait expliqué devant une commission de la Knesset qu’Israël "détruit de plus en plus de maisons" à Gaza et que les Palestiniens "n’ont nulle part où revenir".

Selon un article d’Haaretz publié le 6 juillet, la démolition de maisons et de logements constitue, avec les bombardements aériens, "la seule activité opérationnelle menée de manière systématique" ces dernières semaines par l’armée israélienne à Gaza.

"Le seul résultat évident sera que des Gazaouis choisiront d’émigrer en dehors de la bande", avait ajouté Benjamin Netanyahu, sans jamais préciser si ceux qui "choisissent d’émigrer" auraient le droit de revenir sur leur terre. "Mais notre principal problème est de trouver des pays pour les recevoir."

Il avait toutefois fini par tempérer son propos : "Je sais que je vais décevoir certaines personnes ici, mais nous ne parlons pas des implantations israéliennes dans la bande de Gaza en ce moment."

"Si les gens veulent rester, ils peuvent rester, mais s'ils veulent partir, ils doivent pouvoir le faire. Cela ne devrait pas être une prison", a-t-il encore déclaré en juillet, lors d'un entretien avec le président américain Donald Trump à Washington.

Quelques jours plus tard, il envoyait le chef du Mossad David Barnea à Washington pour y trouver des soutiens à même de convaincre des pays tiers d’accepter de "prendre des centaines de milliers de Palestiniens de Gaza", selon des révélations du média américain Axios.

Le patron des services de renseignements aurait affirmé à l’envoyé spécial américain, Steve Witkoff, qu’Israël était en pourparlers avec l’Indonésie, l’Éthiopie et la Libye pour "accueillir" cette population et aurait demandé à l’administration Trump de persuader ces pays d’accepter ce transfert.

Et alors que les regards sont tournés vers Gaza, la colonisation de la Cisjordanie continue : le gouvernement israélien a annoncé fin mai un projet d'expansion majeure avec la création de 22 nouvelles colonies.

Ce mercredi, plus de 70 députés israéliens ont voté un appel au gouvernement à annexer la Cisjordanie occupée, afin d’y affirmer "le droit naturel, historique et légal" d'Israël et de "retirer de l'ordre du jour tout projet d'État palestinien".

Source :



DAY 667

 




"Gaza is more than a humanitarian crisis. It is a moral crisis that challenges our shared humanity.

Forced starvation is an act of genocide."

Mohamad Safa (9:24 AM · 5 août 2025)



Pourquoi l’Égypte laisse faire le génocide à Gaza ?



L’Égypte, pays frontalier de Gaza, affirme vouloir aider les Palestiniens… mais en réalité, elle bloque ceux qui tentent de briser le blocus.

Plus surprenant encore : l’Égypte, avec plus de 100 millions d’habitants et la plus grande armée du monde arabe, préfère s’aligner aux côtés de l’oppresseur. Elle joue même l’un des rôles les plus actifs dans la protection des intérêts israéliens. Le mois dernier, des centaines de militants internationaux ont été arrêtés, expulsés ou violemment repoussés par les autorités égyptiennes.

Pourquoi ? Voici ce que l’on sait.

En juin dernier, des centaines de militants venus du monde entier — Tunisiens, Algériens, Européens, et même le petit-fils de Nelson Mandela — ont tenté de participer à la “Global March to Gaza”, une marche pacifique vers le poste-frontière de Rafah pour exiger la fin du blocus israélien, qui affame plus de 1,5 million de Palestiniens.

Pour rappel, ces mêmes initiatives, comme les marches internationales pour briser le blocus (2009-2010, 2025, etc.) ou les convois humanitaires tels que Viva Palestina ou Sumud, sont systématiquement interdites d’entrée.

La réponse du régime Sissi a été toujouts brutale : confiscations de passeports, violences policières, expulsions massives. Lors de la marche pacifique de juin dernier, plus de 200 personnes ont été expulsées — parmi elles, des Canadiens, des Français, des Belges… sans aucune explication claire.

Quant au soutien à la cause palestinienne, l’Égypte réprime férocement toute critique du régime, toute manifestation contre la normalisation avec Israël ou tout soutien affiché aux Palestiniens. Pire encore, des étudiants, des journalistes et des militants ayant manifesté se sont retrouvés emprisonnés et poursuivis pour "soutien au terrorisme".

Officiellement, l’Égypte dénonce le blocus… mais en coulisses, elle collabore étroitement avec Israël. Le Sinaï est une zone militarisée, et Le Caire refuse toute action qui pourrait nuire à ses relations avec Tel-Aviv.

Pire encore : Israël a qualifié ces manifestants de «terroristes », exigeant leur expulsion. De son côté, Washington rappelle régulièrement que les 1,3 milliard de dollars d’aide militaire versés chaque année à l’Égypte sont conditionnés à sa loyauté géopolitique — faisant du Caire le deuxième plus grand bénéficiaire d’aide militaire au monde, juste derrière Israël.

Cette aide sert aussi à acheter le silence, à couvrir les violations des droits humains et à garantir la stabilité du régime militaire en place depuis 2013.

En échange, l’Égypte adopte une politique alignée sur les intérêts israélo-américains : verrouiller Gaza, protéger Israël et participer directement au blocus meurtrier. De fait, elle devient un complice actif de l’occupation.

Mais au-delà des pressions extérieures, Sissi a ses propres raisons.

Pour lui, le Hamas, au pouvoir à Gaza, n’est rien d’autre qu’une extension des Frères musulmans, ses ennemis jurés qu’il a violemment écartés du pouvoir après son coup d’État en 2013. D’ailleurs, Morsi n’a pas été renversé pour de prétendues questions de démocratie, mais bien parce qu’il était issu des Frères musulmans.

Aujourd’hui, plus de 60 000 opposants politiques croupissent dans les prisons du régime. Soutenir Gaza reviendrait, pour Sissi, à tendre la main à ses ennemis. Hors de question.

Pendant que les bombes pleuvent sur les civils, l’Égypte ferme sa frontière…

Le Caire prétend ne pas être responsable du blocus de Gaza, affirmant n’avoir aucun contrôle sur la gestion du terminal de Rafah. Pourtant, selon nos recherches, entre octobre 2023 et mai 2024, des dizaines de milliers de Palestiniens ont dû payer des sommes colossales pour espérer sauver leur vie. L’Égypte a transformé le blocus en véritable business.

Selon des témoignages recueillis sur place, le prix pour sortir de Gaza, autrefois compris entre 300 et 500 dollars, a explosé après l’offensive israélienne d’octobre 2023, atteignant entre 5 000 et 10 000 dollars par personne.

Et ce système ne s’arrête pas aux civils. Les convois humanitaires aussi rapportent gros. Des intermédiaires liés à l’armée et aux services de sécurité exigent des pots-de-vin faramineux pour laisser passer nourriture, médicaments et matériel de secours.

Un commerce de la misère s’est mis en place, avec la bénédiction tacite du pouvoir. Résultat : le blocus devient une source de revenus pour des réseaux corrompus, tandis que la population meurt à petit feu. Et pendant que Le Caire étouffe toute contestation, il entretient une coopération sécuritaire active avec Israël. Les deux pays échangent des renseignements et mènent parfois des opérations conjointes dans le Sinaï.

Sur le plan économique aussi, les projets communs se multiplient, notamment dans le tourisme et certaines zones industrielles partagées.

Mais cette politique ambiguë sert aussi à détourner l’attention.

Alors que l’économie égyptienne s’enfonce dans la crise — inflation galopante, chômage massif, dette étrangère colossale — le régime utilise la cause palestinienne comme un écran de fumée.

Les médias pro-gouvernementaux agitent le drapeau de G
aza pour éviter que la colère populaire ne se retourne contre Sissi lui-même.

En résumé, la frontière de Rafah n’est pas seulement une barrière physique : c’est un symbole d’hypocrisie politique.

Derrière ses discours de solidarité, l’Égypte verrouille Gaza, non pas pour aider les Palestiniens, mais pour garantir sa propre survie.

Un jeu cynique, entre répression, profits et alliances stratégiques… sur le dos d’un peuple abandonné.



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Mardi 4 août 2025, une dénonciation qui pourrait augurer la fin d'Israël :


Al-Sissi dénonce une "guerre de génocide et de famine systématique" à Gaza


Le président Abdel Fattah Al-Sissi a affirmé que la guerre à Gaza n'est plus motivée par des objectifs politiques, mais était devenue « une guerre de famine et de génocide », lors d'une conférence de presse conjointe mardi 4 août avec son homologue vietnamien, Luong Cuong, au palais d'Ittihadiya.



Al-Sissi a souligné qu'avant le conflit, entre 600 et 700 camions d'aide humanitaire traversaient quotidiennement la frontière vers Gaza, un nombre aujourd'hui tombé à zéro.

Il a de nouveau appelé l'Union européenne et les États-Unis à intervenir pour stopper une guerre qui « vise à détruire et anéantir systématiquement » la bande de Gaza, avertissant que « l'histoire jugera très sévèrement » le monde pour son silence.

Répondant aux accusations selon lesquelles l'Egypte participait au blocus de Gaza, Al-Sissi a qualifié ces allégations de « faillite », rappelant que plus de 5 000 camions d'aide se trouvaient en territoire égyptien, prêts à entrer dans la bande de Gaza, et que plus de 70 % de cette aide provenait de l'Égypte.

Le président a ajouté que son pays était prêt à multiplier l'aide fournie.

Il a ensuite expliqué qu'il existait cinq passages entre l'Égypte et Gaza, et que le passage de Rafah n'avait « jamais été fermé du côté égyptien ».

« Depuis le début de la guerre, ce passage a été détruit à quatre reprises et à chaque fois nous l’avons reconstruit pour être toujours prêt à l’acheminement de l’aide », a-t-il précisé. « Mais Israël contrôle l’autre côté, le côté palestinien, et cela doit être clair pour tout le monde », a-t-il martelé.

Al-Sissi a conclu en affirmant que l'Égypte, forte de son rôle historique, avait toujours été « une portière pour l’acheminement de l’aide à Gaza », mais qu'elle ne serait « jamais une porte de sortie pour la déportation des Palestiniens ».

mardi 5 août 2025

Gaza, le revirement

 




LA PHASE FINALE DU GÉNOCIDE SE PRÉPARE

 

Le Jerusalem Post, citant une source anonyme au Bureau du Premier ministre, affirme que Netanyahou « a pris la décision d'occuper entièrement la bande de Gaza ». La communauté internationale doit agir pour stopper cette folie :

- Déploiement immédiat de casques bleus, 

- Embargo total sur les armes à destination d’Israël, 

- Sanctions économiques, 

- Boycott diplomatique, sportif, culturel.

[...]

L’Union Européenne a une immense responsabilité. C’est le premier partenaire commercial d’Israël. Il faut suspendre l’accord d’association UE Israël. Les états ont le devoir d’agir et de ne pas regarder en silence ce massacre.

Thomas Portes, député français.


Grèce, graffitis antisémites et liberté d'expression



"Nous n’acceptons pas de leçons de démocratie de ceux qui tuent des civils." 


Des manifestants pro-palestiniens devant un tag anti Israël et anti États-Unis lors d'une manifestation, à Athènes, le 31 mai 2025. AFP - ARIS MESSINIS


Le maire d’Athènes, Haris Doukas, et l’ambassadeur d’Israël en Grèce, Noam Katz, se sont engagés dans une polémique acerbe ce dimanche. 

Dans une interview au quotidien Kathimerini, Katz a accusé les autorités municipales de ne pas lutter suffisamment contre les graffitis antisémites, affirmant que ces inscriptions, attribuées à des « minorités organisées », incommodent les touristes israéliens. 

En réponse, Doukas, membre du parti socialiste PASOK, a réagi sur X : « Nous avons prouvé notre opposition ferme à la violence et au racisme, et nous n’acceptons pas de leçons de démocratie de ceux qui tuent des civils. »

Il a ajouté : « Athènes, capitale d’un pays démocratique, respecte ses visiteurs tout en soutenant la liberté d’expression de ses citoyens. » Doukas a qualifié de « révoltant » le fait que l’ambassadeur se focalise sur des graffitis, « systématiquement effacés », alors qu’un « génocide sans précédent » se déroule à Gaza, selon lui. Cette passe d’armes intervient dans un contexte de tensions croissantes en Grèce, où des incidents anti-israéliens, incluant des actes de vandalisme, ont été signalés récemment, sur fond de conflit à Gaza.


https://www.i24news.tv/fr/actu/international/europe/artc-polemique-a-athenes-l-ambassadeur-israelien-reproche-au-maire-l-inaction-face-aux-graffitis-antisemites

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Des manifestants empêchent les touristes israéliens de débarquer en Grèce 

Des manifestants brandissant des drapeaux palestiniens ont affronté la police au port d'Agios Nikolaos, en Crète, la plus grande île de Grèce, où un navire de croisière israélien était amarré. Il s'agissait de la troisième manifestation de ce type à avoir lieu dans les îles grecques en une semaine, après des scènes similaires à Rhodes et Syros.




Première historique : Un juge ordonne l’arrêt des livraisons d’armes vers Israël

 


Dans un jugement révolutionnaire, un tribunal bruxellois a non seulement ordonné au gouvernement flamand de bloquer un envoi spécifique de matériel militaire destiné à Israël, mais aussi d’interdire tout autre transit futur. Cette décision crée un précédent juridique qui pourrait être suivi dans de nombreux pays et représente une victoire importante dans la lutte contre le génocide à Gaza.



Une Première

Dans un jugement révolutionnaire, le tribunal de première instance de Bruxelles a ordonné au gouvernement flamand non seulement de bloquer un conteneur spécifique de matériel militaire à destination d’Israël, mais aussi d’interdire tout autre transit futur de matériel militaire vers Israël.

Le juge a estimé que la Flandre – une région du nord de la Belgique – manquait structurellement à ses obligations en matière de législation sur les armes et de traités internationaux, et a même imposé une astreinte pour chaque transit qui se poursuivrait malgré tout.

Les quatre ONG flamandes qui ont intenté l’action en justice ont obtenu gain de cause sur toute la ligne.

Le conteneur au cœur de la procédure judiciaire se trouve dans le port d’Anvers. Il contient des roulements coniques (tapered roller bearings), produits par Timken via une filiale française, et destinés à Ashot Ashkelon Industries, une entreprise israélienne de défense qui fournit des pièces pour les chars Merkava et les véhicules blindés Namer.

Selon les organisations requérantes, ces systèmes sont utilisés quotidiennement dans le cadre du génocide en cours à Gaza.

Dans son jugement, le tribunal interdit au gouvernement flamand d’autoriser toute nouvelle opération de transit vers Israël. Depuis 2009 déjà, un accord prévoit qu’aucune arme ne soit exportée vers Israël si elle est susceptible de renforcer les forces armées — un principe largement vidé de son sens dans la pratique.

Pour faire respecter cette interdiction, le tribunal impose une astreinte de 50 000 euros par chargement à destination d’Israël.

Seuls les conteneurs pour lesquels le gouvernement flamand dispose d’une preuve écrite d’usage civil peuvent encore être expédiés.

Selon l’avocate Lies Michielsen du Progress Lawyers Network, qui a plaidé l’affaire, le jugement implique que le gouvernement doit activement vérifier la destination des biens exportés vers Israël et agir si ces biens sont susceptibles de contribuer à des violations des droits humains.

Importance

Ce jugement est important car il confirme que faciliter des livraisons d’armes à un État qui commet des crimes de guerre, voire un génocide, est illégal. «Le tribunal affirme ce que les responsables politiques refusent de reconnaître», déclare Fien De Meyer de la Ligue des Droits Humains.

Cela signifie la fin de l’impunité : les gouvernements ne peuvent plus détourner les yeux pendant que leurs armes sont utilisées pour commettre des atrocités.

Ce jugement crée un précédent juridique qui oblige les gouvernements européens et d’ailleurs à assumer leurs responsabilités. Il est à prévoir que des actions similaires seront intentées dans d’autres pays.

C’est en tout cas une victoire pour les mouvements de paix et de solidarité, qui montre que la résistance fonctionne.
Suites Possibles

Presque au même moment, une autre procédure judiciaire a été entamée en Belgique, cette fois contre le gouvernement fédéral. Un groupe de plaignants palestiniens et d’organisations belges a envoyé une mise en demeure au gouvernement fédéral, l’accusant de complicité passive dans le génocide à Gaza.

Faute de réponse satisfaisante, ils saisiront le tribunal. Ce serait alors une première mondiale.

L’action est portée par un citoyen palestinien, plusieurs ASBL belges et une juriste. Ils exigent que la Belgique cesse toute livraison militaire à Israël, confisque les importations en provenance des territoires occupés, bloque les investissements dans ces zones et suspende l’accord UE-Israël.

Selon eux, la passivité de la Belgique est inacceptable, tant sur le plan moral que juridique. L’action reçoit le soutien d’un groupe d’artistes et d’intellectuels qui collectent des fonds pour couvrir les frais de justice.

Au niveau européen aussi, les choses bougent. L’ONG juridique JURDI poursuit la Commission européenne et le Conseil de l’Union européenne devant la Cour de justice pour leur «négligence» face à la violence à Gaza.

C’est la première fois dans l’histoire que ces deux institutions puissantes sont attaquées pour ne pas avoir respecté leurs obligations conventionnelles.

JURDI invoque l’article 265 du traité sur l’Union européenne, qui sanctionne l’inaction. Selon l’ONG, les institutions européennes pratiquent le deux poids, deux mesures : la Russie a été lourdement sanctionnée, tandis qu’Israël reste intouchable malgré des violations flagrantes des droits humains.

JURDI exige notamment la suspension de l’Accord d’association UE-Israël, l’arrêt des subventions et des sanctions à l’encontre des responsables israéliens. La plainte affirme que l’UE a l’obligation juridique et morale d’agir, et prévient que les dirigeants européens pourraient eux aussi être poursuivis pour complicité de génocide.

Complicité

Au cœur de ces affaires se pose la question suivante : un pays, ou par extension la Commission européenne, a-t-il en tant que tiers l’obligation juridique de prévenir un génocide commis ailleurs ? Selon la Convention sur le génocide, oui. Ce traité stipule que chaque pays doit non seulement punir, mais aussi prévenir activement.

La Cour internationale de justice a déjà appelé Israël en janvier à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher un génocide. Mais cette obligation s’applique-t-elle aussi à des pays comme la Belgique, qui ne sont pas directement impliqués ?

Selon dix-huit juristes belges de renom, c’est bien le cas. Dans une lettre, ils avertissent qu’un pays comme la Belgique risque lui-même d’être cité devant la Cour internationale de justice s’il continue à rester inactif face à la situation à Gaza. La passivité peut être juridiquement interprétée comme une complicité.

Les juristes exigent des sanctions contre Israël et considèrent que la suspension de l’accord d’association UE-Israël constitue un strict minimum. Les États se réfugient trop souvent derrière une prudence diplomatique, mais cette attitude devient juridiquement et moralement intenable, affirment-ils. Seules des actions concrètes, et non des paroles, peuvent sauver la crédibilité de la Belgique et de l’UE.

Pas de Pause

Le procès gagné en Flandre et d’autres procédures judiciaires en cours constituent un saut qualitatif dans la lutte contre le génocide. Mais cette lutte est loin d’être terminée. Le génocide ne fait pas de pause. Pendant que les politiciens tergiversent, les habitants de Gaza souffrent et meurent.

Le moment est venu de maintenir et d’intensifier la pression. D’autres actions en justice doivent être intentées dans d’autres pays. Les revendications clés sont l’application immédiate de l’interdiction des livraisons d’armes, une transparence totale sur les exportations de matériel militaire et la poursuite des complices de ces crimes.

Des procédures judiciaires comme celles-ci sont très importantes, mais elles ne suffisent pas à elles seules à mettre fin aux massacres à Gaza. À l’échelle mondiale, les dirigeants politiques doivent être mis sous pression par des manifestations massives et des actions de solidarité.

C’est pourquoi les mouvements de résistance palestiniens à Gaza ont lancé un appel commun à une mobilisation mondiale à partir du 20 juillet 2025, afin de sauver la population de Gaza du génocide, de la faim et de la soif provoqués par l’occupation israélienne.

Ils dénoncent le silence international et appellent les pays et les citoyens du monde entier à descendre dans la rue et à agir pour stopper le génocide.

source : Mondialisation



La société israélienne est dans une impasse





Des Israéliens amènent leurs enfants pour bloquer l'entrée des camions d'aide par le pont Allenby à Jéricho pour se rendre à Gaza où 2 millions de personnes sont systématiquement affamées et bombardées.

La tragédie du Proche-Orient : la "solution à deux Etat" n'en est pas une. Elle a échoué avec l'enterrement des accords d'Oslo par Sharon et Netanyahou il y a 25 ans.

Il ne peut pas y avoir d'Etat palestinien sans souveraineté, armée, frontières délimitées, droit au retour pour les expulsés depuis 1948. Or tout le jeu d'Israël depuis 77 ans consiste à réduire le territoire palestinien comme une peau de chagrin et empêcher toute continuité territoriale.

On en est arrivé au point où la seule possibilité c'est un seul Etat, une citoyenneté, deux nationalités. Comme l'Afrique du Sud sortant de l'apartheid.

Le problème: autant les Palestiniens ont leur Mandela, Marwan Barghouti, que les Israéliens devraient libérer de 23 ans de captivité, autant on cherche qui en Israël, pourrait jouer le rôle de Frederik De Klerk, qui eut le courage de proposer le démantèlement de l'apartheid.

La société israélienne s'est placée elle-même dans une impasse. Et le soutien massif aux massacres de Gaza, confirmé sondage après sondage, enferme les Israéliens dans la tragédie qu'ils ont eux-mêmes écrite.

Edouard Husson.



Yuval, soldat israélien déserteur, rend son arme et quitte son bataillon en plein champ de bataille à Gaza

 


en replay jusqu'au 11 juin 2026.



Ce reportage de France 2 met en lumière l’ampleur du refus de combattre dans les territoires occupés de la part de soldats de Tsahal. Environ 20% des 300 000 réservistes israéliens, soit environ 60 000 personnes, n’ont pas répondu aux appels au combat en 2025. Ce mouvement naissant préoccupe les dirigeants de l’armée israélienne. Pire encore, le reportage note que même des officiers désertent, ce qui amplifie les inquiétudes au sein du haut commandement de l’armée. Cela suggère que le mouvement de refus touche aussi les rangs supérieurs, menaçant potentiellement la cohésion militaire.

Le reportage met en lumière Yuval, un réserviste de 32 ans, emprisonné par un tribunal militaire pour avoir publiquement refusé de participer à la guerre à Gaza. Il invoque les risques pour les otages israéliens et les civils palestiniens comme raisons de son refus, reflétant des objections morales et éthiques. Il a compris que Netanyahou n’en avait rien à faire des otages.

La vidéo montre des manifestations publiques de «refuzniks», terme désignant ceux qui refusent le service militaire pour des raisons idéologiques. Des manifestants, comme Neta et Yuval, se sont rassemblés devant la prison où Yuval était détenu, dénonçant ouvertement ce qu’ils qualifient de «crimes de guerre» de l’armée israélienne. Cette opposition publique, autrefois impensable, marque une visibilité accrue du mouvement. Sans oublier les nombreux suicides de soldats qui lors de leur retour à la vie civile ne supportent plus de vivre !

Cette vidéo montre que de nombreux juifs israéliens ne sont pas des monstres messianistes capables de barbaries. Ils sont prêts à se lever contre leur hiérarchie et prendre de vrais risques – emprisonnement – pour une noble cause. Il faut dire que massacrer une dizaine de sauveteurs et les enterrer en cachette et en pleine nuit dans une fausse commune ne peut que traumatiser les plus cinglés des messianistes…

Israël : ces soldats qui refusent la guerre

C’est un mouvement naissant qui inquiète l’armée israélienne. Depuis le début de l’année 2025, 20% des 300 000 réservistes de Tsahal n’ont pas répondu à l’appel au combat. Pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza, l’un de ces déserteurs, Daniel Yohaval, 32 ans, a été mis en prison par un tribunal militaire. Il a refusé publiquement de prendre part à une guerre qui met en péril, selon lui, la vie des otages israéliens comme celle des Palestiniens. Impensable il y a quelques mois, ce mouvement de défection s’affiche aujourd’hui au grand jour. Certains déserteurs, ou «refuzniks», ont même manifesté devant la prison où est incarcéré Daniel Yohaval. Parmi eux, Neta et Yuval, qui refusent de prendre part à ce qu’ils considèrent comme des «crimes de guerre» commis par leur armée.

Plus inquiétant pour l’état-major israélien, des officiers font aussi défection. Comme ce chef d’une unité anti-explosifs qui témoigne anonymement de sa lassitude pour une guerre dont il ne voit plus l’issue, ou encore ces milliers de hauts gradés à la retraite qui signent une pétition pour l’arrêt des combats. La coalition au pouvoir menée par Benyamin Netanyahou veut croire à un mouvement très minoritaire. Mais dans les rues de Tel Aviv, lors des rassemblements de la gauche israélienne, désormais, aux côtés des photos des otages israéliens s’affichent aussi d’autres clichés : portraits de femmes et d’enfants palestiniens tués sous les bombardements.

Un reportage de Julien Fouchet, Guillaume Le Goff, Matan Cohen et Alexis Guillot.

Source : Le Libre Penseur


lundi 4 août 2025

La Riviera de Gaza

 


La société israélienne acclame le massacre de Gaza et considère le génocide non pas comme un crime, mais comme l'accomplissement d'un fantasme utopique.


Les Israéliens ne voient pas d’un mauvais œil les images des cadavres squelettiques d’enfants palestiniens qu’ils ont affamés à mort. Ils ne considèrent pas non plus comme un crime de guerre le massacre de familles abattues sur des sites d’aide humanitaire, conçus non pas pour distribuer de l’aide, mais pour attirer les Palestiniens affamés dans un immense camp de concentration au sud de Gaza, en vue de leur expulsion. Ils ne ne sont pas choqués par les bombardements et tirs d’artillerie aléatoires qui fauchent ou blessent des dizaines de civils palestiniens, et tuent en moyenne 28 enfants par jour. Pour eux, rien de barbare dans la destruction méthodique de Gaza, pulvérisée par les bombes et rasée par les bulldozers et les excavatrices, qui a privé pratiquement toute la population de tout abri. Ils se moquent de la destruction des usines de purification de l’eau, la liquidation des hôpitaux et des cliniques, où le personnel médical est souvent dans l’incapacité d’agir, affaibli lui-même par la malnutrition. Ils continuent d’ignorer les meurtres de médecins et de journalistes, dont 232 ont été assassinés pour avoir tenté de documenter l’horreur.

Les Israéliens ont perdu toute lucidité, tant sur le plan moral qu’intellectuel. Ils perçoivent le génocide par le prisme d’une classe médiatique et politique en faillite qui ne leur dit que ce qu’ils veulent entendre et ne leur montre que ce qu’ils veulent voir. Ils s’enivrent de la puissance de leurs armes industrielles et de leur permis de tuer en toute impunité. Ils baignent dans l’adulation et la croyance absurde d’être à l’avant-garde de la civilisation. Ils pensent que l’extermination d’un peuple, y compris d’enfants, accusés d’être des parasites, va rendre le monde, et surtout le leur, plus heureux et plus sûr.

Ils sont les héritiers de Pol Pot, des tueurs qui ont perpétré des génocides au Timor oriental, au Rwanda et en Bosnie, et oui, des nazis. Israël, comme tous les États génocidaires — aucune population depuis la Seconde Guerre mondiale n’a été dépossédée et affamée aussi rapidement et avec une telle cruauté —, adopte une solution finale dont Adolf Eichmann aurait été fier.

La famine a toujours été la dernière étape planifiée du génocide. Dès ses débuts, Israël a méthodiquement détruit les infrastructures alimentaires, bombardant les boulangeries et bloquant les livraisons des denrées de première nécessité à Gaza. Depuis mars, il a encore accentué cette politique en coupant quasiment tous les approvisionnements de vivres. Il a attaquél’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dont dépendaient la plupart des Palestiniens pour se nourrir, en l’accusant, sans la moindre preuve, d’être impliqué dans les attentats du 7 octobre. Cette accusation a servi de prétexte aux bailleurs de fonds, comme les États-Unis qui ont accordé 422 millions de dollars à l’agence en 2023, pour cesser leur soutien financier. Israël a ensuite interdit toute activité à l’UNRWA.

Selon le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, plus de 1 000 Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens et des mercenaires américains pendant les bousculades chaotiques autour des rares colis alimentaires distribués lors des rares ouvertures des quatre sites d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation, soutenue par Israël.

Après 21 mois de bombardements intensifs qui ont fait de Gaza une zone lunaire, et alors que les Palestiniens sont contraints de vivre dans des tentes, ou sous des bâches rudimentaires, ou dans la rue, que l’eau potable, la nourriture et l’aide médicale sont devenues pratiquement introuvables, et que la société civile a été anéantie, Israël a lancé sa macabre campagne pour affamer les Palestiniens et les chasser de Gaza.

Une personne sur trois à Gaza passe plusieurs jours sans manger, selon l’ONU.


Muhammad Zakariya Ayyoub al-Matouq, un enfant de 1 an et demi vivant dans la ville de Gaza, dans la bande de Gaza, est confronté à une malnutrition qui met sa vie en danger alors que la situation humanitaire s’aggrave en raison des attaques et du blocus israéliens, le 21 juillet 2025. Ayant perdu 9 kilos, il lutte pour survivre dans une tente à Gaza, sans lait, nourriture et autres produits de première nécessité. (Photo par Ahmed Jihad Ibrahim Al-arini/Anadolu via Getty Images)


La famine n’est pas exactement un spectacle plaisant. J’ai couvert la famine au Soudan en 1988, qui a coûté la vie à quelque 250 000 personnes. J’ai des lésions pulmonaires, héritage de mon contact avec des centaines de Soudanais atteints de tuberculose. J’étais en bonne santé et assez fort pour combattre l’infection. Mais eux, faibles et émaciés, n’y sont pas parvenus.

J’ai vu des centaines de silhouettes squelettiques, des fantômes humains, cheminer péniblement dans le paysage désertique du Soudan. Les hyènes, habituées à se nourrir de chair humaine, s’attaquaient régulièrement aux petits enfants. Au milieu d’amas d’os blanchis, à la lisière des villages, j’ai vu des dizaines de rescapés, trop faibles pour continuer à marcher, s’allonger en groupe et ne plus se relever. Ces squelettes étaient souvent ceux de familles entières.

Le manque de calories est fatal pour les populations affamées. Pour survivre, elles mangent n’importe quoi : aliments pour animaux, herbe, feuilles, insectes, rongeurs, voire de la terre. Elles souffrent de diarrhées constantes. Elles ont également du mal à respirer en raison d’infections respiratoires. Elles réduisent en minuscules morceaux les aliments souvent avariés récupérés et les rationnent dans une vaine tentative de calmer les douleurs lancinantes de la faim.

La famine réduit le taux de fer nécessaire à la production d’hémoglobine, une protéine présente dans les globules rouges qui transporte l’oxygène des poumons vers le reste du corps, ainsi que de myoglobine, la protéine assurant aux muscles l’apport en oxygène. Cette carence, associée à d’autres déficits, notamment en vitamine B1, affecte le fonctionnement du cœur et du cerveau. L’anémie s’installe. Le corps se met à s’auto-dévorer. Les tissus et les muscles se dégradent. La régulation de la température corporelle n’est plus assurée. Les reins ne répondent plus. Le système immunitaire vacille. Les organes vitaux s’atrophient. La circulation sanguine ralentit. Le volume sanguin se réduit. Des maladies infectieuses telles que la typhoïde, la tuberculose et le choléra se propagent alors, tuant des milliers de personnes.

Toute concentration devient impossible. Les victimes émaciées sombrent dans le repli sur soi et une apathie mentale et émotionnelle. Elles ne veulent plus être touchées ni déplacées. Le muscle cardiaque s’affaiblit. Même au repos, elles sont dans un état de quasi-insuffisance cardiaque. Les blessures ne guérissent pas. La cataracte altère la vision, même chez les jeunes. Finalement, le cœur s’arrête, terrassé par les convulsions et les hallucinations. Ce processus peut durer jusqu’à 40 jours chez un adulte. Les enfants, les personnes âgées et les malades meurent les premiers. Tel est l’avenir qu’Israël réserve aux deux millions d’habitants de Gaza.


Des Palestiniens affluent pour récupérer un repas chaud dans une cuisine communautaire du quartier d’Al-Mawasi, à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 juillet 2025. (Photo : -/AFP via Getty Images)


Les Israéliens, eux, se projettent dans un tout autre avenir. Ils entrevoient le paradis. Ils imaginent un État juif ethno-nationaliste où les Palestiniens, dont ils ont volé et occupé la terre, dont ils ont asservi le peuple et l’ont réduit à vivre sous un régime d’apartheid, auraient disparu. Ils rêvent de cafés et d’hôtels construits sur les décombres recouvrant les corps de milliers, voire de dizaines de milliers de Palestiniens. Ils visualisent des touristes se prélassant sur le front de mer de Gaza, vision confortée par une vidéo générée par intelligence artificielle et mise en ligne sur les réseaux sociaux par Gila Gamliel, la ministre israélienne de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie. Voilà à quoi ressemblerait Gaza sans Palestiniens, faisant écho à la vidéo absurde générée par l’IA postée par Donald Trump.



Cette nouvelle vidéo met en scène des Israéliens insouciants dégustant un repas dans un restaurant en bord de mer. Des yachts de luxe sont amarrés sur une mer Méditerranée scintillante. Des hôtels et des buildings rutilants, dont une Trump Tower, fleurissent sur le front de mer. De beaux quartiers résidentiels s’élèvent là où l’on ne voit aujourd’hui que des monceaux de béton brisé et déchiqueté. On y voit également Benjamin Netanyahou et son épouse Sara, ainsi que Donald et Melania Trump, déambuler le long du front de mer.

Gamliel, tout comme d’autres dirigeants israéliens et Trump, use cyniquement du terme “émigration volontaire” pour décrire le nettoyage ethnique de Gaza. Il occulte le choix cornélien réellement imposé aux Palestiniens : partir ou mourir.

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé à une “annexion pour raisons de sécurité” du nord de la bande de Gaza, en promettant de faire de Gaza “une terre indissociable de l’État d’Israël”.

Il a proféré ces propos lors d’une conférence à la Knesset intitulée “La Riviera de Gaza — du rêve à la réalité”, qui présentait des projets de création de colonies juives à Gaza. Il a déclaré qu’Israël “relocaliserait les Gazaouis dans des pays tiers” et que Donald Trump serait favorable à ce plan.

Amichai Eliyahu, le ministre israélien du Patrimoine, qui a déjà proposé de larguer une bombe nucléaire sur Gaza, a déclaré que

“Gaza toute entière reviendrait aux Juifs”. Selon lui, le gouvernement israélien “fait tout pour que Gaza soit rayée de la carte”. Il a qualifié les Palestiniens de nazis. “Dieu merci, nous sommes en train d’éradiquer ce fléau. Il faut éradiquer cette population nourrie d’idéologie nazie par Mein Kampf”.

Les génocidaires fantasment sur l’éradication d’une population autochtone et l’expansion de leur État ethno-nationaliste. Les nazis ont mené une offensive génocidaire incluant la famine de masse contre les Slaves, les Juifs d’Europe de l’Est et d’autres peuples autochtones, qualifiés d’“Untermenschen”, c’est-à-dire de sous-hommes. Les colons devaient ensuite être envoyés en Europe centrale et orientale afin de germaniser le territoire occupé.

Ces tueurs ne mesurent pas l’ampleur des crimes qu’ils commettent. Les propriétés de luxe en bord de mer dont rêve Israël ne verront jamais le jour, pas plus que la capitale moderne exclusivement serbe avec sa cathédrale au dôme doré, son imposant palais présidentiel, sa tour horloge de 15 étages, son centre médical ultramoderne et son théâtre national doté d’une scène tournante de 22 mètres, qui n’a finalement jamais été construite sur les ruines de la Bosnie.

On y verra plutôt des immeubles hideux peuplés de colons juifs, de racistes, de proto-fascistes et médiocres en tout genre. Ces ultranationalistes, organisés en milices paramilitaires pour s’emparer des terres palestiniennes, ont rejoint l’armée israélienne et ont assassiner plus de 1 000 Palestiniens en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Ce sont eux qui incarneront Israël. Ils sont l’équivalent israélien des 3 millions de membres de la Pancasila Youth, l’organisation indonésienne d’extrême droite, qui, en 1965, est responsable d’un génocide qui a fait entre 500 000 et 1 million de morts.

Ces milices rebelles, équipées d’armes automatiques fournies par le gouvernement israélien, ont lynché Saifullah Musallet, un Palestino-Américain de 20 ans qui tentait de protéger les terres de sa famille, il y a deux semaines. Il est le cinquième citoyen américain tué en Cisjordanie depuis le 7 octobre.

Et quand les Palestiniens ne seront plus qu’un lointain souvenir, ces voyous et ces brutes israéliens se retourneront les uns contre les autres.

Le génocide à Gaza signe l’abolition de l’État de droit, tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens. Il sonne le glas du dernier semblant de code éthique. Les Israéliens ne sont plus que les barbares qu’ils prétendent condamner. S’il y a une quelconque justice pervertie dans ce génocide, c’est que les Israéliens, une fois qu’ils en auront fini avec les Palestiniens, seront contraints de vivre ensemble dans un délabrement moral absolu.

Chris Hedges

Article original en anglais : The Gaza Riviera, The Chris Hedges Report.

Traduit par Spirit of Free Speech. Relayé par :



"Soutiens du génocide et de la famine, soutiens de l’infanticide de masse à Gaza... Allez au diable"


En fin de matinée j’ai posté la photo d’une enfant décharnée, la peau sur les os, posant à côté de sa mère.

Pas de description. Juste la photo. Bouleversante.

Des centaines de personnes m’ont insulté en commentaire ou en produisant leurs propres tweets, m’accusant de désinformer (je n’avais pourtant mis aucune légende, de quelle désinformation parlent-ils ?) puis en expliquant que cette photo représentait une fille morte au Yémen en 2018, et qu’elle n’avait pas été prise à Gaza (sous-entendu : pas de famine à Gaza).

Quand bien même cela aurait été le cas, quel aurait été le problème ?

Mais surtout il s’agit bien d’une photo prise à Gaza hier, le 2 août, par Omar Al-Qattaa, De l’AFP, disponible sur le site Getty Images.

Quelle quantité de saloperie faut-il avoir dans le cerveau pour s’acharner ainsi sur cette photo, pour tenter de la discréditer, sans la moindre pensée pour l’enfant martyr qui y est représentée ?

Soutiens du génocide et de la famine, soutiens de l’infanticide de masse à Gaza : vous êtes des ordures de la pire espèce, de sombres connards qui polluent la planète de vos immondices idéologiques. Allez au diable.

Aymeric Caron.



"La petite gazaouie de 9 ans, qui souffre de malnutrition, se prénomme Maryam." (D'après un post de 
Khawla bint Al-Azwar sur X.)








LA MORT EST DÉSORMAIS LE SEUL MAÎTRE DE GAZA




Jour après jour, à Gaza, le bilan s’alourdit inexorablement : dix morts vendredi, vingt-six samedi, quatre-vingt-treize dimanche. Ce n’est plus simplement une guerre, mais une tragédie humaine et une descente aux enfers où toute une population est prise au piège, soumise à un choix impossible entre mourir de faim ou périr sous les tirs incessants de l’armée.

Depuis plus de vingt mois, Gaza subit un déluge de feu en réponse à l’attaque terroriste du Hamas qui coûta la vie à plus de mille deux cents Israéliens en octobre 2023 et fit deux cents cinquante et un otages, dont une cinquantaine demeurent toujours captifs, parmi lesquels vingt seraient encore en vie. En réponse à cette horreur initiale, près de soixante mille Palestiniens ont péri sous les bombardements israéliens. Cette spirale aveugle de représailles et de souffrances humaines marque à jamais le visage de notre époque. Ces répercussions internationales provoquent des conséquences qui pourraient devenir irréversibles dans la vie commune de millions de femmes et d’hommes si nous n’agissons pas. En France, l’antisémitisme ressurgit dangereusement, instrumentalisé par les forces de la division qui cherchent partout à fracturer les nations et les peuples. Dans un même mouvement, des milliers de femmes et d’hommes de confession musulmane sont victimes d’une stigmatisation qui ne fait que s’amplifier. Partout les citoyens sont les victimes collatérales d’une guerre qui n’en finit plus de créer du désastre et de la désolation. Et pendant que nous nous querellons, pris dans l’engrenage dramatique de la haine et de la division, des femmes et des hommes continuent de mourir aux portes de la Méditerranée.

La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), créée conjointement par Israël et les États-Unis, s’est rapidement révélée être un piège cruel. L’aide humanitaire, qui avance masquée, se distribue sous la menace constante d’une force militaire omniprésente, où chaque tentative désespérée d’obtenir de la nourriture peut signifier une condamnation à mort. Selon l’ONU, en deux mois seulement, près de mille Gazaouis ont été tués alors qu’ils tentaient simplement d’accéder aux produits essentiels pour continuer à vivre. Entourés de barbelés et gardés par des soldats lourdement armés, les centres de distribution se transforment en pièges mortels. Le dilemme tragique des Gazaouis – secourir un blessé ou récupérer un simple sac de farine – témoigne crument des conditions inhumaines auxquelles ils sont soumis chaque jour.

Peu à peu, les voix des derniers journalistes locaux s’éteignent, eux qui s’efforcent malgré tout de rapporter la vérité au monde, exposés quotidiennement à des tirs ciblés et à des arrestations arbitraires. L’Agence France-Presse elle-même sonne l’alarme sur le sort de ses correspondants locaux : « leur vie est en danger », alerte-t-elle, impuissante, prenant la difficile décision d’organiser l’évacuation de ses collaborateurs dans une période où nous avons pourtant tellement besoin de savoir.

Chaque jour, les dirigeants internationaux affichent leur impuissance, voire leur indifférence. Par son immobilisme et son quasi-mutisme, l’Union européenne trahit les principes fondamentaux sur lesquels elle a été bâtie, restant sourde aux appels pressants des consciences les plus respectées, à commencer par celui du pape Léon XIV exigeant « un arrêt immédiat de la barbarie de cette guerre ». Ecoutons Elie Barnavi quand il nous met en garde : « Si on n’arrête pas Benyamin Netanyahou », « on se sera rendu coupable d’un crime de guerre et d’un crime contre l’humanité massif ». Ecoutons les voix qui se lèvent en Israël même. D’autant que chez nous, les rares initiatives diplomatiques s’enlisent. Ainsi, la conférence franco-saoudienne prévue à la fin du mois de juillet, qui devait initialement être présidée au plus haut niveau pour soutenir la reconnaissance de l’État palestinien, a été réduite à une simple réunion vice-ministérielle. Pourtant, la France s’est jointe à vingt-quatre autres pays pour demander immédiatement un cessez-le-feu et la libération des otages. Nous devons soutenir fermement cette initiative.

Notre responsabilité morale est pleinement engagée. Nous devons exiger l’ouverture sans attendre de corridors humanitaires sécurisés sous contrôle international, conditionnant tout soutien à Israël au respect strict et absolu du droit humanitaire international. Enfin, je renouvelle ici mon appel à ouvrir les portes de Gaza aux journalistes étrangers. Le monde entier a plus que jamais le droit et le devoir de savoir.

Face à cette tragédie, un seuil moral, politique et historique a été franchi. Nous sommes désormais confrontés, devant un peuple sidéré, à une mécanique privée de tout garde-fou : autant du sens des responsabilités d’un chef de gouvernement digne de ce nom, que du sens de la mesure de partis politiques démocratiques, comme de la fidélité au droit international de ses alliés occidentaux, et du courage et de la vigilance de chacune et chacun à travers le monde, devant les atteintes intolérables au droit humain.

Jusqu’à quel point allons-nous accepter l’inacceptable ? Jusqu’à quel degré d’inhumanité devrons-nous descendre avant que notre conscience collective ne se réveille ? À ce stade, l’affaire n’est pas de mots : « crime contre l’humanité », « génocide », « nettoyage ethnique »,pas même d’un poids de chair et de sang, mais d’âme, d’humanité, quand tous seuils franchis, on se trouve confronté à l’injustifiable, à l’innommable. Face à cette urgence absolue, d’une lueur à sauver au fond de chacun de nous, nous devons retrouver la force morale de dire « non », avec fermeté, dignité et courage, à cette horreur qui se déroule sous nos yeux. Nous devons enfin nous engager sur le chemin de la reconnaissance d’un Etat palestinien parce que, face au terrorisme islamiste du Hamas comme au messianisme ultrareligieux d’une partie du gouvernement israélien, la réponse ne peut être que politique dans l’affirmation d’un principe, du droit et de la justice.

Si nous échouons à garantir la vie et la dignité du peuple de Gaza, c’est notre propre humanité que nous condamnons.

Dominique de Villepin.

(Le 22 juillet 2025 sur un réseau social menacé de fermeture par les usurpateurs au pouvoir en Occident.)


dimanche 3 août 2025

Guerre à Gaza: bombardements israéliens meurtriers à Khan Younès

 



Un employé du Croissant-Rouge palestinien a été tué et trois autres blessés dans une frappe israélienne ayant visé le siège de l'organisation à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé l'organisation dimanche.

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Des dizaines de corps de Palestiniens affamés, massacrés aujourd'hui par les forces israéliennes alors qu'ils attendaient de la nourriture dans le nord de Gaza, ont été transférés dans une seule ambulance en raison du manque de carburant. Des témoins affirment que des chars israéliens à proximité du site ont tiré directement sur quiconque tentait d'atteindre d'autres corps bloqués dans la zone.