mardi 1 juillet 2025

Des pièges de la faim aux charniers, voici l’officier israélien responsable des pires atrocités commises à Gaza





Le brigadier général Yehuda Vach, commandant de la 252e division israélienne, est au centre d’une liste de rapports toujours plus étoffée faisant état de crimes de guerre. Plusieurs rapports ont révélé qu’il est responsable d’avoir ordonné des massacres de civils palestiniens, d’avoir pris pour cible des centres d’aide et d’avoir manipulé l’aide humanitaire à des fins militaires.

Une enquête récente menée par Haaretz a révélé que les soldats israéliens sous le commandement de Vach ont reçu l’ordre explicite de tirer sur les Palestiniens affamés qui s’approchent des soi-disant «centres de distribution d’aide», même s’ils sont désarmés et ne représentent aucune menace.

«C’est un champ de la mort», a déclaré un soldat. «Ils ne tirent pas de gaz lacrymogène. Ils tirent sur les civils : mitrailleuses, grenades, mortiers».

Le soldat a décrit une routine quotidienne de meurtres, où des dizaines de Palestiniens affamés sont abattus chaque jour. L’opération a été cyniquement surnommée «Salty Fish» (poisson salé), une adaptation cruelle du jeu d’enfants «Green Light, Red Light» (feu vert, feu rouge). Les soldats tirent lorsque les gens s’approchent et s’arrêtent lorsqu’ils reculent.

Le service des médias du gouvernement de Gaza et les organisations de défense des droits de l’homme accusent depuis longtemps Vach d’orchestrer des politiques de famine, de déplacement forcé et de massacre. Vach est désormais devenu le symbole de la machine de guerre israélienne à Gaza.

Selon un précédent article de Haaretz, Vach aurait autorisé l’un de ses frères à former une unité de démolisseurs non officielle. Composée de soldats et de colons extrémistes, cette unité a pour unique mission de détruire Gaza le plus possible. Vach leur a accordé un accès illimité au «couloir de Netzarim», désormais connu par les témoins comme «l’autoroute de la mort».

«L’objectif de Vach est d’expulser 250 000 Palestiniens du nord de Gaza», a déclaré un officier israélien. «Il a dit qu’ils n’apprennent que lorsqu’ils perdent leurs terres».

D’anciens soldats ont témoigné que ses troupes ont reçu l’ordre de tirer sur toute personne franchissant les lignes désignées, même les enfants brandissant des drapeaux blancs. L’un d’eux se souvient avoir abattu un jeune Palestinien et avoir célébré son meurtre. Interrogés, les commandants ont répondu : «Il n’y a pas d’innocents à Gaza».

Haaretz a récemment révélé que Vach a également joué un rôle clé dans la coordination avec la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Des documents suggèrent qu’Israël a utilisé les opérations alimentaires limitées du groupe pour éviter une réaction mondiale, tout en imposant la famine et le chaos à Gaza.

Un officier a admis que «les activités de la GHF ont permis à Israël de gagner du temps et de bénéficier d’une couverture internationale».

Les images filmées dans les «centres d’aide» sont tenues secrètes. L’armée israélienne ne publie aucun document sur ce qui se passe à proximité de ces sites.

«Gaza est devenue un espace sans loi. Plus personne ne s’en soucie», a déclaré un réserviste israélien.

Le 23 mars, Vach a supervisé le massacre de 15 médecins palestiniens à Rafah.

Des soldats de la brigade Golani ont ouvert le feu sur deux convois d’ambulances et ont enterré les morts, corps et véhicules confondus, dans une fosse commune. Une équipe de l’ONU a découvert la fosse six jours plus tard.

La Fondation Hind Rajab a déposé une plainte officielle auprès de la Cour pénale internationale (CPI), désignant le brigadier général Yehuda Vach comme principal suspect de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La plainte documente des dizaines de morts parmi les civils, dont deux adolescents abattus alors qu’ils cherchaient à obtenir de quoi manger.

Le général Yehuda Vach est désormais accusé d’avoir mené une campagne militaire d’extermination, sous couvert de la coordination humanitaire. Son nom apparaît dans de nombreux rapports de terrain, témoignages de soldats et plaintes pour violation des droits humains. Des fusillades massives dans les files d’attente pour obtenir de la nourriture à la dissimulation du meurtre de médecins, son bilan reflète ce que beaucoup qualifient de politique de destruction, et non de défense.

«Nous pouvons nous montrer impitoyables envers les Gazaouis parce que nous avons l’amour de l’humanité et que nous prônons la vie», a déclaré Vach. «Les combattre est une façon d’aimer l’humanité».

source : Quds News Network