samedi 26 juillet 2025

Gaza : un ex-employé de la controversée GHF témoigne

 

Plus de 1000 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne pendant les opérations de distribution d'aide humanitaire menées par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) selon l'ONU. L'opacité et les méthodes de cette entité privée américano-israélienne suscite la controverse.



Anthony Aguilar, ancien soldat des forces spéciales américaines, a servi comme garde de sécurité armé à Gaza. Il raconte avoir été témoin direct de crimes de guerre commis par l’armée israélienne et par des contractants américains.
Son témoignage est accablant.

Aguilar est un ancien Beret vert.

Il a vu des civils palestiniens abattus à bout portant.

Il a vu des tanks tirer sur des familles sans armes.
Il a vu des collègues américains tirer sans sommation.
Il a décidé de tout arrêter. De parler. De dénoncer.

À la BBC, il déclare :
- "J’ai vu l’armée israélienne ouvrir le feu sur des civils affamés.
- Des obus de chars tirés sur des familles qui couraient pour du pain.
- C’est la chose la plus brutale que j’aie vue en vingt ans de service."

Ce n’est pas seulement la violence qu’il dénonce. C’est aussi l’incompétence.

Les opérations, selon lui, étaient conduites par des hommes mal formés, désorganisés, incapables de distinguer une menace d’un enfant.

"Amateur. Dangereux. Criminel."

Il ne parle pas en militant. Il parle en soldat.

"J’ai vu des tanks, des mortiers, de l’artillerie lourde utilisés contre des zones où il n’y avait aucune résistance. Aucun échange de tirs. Aucun combat. Juste des civils.

C’est un crime de guerre."

Il a filmé. Des scènes que les médias traditionnels n’ont pas montrées. Des images brutes. Des tirs injustifiés. Des civils tués dans le chaos.

Aguilar n’a pas tout diffusé. Il dit vouloir protéger certaines personnes. Mais il a transmis les preuves.

Il est parti. Il aurait pu rester, encaisser, se taire. Il a choisi l’inverse. "J’étais en train de devenir complice. Je ne pouvais pas vivre avec ça". Aguilar a quitté Gaza. Maintenant, il parle, pour ne pas être complice par silence, de crime contre l'humanité, de GENOCIDE

Aguilar ne fait que confirmer ce que disaient déjà l’ONU, les ONG, les journalistes palestiniens. Mais lui, il parle en soldat. Formé par l’élite militaire des États-Unis. Il parle le langage du renseignement, du droit militaire.

Anthony Aguilar n’est ni journaliste. Ni militant. Ni ennemi des États-Unis ou d’Israël. Juste un témoin. Sa parole contredit de l'intérieur le storytelling des criminels de guerre et de leurs soutiens.

Alfred Lanning.