mercredi 23 juillet 2025

Le correspondant de RFI témoigne sur son calvaire quotidien à Gaza

 


Mardi 22 juillet, la France a demandé l'ouverture de Gaza aux journalistes internationaux. Cela fait près de deux ans que ce conflit est couvert sur le terrain uniquement par les journalistes palestiniens de Gaza. Plusieurs médias internationaux craignent que ces reporters ne puissent plus faire leur travail. Car ils partagent, avec le reste de la population, les dangers de Gaza, à commencer par le risque de famine. C’est le cas du correspondant de RFI, Rami El Meghari.

En près de deux ans de guerre, Rami El Meghari a connu les bombardements, les déplacements forcés. Il a frôlé la mort violente. Désormais, c’est la faim qui guette à petit feu, dans un territoire où très peu de denrées entrent : « Quand je sors en reportage, j’ai besoin d’énergie, des glucides. C’est impossible d’en trouver, explique-t-il à notre envoyée spéciale à Jérusalem, Aabla Jounaïdi. Aujourd’hui, on voit les gens s’évanouir dans la rue. À certains enfants, on fait boire de l’eau salée pour qu’ils puissent tenir, parce qu’il n’y a plus à manger, ou parce que c’est beaucoup trop cher. Moi, j’ai au moins une petite entrée d’argent. Mais ces derniers jours, je suis pris à la gorge. »