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De retour de Gaza il y a quelques jours, Scott Lea, directeur pays de l’ONG International Rescue Committee, décrit un système à terre. Des populations massées là où elles le peuvent, sur la plage, dans la chaleur suffocante des tentes, loin des rares infrastructures hydrauliques encore debout.
« L’ONU a estimé que 85% des équipements sont soit inaccessibles, soit détruits. En situation de crise, un individu a besoin de 15 litres par jour. Mais à Gaza, la situation est si grave qu’on a fixé la norme à six litres par jour. Et très souvent, les gens n’ont même pas accès à ce minimum », explique Scott Lea. « C’est de pire en pire, juste parce qu’on ne permet pas aux organisations humanitaires de faire fonctionner davantage les stations de dessalement de l’eau ou les puits, parce qu’il n’y a pas assez de carburant ou parce qu’il n’y a pas les pièces de rechange nécessaires. »
Pour un acheminement sans restriction de l'aide humanitaire
Un acheminement de l’aide sans restriction, voilà la seule solution pour l’humanitaire dont l’organisation a réussi dernièrement à acheminer 20 000 litres d’eau dans le camp de Shati dans la ville de Gaza. Une zone très touchée par les ordres d’évacuation et les bombardements.
La Défense civile avait annoncé dimanche 13 juillet que des frappes israéliennes sur la bande de Gaza avaient tué 43 Palestiniens, notamment près d'un point de distribution d'eau, à l'heure où les négociations pour un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas piétinent. Ce lundi 14 juillet, 22 personnes ont été tuées la vie dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, et à Khan Younès, dans le sud, toujours bombardés par l'armée israélienne.
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