samedi 26 juillet 2025

Le «droit d’exister» d’Israël s’arrête exactement là où commence celui des Palestiniens


Il paraît que je m’intéresse trop à Israël. Que je serais, comme qui dirait, obsédé.

S’ils savaient combien je me fiche d’Israël. Israël pourrait disparaître demain matin que cela ne m’empêcherait pas de prendre un deuxième café. De même qu’Israël pourrait continuer d’exister que cela ne m’empêcherait pas de fumer ma petite clope. Chez moi, l’existence ou non de cette entité n’occupe même pas la moitié d’un neurone.

Par contre :

Les actions commises par l’entité en question m’enragent. Et tous ceux qui tortillent du cul et de sémantique pour les justifier me débectent. Et la seule chose qui m’intéresse réellement, c’est de les voir cesser, le plus tôt possible et par tous les moyens nécessaires. Par sa disparition s’il le faut, ou par sa continuité sous une autre forme – si c’est possible.

Après tout, un petit pays qui attirerait comme un aimant les dingos de la terre, qui seraient bien confinés dans un espace précis, qui se chamailleraient entre eux en attendant la fin du monde, ça pourrait présenter des avantages et valoir quelques sacrifices. Nan, j’déconne (quoique…).

C’est assez simple : lorsque Israël cessera d’opprimer les Palestiniens, je m’arrêterai illico presto de m’intéresser à Israël. Si Israël ne veut pas qu’on «s’intéresse» à lui, qu’il cesse de se rendre «intéressant» pour toutes les mauvaises raisons que vous connaissez.

Pardon, je reformule : lorsque les Palestiniens seront satisfaits, je le serai aussi. Je n’ai pas l’intention d’être plus royaliste que le Roi. Et le Roi ici, dans ce contexte, c’est le peuple Palestinien et certainement pas une bande colons illuminés, vulgaires et sanguinaires.

Alors à chacun ses obsessions. Ceux qui sont obsédés (littéralement) par l’existence d’une entité, et ceux qui sont obsédés (au sens figuré) par ses actions et leurs conséquences.

Et parlant d’obsessions, j’ai déjà dit que «la différence entre un antisioniste et un antisémite, c’est 80 points de QI». Mais voici une deuxième manière de faire la distinction : le jour où Israël arrêtera de faire ch*er le monde, l’antisioniste cherchera d’autres combats alors que l’antisémite, lui, cherchera d’autres excuses.

Et la conclusion de tout ce qui précède est celle-ci : le «droit d’exister» d’Israël s’arrête exactement là où commence celui des Palestiniens.

Viktor Dedaj.

Source : Le Grand Soir


Viktor Dedaj est né dans un pays détruit par l’OTAN (la Yougoslavie), de parents originaires d’un pays occupé par une énorme base militaire US (l’Albanie), et détient la nationalité d’un pays totalement asservi aux États-Unis et qui leur sert de base d’écoute militaire (l’Australie). Il a longtemps exercé le métier de « consultant en systèmes de gestion financière informatiques » pour des multinationales anglo-américaines ‒ un poste d’observation privilégié ‒ et est tombé tout petit dans la marmite de la solidarité avec l’Amérique latine et se définit comme un « observateur engagé de la marche du monde ».