Il s’appelait Sayfollah. Il venait voir sa famille. Sayfollah Musallet avait traversé un océan pour retrouver la chaleur de son village, Al-Mazra’a ash-Sharqiya.
Des colons israéliens l’ont attaqué aujourd’hui. Frappé jusqu’à ce que son corps abandonne. Jusqu’à ce que le souffle s’arrête. Une ambulance attendait au loin. Les colons l’ont empêchée de passer. Des heures. Une éternité. Le temps qu’il meure seul sur la terre de ses ancêtres.
Ce n’est pas un fait divers. C’est une chronique coloniale. Une ligne de plus dans la longue histoire de la barbarie israélienne, rendue possible par l’impunité, financée par des milliards, couverte par le silence diplomatique, nourrie par un racisme structurel qui voit les Palestiniens comme des cibles, pas comme des vies.
Sayfollah était américain. Mais ici, cela ne protège personne. Ni passeport, ni frontières, ni prières n’arrêtent les poings d’un colon. Parce que l’idéologie qui l’anime ne voit que des intrus là où il y a des racines, que des ennemis là où il y a un peuple.
Muzna Shihabi.