lundi 3 février 2025

« Opération Mur de fer »

 


"Il ne s’agit pas de Gaza, mais de Jénine, alors que l’armée israélienne poursuit son offensive en Cisjordanie, baptisée « Opération Mur de fer ».

Des dizaines de civils sont tués, y compris des enfants (âgés de 2 à 9 ans).

Cette situation est terrifiante. Même ceux qui ont été tués à Jénine ne sont pas autorisés à être enterrés. Ils sont restés dans les réfrigérateurs pendant plus d'une semaine, l'armée ayant fermé le cimetière."

Mariam Barghouti. Traduction Meriem Laribi. 


Dispatch from Jenin

Les dangers du journalisme en Palestine n’ont jamais été aussi grands. La journaliste palestinienne Mariam Barghouti, basée à Ramallah, s’est rendue à Jénine à deux reprises lors de l’invasion israélienne la semaine dernière pour couvrir l’assaut israélien sur la ville et le camp de réfugiés. Comme elle le décrit, même se rendre à Jénine est semé d’embûches. La route 60, la seule route menant à la ville de Jénine, est presque vide, à l’exception des postes de contrôle militaires israéliens érigés le long de la route qui isolent les quartiers palestiniens les uns des autres. Mariam dit que les soldats retardent et harcèlent souvent les journalistes qui empruntent la route. Des colons armés errent également dans la région et constituent une source constante de danger.

Mais c’est à l’intérieur de villes comme Jénine, où l’armée israélienne concentre ses assauts militaires, que les risques sont beaucoup plus élevés. « Les routes [étaient] criblées de snipers israéliens postés sur les toits des bâtiments civils, ce qui rendait les déplacements dangereux », a déclaré Mariam. Elle a décrit à Drop Site News comment les troupes israéliennes intimident fréquemment les journalistes qui tentent de faire leur travail et ont tiré et blessé des reporters sur le terrain. Bien que Jénine soit un bastion de la résistance militante, les journalistes ne se sentent menacés que par les soldats israéliens et non par les combattants palestiniens armés.

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