"Désormais, rien ne subsiste du plan initial de MAGA. Pas de dossiers Epstein, pas de paix, pas de multipolarité, pas de réalisme, pas d'America First. Pas d'Elon, pas de Tucker, pas de Candace. Pas de Canada. Seulement Netanyahou, les néoconservateurs et une élite bipartite corrompue. L'État profond à son meilleur. Comment tout cela est-il possible ?" A. Dugin.
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Donald Trump reçoit Vladimir Poutine ce vendredi 15 août sur la base militaire de Joint Base Elmendorf-Richardson, à Anchorage :
"Il ne s'agit ni d'un cessez-le-feu, ni d'une trêve"
À mon avis, l'objectif de la rencontre de vendredi entre Trump et Poutine est que Trump, au nom de l'Occident, va lancer un ultimatum à la Russie. Il ne s'agit ni d'un cessez-le-feu, ni d'une trêve. Il s'agit de rejeter la revendication la plus sacrée de la Russie : sa revendication du statut d'empire souverain.
Le cessez-le-feu est une première étape. L'objectif est de faire plier la Russie, petit à petit, en la forçant à franchir une à une ses propres lignes rouges et à accepter la vassalité envers le système occidental, dans la nouvelle pyramide de vassalité féodale, dont le suzerain est l’Amérique.
Pour Poutine, appeler à une suspension temporaire des hostilités contre l'armée ukrainienne, déjà affaiblie, est facile. Mais la question qui lui viendra immédiatement à l'esprit est : quelle sera la prochaine étape ? Cette trêve entraînera-t-elle un retour au statu quo ?
Bien sûr que non. Cela ne fera qu'engendrer toujours plus de revendications. La guerre en Ukraine ne concerne pas l'Ukraine elle-même, mais la Russie rebelle qui a défié l'Occident. Ce qui IMPARDONNABLE. Jusqu'à présent, cette guerre n'est même pas perçue par les Maîtres de l'Univers comme une confrontation entre deux puissants États souverains et indépendants.
L'Occident perçoit les actions de Poutine comme une rébellion d'un subalterne. Une simple insubordination de l'un de ses lieutenants, à l'image de la rébellion de Pougatchev contre le tout-puissant tsar.
L'Occident semble à peine mobilisé, jusqu'à présent, pour affronter l'un des rares insubordonnés restants. (Et il y en a quelques autres, sur la carte : Orban, Maduro et ce drôle de Nord-Coréen. Oh, et l'Iran.)
Alors, quel sera le résultat vendredi ? Plus probablement une sorte de danse rituelle autour du feu, sans engagement réel de la part de la Russie. Et cela ne plaira pas à l'Occident. Au mieux, nous pourrions assister à une réplique du célèbre apaisement de Munich, signé par le Premier ministre britannique Chamberlain en septembre 1938, qui brandit le fameux morceau de papier prétendant garantir mille ans de paix en Europe, juste au moment où la Seconde Guerre mondiale allait éclater un an plus tard.
Difficile d'anticiper les conséquences immédiates, mais dans un tel cas, la véritable guerre est fort probable. L'ultimatum est le suivant : soit la capitulation totale de la Russie, soit la guerre ouverte.
Claudiu Secara.
Source : Algora blog, via :