mardi 16 décembre 2025

Des soldats israéliens ont exécuté Khaled Amirah et abattu son frère Nidal




Le 10 juin 2025, lors d'un raid de grande envergure sur la vieille ville de Naplouse, les forces israéliennes ont abattu les frères Nidal et Khaled Amira.

En réaction à l'incident, l'armée a prétendu que les deux frères étaient des « terroristes » qui avaient tenté de s'emparer de l'arme d'un soldat et blessé quatre personnes, et que les tirs étaient un acte de légitime défense. Cependant, l'enquête médico-légale et les témoignages de riverains prouvent qu'il s'agit d'une allégation mensongère visant à justifier un meurtre totalement injustifiable. Une enquête conjointe de B'Tselem et d'Index démontre que les frères Amira n'ont pas cherché à affronter les soldats et n'ont mis personne en danger : Khaled a été abattu d'une balle dans la tête à bout portant, alors qu'il était plaqué au sol et encerclé par des soldats armés, et Nidal a reçu une balle dans le dos à bout portant alors qu'il était incapable de fuir. Les soldats ont également empêché les secouristes présents sur les lieux de prodiguer des soins médicaux aux frères.

À Naplouse, comme à Jénine où, le mois dernier, des policiers des frontières ont été filmés en train d'exécuter deux Palestiniens à bout portant, la politique du « feu ouvert » autorisant l'usage illimité de la force létale contre les Palestiniens est une fois de plus mise à nu. Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 1 000 Palestiniens en Cisjordanie.

Sous le régime d'apartheid israélien, la vie des Palestiniens demeure un véritable enfer. Même lorsque les meurtres sont perpétrés devant des caméras, et même lorsqu'il est évident qu'ils ont été commis en violation flagrante des règles et de la loi, personne n'est tenu responsable. Il est du devoir de la communauté internationale de tout mettre en œuvre pour mettre fin aux crimes d'Israël.

L'enquête complète sur YouTube :

Forensic analysis: Israeli soldiers executed Khaled ‘Amirah and fatally shot his brother Nidal.

Source :

B'Tselem, centre israélien d'information pour les droits de l'homme et de défense de ces derniers dans les territoires occupés.


lundi 15 décembre 2025

Parents of Bondi Beach ‘hero’ speak on son’s bravery








La chaîne ABC s'est entretenue avec les parents d'Ahmed Al Ahmed, 43 ans, qui a désarmé un tireur lors de l'attaque de Bondi Beach qui a fait 15 morts.

Il a subi des interventions chirurgicales pour des blessures par balle, et une cagnotte en ligne lancée pour lui a permis de récolter plus de 550 000 dollars en 12 heures.


La ville polonaise de Sopot rompt son jumelage avec Ashkelon invoquant un "génocide à Gaza"



Panorama Of Sopot At Baltic Sea In Poland


La ville polonaise de Sopot est devenue la première municipalité du pays à mettre fin à son partenariat avec une ville israélienne en raison de la guerre à Gaza, qualifiée de "génocide" par les initiateurs de la démarche. La station balnéaire, située sur les rives de la mer Baltique, était jumelée depuis 1993 avec Ashkelon, dans le sud d'Israël.

L’initiative de rupture a été portée cet été par Barbara Brzezicka, conseillère municipale du parti de gauche Razem. Estimant qu’"Israël perpètre un génocide à Gaza", elle a demandé l'annulation de l’accord de coopération, rappelant que Sopot avait déjà rompu ses liens avec la ville russe de Petergof après l’invasion de l’Ukraine en 2022.

Face à l’inaction de la municipalité, Brzezicka a lancé une pétition citoyenne, soutenue par Razem, Amnesty International et des militants pro-palestiniens. Le texte dénonçait une "épuration ethnique à grande échelle" menée par Israël depuis 2023, ayant causé "des dizaines de milliers de morts, dont environ 20 000 enfants". Il reconnaissait par ailleurs les "crimes commis par le Hamas", mais soulignait qu'ils "ne sauraient justifier l’extermination systématique de la population civile de Gaza".




Fusillade à Sydney : 16 personnes, dont un Français, sont mortes




Au moins 16 personnes, dont un Français, sont mortes, ce dimanche 14 décembre, après des tirs sur la plage de Bondi à Sydney. Les autorités ont parlé d'un acte "terroriste" qui visait la communauté juive, rassemblée pour fêter Hanouka. Les deux assaillants sont un père et son fils.

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Bertrand Scholler :

Lors de l’attaque meurtrière survenue dimanche matin pendant un événement local organisé par une branche du mouvement Chabad*, un homme a fait ce que beaucoup n’osent pas : intervenir. Ahmed al-Ahmed, 43 ans, père de deux enfants, musulman pratiquant et commerçant à Sutherland, a plaqué l’un des tireurs au sol, lui arrachant son arme au péril de sa vie. Il a été hospitalisé. Il n’avait aucune expérience des armes. Il passait simplement par là.

Les médias australiens confirment son identité et son geste. Son cousin a résumé la scène : il n’a pas réfléchi, il a agi.



Le contraste est saisissant. L’attaque visait un événement Chabad, un courant haredi singulier, souvent décrit par ses détracteurs comme proche des cercles politico-militaires israéliens, et dont certaines activités à l’étranger, y compris dans des zones de conflit, suscitent de vives controverses. Mais ce matin-là, ce n’est ni une idéologie ni une affiliation religieuse qui a sauvé des vies : c’est un homme.

Ahmed al-Ahmed est un héros.

Et son acte rappelle une vérité simple, trop souvent oubliée : la dignité morale ne se lit ni dans les slogans, ni dans les appartenances, mais dans les gestes.

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Chabad-Loubavitch est un groupe religieux Haredi connu pour ses liens étroits avec l'armée d'occupation israélienne (contrairement à la plupart des groupes Haredi).

Ce groupe supervise plus de 80 % des cours de religion sioniste dispensés aux soldats et les incite à tuer des civils, des enfants et des femmes. Il s'oppose à tout retrait de Palestine, y compris de Gaza et de la Cisjordanie. 

Voici le centre « Chabad » qu’ils ont « ouvert » à Beit Hanoun, dans la bande de Gaza. (Ils ont occupé une maison à Gaza pendant le génocide pour prendre cette photo.)




Source : Suppressed News.

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Naveed Akram


Le 13 décembre 2025, soit la veille de l’attaque, Naveed Akram, l’un des terroristes présumés de Bondi Beach, aurait fait l’objet d’une recherche massive sur Google, effectuée depuis Israël. (Les Spectateurs)



Grok :

L'image montre les tendances Google pour "Naveed Akram" en Israël sur 7 jours, avec un pic à Jérusalem (100), suivi de Tel Aviv (59), Centre (49) et Haïfa (38). [...]

Les recherches ont lieu avant l'attaque.

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Selon ABC Australia, l’agence de renseignement ASIO avait déjà enquêté sur Naveed Akram pour ses liens présumés avec une cellule de l’État islamique. Un drapeau de l’EI a été retrouvé dans son véhicule sur les lieux de l’attaque.





Excusez-moi si cela paraît antisémite, mais je pense qu’il est mal de dresser des chiens à violer des prisonniers




Sorry If This Is Antisemitic But I Think It's Wrong To Train Dogs To Rape Prisoners

par Caitlin Johnstone

Ce à quoi j’essaie de ne pas trop penser, c’est le nombre croissant de témoignages concernant des gardiens de prison israéliens dressant des chiens pour violer des détenues palestiniennes dans des camps de torture comme Sde Teiman.

Drop Site News a récemment publié un article sur le témoignage d’un journaliste, relayé par le Centre palestinien de protection des journalistes. Ce dernier affirme avoir subi des électrocutions, des passages à tabac, des privations de nourriture et des agressions sexuelles filmées durant ses vingt mois de détention dans les prisons israéliennes. Il déclare également avoir été agressé sexuellement par un «chien dressé», un cas de plus parmi tant d’autres émanant du tristement célèbre réseau de prisons israéliennes où la torture est pratiquée.

Le mois dernier, Novara Media a publié un article intitulé «Des gardiens de prison israéliens utilisent des chiens pour violer des Palestiniens, selon d’anciens détenus», s’appuyant sur des informations recueillies par le Centre palestinien pour les droits de l’homme. Electronic Intifada a publié un article intitulé «Des Palestiniens témoignent de viols collectifs commis par des soldats israéliens et des chiens», basé sur les mêmes témoignages.

En août dernier, The New Arab a interviewé un diplômé palestinien en droit, détenu par les forces israéliennes. Il a déclaré avoir vu «un chien violer un autre otage sous ses yeux» après que les Israéliens lui eurent versé un liquide dessus.

En juin dernier, Euro-Med Monitor a publié un rapport faisant état de «témoignages horrifiants de détenus récemment libérés, confirmant l’utilisation brutale et inhumaine de chiens policiers israéliens pour violer des prisonniers et des détenus».

Il existe des preuves que les nazis et les fascistes chiliens ont utilisé des chiens pour violer des prisonniers de cette manière. Cependant, selon la définition de l’antisémitisme de l’IHRA, que les gouvernements occidentaux nous imposent de force ces derniers temps, il est interdit d’établir toute comparaison entre Israël et les nazis.

Je suis donc désolé si cela paraît antisémite, mais je pense qu’il est inadmissible d’agresser sexuellement des prisonniers à l’aide de chiens dressés pour le viol. Je pense même que c’est l’une des choses les plus abominables que j’aie jamais entendues.

Je tiens à préciser que mes propos contre le viol par les chiens ne sont en aucun cas antisémites, car il semblerait que toute critique d’une quelconque atrocité israélienne puisse vous valoir cette étiquette. Le week-end dernier, par exemple, l’association pro-israélienne StopAntisemitism a annoncé que la star de YouTube pour enfants, Rachel (Ms. Rachel Accurso), était nominée pour son prix annuel d’Antisémite de l’Année.

Soyons clairs : Rachel n’a jamais tenu de propos négatifs sur les juifs ou le judaïsme. Son seul et unique grief, qui lui vaut d’être nominée, est d’avoir déclaré sur les réseaux sociaux qu’il est mal de tuer des enfants. C’est son opposition aux campagnes de famine et de bombardements qui a conduit cette célébrité à être accusée d’antisémitisme.

Pourquoi une institution qui se nomme StopAntisemitism assimile-t-elle le massacre d’enfants à la foi juive ? Pourquoi suggère-t-elle que s’opposer au massacre d’enfants équivaut à s’opposer aux juifs ? Si ma mission était de lutter contre l’antisémitisme, je ne diffuserais pas activement l’idée que le massacre d’enfants est synonyme de judaïsme ou qu’il joue un rôle particulier dans les pratiques religieuses de ses adeptes.

Pour être clair, je ne suggère absolument pas que le meurtre de masse d’enfants soit un aspect important de la vie juive. Je pense que ce serait une chose terrible à dire, assez similaire aux calomnies répandues sur les juifs depuis le Moyen Âge. Or, c’est bien ce que semble affirmer StopAntisemitism.

Peut-être suis-je simplement induit en erreur par cette notion d’«antisémitisme». Peut-être ne signifie-t-elle pas ce que je crois.

Quoi qu’il en soit, je pense qu’il est mal de tuer des enfants, et je pense qu’il est mal de violer des prisonniers avec des chiens dressés. Je ne souhaite absolument blesser ni offenser personne en disant cela.

source : Caitlin Johnstone via RI


dimanche 14 décembre 2025

LE MUSÉE MUCEM (MARSEILLE) ARRÊTE SA COLLABORATION AVEC UN SOUTIEN DES GÉNOCIDAIRES





Le Mucem (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) a rompu sa convention de mécénat avec une société états-unienne complice du régime israélien, a indiqué mercredi le site marseillais Marsactu, reprenant une information du magazine Télérama.

Ce mécénat faisait l’objet depuis plusieurs mois d’une campagne de dénonciation, la société Digital Realty étant accusée de travailler avec un groupe immobilier de Tel Aviv, qui prévoit de créer des data centers dans les territoires palestiniens occupés de Cisjordanie.

Le collectif Divest from Digital Realty, qui avait rencontré la direction, se félicite aujourd’hui dans Télérama de cette “grande première dans l’histoire des partenariats et mécénats culturels liés aux entreprises complices de la colonisation israélienne”, précise la rédaction de Marsactu.



Idées fausses concernant le Mont du Temple à Jérusalem




par George Wesley Buchanan


Bien que cela n’ait pas été largement diffusé, il est avéré depuis plus de 40 ans que le site fortifié de 18 hectares, appelé à tort «Mont du Temple», était en réalité la forteresse romaine Antonia, construite par Hérode. Le Dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa se trouvent à l’intérieur de ces murs. En arabe, l’endroit est appelé Haram al-Sharif.

La découverte que ce lieu avait été une grande forteresse romaine a surpris la communauté scientifique, qui croyait depuis longtemps que cette ancienne forteresse abritait le temple. Cette nouvelle a été précédée d’une autre révélation : en 1962, l’archéologue anglaise Kathleen Kenyon a découvert que la Cité de David n’était en réalité qu’un petit promontoire rocheux sur la rive ouest de la vallée du Cédron. Moins de dix ans plus tard, l’historien Benjamin Mazar a établi que le Haram était sans aucun doute la forteresse romaine.

À l’époque biblique, le Haram n’était pas un lieu sacré. C’était un lieu que les juifs orthodoxes considéraient comme souillé et le plus méprisé au monde. À l’intérieur de ces murs, on ne trouva aucune trace des temples antérieurs, mais une image de Mars, le dieu romain de la guerre. L’historien romain juif du Ier siècle, Titus Flavius Josèphe, affirmait que les Romains y entretenaient en permanence une légion entière (5000 à 6000 hommes) et que ses murs contenaient des pierres de 9 mètres de long, 4,5 mètres d’épaisseur et 2,3 mètres de haut. Lors de fouilles sur le site, Mazar découvrit précisément ces pierres dans le Haram, et non dans le temple.

Avec les musulmans locaux, il y mit également au jour trois inscriptions honorant les chefs romains de la guerre de 66-72 apr. J.-C. – Vespasien, Titus et Silva – et Hadrien, pour sa victoire sur les juifs lors de la guerre de 132-135 apr. J.-C.. Des inscriptions appropriées pour une forteresse romaine, mais impossibles pour un temple détruit entre 70 et 65 ans après J.-C. avant leur réalisation. Mazar partagea volontiers ces observations avec d’autres participants aux fouilles, tels que Herbert Armstrong et Ernest Martin.

Mazar sut également immédiatement que le temple se situait en réalité 180 mètres plus au sud et 60 mètres plus bas en altitude, sur le mont Ophel, où la source de Siloé déversait des tonnes d’eau sous le seuil du temple chaque minute (Ézéchiel 47 :1), après quoi l’eau était distribuée là où elle était nécessaire. Cette merveilleuse petite Cité de David était unique en son genre, il y a 3000 ans, car elle disposait d’eau courante. Aristée, Tacite et le livre d’Hénoch décrivent ce système d’eau de source inépuisable, d’une conception incroyablement développée, qui alimentait le temple en eau pour les sacrifices. Le tunnel d’Ézéchias acheminait l’eau sous le mont Ophel jusqu’à la piscine de Siloé.

La forteresse d’Hérode, en revanche, était inadaptée aux sacrifices, car elle ne disposait que de 37 citernes pour alimenter le Haram en eau.

Après deux guerres sanglantes contre Rome, la Cité de David était si complètement détruite qu’elle était méconnaissable. L’empereur romain Hadrien décréta qu’elle servirait de dépotoir pour la Ville Haute. Elle resta dans cet état pendant des siècles. La Ville Haute se développa et l’on oublia la splendeur passée de cette cité. On se contentait de deviner l’emplacement des sites stratégiques de la Cité de David dans la Ville Haute. Une erreur fréquente, bien sûr.

Aujourd’hui, cinquante ans après la découverte de Kenyon, des chercheurs comme Leen Ritmeyer, Eilat Mazar et Hershel Shanks ont récemment publié des ouvrages comme si personne ne savait que le Haram était la forteresse romaine et que les temples de Salomon, Zacharie et Hérode se situaient tous près de la source de Siloé. On continue d’affirmer, à tort, que le Haram est le Mont du Temple, que la citadelle de David se trouve près de la porte de Jaffa et que le mont Sion et le lieu de la Cène sont situés dans la Ville Haute.

L’autorité israélienne des antiquités creuse un tunnel sous des maisons du quartier arabe de Silwan, à Jérusalem-Est, jusqu’à l’esplanade du Mur occidental. Selon une récente interview de l’émission «60 Minutes», le maire de Jérusalem, Nir Barkat, souhaite créer le Jardin du Roi, un parc touristique sur le thème de la Bible «adjacent à la Cité de David», ce qui implique la démolition de 22 maisons arabes à Silwan. L’objectif de l’archéologie est bien sûr d’apporter des connaissances archéologiques, mais les fouilles menées entre la Cité de David et l’ancienne forteresse romaine (le Haram) servent également un agenda politique anti-arabe.

Il est peu probable qu’un quatrième temple soit un jour construit, que ce soit dans la Cité de David ou dans le Haram. Israël a déjà détourné l’eau autrefois utilisée pour les sacrifices de l’ancien site du temple et transforme la Cité de David en parc. Les juifs orthodoxes s’opposeraient à la construction d’un temple dans la forteresse honnie d’Hérode. Les juifs ne s’intéressaient pas au Haram avant les croisades, période durant laquelle ils l’ont confondu avec le Mont du Temple. Si le temple devait un jour être construit, il devrait être situé dans la Ville Haute ou dans la banlieue de Jérusalem, et non sur son ancien site ni dans l’ancienne forteresse romaine.

Parce que des chrétiens évangéliques américains, naïfs et influencés par Pat Robertson, Jerry Falwell et John Hagee, n’ont pas été informés de ces faits, ils ont cru qu’il existait une raison biblique ou religieuse justifiant la destruction du troisième lieu saint de l’islam, ainsi que de la mosquée Al-Aqsa. J’espère qu’une fois cette erreur comprise, les chrétiens cesseront de suivre Mars et Phinées (Nombres 25 ; Psaume 106:30-31) et œuvreront avec autant de zèle pour la paix, en suivant les enseignements d’Abraham, des prophètes du VIIIe siècle (Michée 6:8), de Jésus et de Paul, qu’ils n’ont œuvré autrefois à la guerre au Moyen-Orient. Cela changerait radicalement Jérusalem et le monde.

source : Washington Report on Middle East Affairs via Marie-Claire Tellier via RI


En Palestine, l’impossible récolte des olives



Des Palestiniens âgés assistent impuissants au déracinement de leurs oliviers par des bulldozers de l'occupation sur leurs terres à Qaryout, dans le district de Naplouse, en Cisjordanie occupée. Selon des sources locales, des centaines d'arbres ont été arrachés.


En Palestine, l’impossible récolte des olives


Rythmée par la sécheresse et les attaques de colons israéliens d’une violence sans précédent, la récolte des olives de l’automne 2025 en Cisjordanie occupée est l’une des pires jamais enregistrées. Cette année, la production d’huile d’olive ne devrait pas dépasser les 7 000 tonnes, soit 32% de la production moyenne historique. Reportage dans le village de Wadi Fukin, où l’on se bat pour subsister — et pour rester.

À Wadi Fukin, village agricole à l’ouest de Bethléem en Cisjordanie occupée, l’inquiétude est vive. Alors que la récolte des olives, traditionnellement un rituel annuel de partage et de retrouvailles en famille, bat son plein, les visages sont fermés, les regards à l'affût. Une dizaine de personnes se sont rassemblées dans l’oliveraie de Mustapha Saady, agriculteur du village. « Nous sommes venus en solidarité et pour nous assurer que la récolte se déroule tranquillement », explique Miled Hayek, coordinateur de la campagne « Olive Tree » pour la Joint Advocacy Initiative (JAI), une organisation palestinienne de défense des droits humains. « Nous avons décidé de ne récolter que les olives des arbres se trouvant au milieu du village, il est trop dangereux de se rendre dans les champs alentour, qui bordent les colonies », poursuit-il.

Autrefois dénommée le « jardin de la région », la vallée fertile et riche en eau de moins de 2000 âmes où se niche Wadi Fukin pouvait à elle seule nourrir la ville de Bethléem. Aujourd’hui, le village, encastré dans la vallée, est encerclé et dominé par trois colonies israéliennes — Betar Illit, Tzur Hadassah et Mevo Beitar — et peine à subvenir à ses propres besoins.

En plus des expropriations et des interdictions de circulation arbitraires qui leur sont imposées, les agriculteurs sont harcelés par les attaques des colons, et nombreux sont ceux qui ont dû abandonner leurs terres, par peur et lassitude. « La situation peut devenir très dangereuse : si un paysan ici se fait attaquer et se retrouve blessé, il n’y a personne qui puisse lui venir en aide, ni police, ni service de soin », explique Miled Hayek. Mustapha Saady, qui possède des oliviers à l’extérieur du village — au pied de la colonie Betar Illit — ne s’y rendra pas cette année, de peur d’être pris pour cible.

Le village de Wadi Fukin n’est pas un cas isolé. Partout ailleurs en Cisjordanie occupée, des attaques sont signalées quasi quotidiennement, notamment aux alentours des villes d’Hébron, Naplouse et Ramallah. Rien qu’en octobre 2025, plus de 260 attaques de colons israéliens ont été recensées, d’après le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (OHCHR), soit plus que tout autre mois depuis 2006.


« Cette année, la situation est sans précédent. Il y a toujours eu des violences commises par les colons, mais ça n'a jamais été aussi tendu », avance Juliet Bannoura, chercheuse auprès du Applied Research Institute – Jerusalem (ARIJ), centre de recherche spécialisé sur les questions climatiques et agricoles. À ce jour, plus de 3000 actes de violence commis par les colons ont été recensés en 2025. « C’est deux fois plus que l’année dernière à la même époque », affirme-t-elle.

Une récolte réduite à peau de chagrin


Les premières pluies d’automne, qui s’abattent d’habitude à la mi-octobre, sonnent depuis toujours le début de la récolte des olives en Palestine. Mais cette année, marquée par une sécheresse historique, nul autre choix que de se passer de cet habituel signal pour commencer à se rendre aux champs.

L’hiver 2024-2025 a connu l’une des sécheresses les plus graves jamais enregistrées dans la région, avec seulement 40% des précipitations annuelles moyennes, et des jours de pluie dispersés. Contrairement aux arbres qui se trouvent de l’autre côté du mur de séparation, en Israël, les oliviers de Cisjordanie occupée dépendent presque entièrement des précipitations, les agriculteurs palestiniens ayant peu accès à l’eau. « 80% de l’eau palestinienne est sous contrôle israélien », explique Fayyad Fayyad, chef du Conseil de l’huile d’olive de l’Autorité palestinienne. Les hivers plus doux favorisent en outre la prolifération des ravageurs et des maladies, accentuant le stress des arbres et les pertes pendant les récoltes.

Wadi Fukin aurait pu pallier cette sécheresse historique en utilisant les eaux souterraines qui faisaient la notoriété du village. « Mais il y a dix ans, les colons ont dynamité l’une de nos plus grandes sources. L’eau s’est répandue partout et tout est à sec aujourd’hui », relate Muhannad Assaf, bénévole auprès de la défense civile palestinienne à Wadi Fukin, et venu pour prêter main forte à la cueillette. « À la place de cette eau limpide, les colonies déversent dans nos champs leurs eaux usées et leurs déchets ».


Résultat de ce stress hydrique sans précédent : cette année, la production d’huile d’olive en Cisjordanie ne dépassera pas les 7 000 tonnes, soit 45% de la production annuelle moyenne, qui s’élève à près de 22 000 tonnes. Pour les 100 000 familles palestiniennes qui dépendent de leurs oliveraies pour subsister, c’est la double peine, à la fois malmenées par les attaques de colons et le dérèglement du climat.

Une agriculture sous occupation


Depuis deux ans, sous prétexte de sa guerre génocidaire à Gaza, l’armée israélienne empêche l’accès à de larges zones agricoles en Cisjordanie, les ayant déclarées « terres d’État » ou, temporairement, « zones militaires » pendant la saison des olives. « Du jour au lendemain, l’armée israélienne peut décider — par ordre militaire — qu’une zone n’est plus accessible », explique Miled Hayek.


À Wadi Fukin, plusieurs agriculteurs n’ont pu retourner sur leurs terres depuis de longs mois. « En 2025, ce sont 25 000 dunums [25 kilomètres carrés] qui ont été visés par ces ordres militaires, c’est immense », commente la chercheuse Juliet Bannoura. En 2023, Israël avait refusé l'accès à 35 000 dunums de terre (35 kilomètres carrés) — ce chiffre s’élevait à 110 000 dunums (1100 kilomètres carrés) en 2023 —, selon les registres du ministère palestinien de l'Agriculture. Les pertes qui s’en sont suivies sont estimées à 1365 tonnes d'huile, soit une valeur d'environ 8,5 millions de dollars au prix de 2024. « Ces ordres militaires sont très dangereux. Ils sont théoriquement limités dans le temps, mais en réalité, nous ne savons pas si les agriculteurs pourront un jour récupérer leurs terres. Nous allons continuer de suivre cela de près dans les prochains mois », explique Juliet Bannoura.

En plus de cet arbitraire militaire et des attaques physiques perpétrées contre les Palestiniens par les colons israéliens — avec la complicité de l’armée — les oliviers sont eux aussi assaillis. En 2024, près de 20 000 arbres ont été déracinés en Cisjordanie, dont une majorité d'oliviers. En 2025, d’après des chiffres s’arrêtant au mois de septembre, plus de 11 000 arbres auraient été à leur tour déracinés par l’armée israélienne et les colons, dont 3100 au sein du village d’Al-Mughayyir, au nord-est de Ramallah, prétendument en représailles à une fusillade près d’une colonie de la région.

La production d’huile d’olive était également l’un des secteurs agricoles les plus importants de la bande de Gaza. Pour la troisième année consécutive, aucune récolte d’olives n’y a eu lieu, où un million d’oliviers ont été détruits sur 1,1 million, soit la quasi-totalité.

Face à l’entreprise de dépossession et de nettoyage ethnique, nombreux sont les Palestiniens qui s’identifient à ces arbres multi-centenaires voire millénaires, symboles ultimes de leur identité et de leur enracinement dans une terre dont on voudrait les chasser. Wadi Fukin est un village emblématique de cet esprit palestinien de résistance et de résilience puisqu’il a été à deux reprises conquis et détruit par les forces armées israéliennes (en 1948 et en 1967) avant que ses habitants ne reviennent et ne le reconstruisent. Ici, on l’assure : « Tant qu’il restera des oliviers en Palestine, nous resterons ».




Nombre d’arbres déracinés entre 2018 et septembre 2025 dans les territoires occupés de Cisjordanie.
The Applied Research Institute - Jerusalem



https://www.blast-info.fr/articles/2025/en-palestine-limpossible-recolte-des-olives-XVEgW-RWQ1KsCYkc0Osrbg



Divine ironie



par Laurent Guyénot

Le Mur des Lamentations est celui du fort romain.

En 70 après J.-C., le Temple d’Hérode a été rasé par les Romains, réalisant ainsi la prédiction de Jésus pour ce «repaire de brigands» (Marc 11:17) : «Il n’en restera pas une pierre sur l’autre qui ne soit renversée» (Marc 13:2). Que Jésus ait vraiment dit cela ou que la prophétie lui ait été attribuée a posteriori, celui qui l’a incluse dans son évangile au début des années 70 de notre ère ne l’aurait pas formulée en ces termes si elle s’était avérée fausse.

La destruction totale du Temple est confirmée par un autre témoin oculaire, l’historien juif Flavius Josèphe. Les paroles qu’il attribue à Eléazar, le commandant juif de Massada, vers 73 après J.-C., indiquent clairement qu’il ne restait plus de la ville que le fort romain :

«Où est celle qui passait pour une création de Dieu ? Elle a été arrachée de ses fondements, renversée de fond en comble, et il ne reste d’elle, sur ses ruines, d’autre monument que le camp de ceux qui l’ont détruite». (Guerre des juifs, VIII, 7, trad. René Harmand)

Vers 180, le géographe grec Pausanias parle de «la ville de Jérusalem, une ville que le roi romain a détruite jusqu’à ses fondations» (Guide de la Grèce, VIII, 16). Selon Épiphane, qui vivait en Palestine au IVe siècle, lorsque l’empereur Hadrien visita la ville en 130 après J.-C., «il la trouva complètement détruite et le saint temple de Dieu en ruine, il n’y avait plus rien à l’endroit où s’élevait la ville que quelques habitations et une petite église» (Sur les poids et mesures, IV). Hadrien construisit une nouvelle ville sur les ruines de l’ancienne, qu’il appela Aelia Capitolina (les Arabes l’appelleront Iliya), mais fit du site du Temple la décharge municipale. Eusèbe, qui a également vécu en Palestine au IVe siècle, a écrit :

«La colline appelée Sion et Jérusalem, les édifices qui s’y trouvaient, c’est-à-dire le Temple, le Saint des Saints, l’Autel et tout ce qui était là consacré à la gloire de Dieu, ont été entièrement enlevés ou ébranlés, en accomplissement de la Parole» (Preuves de l’Évangile, VIII, 3, 405-406).

Deux problèmes majeurs se posent ici. Premièrement, les sources littéraires romaines et chrétiennes s’accordent avec Jésus pour dire qu’aucune pierre du Temple ne reposait sur une autre. Comment concilier cette affirmation avec le fait que les murs du prétendu Mont du Temple comptent encore plus de 10 000 pierres posées les unes sur les autres ? Deuxièmement, Josèphe, un témoin oculaire, affirme que le seul bâtiment important que les Romains ont épargné en 66-70 était leur propre siège impérial, le fort romain appelé Fort Antonia, construit par Hérode le Grand et nommé d’après son protecteur Marc Antoine. Où se trouve ce fort ? Les archéologues l’ont cherché en vain et ne parviennent même pas à se mettre d’accord sur son emplacement. Voici ce qu’en dit l’archéologue israélienne Shlomit Weksler-Bdolah :

«Il est surprenant de constater que, malgré la longue durée de la présence militaire à Jérusalem, (…) aucun vestige archéologique n’a pu être attribué avec certitude au camp militaire et que son emplacement n’a pas encore été identifié. (…) On ne peut pas sous-estimer la difficulté causée par l’absence de preuves irréfutables de l’existence du camp de l’armée romaine à Jérusalem. (…) À ce stade, il n’y a pas de solution acceptable au problème du «manque de vestiges»».1

Le fort Antonia abritait une légion d’au moins 5000 hommes, et environ 5000 auxiliaires. Josèphe nous dit qu’il avait la taille d’une ville, et dominait la ville juive. Il était si grand que les troupes pouvaient effectuer des manœuvres militaires à l’intérieur de l’enceinte, dans le cadre d’exercices d’entraînement à la guerre. Nous savons que le fort Antonia n’a pas été détruit en 70, car il a continué à abriter la légion romaine X Fretensis jusqu’en 289 après J.-C., date à laquelle la légion a été transférée à Ailat, sur la mer Rouge. 2

Ainsi, alors que les sources nous disent que le Temple a été totalement démoli jusqu’au socle rocheux et que le fort romain est resté en usage pendant 200 ans, on nous demande néanmoins de croire que c’est le contraire qui s’est produit : l’immense fort romain fortifié a entièrement disparu, tandis que l’enceinte du Temple est encore parfaitement reconnaissable, avec ses quatre murs presque intacts.

Par un miracle supplémentaire, cette prétendue enceinte du Temple, le Haram esh-Sharif sur lequel se tiennent aujourd’hui le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa, correspond au modèle et à la taille standard des forts romains disséminés dans tout l’empire, et construits sur le modèle du camp prétorien dans la partie nord-est de Rome.

Il n’y a qu’une seule façon d’expliquer cette situation absurde : ce qu’on nomme le mont du Temple est en réalité le fort romain. Comme l’explique le professeur George W. Buchanan dans un article paru en 2011 dans le Washington Report for Middle East Affairs :

«Bien que cela n’ait pas été largement publié, on sait très bien depuis plus de 40 ans que l’endroit fortifié de 18 hectares que l’on a appelé par erreur le «Mont du Temple» était en réalité la forteresse romaine – l’Antonia – construite par Hérode». 3

La démonstration complète a été faite par Ernest L. Martin dans les 490 pages de son livre The Temples That Jerusalem Forgot, publié en 1999. Martin s’est appuyé sur les travaux de Benjamin Mazar, le doyen des archéologues bibliques, et de son fils Ory Mazar, qui pensaient que les temples de Salomon et de Zorobabel se trouvaient à l’extrémité inférieure de la crête sud-est, là où se trouvait le «mont Sion» originel fortifié par le roi David, comme cela est aujourd’hui unanimement admis. Selon Ernest Martin,

«il y a plus de cent ans, les érudits et les autorités religieuses modernes ont correctement ramené le «mont Sion» à son emplacement d’origine sur la crête sud-est, mais ils n’ont pas ramené avec lui le «mont du Temple», comme le bon sens biblique l’aurait exigé». 4

C’est la découverte, dans les années 1880, du tunnel de Hezekiah, reliant la source Gihon à la piscine de Siloé sous la crête sud-est, qui a convaincu les chercheurs que le Sion originel du roi David se trouvait à cet endroit. «Au cours de la période biblique, écrit Martin, les archives historiques montrent que le Temple originel était situé au-dessus de la source Gihon, et les études géologiques modernes révèlent que la seule source à moins de cinq miles de Jérusalem était le Gihon5». La source Gihon était rituellement indispensable dans l’enceinte du Temple, car les prêtres avaient besoin d’eau vive pour se purifier quotidiennement du sang des sacrifices. Ezéchiel 47 :1 évoque «l’eau qui sortait de dessous le seuil du temple vers l’est».

Nous disposons également du témoignage d’un Égyptien nommé Aristeas qui, vers 285 avant J.-C., a vu que le Temple était situé au-dessus d’une source inépuisable qui jaillissait à l’intérieur du Temple. 400 ans plus tard, l’historien romain Tacite a également indiqué que le Temple de Jérusalem possédait une source d’eau naturelle qui jaillissait à l’intérieur de son enceinte (Histoire, V, 12). La source Gihon est située sous la crête sud-est de Jérusalem, à 300 pieds du Haram esh-Sharif qui a toujours eu besoin de citernes pour s’approvisionner en eau. Voici une illustration tirée de l’article de George Buchanan, et plus bas, une reconstitution provisoire tirée du livre d’Ernest Martin (avec un temple trop grand et trop haut, selon certains).





Outre le fait que le Temple se trouvait au-dessus de la source Gihon, un autre argument en faveur de la théorie de Martin concerne «le rocher» qui se trouve aujourd’hui sous le Dôme du Rocher. Une tradition ancienne et persistante veut qu’il s’agisse du «Pavé rocheux» (Lithostrotos en grec, Gabbatha en hébreu) à l’intérieur du prétoire, sur lequel Jésus s’est tenu devant Pilate, selon l’Évangile de Jean (19:13). «Les chrétiens, à partir du cinquième siècle, croyaient que les empreintes de Jésus se trouvaient sur le «rocher» où il s’est tenu devant Pilate. Cette croyance est un facteur essentiel pour l’identification correcte du site» 6. C’est là que les chrétiens ont construit une église de la Sainte Sagesse, que Sophronius, l’archevêque de Jérusalem à l’époque du calife Omar, appelait «la maison du Rocher» (elle a été détruite en 614 lorsque les Perses ont conquis Jérusalem avec l’aide des juifs).

Les chroniques islamiques racontent que lorsque Omar a conquis Jérusalem en 638, il a voulu savoir où se trouvait le Temple, mais n’a guère prêté attention au Haram esh-Sharif et à son rocher. Ce n’est que sous Abd al-Malik, qui a construit le Dôme du Rocher en 691, que le Rocher a commencé à prendre une signification particulière pour l’Islam. Il est devenu le lieu où Abraham s’apprêtait à sacrifier son fils et, plus tard, le rocher d’où Mahomet est monté au ciel.

Mais ce n’est que 400 ans plus tard, pendant les Croisades, que le «Rocher» a été «métamorphosé pour devenir le site littéral du Saint des Saints des Temples juifs». Cette métamorphose a été facilitée par le fait que, lorsque les croisés ont pris le contrôle de Jérusalem en 1099, les juifs ont été interdits d’accès à la ville pendant plus de 50 ans. «Cet «abandon de Jérusalem» a marqué un tournant dans l’histoire du judaïsme. Lorsque les juifs sont finalement revenus après 50 ans, ils ont adopté une approche différente de la signification de la ville de Jérusalem». 7

La théorie d’Ernest Martin a été adoptée et défendue par l’archéologue biblique amateur Robert Cornuke, dont l’enquête est présentée dans le film «The Temple». Cet article de Marilyn Sams sur popular-archaeology.com constitue aussi une excellente introduction, avec notamment des illustrations de camps romains. Sams a publié en 2014, The Jerusalem Temple Mount Myth, dédicacé à Martin.

Après avoir lu attentivement le livre de Martin et vérifié les tentatives de réfutation, je suis convaincu qu’il a raison. Il n’est cependant pas difficile de comprendre pourquoi sa théorie est dénigrée comme une «théorie du complot» par les institutions juives et israéliennes. L’archéologie biblique est hautement politique. Comme le note Marilyn Sams, en se référant au livre de Nadia Abu El Haj, Facts on the Ground : Archeological Practice and Territorial Self-Fashioning in Israeli Society (2001), «le mythe du Mont du Temple est utilisé par les archéologues comme un élément de leur récit national, crucial pour l’identité juive, un mémorial de leur long passé extrêmement influent». 8

Pourtant, pour citer à nouveau Ernest Martin, il est certain que,

«les autorités religieuses actuelles accordent la plus haute estime et le plus grand respect à une enceinte qu’ils prennent pour le site du Temple, mais qui était, à l’époque de Jésus, le principal symbole architectural de la prétention de Rome à la puissance impériale mondiale. (…) Même les adorateurs du «Mur des Lamentations» dirigent leurs dévotions et leurs vénérations actuelles vers un édifice romain que leurs ancêtres, à l’époque d’Hérode, méprisaient totalement». 9

Quelle ironie pour un peuple si habitué à tromper le monde, et si confiant dans le pouvoir de ses propres symboles ! Si toutes leurs prières montent, à leur insu, vers les dieux de Rome, ne risquent-ils pas de faire descendre sur leur ville le retour des légions romaines ?

Laurent Guyénot

source : Kosmotheos


  1. Shlomit Weksler-Bdolah, Aelia Capitolina – Jerusalem in the Roman Period : In Light of Archaeological Research, Brill, 2020, pp. 21-22, 42-43.
  2. Ernest L. Martin, The Temples That Jerusalem Forgot, ASK Publications, 2000, p. 50.
  3. Gregory Wesley Buchanan, «Misunderstandings About Jerusalem’s Temple Mount», Washington Report on Middle East Affairs, August 2011, www.wrmea.org/011-august/misunderstandings-about-jerusalem-s-temple-mount.html
  4. Martin, The Temples that Jerusalem Forgot, p. 3.
  5. Martin, The Temples that Jerusalem Forgot, p. 289.
  6. Martin, The Temples that Jerusalem Forgot, p. 102.
  7. Martin, The Temples that Jerusalem Forgot, p. 153.
  8. Marilyn Sams, The Jerusalem Temple Mount Myth, self-published, 2014, p. 4.
  9. Martin, The Temples that Jerusalem Forgot, pp. 2-3.

samedi 13 décembre 2025

France / Exportations d’armes vers Israël : LFI met en cause Lecornu et exige sa démission


La France insoumise (LFI) a accusé le Premier Ministre, Sébastien Lecornu, d’avoir "menti à la représentation nationale" au sujet des exportations d’armes vers Israël et a réclamé sa démission, après l’interception d’un camion que des militants soupçonnent de transporter du matériel militaire français à destination de l’État hébreu.

Selon le communiqué du groupe parlementaire, des militants de BDS, de l’AFPS et de Stop Arming Israel, accompagnés de la députée LFI Andrée Taurinya, ont tenté mercredi d’empêcher le départ d’un véhicule censé transporter du matériel de guerre français destiné à Israël. Les organisations affirment que la cargaison était destinée à l’armée israélienne.

LFI s’appuie également sur des informations publiées par Disclose faisant état d’"une énième livraison" de composants militaires français en 2025, et accuse cette fois l’entreprise concernée d’exporter non plus des pièces détachées, mais des "systèmes d’armes immédiatement opérationnels".

Traité sur le commerce des armes

Ces révélations "confirment", selon LFI, que la France "continue de livrer des composants ou des armes à Israël", en dépit du traité sur le commerce des armes (TCA), dont Paris est signataire et qui impose de suspendre toute exportation vers un pays soupçonné de commettre des crimes de guerre.

Le groupe parlementaire demande que ces équipements restent en France et réclame la suspension "immédiate et effective" de toutes les livraisons d’armement ou de composants militaires vers Israël. Il appelle également à une audition urgente des ministres concernés sur les exportations françaises.

Face à ce qu’il qualifie de "multiples mensonges" du Premier Ministre, LFI estime que Sébastien Lecornu "doit démissionner".



Le recul historique du soutien à Israël aux États-Unis



Les sondages montrent une chute spectaculaire du soutien à Israël parmi les jeunes générations américaines, tandis que le soutien à la Palestine progresse fortement.

Le "Lobby israélien", les "néoconservateurs" et les responsables politiques traditionnellement pro-israéliens, des deux partis, redoutent que ce glissement durable parmi les jeunes Américains devienne irréversible. Plus frappant encore : les jeunes Juifs américains eux-mêmes commencent à se détacher d’Israël. Dans ma chronique publiée dimanche, j’évoquais que cette question avait été débattue lors de l’Assemblée générale des Fédérations juives d’Amérique du Nord (JFNA), récemment tenue à Washington.

Le recul du soutien chez les évangéliques blancs

Qu’en est-il alors des "chrétiens sionistes", ces plus fervents soutiens d’Israël aux États-Unis, qui se définissent ouvertement comme tels? Mauvaise nouvelle pour Israël : parmi les évangéliques blancs aussi, le soutien décroît, tandis que la sympathie envers les Palestiniens augmente.

La grande majorité des Juifs américains vote pour les démocrates, tandis que la majorité écrasante des évangéliques blancs vote républicain. Israël compte davantage sur les chrétiens sionistes que sur les Juifs américains. Les évangéliques blancs représentent un tiers de l’électorat républicain. Le "Lobby israélien" et les chrétiens sionistes — blancs, évangéliques et très actifs — exercent une influence majeure sur les ailes dominantes des deux partis au Congrès, au point de structurer la politique américaine au Moyen-Orient autour des intérêts israéliens.

Cependant, chez les évangéliques, plus l’âge baisse, plus le soutien à Israël recule. Les enquêtes récentes le montrent clairement. La "génération Z" évangélique s’éloigne à la fois des églises et d’Israël.

Ce phénomène n’est pas nouveau. Il est observé depuis le début des années 2020, mais le génocide ouvertement mené par Israël à Gaza l’a accéléré. Les jeunes évangéliques sont profondément choqués par l’attitude de leurs prétendus leaders religieux qui soutiennent sans réserve le massacre de 70 000 personnes — dont 70 % sont des femmes et des enfants.

En 2015, seuls 3 % des jeunes évangéliques éprouvaient de la sympathie pour les Palestiniens. Ce chiffre est monté à 18 % en 2018. La même année, 75 % d’entre eux soutenaient Israël; en 2021, ils n’étaient plus que 34 %. En 2020, près de la moitié des évangéliques de 18 à 29 ans soutenaient la création d’un État palestinien. Les analystes qualifient cette chute spectaculaire du soutien à Israël de "sans précédent".

La presse israélienne elle-même souligne cette baisse vertigineuse du soutien chez les jeunes évangéliques. Les chroniqueurs sionistes s’inquiètent ouvertement du risque pour Israël de perdre, à terme, l’un de ses plus importants alliés.

Un effondrement religieux qui accentue la tendance

Le mouvement de sortie des églises évangéliques s’accélère. Selon des recherches menées en 2024, environ 25 millions d’Américains adultes ont abandonné la foi évangélique. Le vice-président américain JD Vance, pourtant élevé dans une famille évangélique, fait partie de ceux qui ont quitté ce milieu — avant de se convertir au catholicisme en 2019.

Une étude menée le mois dernier montre que des milliers d’églises s’apprêtent à fermer. Des auteurs évangéliques constatent que la génération Z se détourne totalement de cette culture, et qu’il n’y a plus de dynamique de création de nouvelles églises. Les institutions évangéliques — églises, écoles, fondations — n’attirent plus. Les jeunes cherchent leur avenir professionnel et personnel ailleurs. La culture évangéliste survit essentiellement parmi la génération dite "boomer", née dans la décennie suivant la Seconde Guerre mondiale.
En 2021, l’ambassadeur israélien à Washington, Ron Dermer, déclarait : "Les gens doivent comprendre que la colonne vertébrale du soutien à Israël aux États-Unis, ce sont les chrétiens évangéliques. Leur nombre, leur passion et la clarté de leur soutien en témoignent."

Or les données actuelles montrent que cette colonne vertébrale est gravement fragilisée — peut-être de manière irréversible. Israël dépense désormais des sommes considérables pour tenter d’enrayer cette érosion.

Le "Lobby israélien", les "néoconservateurs", les évangéliques, les républicains et démocrates pro-israéliens savent parfaitement que le terrain se dérobe sous les pieds d’Israël au sein de la société américaine. Le sol brûle. Et pendant ce temps, la proportion des évangéliques blancs dans la population totale diminue.

Quoi qu’ils fassent, impossible de faire marche arrière désormais.



Le groupe écossais Primal Scream a été signalé à la police


Lors d'une représentation au Roundhouse de Londres (lundi 8 décembre), une vidéo a été projetée sur scène montrant une croix gammée au centre d'une étoile de David, superposée ensuite aux yeux d'images de personnalités politiques, dont le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président américain, Donald Trump.

Le film était projeté derrière le groupe pendant qu'ils interprétaient la chanson S
wastika Eyes.

Des images des destructions à Gaza ont également été diffusées. La vidéo se terminait par ces mots : « Notre gouvernement est complice de génocide. » 



Le groupe de rock écossais affirme que l'image (la croix gammée à l'intérieur de l'étoile de David) « visait à provoquer le débat, et non la haine », après que plusieurs personnes présentes au concert ont accusé le groupe d'antisémitisme...

L'incident a également été signalé à la police par le Community Security Trust (CST), organisme qui propose des services de sécurité, des conseils et des formations pour protéger les Juifs britanniques.

Vendredi, Primal Scream a défendu la vidéo sur son compte Instagram, déclarant : « Ce film est une œuvre d’art. Il s’inspire clairement de l’histoire pour interroger la place des actions des gouvernements mondiaux actuels dans ce contexte. »

Le communiqué ajoutait : « Il vise à susciter le débat, non la haine. Dans une société libre, pluraliste et libérale, la liberté d’expression est un droit que nous choisissons d’exercer. »




Il est temps de faire payer les génocidaires : saisissons les richesses juives



Voici une petite expérience de pensée : supposons que le terrorisme commis par Israël soit assimilable à toute autre forme de terrorisme et doive être traité de la même manière. Appliquons le droit américain en vigueur à cette situation et voyons quelles en seraient les conclusions.


En septembre 2025, le président Trump a désigné Antifa comme « organisation terroriste intérieure ». Ce décret s'appuie sur la définition antérieure du « terrorisme intérieur » donnée par le Patriot Act de 2001, qui le définit comme « des crimes à motivation idéologique commis par des individus aux États-Unis dans le but d'intimider ou de contraindre une population civile, ou d'influencer la politique ou la conduite d'un gouvernement ». Le décret cible notamment non seulement l'organisation Antifa elle-même, mais aussi ceux qui prétendent agir en son nom ou au nom de son idéologie, ainsi que ceux qui lui apportent un financement ou un soutien matériel : « toute personne prétendant agir au nom d'Antifa et lui ayant apporté un soutien matériel, y compris… ceux qui financent ces opérations ».

Ce sont des définitions très utiles ; leur portée est bien plus large que ce que les auteurs originaux avaient peut-être imaginé ou prévu.

Depuis le début de l'offensive génocidaire israélienne contre la population de Gaza en octobre 2023, il est apparu clairement au monde entier que des crimes contre l'humanité de grande ampleur étaient (et sont toujours) commis dans cette région. De plus, il est évident que de tels actes abominables seraient impossibles sans le financement et le soutien du gouvernement américain et de certains citoyens américains fortunés et influents. Par conséquent, le régime israélien peut être qualifié d'entité terroriste internationale, et ceux qui lui apportent un financement ou un soutien matériel peuvent être considérés comme complices du terrorisme, et de fait comme membres de cette organisation terroriste.

De plus, les Américains (et leurs chihuahuas européens) qui financent et soutiennent le terrorisme israélien nuisent à la réputation des États-Unis (et de l’Europe) à l'échelle internationale, imposent des contraintes financières à tous les Américains et tous les Européens (par le biais de restrictions commerciales, de retraits d'investissements, etc.) et les exposent à des risques de violence physique, voire de mort, de la part de ceux qui pourraient chercher à les punir pour leur soutien aux crimes israéliens. À ce titre, les partisans d'Israël aux États-Unis (et en Europe) constituent une organisation terroriste intérieure , dont les actions alimentent directement le terrorisme israélien et qui impose des coûts et des risques bien réels à tous les citoyens occidentaux (Américains et Européens) innocents.

Permettez-moi d'appliquer, sous une forme légèrement modifiée, le récent texte de la section-1 du décret anti-Antifa à cette entité terroriste pro-israélienne, que nous pouvons appeler le lobby pro-israélien :

Le Lobby pro-israélien (LPI) est une organisation militariste et anarchiste (formellement sans chef) qui appelle explicitement au soutien du régime terroriste génocidaire de Tel-Aviv. Il utilise divers moyens – légaux, illégaux et contraires à l'éthique – pour organiser et mener une campagne nationale afin d'atteindre ces objectifs. Cette campagne comprend des actions coordonnées visant à entraver l'application des lois fédérales, par des émeutes organisées (notamment sur les campus universitaires), par des agressions violentes, ainsi que par la divulgation systématique d'informations personnelles et d'autres menaces à l'encontre de personnalités politiques et de militants susceptibles de s'opposer à lui. Le LPI recrute, forme et radicalise de jeunes Américains pour les inciter à participer à ces violences et à la répression de l'activité politique, puis emploie des moyens et des mécanismes complexes pour protéger l'identité de ses agents, dissimuler ses sources de financement et ses opérations afin de tromper les forces de l'ordre, afin de recruter de nouveaux membres. Les individus associés au LPI et agissant en son nom coordonnent également leurs actions avec d'autres organisations et entités dans le but de propager, d'attiser et de promouvoir la violence politique et de réprimer toute expression politique légitime qui s'y oppose. Cet effort organisé visant à atteindre des objectifs politiques par la coercition et l'intimidation constitue du terrorisme intérieur.

Cela correspond remarquablement bien au texte original ; l’administration Trump, si elle était soucieuse de cohérence juridique et de logique, n’aurait certainement aucun scrupule à étendre ces concepts au lobby israélien. Mais bien sûr, cela n’arrivera pas.

Et là encore, la disposition clé se trouve à l’article 2 : des poursuites judiciaires seront engagées contre tous ceux qui « prétendent agir au nom » de l’entité terroriste, qui « fournissent un soutien matériel » ou « qui financent de telles opérations ».

Il convient également de mentionner le décret présidentiel n° 13224, signé par le président George W. Bush le 23 septembre 2001, qui autorise le gouvernement à traquer, bloquer et, en dernier recours, saisir les avoirs des personnes considérées comme des terroristes nationaux ou qui soutiennent de tels groupes. Voici le passage pertinent :

De manière générale, le décret permet de traquer le réseau de financement des terroristes et des organisations terroristes, en autorisant le gouvernement américain à désigner et à bloquer les avoirs des personnes physiques et morales étrangères qui commettent des actes de terrorisme ou présentent un risque important d'en commettre. En outre, compte tenu de l'ampleur et de la portée des financements des terroristes étrangers, le décret autorise le gouvernement américain à bloquer les avoirs des personnes physiques et morales qui apportent un soutien, des services ou une assistance aux terroristes et aux organisations terroristes désignées en vertu du décret, ou qui sont associées à ces derniers, ainsi que ceux de leurs filiales, organisations écrans, agents et associés.

Une fois de plus, une désignation très utile, qui s'applique directement à tous ceux qui continuent de soutenir le terrorisme pro-israélien par le biais de groupes ou de personnes agissant aux États-Unis.

La dernière étape consiste à appliquer les dispositions légales relatives à la confiscation civile et pénale, telles qu'elles figurent dans le Code des États-Unis (USC). Par exemple, le titre 18 de l'USC autorise la saisie d'avoirs, tant au civil (art. 981) qu'au pénal (art. 982), « même sans condamnation pénale ». La procédure se déroule en trois étapes : 

(1) la désignation du groupe comme entité terroriste ; 

(2) le blocage ou le gel de ses avoirs ; 

et (3) la confiscation et la saisie de ses avoirs. 

Il s'agit là encore d'une procédure standard, fondée sur des principes juridiques bien établis au sein du Département d'État, du Département du Trésor et du Département de la Justice.

Comme nous pouvons le constater, tous les éléments juridiques sont réunis : le génocide israélien – qui dure depuis plus de deux ans et a fait plus de 100.000 victimes palestiniennes, principalement des femmes et des enfants – établit clairement et sans équivoque que l’État juif est une entité terroriste. Par conséquent, toute organisation ou personne américaine qui soutient cette entité terroriste, que ce soit par le biais de financements, d’une couverture politique, d’un endoctrinement public ou par tout autre moyen, est coupable de complicité de terrorisme. Pour reprendre la terminologie juridique officielle : une personne coupable est « toute personne prétendant agir au nom d’Israël, [qui] a fourni un soutien matériel, y compris… ceux qui financent ces opérations ». De ce fait, les lois sur la confiscation civile permettent le gel et la confiscation de tous les avoirs de ces personnes ou organisations.

Les parties coupables

Alors, qui sont exactement les coupables aux États-Unis ? Tous ceux qui financent, aident, couvrent ou soutiennent idéologiquement Israël. Malheureusement, cela concerne beaucoup de monde aux États-Unis, à commencer par les quelque six millions d’Américains juifs adultes. (Chiffre magique des 6 millions).

D’après nos informations, une large majorité de Juifs américains soutiennent le génocide israélien contre les Gazaouis et l’aide américaine à Israël. Au début du génocide, on rapportait que 74 % d’entre eux approuvaient la gestion de la situation par Biden, en raison de sa position pro-israélienne intransigeante. Et plus de 80 % étaient favorables à l’envoi de ressources militaires américaines et de milliards de dollars d’aide financière. Les dons privés ont également afflué : un mois après l’attaque du 7 octobre, les Juifs américains avaient collecté 638 millions de dollars d’aide à Israël.

Des sondages récents suggèrent toutefois une évolution vers une position plus critique ; un rapport indique que les Juifs américains sont désormais partagés presque à parts égales quant à leur approbation ou non de la conduite militaire d’Israël, environ 40 % d’entre eux admettant qu’Israël commet un génocide. Soit. Mais combien sont prêts à entreprendre une action concrète contre ce pays ou à lui infliger un véritable préjudice ? Très peu, je suppose. Plus des trois quarts pensent que le maintien d’Israël en tant qu’État juif est « vital » pour l’avenir des Juifs. Il y a quelques années, Bari Weiss, aujourd’hui directrice de CBS News, affirmait que 95 % des Juifs américains soutenaient l’État juif (en se basant sur cet article de Gallup ). Cela concorde avec des témoignages selon lesquels au moins 90 % des Juifs américains sont sionistes d’une manière ou d’une autre.

À la lecture de ces lignes, il apparaît que neuf Juifs américains sur dix sont complices du terrorisme israélien : ils fournissent des financements, des votes, un soutien idéologique, une couverture politique ou d’autres formes d’aide matérielle. Par conséquent, selon la législation en vigueur, 90 % du patrimoine juif devrait être gelé puis confisqué.

À combien cela correspond-il ? Nous ne disposons pas de chiffres précis sur la fortune juive, mais nous pouvons faire des estimations plausibles. Parmi les dix Américains les plus riches actuellement , au moins six (60 %) sont juifs : Larry Ellison, Mark Zuckerberg, Larry Page, Sergei Brin, Steve Ballmer et Michael Dell. Ces six hommes possèdent à eux seuls environ 1 100 milliards de dollars. Juste derrière eux, on trouve Michael Bloomberg (109 milliards de dollars), Jeff Yass (66 milliards de dollars), Stephen Schwarzman (52 milliards de dollars) et Miriam Adelson (38 milliards de dollars). Des estimations récentes suggèrent qu’environ 30 % des multimillionnaires américains sont juifs. Sachant qu’il y a environ 900 000 personnes aux États-Unis possédant plus de 10 millions de dollars d’actifs, on peut estimer qu’au moins 300.000 d’entre elles sont juives. Cela représente un minimum de 3.000 milliards de dollars, et plus probablement au moins 6.000 milliards de dollars, détenus par 300.000 Juifs. Combien possèdent les autres 5,7 millions de juifs ?

Si l'on considère la hiérarchie des richesses aux États-Unis, les particuliers possèdent actuellement environ 167.000 milliards de dollars . Si un tiers de cette somme est détenu par des Juifs, cela représente environ 55.000 milliards de dollars de patrimoine juif, dont peut-être 90 % sont saisissables : disons 50.000 milliards de dollars.

Bien sûr, de nombreux non-Juifs sont également complices, notamment la grande communauté des sionistes chrétiens. On compte environ 44 millions de protestants évangéliques blancs, dont la plupart sont sionistes. On ignore combien d'entre eux ont apporté un soutien financier ou matériel à Israël, mais il s'agit certainement d'une part importante. Des recherches plus approfondies seraient nécessaires pour évaluer pleinement leur responsabilité.

Les avantages

Admettons, pour les besoins de la démonstration, que nous puissions confisquer 50.000 milliards de dollars, en grande partie aux Juifs américains ayant apporté un soutien matériel au terrorisme israélien. Que se passerait-il alors ? Plusieurs options s’offrent à nous. L’une d’elles consisterait à rembourser la dette fédérale américaine actuelle de 38.000 milliards de dollars, qui représente un fardeau considérable pour les dépenses fédérales – les intérêts avoisinant les 1.000 milliards de dollars par an – et exerce une forte pression inflationniste : « Une dette [fédérale] plus élevée accroît le risque de pressions inflationnistes à court et à long terme, par le biais de la demande globale, des anticipations d’inflation, de l’éviction des investissements privés et des craintes de domination budgétaire. » Ramener la dette à zéro permettrait de réduire les impôts et d’améliorer immédiatement et durablement le coût de la vie pour tous les Américains.

Et pourquoi pas une aide financière directe ?

Les Américains ont souffert de multiples façons au fil des ans des malversations fiscales juives : pertes d'emplois, dégradation des produits, hausse des prix, dommages environnementaux, problèmes de santé, stress psychologique et dégradation culturelle massive. Si, par exemple, nous prenions 10.000 milliards de dollars pour verser une aide financière directe à chacun des 130 millions de foyers américains, cela représenterait environ 75.000 dollars par foyer. Ce serait un avantage considérable pour tous, en particulier pour les plus modestes. Pour nombre d'entre eux, ce serait une véritable révolution.

Bien sûr, la tâche est loin d'être aussi simple. On peut s'attendre à une vive réaction de la communauté juive si nous entreprenons de saisir leurs biens. Nombreux seraient ceux qui tenteraient de partir en Israël avec leur magot. Des mesures seraient nécessaires pour minimiser les pertes, notamment un contrôle strict des virements bancaires internationaux, des transferts d'actifs et des liquidations. Une coopération internationale serait indispensable pour garantir le gel puis la confiscation de la majeure partie des avoirs ; c'est difficile, mais pas impossible, comme nous l'avons vu avec la manière dont les Juifs eux-mêmes ont saisi, par exemple, des biens allemands et étrangers provenant de la Seconde Guerre mondiale. Nous pouvons suivre leur exemple.

On pourrait néanmoins s'attendre à ce que la plupart des six millions de Juifs quittent les États-Unis. Serait-ce une perte pour la société américaine ? Certainement pas. Il suffit de considérer les emplois qui se libéreraient dans la finance, les médias, le divertissement, le droit, la médecine et l'enseignement supérieur. Dans de nombreux secteurs, le chômage chuterait à zéro, entraînant une hausse des salaires et créant d'innombrables opportunités de carrière. Et si l'on se fie au passé, le pays pourrait prospérer de manière inattendue. Les Juifs ont fui l'Angleterre à partir de 1290, la France à partir de 1394 et l'Allemagne à partir de 1933 ; à chaque fois, la vie et la culture nationales ont connu des périodes de prospérité sans précédent. Rien ne permet de penser que la même chose ne se produirait pas en Amérique si la majorité de nos Juifs décidaient de partir.

Je tiens à souligner que, compte tenu de la complicité avec le terrorisme national et international, la confiscation des avoirs serait une sanction remarquablement clémente comparée aux exemples passés. Les Juifs ne seraient ni agressés ni battus ; ni emprisonnés ; ni exilés ; ni tués. Nous nous contenterions de confisquer leurs biens et, s'ils le souhaitaient, nous faciliterions leur départ volontaire. Quant à ceux qui resteraient, leur puissant et corrupteur lobby pro-israélien serait neutralisé par la perte massive de son influence économique, se réduisant à un groupe de pression inoffensif et bien plus restreint. Fini la corruption des politiciens, fini le rachat des conglomérats médiatiques, fini l'influence néfaste sur les universités. Les Juifs américains seraient réduits au principe « un homme, une voix », comme nous tous. Imaginez un peu.

Mais certains diront : « On ne peut pas punir tous les Juifs, ni même 90 % d’entre eux ! On ignore qui est coupable et qui est innocent. C’est une punition collective ! » Dans le cas du terrorisme, malheureusement, une punition collective est parfois justifiée, tout comme des mesures extrajudiciaires. Si Trump peut faire abattre des Vénézuéliens au hasard sur des bateaux en pleine mer, sur la seule base d’une suspicion de terrorisme, nous pouvons certainement prendre la mesure, bien moins radicale, de saisir les avoirs liés à des actions et politiques terroristes internationales avérées.

D'autres diront : « Tout cela est irréaliste. Vous n'avez aucune chance de faire quoi que ce soit de tel aux États-Unis. Les Juifs sont tout simplement trop puissants. » OK, d'accord, cela n'arrivera pas de sitôt. Mais tout est un processus, et nous devons procéder étape par étape.

La première étape consiste simplement à énoncer le principe : nous ne laisserons pas le soutien intérieur au terrorisme international impuni.

La deuxième étape est d'identifier les coupables : le génocide israélien en Palestine est du terrorisme, tout comme les bombardements sur le Qatar, sur l'Iran, sur le Liban, sur la Syrie… et ainsi de suite. Tous ceux qui aident Israël sont complices de terrorisme, et eux aussi ne resteront pas impunis.

La troisième étape est de définir une sanction claire et juste : la confiscation des avoirs, en commençant peut-être par ceux de toutes les organisations soutenant le lobby israélien, notamment l'ADL, l'AIPAC, etc. Avec le temps, les choses pourraient bien commencer à évoluer dans la bonne direction.

Un nouveau parti, un nouveau mouvement

Mais, dans le contexte politique actuel, des mesures concrètes seront-elles prises ? Bien sûr que non. Comme nous le savons tous trop bien, les deux partis américains sont entièrement redevables au lobby israélien et aux Juifs fortunés. [1] Le slogan « L'Amérique d'abord » de Trump est, à juste titre, raillé et rebaptisé « Israël d'abord ». Trump lui-même est un pantin invétéré du lobby juif ; il fait tout ce qu’il peut pour servir d’abord et avant tout, les intérêts juifs ou israéliens. Rien que pour cela, il est la risée de tous et il en est devenu une honte. Mais son règne touche à sa fin ; après les élections de mi-mandat de 2026, il ne sera plus qu'un pantin. Je serais surpris qu'il survive jusqu'à la fin de son mandat – ça doit être terriblement pénible de se vendre corps et âme aux Juifs.

Les deux principaux partis sont irrémédiablement corrompus par l'argent juif, et nous ne pouvons donc nous attendre qu'à la perpétuation de ces agissements. Une solution consiste donc à tenter de créer un nouveau mouvement politique, un nouveau parti – un parti explicitement affranchi de toute influence juive et entièrement voué à libérer le pays de son emprise.

Admettons, pour les besoins de la discussion, que ce nouveau parti représente avant tout les intérêts des Américains: c'est-à-dire des citoyens américains dont l'ascendance ethnique provient des peuples autochtones d'Europe. Et pourquoi pas ? …

Par exemple, un Parti paneuropéen (PPE). Ses principaux axes seraient : (a) défendre les intérêts des Américains d’origine européenne, (b) rechercher des solutions justes et équitables aux problèmes nationaux et internationaux, (c) être conscient des enjeux raciaux, c’est-à-dire adopter une approche réaliste plutôt que fantasmée, et (d) lutter contre le terrorisme juif par la confiscation des biens et actifs liés au terrorisme. Voilà tout – rien de compliqué, juste des objectifs clairs et simples. …

En fait, si je pouvais me permettre une prédiction, je dirais que si un groupe de type PEP accédait au pouvoir, même localement, et si une confiscation des avoirs liés au terrorisme juif avait lieu, et si des Juifs décidaient de quitter certaines régions d'Amérique, même localement, alors, histoire à l'appui, je prévois un immense bienfait pour tous les citoyens restants : un véritable épanouissement culturel, une explosion de créativité, une amélioration considérable de l'humeur et des mentalités, le sentiment que la société œuvre pour le peuple et non pour des intérêts particuliers, que la société est à nouveau une entreprise noble et inspirante. Ce serait comme si un poids énorme était soudainement retiré des épaules de chacun. Je prédis que les résultats seraient stupéfiants. Vous en doutez ? Essayons et voyons. Nous n'avons rien à perdre.

Par David Skrbina, docteur en philosophie




[1] En 2022, la résolution H. Res. 1125 affirmait que « l’expérience judéo-américaine… est liée à des principes fondamentaux de l’identité américaine » et que « le négationnisme » est « une forme insidieuse de préjugé » ; la mesure a été adoptée par 420 voix contre 1 (Thomas Massie était le seul opposant). Fin 2023, la résolution H. Res. 888 a réaffirmé le droit d’Israël à exister et a de nouveau rappelé l’Holocauste ; elle a été adoptée par 412 voix contre 1 (Massie à nouveau). Un vote du Sénat américain sur la même résolution (S. Res. 417) en octobre 2023 l’a adoptée à l’unanimité (97 voix pour, 0 contre). Les deux partis, incapables de s’entendre sur quoi que ce soit de substantiel, sont de mèche lorsqu’il s’agit d’Israël et des intérêts juifs.

Source : The Occidental Observer 1er décembre 2025/ Via La cause du peuple.