"Je ne pardonnerai pas à ceux qui se sont tus sur Gaza. Quelqu'un qui vient aujourd'hui vous parler de justice sociale, de féminisme, d’humanisme, et qui ne se sera pas manifesté pendant un an, aura perdu toute crédibilité pour porter ces combats là." Aymeric Caron
dimanche 11 mai 2025
Gaza : bombardements israéliens et aide humanitaire toujours bloquée
Comment Israël rase des pans entiers de Rafah (Gaza)
Depuis mars 2025, Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, est le théâtre d’une offensive militaire sans précédent. L’armée israélienne a intensifié ses opérations, rasant aux bulldozers et à l’explosif des quartiers entiers de cette ville qui abritait quelque 200 000 Palestiniens avant octobre 2023.
Les images satellites et les vidéos analysées par Le Monde révèlent les destructions systématiques d’habitations, de serres agricoles et d’infrastructures civiles, dans ce qui semble être la mise en place d’une large « zone de sécurité » arasée et pour l’heure entièrement dépeuplée. Une stratégie assumée par Israël, qui a annoncé un plan de reconquête de l’enclave et de déplacement de la population.
Le film sur les colons israéliens attaqué par les tabloïds
Le documentaire, présenté par le journaliste vedette Louis Theroux, était diffusé le 26 avril 2025 par la BBC. Une heure de film durant lequel le documentariste part à la rencontre des « nationalistes-religieux Israéliens », illégalement installés en Cisjordanie, avec l’appui de leur gouvernement.
"Le sionisme chrétien n’est pas une foi, c’est une trahison spirituelle"
Voici ce que dit le pasteur Munther Isaac, chrétien palestinien, figure spirituelle respectée à Bethléem, à l’adresse de ceux qui osent encore mêler foi chrétienne et soutien au sionisme :
« Le monde commence enfin à nous écouter. Notre voix porte. Nous avons contacté des Églises partout dans le monde pour leur demander de cesser d’investir dans l’État d’Israël. Beaucoup ont répondu, et ce nombre continue d’augmenter. Il est du devoir de chaque chrétien de rejeter le sionisme chrétien et de dénoncer les crimes de l’occupation. Trop ignorent encore qu’il y a des chrétiens à Gaza, qu’ils souffrent comme tous les autres, qu’ils ont tout perdu. Et certains cherchent à le cacher au monde. »
À ceux qui continuent de soutenir Israël au nom de leur religion : vous ne suivez pas Dieu, vous vous prosternez devant un État colonial assassin. Le sionisme chrétien n’est pas une foi, c’est une trahison spirituelle. Et ceux qui y adhèrent, par ignorance ou par lâcheté, se rendent complices d’un génocide.
« Le monde commence enfin à nous écouter. Notre voix porte. Nous avons contacté des Églises partout dans le monde pour leur demander de cesser d’investir dans l’État d’Israël. Beaucoup ont répondu, et ce nombre continue d’augmenter. Il est du devoir de chaque chrétien de rejeter le sionisme chrétien et de dénoncer les crimes de l’occupation. Trop ignorent encore qu’il y a des chrétiens à Gaza, qu’ils souffrent comme tous les autres, qu’ils ont tout perdu. Et certains cherchent à le cacher au monde. »
À ceux qui continuent de soutenir Israël au nom de leur religion : vous ne suivez pas Dieu, vous vous prosternez devant un État colonial assassin. Le sionisme chrétien n’est pas une foi, c’est une trahison spirituelle. Et ceux qui y adhèrent, par ignorance ou par lâcheté, se rendent complices d’un génocide.
Tomy le Magnifique.
*******
Les sionistes chrétiens et la Bible d'étude Scofield
Des chrétiens évangéliques se mobilisent depuis le 7 octobre pour soutenir Israël
Le sionisme est la philosophie ou le mouvement des personnes qui veulent établir un nouvel Israël comme le centre d'un gouvernement mondial unique. Pour atteindre leur objectif, ils ont toutefois dû faire une chose très importante. Ils avaient besoin du soutien de la communauté chrétienne mondiale. Ils avaient besoin de l'appui des églises.
Ainsi, au XIXe siècle, avant la création d'Israël, les Rothschild ont travaillé en étroite collaboration avec plusieurs personnes de la chrétienté. Ils ont attiré un homme appelé Cyrus Scofield. Il était un avocat de la défense pénale reconnu coupable, expert en fraude et en faux. On lui a demandé de créer une nouvelle Bible. La Bible d'étude Scofield.
C'est la première Bible de toute l'histoire à contenir des centaines de notes de bas de page. Dans ces notes de bas de page, une nouvelle doctrine a été introduite dans l'Église évangélique américaine selon laquelle un nouvel Israël militaire politique devait voir le jour et que c'est là que le Messie viendrait régner sur le monde. Et ils ont dit que ce serait l'accomplissement de la promesse que Dieu avait faite à Abraham, et que ce serait aussi l'accomplissement de la promesse que le Christ reviendrait sur terre.
Ainsi, au XIXe siècle, avant la création d'Israël, les Rothschild ont travaillé en étroite collaboration avec plusieurs personnes de la chrétienté. Ils ont attiré un homme appelé Cyrus Scofield. Il était un avocat de la défense pénale reconnu coupable, expert en fraude et en faux. On lui a demandé de créer une nouvelle Bible. La Bible d'étude Scofield.
C'est la première Bible de toute l'histoire à contenir des centaines de notes de bas de page. Dans ces notes de bas de page, une nouvelle doctrine a été introduite dans l'Église évangélique américaine selon laquelle un nouvel Israël militaire politique devait voir le jour et que c'est là que le Messie viendrait régner sur le monde. Et ils ont dit que ce serait l'accomplissement de la promesse que Dieu avait faite à Abraham, et que ce serait aussi l'accomplissement de la promesse que le Christ reviendrait sur terre.
Pour en savoir plus :
samedi 10 mai 2025
Gaza : les Etats-Unis évoquent un plan d'aide alimentaire, sans Israël
Les États-Unis ont annoncé vendredi qu'Israël ne participerait pas à leur plan de distribution d'aide alimentaire dans la bande de Gaza. Elle pourrait être distribuée via une Fondation pilotée par d'anciens responsables militaires américains, mais elle ne serait pas gérée par l'ONU.
Depuis des semaines, des responsables de l'ONU et d'ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien, où l'aide est vitale pour les 2,4 millions d'habitants après plus de 19 mois de guerre.
La Défense civile palestinienne a fait état vendredi de 15 morts dans de nouvelles frappes israéliennes en divers endroits de la bande de Gaza.
À Jérusalem, l'ambassadeur des États-Unis en Israël a levé un coin du voile sur une nouvelle "fondation" que son pays dit vouloir mettre prochainement en place pour venir en aide aux Palestiniens dans la bande de Gaza.
"Les Israéliens vont être impliqués dans la fourniture de la sécurité militaire nécessaire, car c'est une zone de guerre, mais ils ne participeront ni à la distribution de la nourriture, ni même à son acheminement dans Gaza", a affirmé Mike Huckabee lors d'un point-presse.
La sécurité aux points de distribution sera assurée "par des prestataires privés", tandis que l'armée israélienne se chargera de la sécurité "à distance" pour les protéger des combats en cours, a-t-il indiqué.
Israël n'a pas commenté ces annonces.
"D'ici deux ou trois jours, ils ne trouveront plus rien à manger"
Des enfants palestiniens font la queue pour obtenir un repas chaud lors d'une distribution assurée par une cuisine solidaire au camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 5 mai 2025.
"Aujourd'hui est le dernier jour où l'association peut fonctionner, nous sommes contraints de la fermer", explique Hani Abu al-Qasim, responsable du point de distribution. "D'ici deux ou trois jours, ils ne trouveront plus rien à manger."
"Quand (les enfants) nous disent qu'ils ont faim, qu'est-ce qu'on peut faire ? Il n'y a pas de farine, pas de pain, pas de nourriture, rien", se lamente Ilham Jargon, une habitante de la ville.
À rebours de la position israélienne, Mike Huckabee a affirmé qu'il y avait "évidemment une crise humanitaire", en imputant la responsabilité au Hamas, accusé de voler l'aide. "C'est précisément pour cela que nous avons besoin d'un programme d'aide humanitaire", a-t-il souligné.
"L'administration Trump cherche à redorer son image"
Un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, a noté que le plan américain, sans participation israélienne, reflétait une "divergence" entre le président américain, Donald Trump, et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
"Cependant, ce désaccord reste purement tactique et il ne faut pas trop s'y fier, car l'administration Trump cherche à redorer son image dans la région avant la visite prévue" du président américain au Moyen-Orient du 13 au 16 mai, a-t-il dit à l'AFP. "Le plan américain proposé n'est pas éloigné de la vision israélienne consistant à militariser l'aide humanitaire."
L'initiative américaine a été froidement accueillie par des organisations de défense des droits telles qu'Amnesty International, inquiètes du recours à des personnels militaires privés, qui pourrait, selon elles, contrevenir au droit international.
L'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), critiquée par Israël et les États-Unis, juge, elle, être irremplaçable pour distribuer l'aide à Gaza.
"Il est très, très difficile d'imaginer toute opération humanitaire sans l'Unrwa", a déclaré sa porte-parole, Juliette Touma, lors d'un point-presse à Amman.
La guerre a été déclenchée par l'attaque du Hamas le 7-Octobre, qui a entraîné la mort de 1 218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.
Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne. Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre à Gaza, en 2014.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 52 787 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
https://www.france24.com
Gaza : Israël vs Isra-hell ?!
Jean-Dominique Michel :
Un crime contre l’humanité est en cours à quelques heures de vol des capitales européennes, avec la complicité de nos gouvernements.
Comment comprendre cette fuite en avant génocidaire de l'état hébreu et rendre compte des tensions, nationales, régionales et géopolitiques, qui ont conduit à ce désastre ?!
La haine se répand d’Israël au Pakistan
En 1915, c’est-à-dire deux ans avant la déclaration Balfour annonçant la création d’un «foyer national juif» en Palestine, Sir Herbert Samuel, alors employé du Foreign Office britannique, appelait à la création d’un État juif afin de mobiliser la diaspora au service de l’Empire de Sa Majesté. Il précisait que cet État ne devrait jamais pouvoir assurer lui-même sa propre sécurité et devrait toujours être dépendant du soutien militaire de Londres.
Le même Herbert Samuel, devenu haut-commissaire de Sa Majesté en Palestine mandataire, choisit l’antisémite Mohammed Amin al-Husseini comme grand mufti de Jérusalem, tandis qu’il envoyait son propre fils, Edwind Samuel, servir dans la Légion juive du sioniste révisionniste Vladimir Ze’ev Jabotinski.
Cette politique se poursuit aujourd’hui où le «sioniste révisionniste» Benyamin Netanyahou, Premier ministre et fils du secrétaire particulier de Jabotinski, a veillé à procurer 2,7 milliards de dollars au Hamas entre 2012 et 2023 (cf. VAI 2505), c’est-à-dire pour préparer l’attaque «surprise» du 7 octobre 2023 contre Israël.
Le sang appelle le sang. La folie exterminatrice qui s’empare d’une partie de la population israélienne au fur et à mesure que la majorité baisse les armes (cf. VAI 3270) trouve sa réponse dans la folie qui s’empare d’une partie de la population pakistanaise.
• Moshe Saada, député du Likoud, a déclaré sur la quatorzième chaîne de télévision, ce qu’il souhaitait pour les Gazaouis : «Oui, je veux affamer les Gazaouis. Oui, c’est notre obligation».
Kobi Peretz, chanteur populaire, est convaincu qu’Israël a reçu l’ordre de Dieu pour annihiler [l’ennemi biblique Amalek]. «Je n’ai pas pitié pour aucun civil à Gaza, jeune ou vieux… Je n’ai pas de pitié», a-t-il déclaré sur la couverture de Yedioth Ahronoth.
• Notre ami, Gideon Lévy, ne peut que constater dans Haaretz : «Lentement mais sûrement, les dégâts à long terme causés par l’attaque du 7 octobre sont révélés. Au-delà des horribles tragédies personnelles et nationales, elle a totalement renversé la société israélienne. Elle a détruit, peut-être pour toujours, tous les vestiges du camp de paix et d’humanité, légitimant la barbarie comme un noble commandement».
• Parallèlement, deux personnalités religieuses très influentes du Pakistan, le grand mufti du Pakistan Muhammad Taqi Uthmani et l’ancien président de la Commission du calendrier islamique Muneeb-ur-Rehman, ont publié une fatwa appelant à la guerre sainte des États musulmans contre Israël en raison de son attitude inhumaine à Gaza, lors de la conférence nationale pour la Palestine, le 10 avril.
Fazal-ur-Rehman (photo), chef de l’opposition parlementaire, a, quant à lui, maudit les États-Unis dont «l’économie court après les juifs».
• Des centaines de milliers de Pakistanais ont défilé, le 13 avril, à Karachi, pour soutenir le djihad, tandis que l’Assemblée nationale adoptait à l’unanimité une résolution appelant à la reconnaissance de l’État de Palestine et au retrait des forces d’occupation israéliennes.
• De manière inattendue, le djihad contre Israël a déjà trouvé un écho au Bangladesh, où s’en prendre aux chaînes de magasins états-uniennes est devenu un sport national.
• Le sang qui coule se répand inexorablement.
Source : Réseau Voltaire
vendredi 9 mai 2025
Israël pour la « conquête » et une « destruction totale » de Gaza
Smotrich promet la « destruction totale » de Gaza d’ici 6 mois
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré que d’ici six mois, la population de Gaza serait « concentrée » dans une étroite bande de territoire située entre la frontière égyptienne et le corridor de Morag, qui traverse la bande de Gaza entre Khan Younès et Rafah, à la frontière sud.
Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à « partir en grand nombre vers des pays tiers », a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967.
Selon ce ministre extrémiste, Gaza serait « totalement détruite », que l’ensemble de la zone au nord du corridor de Morag serait « vide » et que le Hamas ne constituerait plus une entité fonctionnelle d’ici six mois.
Smotrich défend de longue date la reconstruction de colonies israéliennes à Gaza et soutient également des mesures visant à « encourager » le transfert des civils gazaouis hors du territoire.
Il a en outre déclaré qu’Israël appliquera sa souveraineté sur la Cisjordanie occupée avant la fin du mandat du gouvernement actuel.
Interrogé sur la perspective d’annexer la Cisjordanie, le ministre des Finances a répondu que « cela se fera au cours de ce mandat. C’est l’un de nos défis les plus importants. Nous avons une opportunité historique. »
*Source : Al-Manar
Après avoir été déplacée vers le sud, la population gazaouie commencera à « partir en grand nombre vers des pays tiers », a-t-il dit lors d’un colloque dans la colonie israélienne d’Ofra, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967.
Selon ce ministre extrémiste, Gaza serait « totalement détruite », que l’ensemble de la zone au nord du corridor de Morag serait « vide » et que le Hamas ne constituerait plus une entité fonctionnelle d’ici six mois.
Smotrich défend de longue date la reconstruction de colonies israéliennes à Gaza et soutient également des mesures visant à « encourager » le transfert des civils gazaouis hors du territoire.
Il a en outre déclaré qu’Israël appliquera sa souveraineté sur la Cisjordanie occupée avant la fin du mandat du gouvernement actuel.
Interrogé sur la perspective d’annexer la Cisjordanie, le ministre des Finances a répondu que « cela se fera au cours de ce mandat. C’est l’un de nos défis les plus importants. Nous avons une opportunité historique. »
*Source : Al-Manar
Ce n'est pas Hiroshima, c'est Gaza
Gaza est presque trois fois plus petite qu'Hiroshima, et Israël a largué l'équivalent de six bombes atomiques sur Gaza.
Cinderella Caron
Eyal Golan, la France déroule le tapis rouge
Eyal Golan, est un chanteur israélien. Son style mêle musique pop et musique mizrahi.
Il a été élu « artiste de l'année » par la chaîne israélienne Channel 2 en 1997.
Il est une personnalité controversée en Israël en raison de sa condamnation pour fraude fiscale, des accusations d'infractions sexuelles sur des mineures et de ses propos haineux à l'égard des Palestiniens.
Il a été élu « artiste de l'année » par la chaîne israélienne Channel 2 en 1997.
Il est une personnalité controversée en Israël en raison de sa condamnation pour fraude fiscale, des accusations d'infractions sexuelles sur des mineures et de ses propos haineux à l'égard des Palestiniens.
*******
Ces mots sont ceux d’Eyal Golan, superstar nationale israélienne — et violeur de mineures — qui viendra tranquillement se produire à Paris le mois prochain.
Un appel au génocide dans une main, des viols dans l’autre, et pourtant ici, on déroule le tapis rouge.
Plus personne ne sait ce que dignité, honneur ou valeurs veulent dire. Tout est pourri jusqu’à l’os. Et tout le monde fait semblant que c’est normal.
Tomy le Magnifique.
Don’t forget
Motasem A Dalloul. Gaza-based journalist.
Comment une vidéo a dévoilé les luttes de pouvoir internes en Israël
par Ramzy Baroud
La chaîne israélienne Channel 12 a fait un choix vraiment curieux en décidant de publier, le 22 avril, l’une des vidéos les plus humiliantes montrant une attaque contre des soldats israéliens par un seul combattant palestinien.
Alors que les soldats descendaient en titubant les escaliers d’un immeuble à Khan Yunis, dans le sud de Gaza, le chaos s’est installé : certains sont tombés les uns sur les autres, d’autres se sont cachés derrière un mur de béton, et certains ont même tiré dans tous les sens, mettant en danger leurs propres collègues.
On peut donc se poser la question suivante : alors que les médias israéliens obéissent souvent à une censure militaire stricte et souvent abusive, pourquoi ont-ils décidé de diffuser une image aussi préjudiciable de leurs propres soldats ?
La réponse est la guerre ouverte entre l’institution politique israélienne, représentée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou d’une part, et le reste du pays d’autre part.
Le «reste du pays» peut sembler être un concept vague, mais il n’en est rien. Actuellement, Netanyahou est en guerre contre l’institution militaire, l’agence de renseignement interne Shin Bet, le pouvoir judiciaire, une grande partie des médias et la majorité des Israéliens qui exigent que la guerre cesse et que les prisonniers israéliens soient libérés.
Ceci explique les critiques ouvertes et sans précédent formulées par d’anciens hauts responsables israéliens accusant Netanyahou de représenter un danger, non seulement pour l’armée et la société israéliennes, mais aussi pour l’avenir même d’Israël.
Le 21 avril, le chef du Shin Bet, Ronen Bar, a enfreint tous les protocoles en présentant à la Cour suprême d’Israël deux documents, dont l’un a été rendu public.
Selon les médias israéliens, dans une déclaration sous serment non classifiée, Bar a déclaré avoir été licencié «en raison de son refus de se plier au devoir de loyauté», notamment «s’agissant des enquêtes sur les collaborateurs du Premier ministre» et pour «avoir refusé d’aider Netanyahou à échapper à une comparution dans le cadre de son procès pénal».
Les propos de Bar constituent non seulement un tournant historique majeur dans la gestion de questions sécuritaires extrêmement sensibles par les acteurs du pouvoir en Israël, mais aussi, sur le fond, un appel à renverser Netanyahou.
L’ancien chef du Shin Bet, Nadav Argaman, s’est montré tout aussi virulent, et le premier à évoquer les transgressions de Netanyahou, suggérant une coordination claire entre plusieurs membres de la puissante et tristement célèbre agence de renseignement israélienne.
«Si le Premier ministre agit de manière illégale, je dirai tout ce que je sais», a-t-il déclaré à la chaîne israélienne Channel 12 le mois dernier.
Cette concertation va plus loin encore, puisque l’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui, tout comme Netanyahou, est recherché par la Cour pénale internationale, s’est lui aussi lâché le 23 avril.
Outre ses attaques directes contre Netanyahou, qualifiant sa politique de «déchéance morale», il s’en prend à l’armée israélienne elle-même, révélant qu’Israël a mis en scène, en août dernier, des photos d’un prétendu tunnel du Hamas afin d’empêcher un accord de cessez-le-feu.
Le gouvernement israélien a utilisé cet épisode spécifique pour justifier le maintien du contrôle sur le couloir de Philadelphi dans le sud de Gaza, une justification qui a émergé peu après la diffusion d’une vidéo très embarrassante montrant des soldats israéliens prenant la fuite, terrifiés, devant un combattant isolé. Les humiliations s’accumulent.
Si les déclarations de Gallant discréditent l’armée et ses propres dirigeants, son objectif premier semble être de nuire à Netanyahou, que de nombreux Israéliens considèrent comme responsable de la poursuite de la guerre à Gaza pour servir ses intérêts politiques personnels.
Les pertes réelles d’Israël dans cette guerre sont un autre point essentiel. L’un des secrets les mieux gardés de l’histoire d’Israël est le nombre de ses pertes dans les guerres contre les armées arabes ou la résistance. Le nombre de ses victimes dans la guerre actuelle contre Gaza était un secret bien gardé, mais plus aujourd’hui.
Bien que l’armée israélienne ait tenté de minimiser le nombre de ses victimes depuis le début des représailles, le 7 octobre 2023, elle a été confrontée à de nombreuses fuites d’informations, dont certaines proviennent de l’armée elle-même. L’objectif ? Faire pression sur Netanyahou pour qu’il mette fin aux représailles, notamment à la lumière de nouvelles informations selon lesquelles au moins la moitié des réservistes israéliens refusent de retourner au combat.
C’est d’ailleurs Eyal Zamir, le remplaçant choisi par Netanyahou pour succéder à Herzi Halevi, l’ancien chef d’état-major, qui a créé la surprise dans un discours prononcé peu après sa nomination en février dernier. Zamir a révélé que 5942 familles israéliennes ont rejoint «la liste des familles endeuillées» en 2024.
Zamir, qui a déjà affirmé que «2025 sera une année de guerre», semble désormais moins enclin à intensifier le conflit au-delà des capacités d’Israël.
La guerre entre les élites politiques, militaires et du renseignement israéliennes n’a jamais été aussi intense, voire ouvertement déclarée, comme si les deux camps étaient parvenus à la conclusion que leur survie – et celle d’Israël lui-même – dépend de la défaite de l’autre camp.
Après quelques hésitations et une formulation relativement prudente, Gallant a désormais rejoint le chœur du mouvement puissant d’anciens responsables qui veulent se débarrasser de Netanyahou par tous les moyens, y compris la désobéissance civile.
Ce conflit interne au sein de l’élite israélienne marque une rupture avec l’image véhiculée depuis toujours. Pendant des décennies, Israël s’est dépeint comme un phare de la démocratie et l’incarnation de la civilisation parmi ses voisins prétendument moins cultivés. Mais le génocide de Gaza a brisé le mythe.
En conséquence, les luttes intestines que se livrent actuellement les artisans mêmes de ce fantasme israélien offrent une occasion sans précédent de faire éclater au grand jour des vérités plus profondes, non seulement sur la guerre en cours à Gaza, mais aussi sur l’histoire d’Israël, depuis sa création sur la terre historique de la Palestine jusqu’au génocide qu’il perpétue, près de huit décennies plus tard.
source : Savage Minds via Spirit of Free Speech
Ramzy Baroud est journaliste, auteur et rédacteur en chef du Palestine Chronicle. Il a écrit six livres et contribué à de nombreux autres. Le Dr Baroud est également chercheur senior non résident au Center for Islam and Global Affairs CIGA.
jeudi 8 mai 2025
Plongée dans l'enfer de Gaza
Page spéciale France Info du 7 mai 2025 :
"Dans l'enfer de Gaza"
Avec la Croix-Rouge dans un hôpital de campagne.
Les familles gazaouies déchirées par la guerre.
Un territoire qui se rétrécit pour les civils.
Ces réservistes israéliens qui ne veulent plus faire la guerre.
Entretien avec Joshua L. Zarka, ambassadeur d'Israël en France.
*******
"Près de 100 Palestiniens assassinés aujourd’hui à Gaza, dont cet enfant avec son sac à dos rose sur les épaules, et ses parents couchés dans leur sang à ses côtés.
Rien que cette image devrait enflammer les rédactions, choquer le monde comme les images du 7 octobre nous ont choqués.
Mais cette image, parce qu’il s’agit de Palestiniens, parce que l’assassin est Israël, génère de l’indifférence.
On me reproche de trop tweeter sur le génocide. De trop montrer les victimes.
Mais moi je me demande: « Vous qui ne relayez pas ces images et ces informations, qu’est ce qui ne va pas avec vous ? »
Gaza : une frappe israélienne fait des dizaines de morts
Des frappes israéliennes ont fait près de 60 morts, selon les secours, mercredi dans la bande de Gaza, où la catastrophe humanitaire s'aggrave de jour en jour pendant que le plan d'Israël d'étendre ses opérations militaires suscite l'indignation internationale.
*******
L’annexion et la destruction de ce qu’il reste des territoires palestiniens occupés actent la fin du “problème à deux Etats”, les Palestiniens ne disparaîtront pas pour autant, l’Etat binational s’imposera de fait. Israël a non seulement perdu la bataille politique mais aussi celle de l’opinion mondiale, en plus d’avoir perdu la bataille démographique.
Le peuple palestinien c’est 15 millions d’hommes et de femmes qui en Palestine comme en diaspora se revendiquent de leur terre. Ils et elles ne s’arrêteront pas jusqu’à leur libération totale qui ne peut s’opérer sans droit au retour des réfugiés que le monde a lâchement parqué dans des camps qui sont devenus des bombes à retardement.
Les palestiniens vivent sur tout le territoire de la Palestine historique de la mer au Jourdain personne ne changera cette donnée :
Le peuple palestinien c’est 15 millions d’hommes et de femmes qui en Palestine comme en diaspora se revendiquent de leur terre. Ils et elles ne s’arrêteront pas jusqu’à leur libération totale qui ne peut s’opérer sans droit au retour des réfugiés que le monde a lâchement parqué dans des camps qui sont devenus des bombes à retardement.
Les palestiniens vivent sur tout le territoire de la Palestine historique de la mer au Jourdain personne ne changera cette donnée :
- ils représentent plus de 20% de la population israélienne soit 1,8 million ;
- ils sont plus de 2 millions à Gaza dont la grande majorité est composée de réfugiés de 1948 et de 1967, ils revendiquent depuis des décennies un droit au retour sur leurs terres (à titre d’exemple récent la grande marche du retour de 2018 violemment réprimée par Israël) ;
- ils sont 3,5 millions en Cisjordanie et à Jérusalem ;
- dans les pays arabes ils sont 6,4 millions dont une grande majorité de réfugiés qui se réclame de son droit au retour en Palestine ;
- en diaspora en Europe / USA et Amérique latine ils sont 1,2 million ils doivent eux aussi pouvoir aller et venir dans leur pays d’origine.
Rima Hassan.
Êtes-vous fatigué d’entendre parler d’antisémitisme ?
par Philip Giraldi
On pourrait bien se demander comment un groupe représentant à peine plus de 3% de la population américaine a réussi à prendre le contrôle de la politique étrangère du pays, de ses pouvoirs législatif et exécutif, de ses médias, de son industrie du divertissement, de ses institutions financières et de ses universités prestigieuses, tout en rendant les États-Unis serviles aux souhaits d’un petit État monstrueux situé à 11 000 km de là et composé de ses coreligionnaires ? Eh bien, il est utile de disposer de beaucoup d’argent pour corrompre les systèmes politiques et économiques existants, mais ce n’est pas nécessairement un bon point de départ, car on pourrait être accusé de recourir à un trope très apprécié des antisémites lorsqu’ils parlent des juifs sionistes, le groupe dont nous parlons ici. On pourrait peut-être adopter une approche plus indirecte en observant comment les sionistes hautement privilégiés et protégés en question s’enrichissent en vivant aux États-Unis tout en restant fidèles à l’apartheid israélien, ce qui pourrait normalement être considéré comme intenable, voire à la limite de la trahison.
Des rapports récents suggèrent que plus de 23 000 Américains servent dans l’armée israélienne (les forces de défense israéliennes), dont la plupart sont vraisemblablement des doubles nationaux ayant la citoyenneté israélienne. En vertu de la loi en vigueur, ils devraient tous perdre leur citoyenneté américaine, mais cela n’arrivera pas, car le Congrès et la Maison-Blanche ont été achetés. En effet, le Congrès américain leur offre une prime de départ grâce à un nouveau projet de loi actuellement en cours d’examen qui étendrait certains avantages militaires américains aux citoyens américains de nom qui participent actuellement au génocide de Gaza en tant que membres des forces de défense israéliennes. L’un de ces clowns, le député Brian Mast, qui a servi dans les forces de défense israéliennes, se promène même au Congrès dans son uniforme militaire israélien et personne ne dit rien.
Au-delà des Américains dans les forces de défense israéliennes, plusieurs nominations étranges ont été faites à des postes élevés dans la bureaucratie civile américaine, notamment la récente nomination d’une ancienne employée du département américain de la Défense et de l’ambassade d’Israël à l’ONU, dont le mari travaille toujours à l’ambassade, à un poste de haut niveau au Conseil national de sécurité. Merav Ceren sera directrice du développement des relations entre Israël, l’Iran et les États-Unis. Il s’agit d’un poste très sensible et on ne peut que spéculer sur la manière dont elle a obtenu une habilitation, même si l’on présume qu’elle a la double nationalité, ce qui en soi aurait dû être un signal d’alarme. Sa nomination donne à Israël un avantage inhabituel dans les discussions politiques internes, alors que le gouvernement israélien a lancé une nouvelle campagne pour faire pression sur le gouvernement américain afin qu’il déclenche une guerre contre l’Iran plutôt que de poursuivre les négociations en vue d’un accord sur le nucléaire. Ceren a précédemment travaillé au bureau du sénateur Ted Cruz à Washington, ce qui a peut-être été son tremplin vers ce poste, car la loyauté de Cruz envers Israël et tout ce qui s’y rapporte ne devrait pas être remise en question, et il est le bénéficiaire de millions de dollars de «dons» politiques pro-israéliens. Elle a également travaillé pour la Fondation pour la défense des démocraties, une organisation néoconservatrice qui déteste l’Iran. La manière dont elle a été nommée à son poste actuel devrait être considérée en soi comme une énorme faille dans la sécurité, l’une des nombreuses déjà constatées au cours des cent premiers jours de Trump, où la loyauté envers Israël prime sur tous les autres facteurs, comme on pourrait le dire.
Le parcours de Meyav Ceren rappelle celui d’une autre femme israélienne à double nationalité qui s’est vraiment distinguée lorsqu’il s’agissait de servir les intérêts israéliens au sein du gouvernement américain. Sigal Pearl Mandelker mériterait bien le surnom de «reine des sanctions», car elle était sous-secrétaire au département du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier (OTFI) sous la première administration Trump. Elle a distribué les sanctions et aggravé les difficultés économiques de pays comme l’Iran, le Venezuela, Cuba et la Russie pendant son mandat, de juin 2017 à octobre 2019, date à laquelle elle a finalement démissionné sous la pression de personnes comme moi.
Le site web de l’OFTI proclame qu’il est chargé de «protéger le système financier contre les utilisations illicites et de lutter contre les pays voyous, les facilitateurs du terrorisme, les proliférateurs d’armes de destruction massive (ADM), les blanchisseurs d’argent, les barons de la drogue et autres menaces pour la sécurité nationale», mais depuis sa création, il s’est en réalité consacré à la protection des intérêts perçus d’Israël. Grant Smith note que «ce bureau secret a un angle mort particulier pour les principaux générateurs de terrorisme, tels que le blanchiment d’argent exonéré d’impôt provenant des États-Unis vers les colonies illégales israéliennes, le financement de la prolifération et la contrebande de technologies d’armement vers le complexe nucléaire clandestin d’Israël».
Il est certain que la plupart des juifs avec lesquels je suis en contact sont consternés par l’activisme des Mandelker et des Cerens, et plus encore par ce qui se passe à Gaza, en en Syrie et au Liban aux mains du Premier ministre Benjamin Netanyahou et de ses partisans extrémistes, mais ce dont nous parlons ici, c’est de la communauté juive institutionnelle et tribale qui, ensemble, ont la particularité d’être qualifiées de «lobby israélien», que de plus en plus d’observateurs en viennent à considérer comme une sorte de gouvernement tout-puissant et non officiel des États-Unis dans de nombreux domaines importants.
Le récent article de Ron Unz article récent «Trump vs. Harvard dans un combat politique» examine la question de la suprématie juive et, entre autres facteurs, identifie les différents mécanismes utilisés par les juifs pour améliorer leur inscription dans les meilleures universités. Il mentionne en passant comment le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, a été admis à Harvard sans avoir le niveau scolaire qui aurait normalement été requis. Cela a probablement été rendu possible grâce à un «prix Harvard» institutionnalisé, un don occulte de plusieurs millions de dollars versé par la riche famille Kushner. Je me souviens personnellement avoir fréquenté une université prestigieuse dans les années 1960 et avoir entendu des camarades juifs se vanter que «les leurs» représentaient 40% des étudiants de première année. Un de mes amis à Yale m’a fait part de vantardises similaires parmi les «fils d’Eli». Une participation de 40% pour 3% de la population est certainement un taux de réussite étonnant.
Unz utilise les bases de données éducatives disponibles pour démontrer que cette disparité n’était pas due à une plus grande intelligence ou à de meilleurs résultats scolaires des candidats juifs. Il conclut que «d’après ces chiffres, les étudiants juifs avaient environ 1000% plus de chances d’être admis à Harvard et dans le reste de l’Ivy League que les Blancs non juifs ayant des capacités similaires. Ce résultat est absolument stupéfiant, étant donné qu’une sous-représentation de l’ordre de 20% ou 30% est souvent considérée par les tribunaux comme une preuve prima facie de discrimination raciale».
D’après mes propres contacts avec des juifs dans le monde universitaire et au sein du gouvernement, je préfère décrire la réussite des juifs dans les universités comme le résultat d’une manipulation du système, c’est-à-dire la mise en place d’incitations en dehors du monde universitaire afin de rendre les candidats plus attractifs. Que ces manœuvres puissent être qualifiées de corruption du processus dépend largement de la position de chacun à l’extérieur du système, mais le fait est qu’il est beaucoup plus facile pour un diplômé juif du secondaire d’entrer dans une université d’élite que pour un chrétien blanc ayant un niveau d’éducation et une intelligence comparables. Et si l’on ajoute à cela tous les autres groupes de candidats «minoritaires» qui bénéficient d’un traitement préférentiel, les hommes blancs non juifs se retrouvent définitivement en bas de la liste au moment de l’admission.
Au-delà des incitations financières, on pourrait également conclure que les juifs sont exceptionnellement doués pour l’autopromotion et pour traduire leur victimisation collective largement fictive en un vote de sympathie qui leur donne un avantage considérable tout au long de leurs études et de leur carrière prestigieuse. Le problème est que cette autopromotion agressive ne s’arrête pas au niveau de l’enrichissement personnel et ouvre la porte à une ingérence à grande échelle de groupes dans les politiques gouvernementales étrangères et nationales, qui vont fortement à l’encontre des intérêts de la plupart des Américains. Je fais bien sûr référence à des groupes tels que l’American Israel Political Action Committee (AIPAC) et l’Anti-Defamation League (ADL), qui servent de lobbies et de structures de soutien à l’État juif d’apartheid qu’est Israël, qui commet actuellement un génocide à Gaza, sans aucune responsabilité ni conséquence, comme l’exige la loi américaine en vigueur en vertu du Foreign Agents Registration Act de 1938 (FARA). Le président John F. Kennedy essayait de faire enregistrer ces groupes lorsqu’il a été assassiné en 1963.
D’autres organisations nationales juives soutiennent également Israël, tout comme de nombreux sionistes chrétiens, ce qui signifie que le massacre de dizaines de milliers de personnes au Moyen-Orient n’a aucune importance, sauf qu’une fois de plus, les juifs israéliens doivent être et sont largement présentés comme les victimes. Les États-Unis sont complices de l’armement d’Israël et des massacres, et ils les tolèrent même si la majorité des électeurs américains ne soutiennent pas l’État juif. De même, la presse et les autres médias dominés par les juifs détournent le regard pendant que le massacre se poursuit, comme il se poursuivra sans aucun doute, et on peut s’attendre à ce que plus de 2 millions de Palestiniens soient finalement déportés vers n’importe quel trou à rats prêt à les accepter sous la pression des États-Unis. Sinon, la «justice» recommandée par le ministre israélien de la Sécurité, Itamar Ben-Gvir, actuellement en «visite» aux États-Unis, sera probablement appliquée, c’est-à-dire une balle dans la nuque de chaque Palestinien.
Et puis il y a la question du «crime» d’antisémitisme, qui est la seule chose que le département de la Justice semble juger digne d’être traitée, au point que des personnes qui n’ont rien fait d’autre que d’exprimer leur inquiétude face à ce qui se passe au Moyen-Orient sont arrêtées sans aucune charge retenue contre elles et détenues en attendant leur expulsion. Le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé publiquement qu’il avait autorisé l’arrestation et l’expulsion de 300 étudiants pour avoir critiqué Israël. La Chambre des représentants des États-Unis a docilement adopté une mesure assimilant la critique de l’idéologie raciste et suprémaciste juive du sionisme à ce qu’elle qualifie de crime de haine d’«antisémitisme». Pendant ce temps, le lobby israélien et sa chorale de politiciens utilisent constamment les médias contrôlés par les juifs pour chanter que les élèves hébreux ont peur d’aller à l’école à cause de la présence de tous les «antisémites».
Il s’agit bien sûr en grande partie d’une fiction commode largement créée par les médias, et ce sont plutôt les juifs qui ont tabassé des manifestants pacifiques. Et ce sont des groupes extrémistes financés par des juifs qui attisent les tensions, s’en prenant à quiconque est perçu comme anti-israélien. L’un de ces groupes, Canary Mission, mène depuis des années une vaste campagne de désinformation, publiant les noms et les photos de milliers de militants pro-palestiniens présumés, tandis qu’un autre groupe, Betar, encourage ouvertement le ciblage des étudiants militants et se vante d’avoir «fourni les noms de centaines de partisans du terrorisme» à l’administration Trump. Ross Glick, le directeur de la branche américaine de Betar, estime que «les étudiants étrangers titulaires d’un visa aux États-Unis ne devraient pas avoir le droit à la liberté d’expression». Les juifs, en revanche, devraient être autorisés à se comporter en toute liberté, y compris à commettre des meurtres, des crimes de guerre et des violations des droits humains à l’encontre de ceux qu’ils considèrent comme leurs adversaires.
Il est certain que protester contre l’une des horreurs commises par Israël est considéré comme un symptôme d’«antisémitisme», qui est ipso facto considéré comme un crime capital, même si cet antisémitisme est largement généré aux États-Unis par l’impunité et la sauvagerie avec lesquelles Israël se comporte envers le reste du monde. Et les paramètres de ce qui peut constituer une recherche légitime d’«antisémites» s’élargissent. Le département d’État américain exigera désormais des étrangers souhaitant se rendre aux États-Unis des informations sur leurs réseaux sociaux. Ces sites seront examinés à la recherche de contenus anti-israéliens et les visas seront refusés. Il s’agit d’une extension des politiques anti-boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) actuellement en vigueur dans 38 États américains, où un emploi ou des services seront refusés aux citoyens qui ne signeront pas un engagement ou une promesse de ne pas soutenir le mouvement visant à boycotter ou à punir Israël. La situation est encore pire pour les étrangers qui sont actuellement en cours d’examen pour obtenir le statut de résident permanent aux États-Unis, car c’est uniquement leur opinion sur Israël qui pourrait facilement déterminer qui sera autorisé à devenir citoyen américain et qui sera rejeté.
En effet, la protection des juifs est une tâche à plein temps de l’administration Trump, et encore plus sous le général Joe Biden. L’antisémitisme est présent dans tous les discours et 90% des subventions discrétionnaires de l’Agence de sécurité intérieure sont déjà accordées à des groupes ou à des bâtiments juifs, pour un montant total de plus de 400 millions de dollars. Il est intéressant de noter que le gouvernement semble également être en train de constituer une base de données sur les juifs afin de mieux les protéger. Lundi soir dernier, les téléphones portables personnels de dizaines d’employés actuels et anciens du Barnard College ont reçu un SMS provenant prétendument de la Commission pour l’égalité des chances dans l’emploi, dans le cadre d’un examen des pratiques de Barnard en matière d’emploi. Un lien renvoyait vers un sondage qui demandait aux personnes interrogées si elles étaient juives ou israéliennes et si elles avaient été victimes de harcèlement.
Une autre atteinte à la liberté d’expression aux États-Unis liée à Israël, outre ce qui se passe dans les universités qui sont détruites de l’intérieur par les exigences du gouvernement visant à protéger les juifs, est le rôle que les instituts de recherche ont traditionnellement joué dans les discussions fraternelles visant à rechercher des mesures et à partager des informations avec n’importe quel pays ou entité gouvernementale dans le monde. Mais les chercheurs et les employés universitaires qui participent à certaines manifestations non violentes ou à des expressions politiques sur la situation des droits de l’homme en Israël et à Gaza risquent désormais de perdre leur emploi et de se voir infliger d’autres sanctions civiles et pénales, selon une nouvelle politique dévoilée le 21 avril par les National Institutes of Health (NIH). Cette agence, qui est le plus grand bailleur de fonds public de la recherche biomédicale dans le monde, touche pratiquement tous les domaines de la communauté scientifique, mais elle restera désormais silencieuse sur ce qui se passe à Gaza, où tous les hôpitaux ont été détruits par les bombes israélo-américaines.
Voilà où nous en sommes. Cessons de trouver des excuses au comportement israélien qui dépeint les juifs comme des victimes éternelles tout en cherchant à qualifier à tort les ennemis d’Israël de criminels de guerre et de racistes. Nous laisserons ces attributs à Israël lui-même. Mieux encore, l’archi-sioniste Donald Trump devrait décrocher le téléphone dans le Bureau ovale et appeler le Premier ministre Benjamin Netanyahou pour lui dire que les États-Unis en ont assez et que le jeu est terminé. Les États-Unis ne sacrifieront plus leurs propres intérêts pour soutenir un génocide et ne paieront plus la note ni ne fourniront les armes pour mener à bien ce massacre. «Au revoir Bibi ! Et ne laisse pas la porte te frapper les fesses en sortant !»
source : The Unz Review
mercredi 7 mai 2025
Les responsables de l’UE sont complices de crimes de guerre et crime contre l'humanité
Les institutions israéliennes ont reçu 250 millions de dollars de l'UE malgré l'indignation suscitée par la guerre à Gaza. (Décembre 2024)
La rapporteure des Nations Unies pour les territoires palestiniens occupés, vient d’accuser les responsables de l’UE, dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, de complicité de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour leur soutien à Israël dans son génocide à Gaza.
« Je ne suis pas quelqu’un qui dit : L’histoire les jugera – ils devront être jugés avant cette date. Et ils devront comprendre que l’immunité ne peut être assimilée à l’impunité » , a déclaré Francesca Albanese dans une interview à Intercept.
Une plainte contre le Leyen, le président de la Commission européenne, a été déposée devant la Cour pénale internationale en mai dernier pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à Gaza. Il ne faut pas en rester là.
Au-delà de l’obligation de rendre des comptes concernant les dirigeants de l’UE, Francesca Albanese a indiqué qu’elle travaillait sur un rapport qui exposerait les banques, les fonds de pension, les entreprises de technologie et les universités pour complicité dans la destruction de Gaza.
« Toutes les personnes impliquées dans l’occupation illégale, en lui fournissant un appui, aident et encouragent les violations du droit international et les violations des droits de l’homme, et un certain nombre d’entre elles constituent des crimes », a-t-elle déclaré.
« Il peut y avoir une responsabilité individuelle pour ceux qui ont aidé et encouragé ou rendu possible ces crimes », a affirmé courageusement la rapporteure des Nations Unies qu’Israël n’a toujours pas réussi à dégommer, et qui fait face à des menaces de mort.
« Ma sécurité est devenue moins sûre depuis que j’ai présenté mon rapport « Anatomie du génocide », a déclaré Francesca Albanese. « J’ai reçu des appels au milieu de la nuit pour moi, les membres de ma famille, mes enfants. Bien sûr, je prends des précautions, j’ai une protection. Mais en même temps, je ne me laisserai pas paralyser à cause de ces techniques de type mafieux ».
« Je viens d’un endroit qui m’a appris que la mafia tue par silence », a-t-elle déclaré. « Il tue quand les gens ne réagissent pas. C’est pourquoi je suis tellement motivée dans ce que je fais et je continuerai », a conclu la rapporteure de l’ONU.
CAPJPO - EuroPalestine.
Gaza, inside the war
Médecins sans frontières lance une plateforme sur laquelle ils recensent tous les témoignages et les infos qu'ils ont sur les massacres dans la bande de Gaza .
Médecins sans frontières documente 15 mois d’une guerre totale menée par l'armée israélienne contre les Palestiniens de Gaza à travers les témoignages et les événements dont ont été témoins ses équipes entre le 7 octobre 2023 et le 1er février 2025.
Gaza, inside the war
Gaza : l'ONU et les organisations humanitaires sont prêtes à intervenir...
... malgré les risques
Le droit international selon l'armée israélienne.
Selon Tom Fletcher, secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, ce blocage viole le droit international, car Israël, en tant que puissance occupante, doit autoriser l'aide humanitaire. Cette situation prive des milliers de civils de nourriture, de soins médicaux et d'eau potable, et les condamne à une lente souffrance.
Actuellement, 91 % des Palestiniens à Gaza sont confrontés à une crise alimentaire, tandis que 92 % des enfants et des mères allaitantes souffrent de malnutrition sévère. Le Dr Munir al-Bursh appelle l'ONU à déclarer officiellement une famine dans la région. L'ONU et les organisations humanitaires soulignent que l'aide humanitaire ne doit jamais être utilisée comme une arme.
Le chef de l'OCHA à Gaza, Jonathan Whittall, avertit que la situation est critique et que sans aide, des vies continueront à être perdues chaque jour. L'ONU et les organisations humanitaires sont prêtes à intervenir, malgré les risques.
Medz sur X.
mardi 6 mai 2025
Plan de conquête israélien de la bande de Gaza : les habitants inquiets pour leur survie
L'annonce par Israël lundi d'un plan de "conquête" de la bande de Gaza ne détourne pas les Palestiniens du territoire de leur obsession quotidienne: lutter pour leur survie dans un environnement dévasté par les combats alors que le blocus israélien est entré dans son troisième mois. La correspondance de Rami Abou Jamous, journaliste indépendant dans la bande de Gaza.
Israël approuve un plan prévoyant la "conquête" de la bande de Gaza
Le cabinet de sécurité israélien a approuvé une extension des opérations militaires visant à la "conquête" de la bande de Gaza, a déclaré lundi une source officielle, après la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes pour cette offensive. Le plan prévoit que Israël maintienne son contrôle de la bande de Gaza et soutient un projet organisant le "départ volontaire" de ses habitants.
*******
Boban Driçlek sur X :
Le gouvernement israélien a approuvé un plan pour l'occupation militaire complète de Gaza et la relocalisation forcée de ses habitants palestiniens dans la partie sud du territoire.
De là, l’étape suivante est de les expulser vers l’Egypte .
Tsahal a déjà pris position dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younis.
En atteste une vidéo tournée par des soldats israéliens, avec en arrière-plan des civils contraints de fuir à pied avec des balluchons.
"Nous sommes de retour à Neveh Dekalim», se réjouit l’un d’eux, parlant de l’ancienne colonie israélienne au cœur de Gaza, et évacuée en 2005 conformément au plan de désengagement de la bande de Gaza. Au revoir et ne revenez pas !"
Y aurait-il comme un projet [ethno-racialo-religieux] de longue date ?"
Ils enterrent l’humanité
Cette offensive marque l’un des chapitres les plus sombres de la guerre à Gaza. Officiellement présentée comme une opération visant à éradique les dernières poches de résistance du Hamas, elle s’apparente dans les faits à un anéantissement systématique d’une ville déjà brisée, piégeant une population civile sans issue.
Pendant que Rafah tombe, les ONG peinent à accéder aux blessés, les journalistes sont tenus à distance, et les appels à un cessez-le-feu résonnent dans un silence assourdissant.
Mais ce qui glace encore davantage, c’est de constater que certains, aveuglés par leur propre camp, refusent même d’ouvrir les yeux. Leur soutien est devenu inconditionnel, irrationnel, presque pavlovien. Par réflexe partisan, par conditionnement idéologique ou par un racisme discret mais enraciné, ils justifient l’injustifiable, minimisent l’indicible.
Sans parfois même en avoir conscience, ils sont devenus complices — génocidaires par consentement passif.
Ils croient défendre une cause, mais ils enterrent l’humanité.
Bertrand Scholler
Netanyahou en roue libre
Les premières victimes de ces manœuvres restent les Palestiniens. L'aide humanitaire est bloquée depuis deux mois à l'entrée de l'enclave. L’absence de ravitaillement, de soins, d’hygiène dans la bande de Gaza fait courir le risque d’une population décimée par la faim et l’épuisement, ce qui faciliterait les ambitions de Netanyahou de vider Gaza de sa population. L’inaction totale de la communauté internationale risque de concrétiser le plan de « Riviera » proposé par Donald Trump, poursuivi par le dirigeant israélien, malgré le rejet exprimé par la plupart des États. Et ce n’est pas par ignorance ou impuissance mais bien par indifférence que ces actions sont encore aujourd’hui possibles, comme je le démontre dans mon ouvrage « Permis de tuer - Gaza : génocide, négationnisme et hasbara »
La suppression du christianisme dans son berceau
Ma réécriture de la célèbre citation de Lord Palmerston concernant les « intérêts » pour qu’elle reflète la réalité d’Israël et de ses puissants amis serait à peu près la suivante : « Je dis que c’est une politique étroite que de supposer qu’Israël doit être désigné comme l’allié éternel ou l’ami perpétuel des États-Unis et des valeurs occidentales éclairées. De par sa conception, Israël n’a pas d’alliés éternels. Ses intérêts sont en effet perpétuels, mais ils sont centrés sur son propre succès à se présenter agressivement comme la victime tout en faisant avancer ses propres intérêts tribaux ». Il est vrai que j’ai souvent tendance à penser à l’ennemi que la tradition chrétienne occidentale a nourri en son sein pendant des décennies dans un esprit de tolérance, une vipère qui ne cherche qu’à nous corrompre, puis à nous détruire, ce qui se manifeste particulièrement en cette période de l’année où la vie et la mort de Jésus-Christ devraient être célébrées à juste titre. Hélas, dans l’Israël d’aujourd’hui, ce qui est vraiment remarquable, c’est la suppression ouverte par le gouvernement de l’identité et du culte chrétiens, sans qu’aucune plainte ne vienne de Washington ou des autres nations nominalement chrétiennes d’Europe.
Des juifs orthodoxes crachent sur des chrétiens à Jérusalem-Est occupée
En effet, le christianisme au Moyen-Orient est généralement en train de mourir en raison de la pression exercée par Israël pour rendre la vie et la pratique religieuse des Palestiniens aussi difficiles que possible, ainsi que des questions régionales plus larges, notamment la punition israélienne et américaine et le remplacement des régimes dans des endroits comme la Syrie et le Liban qui, jusqu’à récemment, abritaient d’importantes minorités chrétiennes. En règle générale, les chrétiens ont plus de facilité à émigrer vers des pays plus accueillants que les musulmans, car ils ont souvent de la famille à l’étranger pour les aider dans cette démarche.
La marginalisation des chrétiens en Israël, récemment provoquée par la législation sur l’apartheid et la déclaration parlementaire d’Israël en tant qu’État juif, existe depuis longtemps, mais elle est particulièrement grave cette année pour Noël et Pâques, les autorités israéliennes refusant d’autoriser les rassemblements pour les services religieux et autres célébrations. Cette année, les Israéliens n’ont délivré que 6 000 « laissez-passer » de sécurité aux chrétiens palestiniens de Cisjordanie pour célébrer le dimanche des Rameaux et Pâques à Jérusalem, alors que par le passé, 50.000 personnes y participaient. En conséquence, de nombreuses célébrations et les parades habituelles ont été annulées.
Le père Ibrahim Faltas OFM, vicaire de la Custodie de Terre Sainte à Jérusalem, a expliqué que « malgré plusieurs réunions de haut niveau, nous n’avons pas pu obtenir davantage de permis », rappelant que les chrétiens de Cisjordanie furent confrontés à de nombreuses restrictions de leur liberté de mouvement au cours de l’année et attendaient la saison de Pâques pour se rendre à Jérusalem afin de prier sur les lieux saints. Par ailleurs, d’anciennes églises de Gaza ont été bombardées et détruites au cours de l’année écoulée, probablement de manière délibérée, ce qui a créé un sentiment de dépression parmi les fidèles, qui sont également très conscients que leurs compatriotes palestiniens, dont beaucoup sont chrétiens, sont massacrés par les forces de défense israéliennes (FDI). Le 13 avril, dimanche des Rameaux, une frappe aérienne matinale a détruit les services de consultation externe et de laboratoire de l’hôpital arabe Al-Ahli de Gaza, géré par l’église anglicane. Les débris de la frappe aérienne ont atteint l’église orthodoxe grecque St Porphyrius voisine, qui se préparait à la célébration du dimanche des Rameaux, ainsi que les sans-abri de la communauté locale résidant dans l’enceinte de l’église. L’incident a aggravé le désespoir de l’ensemble de la communauté chrétienne. Le directeur d’une agence d’aide catholique a décrit comment « les chrétiens étouffent et sont piégés dans leurs propres gouvernorats (provinces) et villes, incapables de se déplacer librement sans être harcelés parce qu’ils ont besoin de permis spéciaux… ». Et ce, bien qu’il n’y ait jamais eu de violence ou de troubles politiques liés aux déplacements des pèlerins, ce qui fait que l’on considère généralement qu’il ne s’agit que d’un pur harcèlement de la part des autorités israéliennes.
Certes, les communautés chrétiennes et les chefs religieux sont au courant de ce qui se passe exactement et ont protesté auprès de ce qui semble être les autorités gouvernementales israéliennes compétentes, mais généralement en vain. Leur cause serait soutenue si les nations majoritairement chrétiennes, comme les États-Unis et l’Europe, s’exprimaient et faisaient pression sur Israël pour que les chrétiens soient traités équitablement, mais elles restent généralement silencieuses, car elles ont été corrompues et intimidées par les diverses manifestations du lobby israélien actif dans leur pays. De même, les médias de ces pays font très attention à ce qu’ils publient ou disent au sujet d’Israël ou des Juifs, car une telle critique est un crime dans de nombreuses juridictions, ce qui est de plus en plus le cas aux États-Unis et est lié aux déportations sans preuves de ceux qui s’opposent à ce qui se passe à Gaza.
Le rapport annuel du Rossing Center, une organisation basée à Jérusalem qui se consacre à la coexistence interconfessionnelle, a documenté 111 cas de harcèlement et de violence contre la communauté chrétienne en Israël et à Jérusalem-Est en 2024. Le rapport révèle un climat d’hostilité qui, selon l’un des auteurs de l’étude, Federica Sasso, ne représente que « la partie émergée de l’iceberg d’un phénomène beaucoup plus vaste. » Sur les 111 cas d’agression signalés, 47 étaient des agressions physiques, principalement des « crachats », un comportement qui est passé d’actes subtils à des manifestations ouvertement agressives. Dans plusieurs quartiers, en particulier dans la vieille ville de Jérusalem, les prêtres, les religieuses, les frères et les moines « facilement identifiables, sont exposés quotidiennement à ces agressions » et les autorités israéliennes n’interviennent que rarement.
Il y a plusieurs années, le chef de l’Église catholique romaine en Israël, Pierbattista Pizzaballa, a déclaré que les chrétiens étaient confrontés à des défis difficiles, en particulier depuis la formation du dernier gouvernement d’extrême droite de Netanyahou en décembre 2022. Selon Pizzaballa, ce gouvernement a encouragé les militants religieux ultranationalistes, dont beaucoup sont des colons armés, et dont certains ont harcelé des membres du clergé, hommes et femmes, et vandalisé des biens religieux. Pizzaballa a observé que « la fréquence de ces attaques, de ces agressions, est devenue quelque chose de nouveau. Ces personnes se sentent protégées […] l’atmosphère culturelle et politique peut maintenant justifier, ou tolérer, les actions contre les chrétiens ».
Un collègue, Francesco Patton, le gardien de la Terre Sainte, a expliqué que « nous sommes horrifiés et blessés par les nombreux incidents de violence et de haine qui ont eu lieu récemment contre la communauté catholique en Israël ». Il a décrit la profanation d’un cimetière luthérien, le vandalisme d’une salle de prière maronite, l’urine sur les lieux saints, la destruction d’images sacrées et l’inscription « Mort aux chrétiens » sur les propriétés des églises, tous ces actes ayant eu lieu peu après l’installation du nouveau gouvernement Netanyahou. Il a également souligné « la responsabilité des dirigeants, de ceux qui détiennent le pouvoir », ajoutant que la police israélienne omettait régulièrement d’enquêter sur ces incidents après que les églises les aient signalés.
Afin de déterminer si les allégations d’augmentation de la violence et des crimes de haine à l’encontre des chrétiens étaient fondées, le 26 juin, le journal israélien libéral Haaretz a envoyé l’un de ses journalistes, déguisé en prêtre, dans le centre de Jérusalem. Dans les cinq minutes qui ont suivi, le journaliste Yossi Eli « a été tourné en dérision et a essuyé des crachats, notamment de la part d’un enfant et d’un soldat… Un peu plus tard, un homme s’est moqué de [lui] en hébreu, en disant : “Pardonne-moi, mon père, car j’ai péché.” Un enfant de 8 ans lui a ensuite craché dessus, de même qu’un soldat lors du passage d’un groupe de soldats ».
Compte tenu de ce qui se passe sur le terrain, l’American-Arab Anti-Discrimination Committee (ADC) a demandé une enquête sur le rôle que jouent actuellement les colons israéliens et américains ayant la double nationalité dans la récente vague de violence dirigée contre les villes et villages palestiniens chrétiens et musulmans. Le directeur exécutif de l’ADC, Abed Ayoub, a déclaré : « Nous avons de fortes raisons de croire que des citoyens américains figurent parmi les principaux auteurs des dernières attaques brutales et violentes ». Depuis le 21 juin, des foules de colons israéliens armés terrorisent presque quotidiennement les villages palestiniens de Cisjordanie. Ils ont détruit des maisons, brûlé des véhicules et tué au moins un Palestinien. Depuis des décennies, des citoyens américains s’installent dans les colonies israéliennes, qu’ils utilisent comme bases pour se livrer régulièrement à des violences contre les Palestiniens, et ce en toute impunité, car la police et l’armée israéliennes n’offrent aucune protection aux Arabes et protègent au contraire souvent les colons. Nombre de ces citoyens américains profitent également des lois fiscales américaines sur les organisations caritatives et à but non lucratif pour financer des colonies illégales et commettre des actes de violence contre les Palestiniens.
Lors d’un autre incident majeur, des dizaines d’extrémistes israéliens, principalement des juifs orthodoxes, ont perturbé une prière chrétienne organisée pour des pèlerins près du Mur occidental. Le maire adjoint de Jérusalem, Aryeh King, et le grand rabbin Avi Thau étaient à la tête des manifestants. Dénonçant les chrétiens comme des « missionnaires » essayant de convertir les juifs, les extrémistes ont craché et maudit les pèlerins, dont beaucoup étaient, ironiquement, des chrétiens évangéliques américains fortement pro-israéliens. Le maire adjoint King a déclaré que les chrétiens ne devraient jouir de la liberté de culte « qu’à l’intérieur de leurs églises ».
Selon Protecting Holy Land Christians, une organisation créée par des groupes chrétiens pour sensibiliser aux menaces qui pèsent sur leur religion, il existe d’autres témoignages sur la façon dont les chrétiens ont été soumis à des persécutions croissantes. Un rapport récent explique comment les Palestiniens ont été la cible de ce qu’il appelle le colonialisme, c’est-à-dire une série de mesures visant à détruire leurs communautés et à les chasser de leurs terres. Il identifie sept politiques qu’Israël utilise contre les Palestiniens dans l’ensemble de la Palestine mandataire (Palestine de 1948, Gaza, Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est) et pour punir ceux qui sont en exil : « Le refus de résidence, la confiscation des terres et le refus de leur utilisation, la planification discriminatoire, le refus d’accès aux ressources naturelles et aux services, l’imposition d’un régime de permis, la fragmentation, la ségrégation et l’isolement, le refus de réparations et la répression de la résistance ». Le rapport conclut : « Que ces politiques soient considérées séparément ou ensemble, elles constituent un transfert forcé de population, une grave violation du droit international humanitaire (DIH) ».
Récemment, ces mesures essentiellement génocidaires ont inclus le vol pur et simple de leurs bâtiments historiques et de leurs terres par le gouvernement, ainsi que le déni d’autres droits, notamment le refus croissant d’autoriser les rassemblements de fidèles dans les églises existantes à l’occasion de grandes fêtes comme Noël et Pâques. Il y a également eu de nombreuses agressions physiques de chrétiens par des Juifs extrémistes, ainsi que la profanation de sites religieux chrétiens et la destruction ou la dégradation de reliques et de statues chrétiennes. Une conférence organisée en juin 2023 à Jérusalem pour aborder la question de l’augmentation de la violence à l’encontre des chrétiens a attiré un certain nombre de diplomates, d’universitaires et de représentants de groupes religieux, mais elle a été boycottée par le ministère israélien des affaires étrangères. L’ambassade des États-Unis n’a pas non plus envoyé de représentant ou d’observateur, ce qui indique clairement qu’elle ne s’intéresse pas au sort des chrétiens en Israël, ou plutôt qu’elle ne veut même pas admettre qu’il y a un problème.
Il est intéressant de noter que le ministre israélien de la sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, un extrémiste de droite et un dirigeant du mouvement des colons, est sur le point d’arriver à Washington et qu’il sera reçu avec le tapis rouge habituel. Il a ouvertement exprimé son désir d’expulser tous les Palestiniens, chrétiens et musulmans, de la Palestine historique et a été à l’origine d’une législation rendant parfaitement légal et sans conséquence le meurtre d’un Palestinien par un soldat, un policier ou un colon armé. Le voyage comprendra des étapes en Floride et à Washington, où il devrait rencontrer des fonctionnaires américains, des personnalités conservatrices influentes et des dirigeants de la communauté juive. La rencontre la plus médiatisée de son programme est celle avec la secrétaire à la sécurité intérieure, Kristi Noem. Ben Gvir, qui dirige le système pénitentiaire israélien, a préconisé une solution simple pour traiter les détenus indésirables de son pays. « Il est regrettable que j’aie eu à me demander ces derniers jours si les prisonniers palestiniens devaient recevoir des corbeilles de fruits », a-t-il déclaré l’année dernière. « Ils devraient être tués d’une balle dans la tête ». Le sioniste Joe Biden, qui se décrit comme tel, avait en fait bloqué son entrée aux États-Unis, le jugeant « trop extrémiste », mais comme nous pouvons le voir, Donald Trump n’est pas aussi pointilleux.
Voilà qui est dit. Le gouvernement israélien de Netanyahou n’est pas très intéressé par les droits de l’homme pour quiconque n’est pas un juif conservateur ou orthodoxe. En fait, il est essentiellement hostile à tous les Palestiniens et à tous les étrangers, qu’ils soient musulmans, chrétiens ou même irréligieux. Ils dénigrent régulièrement ces personnes comme ce que les Allemands des années 1930 auraient appelé des « untermenschen », c’est-à-dire des sous-hommes, un mot alors utilisé pour décrire les Juifs. Le fait que les États-Unis ignorent tous les crimes de guerre et les violations des droits de l’homme perpétrés par Israël est honteux, mais normal puisque les juifs américains qui défendent Israël ont corrompu le processus politique et en ont pris fermement le contrôle. Et ne croyez pas une seconde que les dirigeants israéliens se soucient le moins du monde des États-Unis et de leur population, dont la majorité est au moins nominalement chrétienne. Souvenez-vous un instant de la façon dont l’ancien Premier ministre Ariel Sharon a parlé des Américains lors d’une discussion avec le ministre des affaires étrangères Shimon Peres :
« Chaque fois que nous faisons quelque chose, vous me dites que les Américains vont faire ceci et cela. Je veux vous dire quelque chose de très clair : ne vous inquiétez pas de la pression américaine sur Israël. Nous, le peuple juif, contrôlons l’Amérique et les Américains le savent ».
Et plus récemment, Netanyahou a déclaré : « L’Amérique est une chose que l’on peut déplacer très facilement, la déplacer dans la bonne direction. » Voilà ce qu’ils pensent vraiment de nous.
Philip Giraldi
Source Unz Review via le Saker Francophone.
lundi 5 mai 2025
Gaza : le spectre de la famine
Gaza : alors que le siège total imposé par Israël dure depuis plus de 2 mois, les vivres et les stocks alimentaires s’épuisent progressivement. Plusieurs organisations internationales ont déjà tiré la sonnette d’alarme.
Rima Hassan, députée européenne :
L'officier israélien responsable de la mort de Hind Rajab est identifié
La Fondation Hind Rajab a révélé l'identité de l'officier de l'armée d'occupation israélienne responsable du MEURTRE de sang-froid d'Hind Rajab et de sa famille à Gaza : c'est le Lt. colonel Beni Aharon.
Inscription à :
Articles (Atom)