dimanche 5 octobre 2025

Trois heures dans Gaza, ville anéantie et vidée de sa population

 


Le correspondant du « Monde » à Jérusalem a pénétré, vendredi 3 octobre, dans l’agglomération palestinienne, sous escorte de l’armée israélienne. Un territoire en grande partie détruit par les bombardements et les bulldozers, sans la moindre âme qui vive, la plupart des habitants ayant fui vers le sud de l’enclave.

Dans la poussière, le convoi militaire traverse ce qu’il reste de la bande de Gaza. Aussi loin que porte le regard règnent désolation, amoncellement de gravats, maisons pulvérisées – qui semblent parfois avoir été retournées –, immeubles fracassés ou amputés d’un étage, d’une façade, d’un angle. Les destructions paraissent irréelles tant elles sont absolues et systématiques, depuis la frontière avec Israël, au niveau du kibboutz de Beeri, jusqu’à la mer Méditerranée, 6 kilomètres plus loin, puis à la ville de Gaza, dans le nord de l’enclave palestinienne, un peu moins touchée en son cœur.

Vendredi 3 octobre après-midi, quelques heures avant que le Hamas accepte la libération de tous les otages, puis que le président américain, Donald Trump, exige la fin des combats et que l’armée israélienne affirme cesser les opérations militaires offensives, une quinzaine de médias internationaux, dont Le Monde, ont été autorisés à pénétrer pendant trois heures dans la partie de l’enclave contrôlée par Israël ou interdite aux Palestiniens sous peine de mort, soit aujourd’hui 82 % du territoire, selon le décompte du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). Un déplacement organisé et encadré par l’armée israélienne. L’Etat hébreu interdit, depuis le 7 octobre 2023, toute entrée indépendante de journalistes étrangers dans la bande de Gaza.

Dans la zone la plus proche de la frontière, présentée par le gouvernement comme un « périmètre de sécurité » durable, y compris en cas de cessez-le-feu, il ne reste plus rien. Dans la campagne, les bâtiments agricoles ont été comme aplatis, tous, un par un, méticuleusement. Sur la route défoncée, dans la banlieue sud de la ville de Gaza, où les transports de troupes blindées avancent dans le sable, apparaissent les fantômes de quartiers entiers. Ici, une mosquée, dont le minaret est cassé en deux, alors que le bâtiment principal s’est effondré. Là, ce qui, auparavant, devait être un commerce de quartier. Plus loin, un espace de jeux pour enfants avec des toboggans multicolores, dont il ne reste qu’un amas de plastique et de ferraille pliés et broyés – 97 % des écoles ont été endommagées ou détruites, selon l’Organisation des Nations unies...


Comment te faire haïr plus du reste du monde qu'en humiliant Greta Thunberg ?



Le gouvernement et l'armée israélienne sont en état de liquéfaction psychologique avancée. 

Comment te faire haïr plus du reste du monde qu'en humiliant Greta Thunberg ?

La classe politique israélienne suit une pulsion suicidaire. Pas un opposant fédérateur à Netanyahou ! L'armée et le renseignement sont incapables de penser en termes de survie de l'Etat.

Le grand risque, c'est bien sûr l'option Samson. La tentation d'entraîner le monde avec soi dans sa chute.

Edouard Husson sur X.


"Les Israéliens ont torturé Greta Thunberg"




“They drαgged little Greta by her hair before our eyes, beαt her, and fоrced her to kíss the Israeli flag. They did everything imaginable to her, as a warning to others.”


Ersin Çelik, journaliste turque et militant
de la Flottille de la Liberté, affirme à son retour en Turquie :

« Les Israéliens ont torturé Greta Thunberg, l’ont traînée par terre et l’ont forcée à embrasser le drapeau israélien. Greta n’est qu’une petite fille. »

Une déclaration choquante, relayée par plusieurs témoins du convoi humanitaire. Aucune réaction officielle pour l’instant du côté israélien.




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Greta Thunberg humiliée et traînée au sol par des soldats sionistes

Maître Ayoub Ghadamsi a déclaré à Mosaïque FM que son équipe avait reçu un témoignage selon lequel les forces sionistes auraient torturé l’activiste suédoise Greta Thunberg. L’équipe juridique a également rapporté que les forces de police sionistes avaient violemment agressé le militant tunisien Mohab Senoussi lorsqu’il a levé le drapeau palestinien.

Le membre de l’équipe juridique représentant la « Flottille Al Sumoud », Maître Ayoub Ghadamsi, a déclaré à Mosaïque FM ce samedi que son équipe avait reçu un témoignage selon lequel les forces sionistes auraient torturé l’activiste suédoise Greta Thunberg, la traînant au sol et l’obligeant à embrasser le drapeau de l’occupation. 

Par ailleurs, l’activiste Wael Naouar, également membre de la flottille, aurait subi des violences physiques sur différentes parties de son corps de la part des forces de l’entité sioniste, mais aurait refusé d’être examiné par un médecin affilié à l’entité occupante. 

L’équipe juridique a également rapporté que les forces de police sionistes avaient violemment agressé le militant tunisien Mohab Senoussi lorsqu’il a levé le drapeau palestinien qu’il cachait sous ses vêtements, tout en scandant des slogans appelant à la liberté pour la Palestine, au moment où le ministre de l’Intérieur israélien pénétrait dans le port d’Ashdod et commençait à les menacer.



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Témoignage glaçant d’une militante


Aycin Kantoglu, activiste turque de la flottille Sumud, raconte :

« Au port, un homme parlant turc nous a dit : “Vous êtes en Israël, Gaza n’existe plus.” 

La nuit, Ben-Gvir est arrivé. On nous a enfermés dans des cages pour animaux, sans eau ni nourriture pendant près de 40 heures.

Les murs portaient des inscriptions en sang, écrites par des mères pour leurs enfants. 

On nous a dit : “Buvez l’eau des toilettes.”

Greta Thunberg a été maltraitée. 

Nous avons aussi subi des **fouilles corporelles. » 

Un témoignage d’une extrême gravité qui relance les appels à une enquête internationale.


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A propos de Greta Thunberg, Valérie Bugault écrit :

"Un jour un internaute m'avait affirmé "les autistes asperger sauveront l'humanité"... à quoi j'avais alors répondu "peut-être". Aujourd'hui, je répondrais : "c'est sûr" ! Car les valeurs irréductibles de ces gens sont : la compétence, l'honnêteté, l'intégrité et la recherche de vérité."





Trump piège Netanyahu… après l’Iran nucléaire, les otages de Gaza : « Tous les otages rentrent chez eux. Problème réglé, Bibi ! »

 




Le président américain Donald Trump a dévoilé un plan pour mettre fin à la guerre à Gaza. Mais qu’en est-il de l’acceptation par le Hamas ? Et les bombardements israéliens s’intensifient-ils toujours ? On fait le point sur cette actualité brûlante qui secoue le Moyen-Orient et le piège contre Netanyahu.


Le plan de Trump pour Gaza : Quels sont les points clés ?

Le 30 septembre 2025, lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Donald Trump a présenté un programme en 20 étapes pour arrêter les hostilités qui durent depuis presque deux ans. Parmi les mesures phares :

- Un cessez-le-feu immédiat.

- La libération de tous les otages israéliens (environ 48, vivants ou non) contre des prisonniers palestiniens.

- L’exclusion totale du Hamas de toute gouvernance future à Gaza.

Netanyahu a donné son feu vert, soulignant que ce plan répond aux exigences sécuritaires d’Israël. Trump, lui, a lancé un ultimatum clair au Hamas : « Trois à quatre jours pour accepter, sinon l’enfer se déchaînera. » Ce projet prévoit aussi une administration temporaire internationale, pilotée par Trump et l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, avec un retrait progressif des troupes israéliennes et une aide humanitaire massive. Pas d’État palestinien garanti, mais une porte ouverte à l’autodétermination.

Ce plan de paix Trump Gaza 2025 fait déjà couler beaucoup d’encre. Est-ce une vraie solution ou une manœuvre politique ? Les observateurs s’interrogent, surtout avec les élections américaines en ligne de mire.

La réponse étonnante du Hamas

Le 3 octobre 2025, via les intermédiaires qatariens, égyptiens et turcs, le Hamas a réagi par un communiqué officiel. Surprise générale : ils acceptent certains aspects essentiels, mais pas sans conditions. Oui à la libération des otages contre des prisonniers, oui au cessez-le-feu et à l’aide humanitaire. Mais non au désarmement complet et à leur exclusion politique. « Nous refusons de renoncer à nos droits légitimes », ont-ils déclaré, insistant sur un rôle dans un cadre palestinien unifié.

Le Hamas propose plutôt un gouvernement de technocrates palestiniens, soutenu par les nations arabes, et rejette une supervision par Tony Blair. Ils appellent à des négociations immédiates via les médiateurs. Trump a qualifié cette réponse de « positive » et croit en une « paix durable » et somme Israël de stopper immédiatement les bombardements :

« Sur la base de la déclaration récemment publiée par le Hamas, crois qu’ils sont prêts pour une PAIX durable. Israël doit immédiatement cesser les bombardements sur Gaza, afin que nous puissions faire sortir les otages en toute sécurité et rapidement… il s’agit de la PAIX tant recherchée au Moyen-Orient. » – Président Trump

Les médiateurs saluent ce pas en avant. Le Qatar et l’Égypte parlent d’un « développement encourageant », tandis que la Turquie, via Erdogan, presse Israël de cesser les attaques. À l’ONU, Antonio Guterres se dit « optimiste » et appelle à saisir cette opportunité.

Mais les défis restent énormes. En Israël, les faucons du gouvernement s’opposent à toute concession. L’armée israélienne a confirmé un passage en mode défensif, avec une suspension des avancées terrestres à Gaza City. Pourtant, des incidents persistent : des morts signalés ce matin. Les autorités palestiniennes accusent Israël de ne pas respecter pleinement l’appel américain. De son côté, selon des sources israéliennes citées par Axios, Netanyahu a été « surpris » par la réaction rapide et positive de Trump face à l’acceptation du Hamas. Il a insisté sur la nécessité de « coordonner avec Washington » pour éviter de donner l’impression que le Hamas a pleinement adhéré au plan.

La griffe de Trump : Comment il met Netanyahu au pied du mur

Dans les couloirs feutrés de la diplomatie internationale, Donald Trump n’a jamais été du genre à s’embarrasser de subtilités. Sa marque de fabrique ? L’art de l’esbroufe, ces coups théâtraux qui claquent comme un clap de fin de match. En 2025, face au bourbier moyen-oriental, il déploie cette tactique avec une précision chirurgicale, piégeant son « allié » de toujours, Benjamin Netanyahu, dans un étau invisible. D’un côté, les frappes « décisives » sur l’Iran ; de l’autre, un plan de paix pour Gaza cousu main avec les Arabes. À chaque fois, le message est limpide : « Ton problème est réglé, Bibi. À toi de jouer… ou de plier. » Une réflexion sur ces manœuvres qui transforment les crises en échec et mat géopolitiques.

L’Iran sous les projecteurs : Une frappe en carton-pâte

Remontons au printemps 2025. Les tensions entre Téhéran et Jérusalem atteignent leur zénith. Netanyahu, acculé chez lui par des enquêtes judiciaires qui le menacent d’un procès pour corruption, brandit la carte nucléaire iranienne comme un bouclier. « L’Iran est à deux doigts de la bombe », martèle-t-il, espérant traîner les États-Unis dans un conflit frontal. Trump sent le piège à des kilomètres. Au lieu d’envoyer des B-52 pour un tapis de bombes, il opte pour le grand bluff.

Le 15 avril, des missiles Tomahawk s’abattent sur les sites clés du programme nucléaire persan : Natanz, Bushehr, et surtout Fordow, ce bunker creusé dans la montagne qui défie les bombes conventionnelles. Les images satellites, diffusées en boucle par les chaînes américaines, montrent des cratères fumants et des dômes effondrés. « Mission accomplie ! Le programme nucléaire iranien est rayé de la carte », tonne Trump depuis la Rose Garden, un sourire carnassier aux lèvres. Mais creusons un peu : ces mêmes satellites, analysés par des experts indépendants, révèlent un détail troublant. Les installations ont été évacuées avant les frappes. Des convois de camions ont filé dans la nuit, emportant centrifuges et archives sensibles vers des sites secondaires, bien à l’abri.

Ça vous dit quelque chose ? C’est du déjà-vu, pur jus 2017. Rappelez-vous l’attaque sur la base syrienne d’Al-Shaayrat. Trump avait ordonné 59 missiles sur la piste et les hangars. Résultat ? Les Syriens, informés par les Russes, avaient eu le temps de dégager leurs MiG et Sukhoi. Des bâtiments vides, des pistes intactes – une opération cosmétique qui avait fait plus de bruit que de mal, mais suffi à redorer le blason du « dealmaker » sans engager l’Amérique dans un bourbier sans fin. Huit ans plus tard, Trump recycle la recette iranienne : frapper fort pour l’opinion, frapper juste pour éviter l’escalade. Les dégâts réels ? Minimes, selon des fuites du Pentagone. Mais l’effet d’annonce est magistral : Le monde entier applaudit (ou feint de le faire) la « décision » américaine.

Trump, le chirurgien des prétextes israéliens

Avec cette déclaration tonitruante – « La menace nucléaire iranienne est morte et enterrée » –, Trump arrache à Netanyahu son joker principal. Plus de discours enflammés à l’ONU sur les « armes de destruction massive » revisitées ; plus de survols provocateurs de la Force Cyrus pour justifier une offensive. C’est comme si on tendait un miroir à Bibi : « Ton grand ennemi ? Neutralisé en une nuit. Qu’est-ce qui te retient encore ? » Netanyahu, qui comptait sur un embrasement pour rallier son électorat et noyer ses ennuis judiciaires sous une vague patriotique, se retrouve les mains vides. Il avait parié sur une Amérique belliqueuse, prête à co-signer une guerre totale. Au lieu de ça, Trump lui coupe l’herbe sous le pied, forçant Israël à une posture défensive, presque ingrate.

C’est la quintessence de la trumpologie : transformer une crise en opportunité unilatérale. En un tweet laconique – « Iran KO. Prochain round : paix au Moyen-Orient ? » –, il repositionne les États-Unis en médiateur impartial, tout en rappelant à ses alliés qui tient les cordons de la bourse militaire (ces 3,8 milliards de dollars annuels d’aide à Israël ne tombent pas du ciel). Netanyahu, piégé, ne peut que grommeler un « merci » forcé, conscient que toute escalade solo exposerait Israël à l’isolement. Trump n’a pas gagné une guerre ; il a gagné du temps, et un levier sur Tel-Aviv.

Le parallèle Gaza : Otages libérés et Bibi au mur

À peine le sable iranien retombé, Trump pivote vers Gaza, théâtre d’une saignée qui dure depuis deux ans. Là encore, le script est rodé. Netanyahu, embourbé dans une offensive interminable à Gaza City, agite le spectre des otages (une quarantaine encore aux mains du Hamas) pour justifier le statu quo sanglant. « Pas de paix sans leur retour », répète-t-il, tout en repoussant les propositions qataries. Trump, flairant l’occasion, saute dans l’arène : son plan en 20 points, dévoilé fin septembre, est un piège à renard.

D’abord, il courtise les médiateurs arabes – Qatar, Égypte, Turquie – pour décrocher un « oui » conditionnel du Hamas sur la libération des otages. En échange ? Des prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu immédiat, et une aide humanitaire en mode express. Le Hamas, acculé par la famine et les bombardements, mord à l’hameçon… mais sur ses termes : pas d’exclusion politique pour eux, et exit Tony Blair de l’administration transitoire. Trump s’en moque ; il parade avec l’accord comme un trophée : « Tous les otages rentrent chez eux. Problème réglé, Bibi ! » Netanyahu, qui rêvait d’une campagne prolongée pour esquiver ses tribunaux (procès pour pots-de-vin et trahison qui pourraient le couler), voit son alibi s’évaporer. Les faucons de sa coalition hurlent à la trahison, mais l’opinion israélienne, las des cercueils vides, commence à grincer.

Pour ne rien arranger au Premier ministre israélien, les familles des prisonniers israéliens viennent de publier un communiqué :

« L’exigence du président Trump d’arrêter la guerre immédiatement est essentielle pour éviter des dommages graves et irréversibles aux otages. Nous appelons le Premier ministre Netanyahou à entamer immédiatement des négociations efficaces et rapides pour rapatrier tous nos otages. »

C’est le même coup de poker que pour l’Iran : Trump résout le « problème » apparent (otages vs. nucléaire) sans toucher aux racines (le Hamas reste en lice, Téhéran reconstruit en douce). Netanyahu, privé de son carburant belliqueux, doit avaler la pilule d’un retrait progressif et d’une gouvernance « neutre ». La guerre, ce bouclier contre ses démons intérieurs, lui échappe des mains. Trump, lui, engrange les dividendes : image de pacificateur, pression sur Riyad pour un deal saoudo-israélien, et un Moyen-Orient où les États-Unis dictent le tempo sans y laisser de plumes.

Pourquoi ça marche ? Les motivations cachées et l’ombre des tribunaux

Au fond, cette double offensive trumpienne n’est pas qu’une prouesse diplomatique ; c’est une radiographie des faiblesses de Netanyahu. Bibi n’est pas qu’un faucon ; il est un survivant politique, harcelé par la justice israélienne depuis des années. Une guerre ouverte – qu’elle soit contre l’Iran ou le Hamas – serait son parachute doré : union nationale forcée, report des audiences, et un récit de « sauveur ». Trump, qui connaît les ficelles des procès (il en a vu de toutes les couleurs), le sait mieux que quiconque. En « résolvant » les crises à sa sauce, il a non seulement neutralisé les risques pour l’Amérique, mais il force Bibi à affronter ses fantômes domestiques. Pas de bunker nucléaire à bombarder pour distraire ; pas d’otages à « libérer » pour prolonger l’état d’urgence.

Bien sûr, rien n’est gravé dans le marbre. Mais pour l’heure, Trump tient les rênes, rappelant que dans le grand cirque géopolitique, l’effet d’annonce vaut parfois mille missiles. Netanyahu, au pied du mur, n’a plus que ses discours enflammés pour se défendre. Une chose est sûre : Trump joue gros, et il adore ça.

par Le Média en 4-4-2



samedi 4 octobre 2025

A new wave of Flotilla boats are currently in route towards Gaza in an attempt to break Israel’s illegal siege


A new wave of flotillas are sailing towards Gaza as one vessel, the Conscience, carries 92 participants, including paramedics and journalists from 26 countries.

After being obstructed in April and struck by drones near Malta earlier this year, the Conscience sets its sights on reaching Gaza's desperate civilians.

The first flotilla wave was illegally intercepted by Israeli forces in international waters, and over 450 activists, including Greta Thunberg and French MEP Rima Hassan, were illegally detained.

Israel has now begun deporting participants as the second wave continues its journey.

The Conscience and ten other vessels continue on their path despite threats, carrying a message of resistance and hope.



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Une nouvelle vague de 9 navires est actuellement en route vers Gaza pour tenter de briser le siège illégal imposé par Israël depuis des décennies. 




Alors qu’Israël devient un paria mondial, Trump renforce son soutien





par Philip Giraldi


Les milliardaires sionistes ont été autorisés à étendre leur contrôle sur les médias.

Il est intéressant de voir comment le président Donald Trump ne cesse de se plaindre des 20 otages israéliens qui seraient toujours détenus par le Hamas à Gaza, exigeant leur libération immédiate, tout en ignorant les centaines de Palestiniens non armés qui sont assassinés quotidiennement par l’armée israélienne et des mercenaires armés, ainsi que par une famine délibérée. De même, les milliers de Palestiniens qui n’ont rien à voir avec le Hamas ou Gaza et qui sont néanmoins détenus sans inculpation dans des prisons israéliennes dans des conditions horribles, incluant la torture, n’intéressent pas le président américain et son équipe. Trump est bien sûr profondément ignorant, comme il l’a démontré récemment lors de son discours décousu de 55 minutes devant l’Assemblée générale des Nations unies, dans lequel il a attaqué à la fois l’ONU en tant qu’institution et presque tous les délégués et nations représentés dans la salle, à l’exception bien sûr des Palestiniens, pour lesquels il avait bloqué la délivrance de visas, garantissant ainsi qu’ils n’auraient ni voix ni présence à New York. Les récentes déclarations de Trump reflètent également son exigence croissante de durcir les sanctions et d’isoler économiquement la Russie, ce qui n’est dans l’intérêt de personne, sauf du président ukrainien Volodymyr Zelensky et du puissant lobby juif aux États-Unis et en Europe.

Jamais satisfait de quoi que ce soit qui ne lui permette pas d’être adulé ou flatté, Trump demande maintenant aux services secrets américains d’enquêter sur un prétendu sabotage des Nations unies derrière trois prétendues insultes personnelles qu’il aurait subies lors de sa visite à l’ONU, notamment un escalator qui ne fonctionnait pas, une panne du système de sonorisation de l’auditorium et un dysfonctionnement du téléprompteur (qui était apparemment actionné par un membre du personnel de la Maison-Blanche). Trump, toujours aussi vulgaire, a menacé personnellement l’opérateur du téléprompteur en interrompant son discours et en annonçant à l’ensemble de l’assemblée : «Celui qui actionne ce téléprompteur va avoir de gros problèmes».

Trump va également bien au-delà de son habitude de dire tout ce qui lui passe par la tête, car il n’a aucun code moral et/ou aucune compassion, à part sa règle cardinale, qui semble être «Donnez à Israël tout ce qu’il veut !» En effet, au-delà du désastre actuel de la politique étrangère vis-à-vis de Gaza, Trump fait régulièrement preuve d’une méchanceté qui remonte à la surface, notamment lors de son discours à la cérémonie commémorative pour Charlie Kirk, où il a clairement indiqué que la voie du dialogue avec les détracteurs choisie par Kirk n’était pas la sienne, qu’il «détestait» tous ses «adversaires».

Et l’équipe de Trump veille également à ce que tout le monde comprenne que l’Amérique porte le drapeau de l’État juif. Le secrétaire d’État Marco Rubio, lors de sa récente visite en Israël, a déclaré qu’une solution diplomatique à la guerre de Gaza n’était peut-être pas possible car «le Hamas est un groupe terroriste, un groupe barbare, dont la mission déclarée est la destruction de l’État juif». Il a ainsi confirmé, tout d’abord, qu’il ne comprenait pas que c’est Israël qui est l’État terroriste qui cible tous ses voisins depuis 80 ans. Il a également confirmé le soutien politique et militaire total de l’administration Trump au génocide et au nettoyage ethnique auxquels se livre Israël, tout en fournissant l’argent et les armes qui permettent de mettre en œuvre «la solution finale» pour la Palestine. On peut supposer que l’expulsion des Palestiniens permettra de commencer la construction du Trump Gaza Resort, tandis que les juifs de Brooklyn pourront s’installer dans une Cisjordanie sans Arabes, éliminant à jamais la possibilité d’un État palestinien, comme l’a promis le Premier ministre Benjamin Netanyahou en énumérant ses réalisations la semaine dernière.

Et il y a eu d’autres mesures conformes aux exigences israéliennes, outre le discours scandaleux de Trump. Le vendredi 19 septembre, les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution cruciale du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu à Gaza, alors même qu’Israël intensifiait son offensive terrestre finale sur la ville de Gaza. La résolution, qui avait été approuvée la veille par 14 des 15 membres du Conseil, appelait à un «cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza, respecté par toutes les parties», ainsi qu’à la libération de tous les prisonniers détenus par le Hamas et à la fin des restrictions sur l’acheminement de nourriture, de médicaments et d’autres aides humanitaires à Gaza.

Rédigée par les 10 membres élus du Conseil plutôt que par ses 5 membres permanents, la résolution évoquait la situation humanitaire «catastrophique» à Gaza après près de deux ans de guerre incessante, qui a fait au moins 65 141 morts, selon les responsables palestiniens de la santé, bien que le nombre «officiel» soit contesté et que le nombre réel de morts s’élève sans doute à plusieurs centaines de milliers, la plupart des corps étant encore ensevelis sous les décombres ou incinérés ou déchiquetés par les munitions lourdes fournies par les États-Unis et utilisées par Israël.

Comme on pouvait s’y attendre, les États-Unis ont opposé leur veto à cette initiative, pour la sixième fois, afin de protéger l’État juif des crimes de guerre qu’il commet. Morgan Ortagus, envoyée spéciale adjointe des États-Unis au Moyen-Orient, qui est, comme on pouvait s’y attendre, juive, a levé le bras pour voter dans un geste semblable au salut nazi et a déclaré que «l’opposition des États-Unis à cette résolution n’est pas surprenante. Elle ne condamne pas le Hamas et ne reconnaît pas le droit d’Israël à se défendre, et elle légitime à tort les faux récits qui profitent au Hamas, qui ont malheureusement trouvé un écho dans ce conseil».

Ortagus a également affirmé que le récit de la famine était une invention, que la déclaration officielle de famine à Gaza le mois dernier par le Système intégré de classification de la sécurité alimentaire, soutenu par l’ONU, avait utilisé une «méthodologie erronée». Elle a préféré louer le travail des centres GHF fortement militarisés et soutenus par les États-Unis et Israël, où, comme cela a été démontré, des centaines de Palestiniens ont été délibérément pris pour cible et tués alors qu’ils cherchaient de la nourriture pour leurs familles.

Comment les juifs, et plus particulièrement les juifs israéliens, s’en tirent-ils à si bon compte ? Eh bien, les milliardaires juifs qui ont corrompu le système politique et les médias américains ont réussi à contrôler presque entièrement le discours, même si cet avantage commence à s’estomper à mesure que de plus en plus d’Américains ordinaires prennent conscience de l’horreur du génocide à Gaza. Les sondages d’opinion révèlent que 60% de la population américaine désapprouve Israël. Le public a également de plus en plus le sentiment qu’Israël et son lobby aux États-Unis manipulent et utilisent les États-Unis depuis la création de l’État juif. Sous Joe Biden le génocidaire et Donald Trump l’incapable, cette manipulation s’est faite au grand jour et Israël est désormais en mesure de contraindre les États-Unis à entrer en guerre pour son compte, un exploit qu’il a certes accompli initialement grâce au Pentagone contrôlé par les juifs sous George W. Bush lorsque l’Irak a été détruit, tuant au moins un demi-million d’Irakiens sur la base de mensonges destinés à démontrer que Bagdad était une menace potentiellement armée d’ «armes de destruction massive». De nombreux observateurs pensent désormais que l’Iran sera attaqué par Israël avant la fin de l’année et que Donald Trump se lancera dans la bataille sous la pression de Netanyahou, un autre cas extrême où «la queue fait remuer le chien» !

Il est certain que le lobby israélien est conscient que l’opinion publique est fortement opposée à l’État juif et qu’il a désormais intensifié ses efforts pour obtenir un contrôle encore plus grand sur le message diffusé par les médias. Leur dernier succès concerne TikTok, qui a été attaqué au cours de l’année écoulée par des groupes tels que l’Anti-Defamation League (ADL) et son odieux dirigeant Jonathan Greenblatt pour avoir autorisé la publication d’articles critiquant le comportement d’Israël.

Se conformant aux exigences juives, la Maison-Blanche a annoncé que la vente forcée de TikTok serait bientôt finalisée. Sans surprise, le nouveau propriétaire est le milliardaire juif ultra-sioniste Larry Ellison, le plus grand donateur individuel de l’armée israélienne, qui prendrait le contrôle total des données des utilisateurs américains et des algorithmes du site, qui, selon la Maison-Blanche, seront «rééduqués». Cela signifie qu’il ne contiendra plus que des informations positives sur Israël.

Ellison, qui a fait fortune en développant Oracle, un système de base de données qu’il avait initialement créé pour la CIA, contrôle déjà CBS, Paramount, MTV, Comedy Central, Showtime, Nickelodeon (qui produit des émissions pour enfants), ainsi que Channel 10 en Australie et Channel 5 au Royaume-Uni. Ellison devrait également finaliser le contrôle de Warner Bros. Discovery (qui comprend CNN, HBO et la chaîne Discovery) avant la fin de 2025.

Avant même que la vente forcée ne soit finalisée, la censure des contenus TikTok critiques à l’égard d’Israël a déjà commencé. Fox, un actif pro-israélien de Rupert Murdoch, cherche également à rejoindre le consortium Ellison, une initiative qui pourrait étendre et consolider davantage la bulle d’information alignée sur Israël.

Les États-Unis ont encore plus de trois ans d’aventure Trump devant eux, donc d’autres surprises sont à prévoir. Au-delà des médias d’information et de divertissement nationaux et internationaux, les milliardaires juifs alignés sur Israël possèdent ou contrôlent déjà OpenAI, Google, Meta/Facebook/Instagram/WhatsApp, Palantir, CBS, HBO et la plupart des publications de Condé Nast (Reddit, Vogue, The New Yorker, Wired, GQ, Vanity Fair), ainsi que de nombreux studios hollywoodiens, journaux régionaux et stations de radio. L’expansion dans tous ces domaines a été délibérée, dans le but d’utiliser ce contrôle pour soutenir Israël et maintenir les États-Unis sous l’emprise de l’État juif et de son lobby américain.

À ce stade, mes chers compatriotes américains, il est temps de commencer à riposter ou de nous rendre aux forces qui nous priveront de notre liberté d’expression, pour commencer, et qui créeront des États-Unis contrôlés par un petit État fasciste meurtrier du Moyen-Orient, prêt à recourir à la corruption et aux menaces pour s’emparer du pouvoir et qui ne partage en aucune façon les valeurs sur lesquelles notre nation a été fondée. Quelle voie allons-nous choisir ?

source : The Unz Review via RI.



Trump exhorte Israël à mettre fin immédiatement aux bombardements sur Gaza



« Au vu de la déclaration que vient de publier le Hamas, je crois qu'il est prêt à instaurer une paix durable. Israël doit immédiatement cesser de bombarder Gaza afin que nous puissions libérer les otages rapidement et en toute sécurité… Il s'agit de la paix tant recherchée au Moyen-Orient. »

Donald Trump




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Vincent Lemire sur X :

"C'était prévu : le Hamas répond "oui si" au plan Trump. Oui à la libération immédiate de tous les otages, vivants et morts. Oui si l'armée israélienne se retire rapidement, avec des garanties US. Oui si une administration de technocrates palestiniens gère la bande de Gaza. Oui si cela s'inscrit dans la perspective d'un "mouvement palestinien unifié, dont le Hamas sera membre".

Ce n'était pas prévu : Trump salue l'engagement du Hamas : "Je crois qu'ils sont prêts pour une paix durable" et il valide ses conditions ("Nous discutons déjà des détails à mettre en place"). Surtout, pour la 1ère fois depuis octobre 2023, un président US exige explicitement un cessez-le-feu."


Bertrand Scholler :

"Trump s’érige une fois de plus en homme de paix. Il publie la réponse du Hamas, accepte d’en souligner les ouvertures, et affirme devant le monde qu’Israël doit « immédiatement arrêter de bombarder Gaza ». À croire que l’ancien président, réélu au forceps, veut endosser les habits de Kennedy ou de Carter. Mais combien de temps cette posture tiendra-t-elle face aux forces qui l’entourent ?

Car Netanyahu n’a pas l’intention de lâcher. Son projet n’est pas la paix, mais la continuation d’un génocide maquillé en sécurité nationale. Macron, lui, ne vise rien de moins qu’une recomposition totale du Proche-Orient, sous l’égide d’un ordre mondial où la France devient l’architecte invisible du chaos. Tous deux savent que la trêve n’est qu’une parenthèse, une manœuvre tactique : pendant qu’on parle de paix, les opérations se préparent déjà dans l’ombre.

En Iran, on a vu le scénario : une main tendue en façade, des frappes chirurgicales derrière, des assassinats sous couvert de « ripostes ». À Gaza, ce sera la même logique. Trump, en s’exposant ainsi, se met au milieu d’un engrenage qu’il ne maîtrise pas. Il croit encore que son verbe peut arrêter les bombes, alors que d’autres, dans les coulisses, s’assurent qu’elles tombent au moment opportun.

Doit-on alors prévoir d’autres attentats ? La question n’est pas de savoir si, mais où et quand. Chaque cessez-le-feu annoncé, chaque plan de paix applaudi, cache en arrière-plan la préparation d’un nouveau choc, d’une mise en scène sacrificielle destinée à retourner l’opinion. Trump joue à l’apôtre de la paix, mais autour de lui, Netanyahu et Macron manipulent le calendrier du sang."


Claude El-Khal sur X :

"Après la réponse positive du Hamas, Trump déclare: “Israël doit immédiatement arrêter les bombardements sur Gaza”.


La réponse d’Israël" :





Comment l’assassinat de Bernadotte a sonné le glas du processus de paix entre la Palestine & Israël


Le comte Folke Bernadotte à l'aéroport de Schiphol, Amsterdam, 17 juillet 1948.


Chicago – L'Assemblée générale des Nations unies vient (le 12 septembre) d'approuver la Déclaration de New York sur la solution à deux États entre Israël et la Palestine. La veille, le Premier ministre israélien Netanyahu a promis qu'“un État palestinien ne verrait jamais le jour”. Israël a réussi à obtenir 10 voix, dont celles des États-Unis, sur les 193 membres que compte l'Assemblée générale. Où cette évolution nous mène-t-elle ? Examinons ce dilemme à la lumière de certains événements historiques.

L’assassinat du comte Bernadotte

La position de plus en plus agressive d'Israël à l'égard des Palestiniens et des autres États voisins a désormais convaincu la plupart des États européens de soutenir une solution à deux États pour résoudre la crise palestinienne qui dure depuis près d'un siècle. Dan Steinbock, analyste politique américain spécialisé dans les affaires internationales, a suggéré dans un article publié il y a quelques mois dans Modern Diplomacy que “la solution à deux États est morte à Jérusalem le 17 septembre 1948”. Que signifie cette date vieille de 77 ans ?

Le 17 septembre 1948, des terroristes israéliens ont assassiné le diplomate suédois et chef de la Croix-Rouge, le comte Folke Bernadotte en plein jour à Jérusalem. Malheureusement, très peu de gens connaissent cet homme remarquable qui a consacré sa vie au service de l'humanité. Les trois assassins, dont l'un, Yitzhak Shamir, ancien mentor de Benjamin Netanyahu devenu plus tard Premier ministre d'Israël, considéraient Bernadotte comme un antisémite.

Bernadotte n'était pas un homme ordinaire. Il avait notamment négocié avec succès la libération d'environ 450 Juifs danois et de plus de 30 000 prisonniers non juifs d'un camp de concentration pendant les années de guerre. La plupart des dirigeants politiques et diplomates contemporains le tenaient en haute estime. Au sein des Nations unies nouvellement créées, il a élaboré certains principes d'action humanitaire au nom de l'organisation mondiale, principes qui ont ensuite jeté les bases de l'Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA), une institution admirée par la plupart des membres de la communauté internationale, mais accusée d'antisémitisme par Israël. Compte tenu de ses contributions remarquables durant la guerre, l'ONU lui a confié la tâche de rédiger un plan de partition du territoire en deux zones, l'une arabe/palestinienne et l'autre juive, afin d'assurer une paix durable dans la région.

Il était conscient du caractère sensible de sa mission : il était au fait du sort du peuple juif en Europe et des intentions des Britanniques de les implanter en Palestine. Il savait également que les États-Unis et l'Union soviétique soutenaient fortement la migration juive vers la Palestine. Après avoir été désigné par l'ONU comme médiateur entre Juifs et Palestiniens, il consigna dans son journal les difficultés auxquelles il était confronté :

“Il faut garder à l'esprit les aspirations des Juifs, les difficultés politiques et les divergences d'opinion des dirigeants arabes”.

Il a également noté qu'il fallait tenir compte des intérêts stratégiques de la Grande-Bretagne, de l'engagement financier des États-Unis et de l'Union soviétique, de l'issue de la guerre et, enfin, de l'autorité et du prestige des Nations unies.

Le comte Bernadotte se montrait fier et confiant quant à sa mission. Il rejetait toute mesure de sécurité personnelle. Cependant, quatre hommes vêtus d'uniformes militaires israéliens l'ont tué dans le quartier juif de Jérusalem, le lendemain de la présentation de ses préconisations. Il rentrait à Jérusalem après une réunion au cours de laquelle il avait négocié avec diverses parties de la région. Pourquoi a-t-il été assassiné ? Qui l'a tué ? Quelles étaient les intentions de ses assassins ? Que voulaient-ils accomplir en l'éliminant ? Enfin, pourquoi Dan Steinbock pense-t-il que son assassinat a contribué à la faillite de la solution à deux États ? Soixante-dix-sept ans plus tard, les dirigeants européens redonnent toute leur pertinence à ces questions qui conditionnent aujourd’hui la paix mondiale.

Pourquoi Bernadotte a-t-il été assassiné ?

Conformément à la résolution de l'ONU, Bernadotte a recommandé le retour de tous les réfugiés palestiniens, y compris les déplacés de la première Nakba et ceux chassés pendant la guerre de 1948. Il a également préconisé l'internationalisation de la ville de Jérusalem, conformément à la résolution de l'ONU. Les Israéliens se sont fermement opposés à ces deux propositions. Bernadotte avait déjà amendé ses recommandations précédentes pour tenir compte des exigences juives. La plupart des Palestiniens et des Arabes voisins s'opposaient également à la fois à la résolution de l'ONU sur le partage et aux recommandations de Bernadotte, car les colons juifs, qui n'avaient acquis que 6 % des terres du mandat palestinien, se voyaient attribuer des territoires beaucoup plus importants. Cependant, ils n'avaient guère de poids dans le processus décisionnel de l'ONU. Les Israéliens bénéficiaient en effet d'un important soutien de la part des pays occidentaux, et Bernadotte tâchait de répondre au mieux à leurs revendications. C'est ainsi qu'est née l'idée d'une solution à deux États.

Tout d'abord, comment l'idée de deux États a-t-elle vu le jour ? Les autorités du mandat britannique n'étaient pas favorables à la partition. C'est le premier haut commissaire, Herbert Samuel, qui a souhaité favoriser la migration et l'installation des Juifs européens en Palestine. Cependant, les Palestiniens ont rapidement fait l'expérience d'une pression croissante, car l'administration favorisait les colons au détriment des droits de la population indigène. Face à l'intensification des protestations palestiniennes, les responsables du mandat ont fini par accepter de séparer les immigrants juifs des Palestiniens indigènes. À la suite d'une rébellion en 1936-1937, les autorités ont constitué la commission Peel, qui a recommandé de diviser le territoire entre Juifs et Palestiniens. En 1947, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 181 officialisant l'idée de la partition de la Palestine sur la scène internationale. Moins d'un an plus tard, le médiateur de l'ONU chargé de cette affaire a été assassiné, ce que Steinbock a identifié comme la fin de la solution à deux États. L'Organisation mondiale s'est-elle bercée d'illusions en pensant qu'une solution à deux États pouvait résoudre la crise la plus grave à laquelle le monde est confronté aujourd'hui ?

Israël a étouffé l'assassinat de Bernadotte

Abba Eban, le représentant d'Israël auprès de l'ONU à l'époque, qui a ensuite occupé le poste de ministre des Affaires étrangères, a fait part au Conseil de sécurité de

“la vive émotion que ce crime a provoquée dans son gouvernement, car il a coûté la vie à un serviteur de l'ONU, initiateur d'un processus de médiation et de conciliation salutaire”.

Il a également assuré le Conseil de sécurité que son gouvernement considérait cet assassinat comme un acte terroriste et qu'il traiterait les auteurs comme des criminels. Cependant, toutes ces assurances se sont évaporées. En réalité, les auteurs de cet assassinat ont été élevés au rang de héros par de nombreux Israéliens, favorisant ainsi leur ascension politique. Comme mentionné précédemment, l'un d'entre eux est devenu Premier ministre d'Israël.

La plupart des pays occidentaux soutenaient initialement l'idée de la partition de la Palestine. Cependant, certains intellectuels juifs américains influents, comme le rabbin Judah Leon Magnes, expert en études juives et premier chancelier puis président de l'université hébraïque de Jérusalem, estimaient que la partition de la Palestine n'était pas économiquement viable. Il prédisait également qu'elle engendrerait une guerre sans fin en Palestine. Seuls les événements historiques ultérieurs ont démontré le bien-fondé de ses propos ! De nombreux autres universitaires juifs, témoins du traitement réservé aux Palestiniens par Israël au cours des dernières décennies, tels qu'Ilan Pappe, Avi Salom et Jeffrey Sachs, ont exprimé leurs réserves quant à la viabilité d'un État palestinien faible et d'un État israélien puissant coexistant de manière pacifique.

De plus, la résolution de l'ONU du 29 novembre 1947 stipulait le retour de tous les réfugiés palestiniens dans leurs foyers d'origine ainsi que le maintien d'une coopération économique entre les deux États. L'ONU a-t-elle veillé à ce que cela se produise ? Toutes les conditions stipulées dans les recommandations initiales et ultérieures de l'ONU sur le sujet ont-elles été acceptées par Israël ? L'État hébreu a-t-il accepté l'idée d'une Jérusalem internationale sous contrôle international ? La solution à deux États requiert une réponse positive à ces questions.

Le discours erroné d'Israël

Au cours des dernières décennies, Israël a mené une campagne médiatique et institutionnelle agressive pour saper les droits des Palestiniens. Il a notamment introduit les slogans suivants : “Faire fleurir le désert”, “Notre sécurité d'abord”, “La terre contre la paix”, “Pas de partenaire pour la paix”, “Démocratie défensive”, “Tous les Palestiniens sont des terroristes”, “Jérusalem, capitale éternelle et indivisible”, “Un conflit insoluble” ou encore “Normalisation sans la Palestine” et bien d'autres encore. Aucun de ces thèmes n'est en phase avec la réalité.

La propagande israélienne incessante a convaincu de nombreux Occidentaux, en particulier les Américains, d'adopter une vision biaisée de la situation en Palestine. Cependant, la guerre menée par Israël à Gaza révèle désormais ces tromperies au grand jour. Par conséquent, la solution à deux États semble vouée à l'échec.

Pourquoi le concept de deux États est-il voué à l'échec ?

Tout d'abord, le Premier ministre Netanyahu s'est engagé à faire échouer cette solution. Les institutions de l'ONU ne disposent actuellement d'aucun levier pour garantir le respect du droit international par Israël. La deuxième raison tient à la mentalité anarchique du gouvernement israélien actuel, qui semble croire pouvoir faire fi de toutes les résolutions des Nations unies sur le sujet. L'histoire montre qu'un tel dispositif a rarement été efficace, et qu'il ne le serait pas dans le cas d'Israël aujourd'hui. La troisième raison est la résilience des Palestiniens. Notre connaissance de l'histoire nous enseigne que l'oppression engendre la résistance, et de nouvelles puissances ont émergé de telles crises par le passé.

Toute solution durable à de pareils enjeux exige d'abord la reconnaissance de la dignité humaine fondamentale. Or, la solution à deux États préconisée aujourd'hui ne reconnaît pas la dignité des Palestiniens. À l'occasion du 77è anniversaire de l'assassinat du comte Bernadotte, les nations européennes seraient bien inspirées de renouer avec l'esprit de respect et d'engagement pour l'humanité incarné par sa vision.

Abdullah al-Ahsan.

Source : juancole.com

Traduit par Spirit of Free Speech

Abdullah al-Ahsan a enseigné les sciences politiques et les relations internationales à l'université Şehir d'Istanbul et, avant cela, au département d'histoire et de civilisation de l'université islamique internationale de Malaisie. Son dernier ouvrage s'intitule Qur'anic Guidance for Good Governance: A Contemporary Perspective, 1st ed. (2017)



vendredi 3 octobre 2025

Grâce à la Global Sumud Flotilla, des Palestiniens mangeront du poisson



Saviez-vous qu'Israël assassine quiconque tente de pêcher à Gaza ? C'est une autre raison pour laquelle les Gazaouis meurent de faim.

Grâce à la Global Sumud Flotilla, des Palestiniens ont eu l'opportunité de pêcher des poissons puisque Tsahal, l'armée génocidaire d'Israël, était trop occupée à kidnapper les volontaires venus de plus de 40 pays.


D'après une publication de Furkan Gözükara sur X.


"La ruée vers l’immobilier" : le plan sordide des États-Unis pour Gaza post-génocide




par Dan Steinbock

Les chacals sont de retour ! Début septembre, Jared Kushner, gendre du président Trump et descendant d’un autre magnat de l’immobilier de la Grosse Pomme, a commencé à travailler avec l’administration américaine, impatient de planifier l’après-génocide à Gaza.

Après deux ans de destruction de Gaza et de génocide des Palestiniens, l’heure est au développement économique – ou du moins au développement immobilier.

«Convertir les victoires militaires en victoires politiques»

Kushner a servi d’intermédiaire à Trump dans les accords d’Abraham censés «normaliser» les relations entre Israël et les États arabes. Sous l’égide des États-Unis, ces accords constituent un ensemble d’accords entre Israël, les États du Golfe (Émirats arabes unis, Bahreïn) et les États arabes (Maroc, Soudan). Mais pour Netanyahou, ces accords ont constitué la première étape pour exclure la Palestine des négociations au Moyen-Orient.

L’objectif était d’intégrer l’Arabie saoudite dans le processus. Cependant, les atrocités génocidaires commises par Israël à Gaza et les violents pogroms en Cisjordanie ont effectivement compromis ce plan. Riyad n’a guère intérêt à attiser la déstabilisation régionale, qui pénaliserait la «Vision 2030» saoudienne, l’énorme programme de modernisation et de diversification.

S’exprimant récemment dans le podcast «No Priors», animé par ses amis du monde de l’IA Elad Gil et Sarah Guo, Jared Kushner a déclaré que «le Hamas à Gaza est pratiquement détruit. Ces victoires militaires peuvent être converties en victoires politiques. Si on parvient à trouver une solution satisfaisante… une normalisation complète se concrétisera entre l’Arabie saoudite et Israël».

Mais Kushner n’est ni le premier ni le dernier à tenter de tirer profit des destructions à Gaza et du génocide des Gazaouis.

La quête israélienne d’un nettoyage ethnique de Gaza

À peine une semaine après le 7 octobre, le ministère israélien du Renseignement, qui supervise les politiques liées aux organisations de renseignement Mossad et Shin Bet, a préparé un mémorandum secret sur Gaza. Dirigé par Gila Gamliel, un vétéran du parti Likoud de Netanyahou, le ministère a cherché à persuader les États-Unis et d’autres pays de soutenir les objectifs d’Israël.

Le mémorandum recommande le transfert forcé des 2,3 millions d’habitants de Gaza vers le Sinaï égyptien comme solution privilégiée. Il encourage le gouvernement israélien à mener une campagne publique en Occident pour promouvoir l’expulsion de la population de Gaza comme une «nécessité humanitaire». Le défi consistait à convaincre Washington de faire pression sur l’Égypte, ainsi que sur d’autres pays d’Europe et du Moyen-Orient, pour accueillir les Gazaouis.

Sans surprise, la note a déclenché un tollé mondial sur le nettoyage ethnique. Pourtant, un think tank israélien a conseillé au ministère de Gamliel de tirer profit de l’opération. L’Institut Misgav pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste considère le nettoyage ethnique comme une opportunité commerciale et présente le plan comme étant en phase «avec les intérêts économiques et géopolitiques de l’État d’Israël, de l’Égypte, des États-Unis et de l’Arabie saoudite».

En réalité, tous ces pays s’opposent ouvertement à de tels projets. Le cabinet de Netanyahou a donc élaboré un plan B.

Le projet Gaza 2035

En février 2024, indignés par les atrocités commises par Israël à Gaza, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, la Jordanie, l’Égypte et l’Autorité palestinienne ont élaboré une vision politique commune pour la réhabilitation de la bande de Gaza et la création d’un État palestinien après la guerre entre Israël et le Hamas.

Pour contrer ces projets, le cabinet du Premier ministre Netanyahou a présenté sa propre vision, «Gaza 2035». Il a mis en avant le rôle de la bande de Gaza dans les routes commerciales historiques entre Bagdad et l’Égypte et entre le Yémen et l’Europe. Il a proposé de réintégrer Gaza dans l’économie régionale, selon les conditions fixées par Israël.

Au cours de la première année de la phase d’aide humanitaire, Israël créerait des zones sûres échappant au contrôle du Hamas. Les Gazaouis géreraient l’aide humanitaire, mais sous la supervision d’une coalition d’États arabes qui créerait une Autorité multilatérale de réhabilitation de Gaza (GRA) chargée de superviser la reconstruction et les finances de la bande de Gaza. La GRA n’inclurait pas de membres du Hamas ou de l’Autorité palestinienne (AP), qui serait «réformée».

La clé du projet est un investissement massif dans les infrastructures, qu’Israël déléguerait aux pays arabes.

Mais les mesures incitatives proposées par Israël n’ont guère suscité l’intérêt des pays arabes ni l’approbation des États-Unis.

La vente difficile du siècle

Lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre Netanyahou en février 2024, le président Trump a déclaré que les États-Unis «prendront le contrôle» de la bande de Gaza. Gaza, a suggéré Trump, pourrait devenir la «Riviera du Moyen-Orient».

Élaboré en grande partie par Kushner et dévoilé en 2020, le plan Trump prévoit l’annexion par Israël de toutes ses colonies en Cisjordanie, tout en accordant aux Palestiniens la possibilité de créer un État semi-contigu sur le territoire restant, l’objectif étant d’écarter les Palestiniens de toute discussion sérieuse sur leur avenir.

Rêvant du prix Nobel de la paix, Trump envisageait l’«accord du siècle» qui apporterait une paix durable à Israël/Palestine. L’accord du siècle le plus difficile à vendre. À son tour, Kushner avait un intérêt économique direct dans l’issue de la guerre de Gaza.

Après son passage à la Maison-Blanche, le gendre de Trump a créé un fonds de capital-investissement de 3 milliards de dollars pour investir dans des entreprises israéliennes, dont 2 milliards provenant du fonds souverain saoudien. Le fonds de capital-investissement Affinity Partners de Kushner a choisi deux entreprises israéliennes dans lesquelles investir. Début 2025, il était en train de monter un empire commercial au Moyen-Orient, d’Israël aux États du Golfe.

Kushner s’est donc remis à négocier, conseillant à Trump et à son envoyé spécial Steven Witkoff de contourner une fois de plus les dirigeants palestiniens. Et même si le cabinet Netanyahou a choisi de bombarder le Qatar, a béni l’annexion en cours de la Cisjordanie par Israël et a lancé une invasion terrestre meurtrière de la ville de Gaza déjà détruite, Kushner continue, malgré toutes les réalités glaçantes, de voir la normalisation saoudo-israélienne comme la lumière au bout du tunnel.

L’homme qui avait un plan

Vanté par les néoconservateurs et l’extrême droite américains, le livre de mémoires de Kushner sur la Maison-Blanche est fidèle à son marketing : «le récit rapide et étonnamment franc d’un homme d’affaires sérieux sans ambitions politiques».

Smotrich : après la démolition, la manne immobilière à Gaza

Lorsque Trump a déclaré en février que les États-Unis prendront le contrôle de Gaza, Bezalel Smotrich a lu chaque ligne avec le sourire. Le leader politique de l’extrême droite messianique israélienne mettait en œuvre un «plan décisif» biblique de nettoyage ethnique à Gaza qu’il intégrerait à Israël.

En juillet, Smotrich a affirmé que sa vision a le soutien du président Trump. S’exprimant lors d’une conférence de la Knesset intitulée «La Riviera de Gaza – de la vision à la réalité», il s’est joint à d’autres participants pour présenter des plans visant à rétablir la présence juive à Gaza. La bande de Gaza, a-t-il déclaré, deviendra «une partie indissociable de l’État d’Israël».

Dans une interview accordée en août, Smotrich a annoncé travailler à la réinstallation des anciennes colonies israéliennes de Ganim et Kadim dans le nord de la Cisjordanie, toutes deux évacuées lors du désengagement israélien de Gaza en 2005.

S’exprimant lors d’une conférence sur l’immobilier à Tel-Aviv la semaine dernière, Smotrich a déclaré que Gaza est une potentielle «manne» immobilière et qu’il serait en pourparlers avec les États-Unis sur la manière de diviser l’enclave côtière après la guerre.

«La démolition, première étape de la rénovation de la ville, est déjà terminée. Nous devons maintenant reconstruire», a-t-il déclaré, ajoutant : «Il existe un plan d’affaires, élaboré par les personnes les plus compétentes ici, qui se trouve sur le bureau du président Trump».

Smotrich sur la «manne immobilière» de Gaza

Selon Al-Jazeera, «Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu’il existe un «projet d’affaires» visant à transformer Gaza en une «manne immobilière», ajoutant qu’il discute avec l’administration Trump de la manière de partager les bénéfices».

Officiellement, la Maison-Blanche a traité Smotrich comme un pestiféré, avec un certain détachement diplomatique. Dans les faits, l’administration Trump a élaboré des plans de ce type, fortement encouragée par ses grands donateurs.

Mais Kushner savait que Trump aurait besoin d’une figure plus crédible. D’où le come-back de Tony Blair.

Des idées américaines, la commission de Kushner, le rôle de Blair

Au cours des deux dernières décennies, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et son Tony Blair Institute for Global Change ont habilement présenté les profits générés par les conflits internationaux comme des initiatives visant à «susciter un véritable changement».

Peu après le 7 octobre 2023, Blair a commencé à élaborer un plan pour «le jour d’après» : Cependant, les bombardements et le génocide perpétrés par Israël à Gaza ont duré bien plus longtemps que prévu. En outre, le plan de Blair dépendait du soutien de Trump.

Or, le plan de Blair est en réalité celui de Kushner : c’est le gendre de Trump qui a chargé l’ancien Premier ministre britannique de l’élaborer. Kushner avait besoin d’un émissaire internationalement reconnu pour présenter les projets qu’il avait initialement proposés. Kushner a obtenu la bénédiction de Trump pour sa mission. Confrontée aux réalités sur le terrain, la Maison-Blanche a compris que son projet à Gaza nécessitait le soutien de tous les acteurs clés.

Depuis quelque temps, Blair tente de rallier les acteurs internationaux pour former une autorité de transition chargée de gouverner la bande de Gaza avant son transfert à l’Autorité palestinienne (AP). Sa proposition prévoit la création d’une Autorité internationale de transition pour Gaza (GITA), ainsi que d’une série de structures connexes, de préférence par le biais d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

La GITA fait écho à l’Autorité de réhabilitation de Gaza de Netanyahou dans le cadre du plan «Gaza 2035».

Blair a présenté son plan, arborant son sourire carnassier, comme une solution ne reposant pas sur le déplacement forcé de la population. Tous les autres projets, y compris celui de Ron Dermer, le bras droit de Netanyahou, la très controversée Fondation humanitaire de Gaza et le Boston Consulting Group, ont échoué. Les manœuvres de transfert de Smotrich ne bénéficieront jamais du soutien international.

Pourtant, l’objectif ultime de l’administration Trump est d’obtenir le soutien de «Johnny» – le surnom donné par Trump au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Aux yeux de la Maison-Blanche, les Palestiniens ne peuvent jouer qu’un rôle marginal. C’est pourquoi la proposition de Blair réduit la participation palestinienne, y compris celle de l’Autorité palestinienne (AP), au nom des «réformes».

Mais comme toujours, Blair sait transformer des objectifs néfastes en un discours à l’apparence positive et optimiste. Ce décalage entre les objectifs ultimes des États-Unis et leur rhétorique diplomatique a de nouveau été exposé ce week-end.

Le véritable objectif de la Maison-Blanche

En août, Charles Kushner, ambassadeur des États-Unis en France et père de Jared Kushner, a écrit une lettre publiée dans le Wall Street Journal et adressée au président français, Emmanuel Macron, dans laquelle il affirme que «les déclarations publiques en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien encouragent les extrémistes, alimentent la violence et mettent en danger la vie des juifs en France».

Alors que plusieurs alliés des États-Unis, comme le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, reconnaissent désormais l’État palestinien, Macron a jugé les critiques de Kushner à l’encontre de la France «inacceptables» pour un diplomate. En vue de la déclaration de reconnaissance française, Macron a affirmé que «reconnaître aujourd’hui l’État palestinien est le seul moyen d’apporter une solution politique à une situation qui doit cesser».

Ce qui se joue là, c’est l’échec flagrant de la diplomatie occidentale à Gaza depuis deux décennies.

Lors des élections démocratiques de 2006, les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ont massivement voté pour le Hamas, en opposition à l’Autorité palestinienne. Après l’élection du Hamas aux dépens du Fatah à Gaza, Israël et les États-Unis ont imposé un blocus terrestre, aérien et maritime, et ont annoncé que seuls les convois humanitaires seraient autorisés à entrer dans la bande de Gaza. C’est ainsi qu’Israël a imposé pour la première fois un blocus à Gaza, dans le but délibéré de pousser l’économie de la région «au bord du gouffre», selon un câble diplomatique américain publié par Wikileaks.

Ce sont ces politiques inhumaines qui ont ouvert la voie aux atrocités génocidaires commises par Israël à Gaza en 2023, à vagues de famines délibérément provoquées et à la complicité des États-Unis et de l’Union européenne dans les massacres.

Le plan de Blair cherche à maintenir ce statu quo dans la bande de Gaza après le génocide. Au-delà de la rhétorique, ce plan a été conçu par Jared Kushner pour servir ses propres intérêts. Ces objectifs sont ceux de l’administration Trump. C’est cette vision globale – les accords d’Abraham entre Israël et les États du Golfe/arabes – que la Maison-Blanche continue de poursuivre.

Mais après deux ans de massacres et de destruction dans la bande de Gaza, de tels accords ne sont tout simplement plus viables.

Source : Juan Cole via Spirit of Free Speech


https://reseauinternational.net/la-ruee-vers-limmobilier-le-plan-sordide-des-etats-unis-pour-gaza-post-genocide



Rendre les Palestiniens stériles… un autre malheur qu’Israël inflige dans son génocide



Israël inflige tous les sévices au peuple palestinien, dont le plus sournois certes car le plus invisible, est celui de rendre ses individus stériles.

Sachant que la définition académique la plus largement acceptée du génocide est la destruction délibérée et systématique d’un groupe national, ethnique ou religieux, elle implique la destruction mentale ou physique, de sorte de rendre ses membres stériles, afin de rendre la vie difficile, voire impossible, au groupe ciblé.

L’article 2 de la Convention des Nations unies sur le génocide, adoptée en décembre 1948 et entrée en vigueur en janvier 1951, évoque parmi ces actes «l’imposition de mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe», rapporte le site d’information al-Araby al-Jadid.

Cette pratique qui perdure depuis des décennies dans la bande de Gaza s’est exacerbée avec la guerre.

Les femmes enceintes y mènent une autre guerre existentielle surtout que la guerre a détruit ou contraint à la fermeture les hôpitaux et établissements de santé, et de nombreux centres de soins primaires et programmes de lutte contre la malnutrition infantile.

Selon l’agence des Nations unies pour la santé reproductive, leur survie dépend désormais des sages-femmes, qui continuent de prodiguer des soins, dans les mêmes conditions mortelles, «souvent sous les bombardements et à la seule lumière de leurs téléphones portables».

Selon Laila Baker, directrice régionale de l’UNFPA pour les États arabes, le taux de natalité a chuté d’environ 41% depuis 2022, et les fausses couches ont augmenté de 300%. Les décès maternels pendant l’accouchement ont augmenté : 220 mères sont décédées au cours du premier trimestre 2025, soit plus de 20 fois le taux enregistré à la même période en 2022.

Entre janvier et juin 2025, au moins 20 nouveau-nés sont décédés dans les 24 heures suivant leur naissance.

Un tiers des bébés sont nés prématurément, et présentent une insuffisance pondérale ou ont dû être admis en soins intensifs néonatals. L’accès aux soins néonatals essentiels a diminué de 70%, précise-t-elle.

Sous la famine imposée par Israël, les femmes enceintes ou allaitantes, en plus de leur faim, de leur malnutrition et de leur anémie dues au manque d’apport alimentaire, manquent d’alternatives pharmaceutiques disponibles pour maintenir la grossesse et leur santé, telles que l’acide folique, les sels de fer, les multi vitamines et autres suppléments nécessaires à la grossesse. Ce qui augmente le risque de malformations fœtales et met en danger la santé et la vie de la femme.

S’ajoutent l’absence de médicaments nécessaires pour faciliter un travail déjà difficile ou gérer les cas de pré éclampsie et arrêter les saignements qui surviennent.

Un autre problème parmi d’autres dont les conséquences sont imprévisibles attire l’attention. Celui des nouveau-nés séparés de leur mère à la naissance lors des évacuations hospitalières et qui vivent désormais avec d’autres personnes, elles-mêmes parfois blessées, handicapées ou incapables de s’occuper d’eux correctement. De nouveau-nés ont été laissés par la guerre sans identité légale, en raison de l’effondrement des infrastructures civiles essentielles qui empêche l’enregistrement des naissances.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) estime qu’environ 10 000 nouveau-nés n’ont pas été enregistrés à l’état civil depuis le 7 octobre 2023. L’absence de documents officiels limite également l’accès de ces enfants aux services de base, tels que la santé, l’éducation et l’aide humanitaire, lorsqu’ils sont disponibles.

Les séquelles de la crise humanitaire qui sévit à Gaza sur les femmes enceintes et les nouveau-nés sont catastrophiques.

Selon l’agence des Nations unies pour la santé sexuelle et reproductive, la malnutrition, l’effondrement du système de santé et le stress extrême menacent la vie de toute une génération. De ce fait, les actions brutales d’Israël à Gaza menacent non seulement une génération entière, mais l’avenir d’un peuple voire son anéantissement total.

source : Al-Manar


jeudi 2 octobre 2025

L'armée israélienne a intercepté plus de 40 bateaux de la Global Sumud Flotilla



Flottille pour Gaza : L'armée israélienne a intercepté plus de 40 bateaux de la Global Sumud Flotilla et arrêté des dizaines de militants propalestiniens de plus de 40 pays, dont la Suédoise Greta Thunberg.

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Le navire Marinette était le dernier de la Global Sumud Flotilla à encore échapper aux Israéliens. Il sera intercepté le jeudi matin.


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⏵ 41 bateaux interceptés, avec plusieurs centaines de participants ;

⏵ 473 ont été auditionnés avant expulsion ; 

⏵ Plus de 200 ont renoncé à leur droit d’être entendus par un juge et seront expulsés immédiatement ;

⏵ Ceux qui n’ont pas signé leur avis d’expulsion seront renvoyés après 72h de garde à vue.