vendredi 11 juillet 2025

La flottille de la liberté prend de nouveau la mer

 



Le Handala prendra la mer pour briser le blocus – pour les enfants de Gaza

Syracuse, Italie – Le 13 juillet 2025, la Coalition de la Flottille de la Liberté (FFC) lancera le Handala – un bateau civil qui s’apprête à défier le blocus illégal et mortel d’Israël sur Gaza. Le navire transportera une aide humanitaire vitale et un message de solidarité de la part de personnes du monde entier qui refusent de rester silencieuses alors que Gaza est affamée, bombardée et ensevelie sous les décombres.

Cette mission intervient quelques semaines seulement après l’attaque illégale d’Israël contre la Madleen, un autre bateau de la Flottille de la Liberté saisi illégalement par Israël dans les eaux internationales. Douze civils non armés – dont une membre du Parlement européen, un médecin, des journalistes et des défenseurs des droits humains – ont été enlevés par des commandos israéliens et emmenés contre leur gré en Israël, où ils ont été interrogés, maltraités, puis expulsés. Leur « crime » ? Avoir tenté d’apporter de la nourriture, des médicaments et de la solidarité aux Palestiniens assiégés.

Nous ne reculons pas

Le lancement du Handala se fait dans le contexte des atrocités de masse qui se poursuivent. Depuis le 18 mars 2025, date à laquelle Israël a rompu le cessez-le-feu et repris ses attaques contre Gaza, au moins 6 572 Palestiniens ont été tués et plus de 23 000 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza. Parmi eux, plus de 700 ont été abattus alors qu’ils attendaient de la nourriture aux points de distribution contrôlés par la « Fondation humanitaire de Gaza » (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël – un piège mortel déguisé en programme d’aide, une structure de contrôle et de cruauté au service du génocide israélien.

Le Handala fait partie de la Coalition de la Flottille de la Liberté, un réseau international populaire qui navigue contre le blocus depuis 2010. À bord se trouvent des médecins bénévoles, des avocats, des militants de la justice sociale, des journalistes et des organisateurs communautaires. Nous ne sommes pas des gouvernements. Nous sommes des personnes qui agissent là où les institutions ont échoué.

Pour les enfants de Gaza

Nommé d’après le personnage de bande dessinée palestinien Handala – un enfant réfugié aux pieds nus qui a tourné le dos à l’injustice et s’est juré de ne pas se retourner tant que la Palestine ne serait pas libre – ce bateau porte son esprit et celui de chaque enfant de Gaza qui a été privé de sécurité, de dignité et de joie. En 2023 et 2024, le Handala a navigué et fait escale dans des ports à travers l’Europe et le Royaume-Uni, brisant le blocus médiatique, s’adressant à l’opinion publique, et construisant la solidarité à travers des événements médiatiques, des installations artistiques, et l’éducation politique dans chaque port qu’il a visité.

Les enfants de Gaza, qui représentent plus de la moitié de la population, ont vécu toute leur vie sous un blocus et un siège brutaux. Depuis octobre 2023, plus de 50 000 d’entre eux ont été tués ou blessés, des dizaines de milliers sont devenus orphelins et près d’un million ont été déplacés de force et se sont retrouvés sans abri. Tous sont désormais confrontés à la famine, à la maladie et à des traumatismes que peu d’entre nous peuvent imaginer.

Cette mission leur est dédiée.



jeudi 10 juillet 2025

Les ministres français se font-ils engueuler au dîner du CRIF ?

 


Elisabeth Lévy en 2007 :

« On a vu tous les ministres de la République défiler au dîner du CRIF pour se faire engueuler. »

« Moi, j'ai vu le président du CRIF leur dire : "Tel jour, vous allez faire ça, vous allez convoquer l'ambassadeur d'Iran." »




"Pas en notre nom"

 

"Nous, Juives et Juifs de France, dans toute notre diversité, nous nous constituons en un collectif pour dénoncer les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis par Israël à Gaza et en Cisjordanie occupés : nous n'acceptons pas qu’ils soient commis en notre nom !"



Dominique de Villepin fracasse le CRIF : « Vous n’êtes pas une institution d’État ! Vous étouffez la liberté d’expression et divisez le pays. »



Dominique de Villepin a violemment critiqué le CRIF sur RMC le 4 juillet 2025, dénonçant son arrogance et son influence antirépublicaine après les attaques de Yonathan Arfi lors du dîner du CRIF. Il accuse l’association de se comporter comme un État dans l’État, menaçant la laïcité et la cohésion nationale.



Le 3 juillet 2025, au très chic Carrousel du Louvre, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) déroulait le tapis rouge pour son 39e dîner annuel, un événement où le Tout-Paris politique se presse pour prêter serment d’allégeance. Enfin, presque. Car Dominique de Villepin, lui, n’a pas eu besoin d’y poser un orteil pour faire trembler les dorures. Invité des Grandes Gueules sur RMC ce vendredi 4 juillet 2025 (voir vidéo en bas de l’article), l’ancien Premier ministre a dégainé une réplique qui restera dans les annales, visant directement le président du CRIF, Yonathan Arfi :


« Le CRIF devrait se rappeler qu’il n’est ni une institution d’État, ni un ministère des Affaires étrangères israélien. En France, on a encore le droit de critiquer un État, même Israël, sans être accusé d’antisémitisme. Le vrai danger, c’est cet amalgame systématique que vous faites entre juif et israélien, entre critique politique et haine raciale. Vous croyez défendre une communauté ? En réalité, vous la mettez en danger. Vous étouffez la liberté d’expression. Vous divisez le pays. La France n’est pas une extension du Likoud. Et vous n’êtes pas l’arbitre de ce qui peut être dit ou pensé ici. »

Boum. Un résumé qui claque comme un uppercut, et qui met en lumière l’arrogance d’une organisation qui, sous couvert de représenter la communauté juive française, se comporte comme un État dans l’État.

Un CRIF qui se rêve en censeur de la République

Reprenons. Lors de ce dîner, Yonathan Arfi, dans un élan de suffisance, a cru bon de qualifier de Villepin de « Mélenchon des beaux quartiers ». Une attaque mesquine, lancée devant un parterre de ministres et d’élus, qui n’a pas bronché – habitués, sans doute, à courber l’échine face à ce genre de sermon. Mais de Villepin, lui, n’a pas laissé passer. Sur RMC, il a démonté, avec la verve qu’on lui connaît, l’outrecuidance du CRIF. Car soyons sérieux : qui est ce CRIF pour se permettre de distribuer des bons et des mauvais points à des figures politiques de premier plan ? Une association, rappelons-le, qui prétend parler au nom de la communauté juive française – un sixième à peine de cette communauté, elle-même 1 % de la population hexagonale. Et pourtant, chaque année, c’est le même cirque : les politiques, de gauche comme de droite, se bousculent pour s’asseoir à la table du CRIF, comme si leur carrière en dépendait. Pathétique.

Ce que de Villepin a pointé du doigt, c’est la confusion savamment orchestrée par le CRIF entre la politique israélienne, l’État d’Israël et la communauté juive française. Une équation toxique, qui nourrit l’amalgame et fragilise la lutte contre l’antisémitisme. « Quand on préside une institution comme le CRIF, on a le devoir de respecter les principes républicains », a-t-il martelé. Et il a raison. En s’érigeant en gardien autoproclamé de la vérité, le CRIF prend le risque de diviser, de stigmatiser, et de réduire au silence ceux qui osent critiquer la politique de Netanyahou sans pour autant remettre en cause l’existence d’Israël ou la douleur de la communauté juive face au 7 octobre. Cette posture, c’est tout sauf républicain. C’est même un danger pour la cohésion nationale.

La laïcité à géométrie variable : où sont les catholiques ?

Et pendant ce temps, que voit-on ? Une République qui brandit la laïcité comme un étendard dès qu’il s’agit de pointer du doigt les musulmans ou de sermonner les catholiques, mais qui ferme les yeux quand le CRIF joue les petits chefs. Où est la cohérence ? Les catholiques, majoritaires en France, se voient régulièrement rappeler à l’ordre au nom de cette laïcité – un concept que certains soupçonnent de n’être qu’un faux nez pour la franc-maçonnerie et son agenda. Mais le CRIF, lui, peut se permettre de convoquer des ministres et de sermonner des anciens Premiers ministres sans que personne ne moufte. Deux poids, deux mesures. Et après, on s’étonne que la fracture sociale s’élargit.

Un CRIF qui falsifie et harcèle

Pire encore, de Villepin a rappelé un épisode sordide : les accusations mensongères portées contre lui par Arfi sur BFM, où il aurait soi-disant évoqué une « domination financière juive ». Des propos qu’il n’a jamais tenus, et pour lesquels l’Arcom a mis en demeure la chaîne, tandis que le conseil déontologique des journalistes a condamné cette manipulation. Mais Arfi, lui, n’a jamais présenté d’excuses. Au contraire, il persiste et signe, lançant ce que de Villepin qualifie de « chasse à l’homme » contre ceux qui osent penser différemment. Résultat ? L’ancien ministre, sa famille, ses enfants, reçoivent des menaces de mort quotidiennes. Voilà où mène l’arrogance du CRIF : à une polarisation dangereuse, à un climat de peur, et à une République qui vacille.
Pour une diplomatie française libre

Au-delà de cette passe d’armes, de Villepin a plaidé pour une diplomatie française qui retrouve son indépendance et son équilibre, loin des injonctions du CRIF ou des alignements atlantistes. « La France doit être un bouclier pour tous ses citoyens », a-t-il insisté, rappelant l’urgence de défendre les otages français en Iran ou les prisonniers en Algérie. Mais pour cela, il faut cesser de plier face aux pressions, qu’elles viennent du CRIF ou d’ailleurs. La France, a-t-il conclu, doit redevenir une voix de la nuance, de la justice, et de l’humanisme républicain. Un message qui, espérons-le, résonnera au-delà des plateaux de RMC.

Le CRIF doit redescendre sur terre

Le CRIF peut bien se rêver en faiseur de rois, en arbitre des consciences républicaines, il n’en reste pas moins une association parmi d’autres. Sa légitimité ne dépasse pas celle que lui accordent ses membres – une fraction minuscule de la population française. Alors, qu’il cesse de se prendre pour le nombril de la République. Et que les politiques, pour une fois, aient le courage de lui rappeler qu’en France, la souveraineté appartient au peuple, pas à une poignée de convives réunis autour d’un dîner mondain.



Dominique de Villepin dit tout aux Grandes Gueules



mercredi 9 juillet 2025

Bigflo & Oli rendent hommage à la Palestine

 


Sur la scène des Déferlantes, Bigflo & Oli ont revisité leur célèbre morceau “Dommage” pour exprimer leur solidarité avec les Palestinien·nes. Début 2025, ils avaient déjà dénoncé le silence de “l’Occident devant la Palestine” dans leur freestyle “New York en décembre”.




Charité israélienne : abattre les affamés



Toutes les cruautés sont expérimentées à Gaza par l’occupant génocidaire israélien. Quand ce ne sont pas les enfants qui sont visés à la tête par les snipers de l’armée la plus morale du monde, ce sont les affamés attirés par les points de distribution alimentaire qui sont abattus en masse.

Tout est fait pour réduire la population, par le meurtre, par la faim, ou par la terreur. L’objectif est l’épuration ethnique totale de la bande de Gaza, pour le projet d’expansion du Grand Israël. D’ailleurs, les colons piaffent d’impatience d’être réinstallés à la place des Palestiniens. La torture par la faim, utilisée dès le début de la guerre Tsahal-Hamas, place les affamés devant un dilemme : aller ou pas sur les points de distribution.

Il faudra beaucoup de souffrances aux Palestiniens pour que les sociétés occidentales, habituées à victimiser les juifs, renversent leur appréciation. Avec retard comme toujours, du fait des obstacles mentaux érigés à dessein, le réel se fraye un chemin dans l’esprit du grand public.

Le génocide des juifs de 1940 était peu filmé ; celui des Palestiniens depuis 2023 est sur toutes les télés, enfin, principalement sur les réseaux sociaux. Car les télés, majoritairement israélistes, sont devenues complices de l’entité génocidaire. Elles sont pieds et poings liés.

Le cas français a ceci de spécial qu’il y a 4 000 Franco-Israéliens qui combattent dans les rangs de Tsahal, certains ayant commis des crimes de guerre. Seront-ils traités comme l’ont été les djihadistes partis de France pour se battre avec Daech en Syrie ? Rien n’est moins sûr.

En attendant, les preuves s’accumulent, les procès se profilent. Préférer Israël à la France est une chose, mais les justices ne sont pas les mêmes. Du moins pas encore...




On sait les télés favorables à l’entité israélienne. Mais devant l’évidence du génocide, certaines commencent à renâcler, malgré les menaces des organisations juives françaises et de leurs représentants. En matière de justice aussi, les choses ne sont pas égales : les défenseurs de la cause palestinienne en France vivent un deux poids, deux mesures intégral, certains allant même en prison pour des propos anti-israéliens ou pro-résistance.

De l’autre côté, des Kupfer-Naouri, des Habib ou des BHL ont pu développer impunément des propos insensés tombant sous le coup de la loi, qui condamne l’apologie de crimes de guerre ou la complicité de génocide.



mardi 8 juillet 2025

Presque toute Gaza est désormais une « zone de mort »



"Voici la dernière carte publiée par l’armée israélienne :


Presque toute Gaza est désormais une « zone de mort », et tous ceux qui y restent — parce qu’ils n’ont nulle part où aller — sont considérés comme des cibles valides.

C’est l’officialisation d’un génocide administré par géolocalisation."


Tomy le Magnifique sur X.


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Le ministre israélien Katz a présenté un projet visant à FORCER TOUS LES PALESTINIENS de Gaza à vivre dans un camp sur les ruines de Rafah. Une fois à l’intérieur, ils ne seraient pas autorisés à sortir l’objectif est de mettre en œuvre "LE PLAN D'ÉMIGRATION". (The Guardian)



Zahia Jawda, 66 ans, tuée d’une balle en pleine tête



The family has surrounded the place where their matriarch fell with cinder blocks, preserving the bloodstains. (Haaretz)


Elle était grand-mère. Elle ne portait pas d’arme. Elle ne posait aucune menace.

Elle était simplement assise sur le toit de sa maison avec des membres de sa famille, à Rafah, dans le sud de Gaza.

C’est là qu’un officier de la Police des frontières israélienne l’a délibérément visée, et l’a abattue d’un tir à la tête.

Un sniper. Un ordre. Une balle. Pas de combat, pas de fusillade, pas d’échange de feu. Seulement une femme âgée, assise, paisible — exécutée sous les yeux de ses proches.

L’enquête de Haaretz, l’un des rares médias israéliens à encore documenter ces crimes, met en lumière le silence total des autorités : aucune justification officielle, aucune excuse, aucune enquête.

Le rapport indique :

• Aucun échange de tirs.

• Aucun avertissement.

• Aucun comportement menaçant de la victime.

• Des témoins multiples confirment qu’elle n’a pas quitté le toit et n’a jamais brandi quoi que ce soit.

Et pourtant, la Police des frontières continue d’opérer dans les zones palestiniennes avec une impunité totale.

Cette histoire est celle de Zahia, mais elle porte les noms de milliers d’autres Palestiniens exécutés, effacés, oubliés.

Et pendant ce temps-là, Israël continue de justifier sa terreur au nom de la “sécurité”, pendant que l’Occident ferme les yeux… encore.

N’oubliez pas son nom : Zahia Jawda. Elle ne tenait pas une arme. Elle tenait sa dignité. C’est pour ça qu’on l’a tuée.




Tomy le Magnifique






Partout, le mensonge israéliste s’effondre

 


Tenir les médias comporte un avantage primordial : c’est un pouvoir réel. Mais attention, seulement si les gens y adhèrent, y croient. Les médias sont le nouveau Dieu, disons la voix de Dieu.


Cependant, quand les médias ne servent plus qu’à diffuser du mensonge, à rabaisser plutôt qu’à élever, à diffuser de la haine plutôt que de la compréhension, alors les gens ferment leurs oreilles, qu’ils soient politiquement conscientisés ou pas. C’est une fonction vitale du cerveau, un interrupteur à poison.

Le rejet des médias mainstream est tout simplement corrélé à l’augmentation de leur taux de mensonge, un mensonge politique global destiné à tenir les gens, à les voler accessoirement. Et dans ce mensonge global, il y a le mensonge israéliste, qui en constitue le noyau dur.

On le voit aujourd’hui : les médias en panique devant l’effondrement du narratif israélien, c’est-à-dire la montée du mensonge israéliste face à la terrible réalité (terrorisme à ciel ouvert, massacre ininterrompu à Gaza, attaque gratuite de l’Iran), se dévoilent dans la lumière crue.

Même les plus sceptiques sont obligés de voir et le mensonge, et l’écroulement du mensonge. Pour dire le danger, même à l’Union européenne, pourtant acquise – ou enchaînée – à la cause sioniste, on commence à renâcler.

Le mensonge israéliste est tel, qu’il est devenu puéril : on ment de plus en plus mal. D’où la phrase désormais célèbre de BHL qui parle d’Israël comme de « l’emblème de l’anticolonialisme ».

Coincé dans un cul-de-sac existentiel, enragé d’avoir perdu sa guerre, le philosophe psychopathologique se mord lui-même. Il coupe volontairement le contact avec le réel, se réfugiant dans une folie personnelle, signant sa mort politique en direct. Si Macron persiste à recevoir ce malade la nuit à l’Élysée, il faudra qu’il le fasse encore plus discrètement.

En face de BHL, on mettait souvent Zemmour, dont les analyses étaient généralement rationnelles. Aujourd’hui, lui aussi, mû par un israélisme agressif, bascule dans le mensonge puéril. Il accuse carrément Rima Hassan de vouloir tuer tous les juifs dans un État binational, pourtant seule solution viable pour les deux peuples. C’est pas pour demain, car ça suppose une réconciliation profonde et une vraie démocratie, soit la fin de la racistocratie israélienne... Ça risque de mettre 2 000 ans.

Tous les juifs ne sont pas à mettre dans le même sac, évidemment, même si nos ennemis essaient de nous essentialiser, comme il s’essentialisent eux-mêmes. [...]

(...) il y a une meute de BHL et de Ron Chaya qui poussent les juifs du quotidien vers une immense incertitude, avec le monde entier qui les associe naturellement au sanguinaire Netanyahou.

Officiellement, 82 % des Israéliens soutiennent leur Premier ministre, autrement dit le génocide des Palestiniens, et une guerre totale contre l’Iran, qui leur a pourtant montré que chaque frappe israélienne en Iran valait une réponse brutale et inattendue en Israël. C’est comme si Israël se bombardait lui-même.

Naturellement, les chiffres médiatisés (synonyme de trafiqués) sentent le mensonge, comme le résultat des élections : chez nous, on tente encore de nous enfumer avec des stats communautaires.




lundi 7 juillet 2025

No words

 


Gaza


Emelia sur X


Gaza : une plainte déposée contre deux snipers franco-israéliens impliqués dans des exécutions sommaires de civils palestiniens


Ces deux tireurs d'élite appartiennent à une brigade de parachutistes binationaux, surnommée la "Ghost Unit" ("Unité fantôme" en anglais) ou "Refaim" ("Fantôme" en hébreu). Ils sont accusés d'atteinte volontaire à la vie constitutive de crime de guerre, crime contre l'humanité, et de génocide.



La Fédération internationale pour les droits humains(Nouvelle fenêtre) (FIDH) et plusieurs organisations palestiniennes ont porté plainte contre deux tireurs d'élite franco-israéliens impliqués dans des exécutions sommaires de civils palestiniens à Gaza, après le 7-Octobre 2023, révèle franceinfo le mardi 1er juillet 2025.

Les deux snipers visés par cette plainte appartiennent à une brigade de parachutistes binationaux, surnommée la "Ghost Unit" ("Unité fantôme" en anglais) ou "Refaim" ("Fantôme" en hébreu). Ils sont accusés d'atteinte volontaire à la vie constitutive de crime de guerre, crime contre l'humanité, et de génocide. L'existence de cette "Ghost Unit" a été révélée par un journaliste palestinien.

Des aveux

Dans un documentaire d'une quarantaine de minutes diffusé sur les réseaux sociaux en octobre 2024, Younis Tirawi a diffusé notamment l'interview d'un de ces soldats, qui explique quelles étaient les méthodes de ces tireurs d'élite à Gaza, face à des hommes non armés : "S'ils se trouvent dans une zone désignée comme zone de combat et s'il s'agit d'homme en âge de servir dans l'armée, nous tirons", déclare le sergent américano-israélien, face caméra.

Concernant le fait d'abattre des femmes ou des enfants, la question n'est pas tranchée au sein du commandement, ajoute le soldat, "dans certains cas, ils vous disent oui, dans d'autres non". Il explique qu'il rapporte alors à ses supérieurs ce qu'il voit, mais "qu'en tant que sniper, vous avez beaucoup d'indépendance et de responsabilités, qu'il faut vous fier à votre propre jugement (...) "c'est à vous de décider, vous tirez. C'est notre devoir, on tire". Dans la plainte de la FIDH et de plusieurs organisations palestiniennes, les deux tireurs d'élite franco-israéliens sont donc accusés d'avoir, eux aussi, tué beaucoup de civils palestiniens à Gaza.

"Un sentiment d'impunité totale"

Mais cette plainte vise tout le commandement de l'armée israélienne, analyse Alexis Deswaef, avocat de la FIDH. "Ce ne sont pas des soldats qui, de manière isolée, dérapent. Ce sont des soldats qui sur instructions estiment pouvoir faire ça. Les auteurs mettent eux-mêmes sur les réseaux sociaux des vidéos de leurs crimes et ça, ce n'est possible que s'il y a un sentiment d'impunité totale", explique-t-il au micro de franceinfo.

Le travail de Younis Tirawi avait déjà permis au parquet fédéral belge d'ouvrir une enquête en octobre 2024, sur ces mêmes soupçons de crimes de guerre perpétrés à Gaza, par d'autres membres de cette unité de snipers. Une enquête a aussi été ouverte en Afrique du Sud. Des plaintes vont aussi être déposées en Allemagne et en Italie.





dimanche 6 juillet 2025

Un pont aérien humanitaire pour Gaza




Gaza, le temps d’un pont aérien humanitaire 
La France peut ouvrir la voie


La situation humanitaire dans la bande de Gaza est d’une gravité extrême. Des centaines de milliers de civils sont aujourd’hui privés d’eau, de nourriture, de médicaments et d’abris. Les infrastructures hospitalières sont à l’agonie. La famine, désormais avérée par plusieurs agences onusiennes, touche en premier lieu les enfants. Il ne s’agit plus d’un risque : il s’agit d’un effondrement humanitaire en cours.

Cette situation n’est ni accidentelle ni inévitable. Elle est le résultat d’une politique délibérée de blocus, de destruction ciblée des infrastructures civiles, et de restrictions massives de l’aide humanitaire, mises en œuvre par l’État d’Israël, puissance occupante.

Ces actions ont conduit la Cour internationale de Justice (CIJ), dans son ordonnance du 26 janvier 2024, à reconnaître l’existence d’un risque plausible de génocide à Gaza. En mai 2024, la CIJ a renforcé ses mesures conservatoires en exigeant d’Israël qu’il suspende immédiatement toute opération militaire à Rafah et facilite l’accès sans entrave de l’aide humanitaire. Ces avertissements sont ignorés. La famine est utilisée comme une arme. Le droit international est piétiné.

Face à cette urgence, la France a récemment annoncé, avec plusieurs partenaires internationaux, son engagement à sécuriser l’acheminement de l’aide humanitaire autorisée vers Gaza. C’est une avancée diplomatique notable, mais insuffisante au regard de l’ampleur de la catastrophe. Les voies terrestres sont verrouillées, les flux limités, les besoins gigantesques. Il faut aller plus loin. Il faut une opération logistique d’urgence à la hauteur du désastre : un pont aérien humanitaire international, soutenu politiquement et protégé techniquement.

Un pont aérien : une solution réaliste, urgente, pacifique

Le blocage persistant des voies terrestres et la fermeture durable des postes-frontières rendent désormais le recours à un pont aérien humanitaire non seulement nécessaire, mais urgent. L’acheminement aérien de vivres, d’eau, de carburant et de fournitures médicales par un corridor sécurisé permettrait d’éviter l’aggravation du désastre sans confrontation militaire.

Une telle opération est techniquement faisable. Plusieurs États européens disposent d’avions cargo, de capacités de largage de précision et de personnel qualifié. Des plateformes logistiques peuvent être installées en Égypte, à Chypre ou en Jordanie. Des organisations humanitaires sont disponibles et capables d’agir. Des corridors aériens ont déjà été utilisés ponctuellement. Au début des bombardements, le gouvernement français avait même revendiqué le largage d’aide humanitaire à Gaza en partenariat avec la Jordanie.
Anticiper les risques d’émeutes et de chaos sur le terrain

Un pont aérien ne peut cependant se limiter à un acte logistique. L’histoire des interventions humanitaires le rappelle : en contexte de siège, la livraison massive de vivres peut aussi provoquer des tensions, des ruées, voire des émeutes, lorsque les populations sont désespérées, affamées, et sans encadrement local. L’effondrement des structures d’autorité, la désorganisation des réseaux de distribution et l’urgence vitale que rencontre la population font naître des risques de désordres graves.

C’est pourquoi une opération aérienne d’ampleur doit impérativement être accompagnée d’un dispositif de coordination humanitaire au sol, reposant sur les ONG déjà présentes, des agences de l’ONU, et, si nécessaire, une présence habilitée à encadrer les distributions. Il s’agit d’éviter que l’aide ne devienne une nouvelle source de violence, ou qu’elle soit accaparée par des groupes armés.

Le chaos humanitaire n’est pas une fatalité : c’est un risque prévisible, donc évitable. C’est aussi un argument de plus en faveur d’une opération multilatérale, concertée, juridiquement cadrée, et appuyée politiquement au plus haut niveau.
La France, une puissance en capacité d’agir

Le droit de protéger les populations civiles ne relève pas d’un choix moral : c’est une obligation juridique consacrée par la doctrine de la responsabilité de protéger. Ce principe, adopté en 2005 par les Nations unies, engage la communauté internationale à intervenir – de manière prioritairement non militaire – lorsque des crimes de masse sont en cours ou imminents.

La France est l’une des rares nations au monde à disposer de l’ensemble des moyens nécessaires pour initier et coordonner une telle opération. Sur le plan militaire, elle dispose de capacités de projection logistique autonomes, de forces de protection, de moyens de reconnaissance et d’évacuation sanitaire, éprouvés dans de nombreuses opérations extérieures. Sur le plan technologique, elle peut mobiliser des outils de surveillance, de télécommunications sécurisées et de coordination avancée, indispensables à la réussite d’un pont aérien dans un espace aussi contraint que Gaza. Enfin, sur le plan diplomatique, la France reste une puissance dotée d’un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, d’un réseau diplomatique mondial, et d’une tradition d’action humanitaire. Elle est donc pleinement légitime pour impulser une coalition internationale autour d’une telle initiative, sur une base strictement humanitaire, et dans le respect du droit international.

Il ne s’agirait pas d’une opération militaire au sens offensif ou coercitif du terme, mais d’une mobilisation de capacités logistiques, aériennes et de protection strictement au service de l’acheminement humanitaire.

Un pont aérien humanitaire vers Gaza ne nécessite aucune confrontation militaire avec Israël. Il ne constitue pas une intrusion armée ni une ingérence illégitime. Il représente une application du droit international face à une crise où l’inaction équivaut à une forme de complicité.

La paix commence par la protection de la vie

Aucune paix, aucun cessez‑le‑feu, aucune solution politique ne pourra naître durablement sur la dévastation d’une population privée de tout. Préserver la vie est un préalable à toute forme de paix.

Les grandes catastrophes humanitaires ne se résument jamais à l’ampleur des destructions : elles se mesurent aussi au silence et à l’inaction qui les accompagnent. Gaza n’a pas besoin d’attendre un futur accord de paix pour recevoir de l’eau, des médicaments, du pain. Gaza a besoin d’un pont, aujourd’hui. Pas seulement pour survivre, mais pour qu’un jour, la paix soit encore possible.

Si la France veut continuer à peser dans le concert des nations, elle ne peut rester spectatrice. L’histoire jugera ceux qui auront agi – et ceux qui se seront tus.

Signataires :

Aurélien Saintoul et Bastien Lachaud, députés LFI