mardi 9 décembre 2025

Un journaliste palestinien dénonce des actes de torture sexuelle commis par des soldats israéliens dans le camp de Sde Teiman


Israeli Prison Guards Are Using Dogs to Rape Palestinians.


Un journaliste palestinien dénonce des actes de torture sexuelle commis par des soldats israéliens dans le camp de Sde Teiman


Un journaliste a révélé avoir été violé et torturé par des soldats israéliens à l'aide d'un chien dressé à l'intérieur du camp de Sde Teiman, ce qui l'a plongé dans un grave choc psychologique pendant plus de deux mois, selon le Centre palestinien pour la protection des journalistes.


Gaza (QNN) - Le Centre palestinien pour la protection des journalistes a révélé un témoignage choquant d'un journaliste qui a révélé avoir été violé et torturé sexuellement par un chien dressé pendant sa détention dans le camp israélien de Sde Teiman.

Le centre indique que le journaliste a subi une grave dépression psychologique qui a duré plus de deux mois.

Le journaliste n'a pas révélé son véritable nom. Il craignait pour la sécurité de sa famille.

Il a passé 20 mois dans des prisons israéliennes, dont trois mois à Sde Teiman et un mois à Ofer.

Les forces israéliennes l'ont enlevé le 18 mars 2024. Le raid visait le complexe médical Al-Shifa à Gaza. Il était en service à ce moment-là. Il portait son gilet de presse et avait son appareil photo.

Le centre a décrit cette affaire comme l'un des crimes les plus dangereux commis contre des journalistes dans les prisons israéliennes.

Le journaliste affirme que lui et sept autres détenus ont subi des agressions sexuelles collectives pendant près de trois minutes. Des soldats les ont ligotés, leur ont bandé les yeux et les ont traînés dans un endroit isolé à l'intérieur du camp.

Il a ensuite subi une dépression nerveuse et psychologique. Pendant plus de deux mois, il a perdu toute capacité de concentration et de perception normale. Des médecins et des experts juridiques ont examiné son témoignage et ont confirmé que les symptômes correspondaient à un trouble de stress aigu et à un trouble de stress post-traumatique.

Il a affirmé que la torture n'était pas un acte isolé. Il a décrit une politique systématique visant à briser la volonté des prisonniers.

Il a également affirmé que les forces israéliennes utilisaient des chiens comme instruments de torture. Les soldats lui ont fait subir des interrogatoires brutaux. Ils l'ont ligoté, lui ont bandé les yeux et l'ont déplacé entre plusieurs lieux de détention dans des camions militaires.

Le journaliste a passé une centaine de jours à Sde Teiman. Il a décrit les conditions de détention comme « inhumaines ». Il a évoqué des tortures physiques et psychologiques, la privation de sommeil, la famine, des insultes religieuses, l'absence de soins médicaux et des chocs électriques.

Il a souligné que l'agression sexuelle était le crime le plus grave qu'il ait subi.

Il a déclaré que les violations s'étaient produites dans des pièces isolées, devant des soldats et des officiers israéliens, sans aucun contrôle ni obligation de rendre des comptes.

Le journaliste a également déclaré que les tortures s'étaient intensifiées après que les soldats eurent appris qu'il était journaliste. Ils l'ont accusé de diffuser de fausses informations et l'ont menacé de prison à vie.

Son témoignage décrivait des cellules surpeuplées, un manque d'hygiène, des épidémies, des rations d'eau et de nourriture limitées, l'interdiction de prier et des humiliations.

Il a également déclaré avoir été témoin de la mort de détenus, dont des universitaires et des médecins, dans des circonstances inexpliquées.

« Nous avons passé l’automne et l’hiver vêtus de vêtements d’été déchirés. Nous dormions à même le sol », a-t-il déclaré. « Nous sommes entrés vivants dans ces prisons. Nous en sommes ressortis épuisés, l’âme brisée. Ceux qui n’y sont pas morts en sont ressortis à jamais brisés. »

Le Centre palestinien pour la protection des journalistes affirme que ce crime constitue un viol et une torture sexuelle au sens de la Convention de 1984 contre la torture.

Il est précisé que cet acte constitue également un crime de guerre au sens de l'article 8 du Statut de Rome et un crime contre l'humanité au sens de l'article 7 s'il est prouvé qu'il est systématique et répété.

Le centre affirme qu'il s'agit également d'une grave violation de l'article 3 commun aux Conventions de Genève et d'une attaque directe contre les journalistes en tant que civils protégés.

Le centre a demandé que l'affaire soit soumise à la Cour pénale internationale. Il a exigé une enquête urgente et indépendante, la poursuite des responsables, une prise en charge médicale et psychologique des victimes et la protection des témoins.

Elle a souligné que les témoignages de journalistes palestiniens constituent un ensemble croissant de preuves de torture systématique dans les prisons israéliennes.

L’an dernier, une vidéo de Sde Teiman montrant des soldats israéliens torturant un détenu palestinien a provoqué un choc politique et militaire majeur dans le monde entier.

La vidéo divulguée montrait cinq soldats agressant sexuellement et physiquement un Palestinien menotté. Ce scandale a entraîné la destitution de la procureure militaire israélienne Yifat Tomer-Yerushalmi. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a qualifié cette fuite de « plus grave attaque en matière de relations publiques » subie par Israël depuis sa création.

Des organisations de défense des droits humains ont signalé ce mois-ci que 98 Palestiniens sont morts dans les prisons et centres de détention israéliens depuis le 7 octobre 2023.

Les organisations affirment que ce chiffre est sans précédent et reflète un effondrement des normes de détention et une quasi-absence de contrôle médical et juridique.