En réaction à l'incident, l'armée a prétendu que les deux frères étaient des « terroristes » qui avaient tenté de s'emparer de l'arme d'un soldat et blessé quatre personnes, et que les tirs étaient un acte de légitime défense. Cependant, l'enquête médico-légale et les témoignages de riverains prouvent qu'il s'agit d'une allégation mensongère visant à justifier un meurtre totalement injustifiable. Une enquête conjointe de B'Tselem et d'Index démontre que les frères Amira n'ont pas cherché à affronter les soldats et n'ont mis personne en danger : Khaled a été abattu d'une balle dans la tête à bout portant, alors qu'il était plaqué au sol et encerclé par des soldats armés, et Nidal a reçu une balle dans le dos à bout portant alors qu'il était incapable de fuir. Les soldats ont également empêché les secouristes présents sur les lieux de prodiguer des soins médicaux aux frères.
À Naplouse, comme à Jénine où, le mois dernier, des policiers des frontières ont été filmés en train d'exécuter deux Palestiniens à bout portant, la politique du « feu ouvert » autorisant l'usage illimité de la force létale contre les Palestiniens est une fois de plus mise à nu. Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 1 000 Palestiniens en Cisjordanie.
Sous le régime d'apartheid israélien, la vie des Palestiniens demeure un véritable enfer. Même lorsque les meurtres sont perpétrés devant des caméras, et même lorsqu'il est évident qu'ils ont été commis en violation flagrante des règles et de la loi, personne n'est tenu responsable. Il est du devoir de la communauté internationale de tout mettre en œuvre pour mettre fin aux crimes d'Israël.
Forensic analysis: Israeli soldiers executed Khaled ‘Amirah and fatally shot his brother Nidal.
Source :
B'Tselem, centre israélien d'information pour les droits de l'homme et de défense de ces derniers dans les territoires occupés.