"En ce moment de crise où nombre de nos gouvernements autorisent le carnage à Gaza, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre à cette complicité", écrivent-ils dans ce texte également signé par les réalisateurs Yorgos Lanthimos, Joshua Oppenheimer, Ava Du Vernay, Boots Riley, ou les actrices Ayo Edebiri, Julie Christie et Debra Winger. Cet appel au boycott cible "la complicité institutionnelle, pas l'identité", ni les individus de nationalité israélienne, précise la tribune.
Une réponse à un appel de cinéastes palestiniens
Il vise, concrètement, à cesser de collaborer avec des festivals, cinémas, diffuseurs et société de production coupables selon les signataires de "disculper ou justifier le génocide et l'apartheid". Ils citent par exemple le festival du film de Jérusalem ou celui de documentaires Docaviv, qui "continuent de collaborer avec le gouvernement israélien".
"La grande majorité des sociétés israéliennes de production et de distribution cinématographiques, des agents commerciaux, des cinémas et autres institutions cinématographiques n'ont jamais reconnu les droits internationaux reconnus du peuple palestinien dans leur intégralité", dénoncent-ils.
"Nous répondons à l'appel des cinéastes palestiniens, qui ont exhorté l'industrie cinématographique internationale à refuser le silence, le racisme et la déshumanisation", ajoutent-ils dans ce texte, qui compte aussi Ava DuVernay, Riz Ahmed et Josh O'Connor parmi les signataires.
Les initiatives se multiplient
Fin août, le collectif de cinéastes italiens Venice4Palestine avait exhorté le festival de la ville à "adopter une position claire et sans ambiguïté" contre les actions d'Israël, leur lettre récoltant 2.000 signatures dont celles de Guillermo del Toro ou Ken Loach.
Quelques mois plus tôt à Cannes, quelque 900 personnalités avaient signé une pétition pour dénoncer le "silence" sur le "génocide" à Gaza, dont la présidente du jury Juliette Binoche, Pedro Almodovar, Joaquin Phoenix ou Susan Sarandon.