lundi 31 mars 2025

"Un génocide est toujours un génocide"



Yvan Attal acteur, réalisateur franco-israélien a dit sur Radio J en parlant des Palestiniens :

« Même notre Shoah, ils nous l’envient. Ils veulent absolument un génocide parce qu’ils pensent que le monde nous a donné Israël après la Shoah donc après un vrai génocide. » 

L'historien Edouard Husson rétorque : 

"Il faut être sacrément tordu pour établir une hiérarchie des génocides.

Rien ne ressemble plus à un génocide qu'un autre génocide. L'être humain est le même sous toutes les latitudes, dans toutes les cultures, capable du meilleur ou du pire.

Ajoutons que l'Etat d'Israël n'est pas le résultat du génocide des Juifs par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale.

Sans doute l'émotion causée par la prise de conscience de l'énormité du massacre - six millions de juifs européens ! - a-t-elle conduit les pays européens libérés du fascisme à accélérer le processus de reconnaissance de l'Etat d'Israël.

Mais les sionistes qui ont fondé Israël ne prenaient pas très au sérieux ce qui était arrivé à leurs coreligionnaires européens. Sinon ils n'auraient pas fondé leur Etat sur un nettoyage ethnique massif de plus de 700 000 Palestiniens.

Plus tard, l'Etat d'Israël a instrumentalisé le génocide des juifs de manière à pouvoir tenir des discours comme celui qui est reproduit ci-dessous.

Les mots ne changent rien au réel. Un génocide est toujours un génocide. C'est parce que j'ai étudié longuement, dans mes recherches universitaires, le massacre des Juifs d'Europe par les nazis; et parce que j'ai enseigné des centaines d'heures sur le génocide des Arméniens, celui des Juifs ou sur d'autres violences de masse du XXème siècle que je suis capable - comme d'autres de mes collègues, pensez au grand Omer Bartov- d'identifier les mécanismes terrifiants qui se sont mis en place pour placer les Palestiniens de Gaza devant cette alternative qui était aussi celle offerte aux juifs du Reich par Hitler avant que la guerre ne ferme les frontières du continent : partez ou vous serez massacrés. Et comme dans les années 1930, les pays qui ont les moyens diplomatiques et militaires d'intervenir pour arrêter le massacre ne le font pas.

Quand on travaille sur l'histoire des génocides, on est vite interpelé comme citoyen et comme personne écoutant - ou pas - sa conscience.

Comme historien, je sais décrire les mécanismes mortifères des événements de Gaza et de Cisjordanie. Je sais aussi qu'un génocide sort d'une lente maturation de la violence - la brutalité contre les Palestiniens n'a jamais cessé depuis la Nakba de 1947-48. Elle s'est régulièrement intensifiée jusqu'à passer le seuil génocidaire, dès les premiers ordres donnés par Netanyahou après le 7 octobre 2023. (La presse israélienne l'a raconté).

Comme chrétien, je pleure les victimes juives du 7 octobre 2023 et les victimes palestiniennes qui ont suivi quasiment sans interruption depuis lors. Et je dis que le 7 octobre 2023 ne justifie en rien le fait que l'armée israélienne commette un "7 octobre" quotidien, quasiment sans répit, depuis 17 mois.

Comme citoyen français, je défends la liberté des Palestiniens, leur droit à un Etat, leur droit au retour - tout ce que reconnaît le droit international. Et, comme Français, je me bats contre tous ceux qui nient l'égalité entre les peuples et l'égale dignité des personnes.

Comme disait l'immense Hannah Arendt, à propos des violences de masse du XXÈME siècle: du point de vue de la victime d'un massacre totalitaire- peu importe la motivation ou l'identité de son tueur. C'est toujours un humain qui tue un autre humain. Un groupe d'humains qui s'est arrogé, contre le droit et la conscience, d'expulser ou d'assassiner un autre groupe humain."


« Israël contrôle la France ! »


Pierre Jovanovic dénonce une influence médiatique et politique.

"Dans une interview sur la chaîne de Kentra, Pierre Jovanovic a livré une analyse sans concession de l’influence israélienne sur la France. Selon lui, cette emprise s’exerce principalement à travers les médias et les élites politiques, façonnant l’opinion publique et les décisions gouvernementales. [...]

Jovanovic a pointé du doigt la stratégie israélienne de contrôle des médias français, évoquant des investissements massifs pour influencer le narratif médiatique et avoir la mainmise sur l’information. Cette influence vise à légitimer les actions d’Israël, notamment dans le conflit israélo-palestinien, tout en étouffant les critiques."


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Le journaliste indépendant Hamza Hisham, connu pour son média Panamza, sera-t-il emprisonné à cause de ses enquêtes qui dérangent Israël ?

3 ans de prison pour avoir dénoncé un criminel de Tsahal



Hamza Hisham :

"Je risque 3 ans de PRISON pour avoir dénoncé un criminel de Tsahal.

Je porte plainte contre l'Association OJE, officine présidée par
Melki Muriel et liée au MOSSAD.

Je ne céderai JAMAIS aux intimidations sournoises d'un lobby en collusion avec une puissance étrangère."





Face of Gaza’s Eid

 

Israeli occupation forces MURDERED 93 Palestinians mostly children!



They MURDERED him and KILLED his happiness... He was preparing gift money for his children.. All of them were KILLED!




Motasem Ahmed Dalloul, journalist based in Gaza :

Horribles attaques israéliennes pendant la nuit :

- Neuf personnes, dont des ENFANTS, ont été TUÉES lors d'un bombardement israélien de deux appartements séparés à Hamad Housing City, à l'ouest de Khan Younis !

- Deux ENFANTS ont été TUÉS dans un bombardement israélien à l'est de Jabalia !

- Six personnes ont été TUÉES lors d'un bombardement israélien d'une maison dans le centre de Khan Younis !

- Quatre personnes ont été TUÉES et 20 autres BLESSÉES dans un bombardement israélien d'une maison au sud de Khan Younis !

- Deux personnes ont été TUÉES lors d'un bombardement israélien d'une maison dans le quartier d'Abbasan !

- Trois personnes ont été TUÉES dans un bombardement israélien d'un taxi à l'ouest de la ville de Gaza !




Plan juif pour l'avenir – Prends ta terre et fais de toi un juif



Un éminent futurologue juif parle de l'avenir du peuple juif.

Max Singer était un cofondateur juif de l'Institut Hudson et un futurologue autoproclamé. L'Institut Hudson est un groupe de réflexion de droite issu de la Rand Corporation, « avec une perspective prospective unique » (selon leurs supports marketing).

Le cofondateur le plus connu de Singer était un certain Herman Khan, juif lui aussi et le stratège nucléaire le plus célèbre de son époque, qui a eu le douteux honneur d'être le modèle du scientifique nazi fou Dr. Folamour, un film réalisé par une autre célébrité juive, Stanley Kubrick.

Max Singer, le futurologue juif, a écrit un article intitulé « Un futurologue regarde l'avenir juif » en 1987 et le magazine Mosaic, une publication juive en ligne « d'idées, de religion, de politique et de culture juives », l'a réimprimé en 2020 : https://mosaicmagazine.com/observation/history-ideas/2020/04/a-futurist-looks-at-the-jewish-future/

Voici quelques extraits de son article qui éclairent la vision d'un futurologue juif de premier plan sur l'avenir des Juifs et du judaïsme. Bien entendu, il ne s'agit là que de ses opinions, et non de prescriptions religieuses officielles israéliennes ou juives. Vous pouvez les interpréter comme vous le souhaitez. (Mes réflexions sont en italique entre parenthèses après chaque citation)

…Plus important encore, nous, les Juifs, disposons de bien plus de moyens de défense que durant la majeure partie des deux millénaires écoulés. Nous n'avons plus à craindre d'être attaqués et détruits si nous attirons l'attention.

Tout cela représente une formidable opportunité pour l'expansion du judaïsme. Si le judaïsme classique représente un mode de vie supérieur et/ou la manière dont Dieu veut que les hommes vivent, pourquoi des dizaines, voire des centaines de millions de personnes ne choisiraient-elles pas de devenir juives ? Par « choisir de devenir juives », j'entends la décision de partager leur destin avec le peuple juif, de l'aimer et de vivre une vie juive avec lui, selon la loi juive – du mieux qu'ils peuvent – ​​après une conversion conforme à cette loi.

(Beaucoup en Occident ont accusé les musulmans de vouloir que les non-musulmans vivent sous la charia. Je me demande ce qu'ils en pensent ? Combien en Occident veulent rejoindre « le mode de vie supérieur et/ou la façon dont Dieu veut que les gens vivent – ​​comme l'illustre Israël aujourd'hui ?)


Cette vision des perspectives d'avenir du judaïsme nous renseigne sur notre rôle en tant que juifs aujourd'hui. Nous, et plus particulièrement les Juifs d'Israël, déterminons l'avenir du judaïsme en montrant au monde quel genre de vie, quel genre de personnes et quel genre d'État le judaïsme engendre.

(En effet, le monde a appris quel genre de vie, de peuple et d’État le judaïsme produit dans sa patrie d’Israël à partir des actions très morales d’Israël à Gaza et en Cisjordanie au cours des deux dernières années.)


Considérons maintenant le judaïsme comme un concurrent sur le marché, où chacun décide comment et pourquoi vivre. L'orgueil n'est pas le seul argument pour penser que nous avons un produit suffisamment bon pour conquérir une part de marché importante. Le judaïsme vise à enseigner un mode de vie qui répond aux besoins humains fondamentaux. C'est un système extraordinairement sage et sensible pour rendre le monde meilleur en aidant chacun à être bon. C'est aussi une expression d'idéalisme qui peut attirer et mobiliser la détermination des jeunes à améliorer le monde de leurs parents grâce à des méthodes qui s'appuient sur ce qui a été créé auparavant plutôt que de le détruire.

(Intéressant. Il semble que l'État d'Israël soit déterminé à « détruire de manière créatrice » la Palestine aujourd'hui, et non pas à « construire sur ce qui a été créé auparavant » plutôt qu'à le détruire. Qui sait, peut-être qu'ils ne pensent pas ce qu'ils disent – surprise, surprise. N'avons-nous pas déjà parlé de leur Kol Nidre sacré ?)


Les données démographiques futures sont claires. Dans un siècle environ, la planète comptera environ dix milliards d'habitants… Si les Juifs devaient constituer ne serait-ce que 1 % de cette population – et nous n'avons jamais représenté une si petite fraction de la civilisation dont nous faisions partie –, il y aurait au moins 100 millions de Juifs (dont beaucoup sont des convertis ou des descendants de convertis)… Cela signifie qu'il y aura suffisamment de Juifs pour constituer une majorité en Israël, quelle que soit la ligne qui deviendra finalement notre frontière orientale.

(Maintenant, on comprend pourquoi Israël n’a pas de frontière – il est en train de « devenir » donc sa frontière orientale est organique et s’agrandit. Mohammed ben Salmane, attention.).


Nous pouvons être 100 millions en un siècle et un demi-milliard en deux siècles, même s’il n’y a pas une seule année où les nouveaux converti
s représentent 1 pour cent de notre population.

Pour comprendre l'ampleur des changements possibles en seulement deux siècles, repensons aux États-Unis il y a 200 ans, lorsque nous avons rédigé notre Constitution. Il y avait déjà un peuple américain, mais il était peu nombreux, pauvre, sans instruction, en partie esclave et relativement peu important dans le monde. Aujourd'hui, tout cela a changé, mais nous sommes toujours Américains (et en tant que Juif convaincu dont les deux grands-pères étaient des immigrants – et dont deux des fils sont israéliens – je peux encore dire « nous » sans hésiter).

Si les États-Unis sont devenus si grands et si puissants, c'est principalement grâce à l'immigration de personnes qui n'étaient pas américaines et ne parlaient pas anglais, mais qui sont devenues américaines. (Et les États-Unis n'ont jamais cherché, ni même souhaité, un grand nombre d'immigrants.) Bien qu'il existe des différences évidentes entre les États-Unis et le judaïsme, l'histoire américaine nous enseigne combien de choses peuvent se produire en 200 ans, et combien la continuité peut être combinée à tant de changements.

(Cette comparaison avec les États-Unis est stimulante à plusieurs niveaux : 

- 1) Les États-Unis ne sont-ils pas déjà la Nouvelle Jérusalem, gouvernée par une classe de seigneurs juifs ? 

- 2) Le monde peut-il vivre avec un autre pays juif à l’américaine ? Les gens doivent-ils vivre avec l’hégémonie juive sur l’hégémonie américaine ? L’hégémonie américaine combattra-t-elle l’hégémonie juive pour la domination du monde ou fusionnera-t-elle dans un autre État Frankenstein ? 

- 3) Pour accueillir « un demi-milliard » de Juifs, combien de terres doivent-ils s’accaparer ? Pour atteindre la taille des États-Unis – même sans le 51e État, le Canada et le Groenland, Eretz Israël doit s’emparer de la péninsule arabique, de l’Iran, de la Turquie, de l’Égypte, de l’Afghanistan, du Pakistan et de l’Inde. Certes, l’Inde est ravie de faire partie du pays juif, compte tenu de son admiration fervente pour tout ce qui est juif, y compris le génocide juif – voyez par vous-même sur X, Facebook et d’autres réseaux sociaux, les autres s’agenouilleraient-ils et succomberaient-ils aussi ?)


Bien que nous pensions généralement qu'Israël réussirait si la plupart des Juifs venaient s'y installer, le fait est que si, dans 200 ans, la plupart des Juifs vivaient en Israël, le judaïsme de cette époque aurait échoué. Autrement dit, même si 30 millions de Juifs remplissaient nos anciennes frontières, s'il n'y avait pas un nombre beaucoup plus important de Juifs vivant hors d'Israël, nous aurions échoué à accomplir notre mission : vivre une vie témoignant de l'espérance de Dieu pour les peuples du monde.

Pour moi, tout cela montre que le juda
ïsme n'a jusqu'ici été qu'un prologue, et que le véritable spectacle est sur le point de commencer. Les acteurs vont entrer en scène en grand nombre pour la première fois. Que sommes-nous si nous ne croyons pas pouvoir vivre de manière à ce qu'une bonne partie d'entre eux choisissent notre voie ?

(La ligne de bataille est tracée – ce qui est arrivé jusqu’ici n’est qu’un prologue, le projet juif a des aspirations bien plus grandes. Ils veulent votre terre et convertir vos enfants en juifs. La question est de savoir comment les goyim réagiront.) 

Hua Bin
Source : Substack



dimanche 30 mars 2025

Une preuve brute, glaçante



Le régime de Netanyahu ne se cache même plus. Il détruit des vies avec une impunité totale et une obscénité qui défie l’entendement. Imaginez un instant que vous soyez palestinien. Non, en vérité, c’est impossible à concevoir… Comment pourrait-on ?

C’est trop inhumain, trop insupportable de se savoir dans la ligne de mire d’un régime génocidaire comme celui-ci, un régime qui bénéficie de tant de soutiens, qu’ils soient tacites, discrets ou même masqués sous de fausses oppositions.

Et pourtant, les images parlent d’elles-mêmes.

Cette vidéo montre l’instant où les forces israéliennes ont visé un camp abritant des Palestiniens déplacés, sur la rue Omar Al-Mukhtar, à l’ouest de Gaza-Ville.

Une preuve brute, glaçante, de ce que ce régime inflige jour après jour, sans retenue, sous les yeux du monde.

Bertrand Scholler.





Le feu que nous allumons reviendra nous hanter



L’écrivain israélien Dror Mishani : 

“Je suis horrifié … le feu que nous allumons reviendra nous hanter… Pour notre gouvernement, il n’y a plus d’êtres humains, seulement des ennemis sans visage, et il n’a plus aucune retenue, ni légale ni morale. Et cette violence sans retenue ne s’arrêtera pas à Gaza, c’est sûr… Un gouvernement qui cause la mort de centaines de Palestiniens en une nuit ne s’arrêtera pas là…”

“En Israël, beaucoup de gens refusent d’entendre parler des Palestiniens. Ils ne veulent pas connaître la souffrance de l’autre...

Ce genre de réflexe est terriblement dangereux : c’est la garantie que la guerre ne finira jamais. Dans ce contexte, la réaction des Israéliens aux idées de Donald Trump a été horrifiante : la très vaste majorité pense que le déplacement de la population palestinienne hors de Gaza serait une bonne idée. J’ai peur que, même si le président américain change d’opinion sur le sujet, l’idée n’ait pris racine dans l’esprit des Israéliens…

Des dizaines de milliers d’Israéliens, parmi les plus éduqués, sont déjà partis. Des universitaires, des gens qui travaillent dans la tech, des médecins, des écrivains. C’est un processus silencieux qui peut, lui aussi, nous détruire.

Quant à moi, je ne resterai pas si le programme de Donald Trump visant à déplacer la population palestinienne était mis à exécution. Le fait d’être là en sachant ce que l’armée israélienne a fait à Gaza n’est déjà pas confortable. Je me demande parfois si, par ma seule présence, je ne soutiens pas tacitement les opérations militaires. D’un autre côté, je veux essayer d’avoir une petite influence sur le débat dans mon pays. Je ne veux pas rester par peur ou par habitude, mais pour tenter de combattre l’extrême droite en Israël.”




samedi 29 mars 2025

Génocide à Ghaza

 

Le double standard dans toute sa forme




Jacob Cohen a écrit "Le printemps des Sayanim". Ce livre "a révélé de façon prémonitoire l'influence prépondérante, et en particulier ses moyens d'action et de pénétration, d'une certaine communauté juive organisée et liée à Israël, pour renforcer l'alliance avec ce pays, et délégitimer toute forme de critique à l'encontre des politiques sionistes, en les faisant passer pour de l'antisémitisme".



La répression des propalestiniens en France


Une habitante de Sevran âgée de 75 ans a été emmenée au commissariat après avoir tagué "STOP AU GENOCIDE EN PALESTINE". 

Elle est poursuivie pour dégradation d’un bien public (des panneaux qui délimitent une zone de travaux…). Ses avocats, Me Kempf & Ruiz, demandent l’abandon des poursuites.


Vidéo relayée par Sihame Assbague sur X.






Ce pays me fait honte


"Nous, nations occidentales, avons bafoué l’État de droit, la démocratie & les prétendues “valeurs” de la civilisation occidentale. La barbarie d'Israël est la nôtre." Chris Hedges.

L’horreur absolue


Aymeric Caron :

"J’éprouve un mépris et une énorme colère à l’égard de celles et ceux qui ont soutenu cela en France, comme le Collectif Nous Vivrons, Raphaël Enthoven, Caroline Fourest, BHL, Sophia Aram, Sfar Joann, Caroline Yadan et tant d’autres, qui refusent d’être qualifiés de pro-génocide, qui pourtant ont justifié les massacres de Palestiniens, n’ont jamais eu un seul mot pour ces 20 000 enfants assassinés à Gaza (le nombre ne cesse d’augmenter chaque jour), et qui ont harcelé et insulté sans relâche celles et ceux qui dénoncent le génocide, les traitant soit d’antisémites, soit de soutiens du Hamas, les accusant « d’attiser la haine des juifs ».

Pour avoir donné tant d’importance et de place à ces paroles dans les médias et les discours politiques, ce pays me fait honte."


La déclaration d’intention génocidaire la plus explicite jamais faite par Israël


Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a officiellement publié une déclaration d'intention génocidaire envers la population de Gaza, menaçant les civils de l'enclave d'une punition collective sous forme de “dévastation totale” s'ils ne parviennent pas à renverser le Hamas et à libérer tous les otages israéliens.

La déclaration de Katz se lit comme suit :

“Habitants de Gaza, ceci est notre dernier avertissement. Sinwar a détruit Gaza une première fois, et sera synonyme de destruction totale si elle ne se soumet pas. L'attaque de l'armée de l'air israélienne contre les terroristes du Hamas n'est que la première étape. Ce qui va suivre sera bien plus dur, et vous en paierez le prix fort.

“L'évacuation de la population des zones de combat va bientôt reprendre. Si tous les otages israéliens ne sont pas libérés et si le Hamas n'est pas chassé de Gaza, Israël sera plus impitoyable que jamais.

“Suivez le conseil du président américain : libérez les otages et chassez le Hamas, et de nouvelles options s'ouvriront à vous, y compris celle de partir s'installer dans d'autres régions du monde pour ceux qui le souhaitent. L'alternative est la destruction et la dévastation totale”.

En disant “Suivez les conseils du président américain”, Katz fait référence à une déclaration du président Trump en début de mois, qui a adressé pratiquement la même menace “au peuple de Gaza”, en déclarant :

“Un bel avenir vous attend, mais pas si vous retenez des otages. Si vous le faites, vous êtes MORTS ! Prenez une décision INTELLIGENTE. LIBÉREZ LES OTAGES MAINTENANT, OU VOUS LE PAYEREZ CHER ENSUITE !”

Lorsque j'ai critiqué le président américain pour ces propos qui menacent explicitement les civils de Gaza, j'ai été submergé de messages de soutiens à Trump me disant qu'il ne mentionne pas vraiment les “habitants de Gaza”, comme il l'a dit, mais plutôt ceux qui détiennent activement des otages. La déclaration de Katz montre clairement et sans ambiguïté qu'ils avaient tort, et que ceux d'entre nous qui ont appelé un chat un chat à l'époque avaient raison.

Le ministre israélien de la Défense ne fait que suivre Trump et rappeler ce que tous ceux qui ont un peu de jugeote savaient déjà il y a deux semaines. Il agit exactement comme Benjamin Netanyahou le mois dernier, qui s'est aligné sur la position de Trump concernant le nettoyage ethnique de Gaza en approuvant avec enthousiasme le plan de Trump visant à déplacer définitivement tous les Palestiniens de l'enclave. Trump propose son plan, et les responsables israéliens le mettent en œuvre.

Ainsi, les gouvernements américain et israélien menacent ouvertement l'ensemble de la population de la bande de Gaza du crime de guerre que constitue un châtiment collectif si, d'une manière ou d'une autre, ils ne parviennent pas à chasser le Hamas de Gaza, et annoncent en outre leur intention d'infliger une “dévastation totale” à la population si tel n'est pas le cas.

Il s'agit là d'un aveu d'intention génocidaire on ne peut plus explicite.

Dans le cadre du procès pour génocide intenté contre Israël devant la Cour internationale de justice, les procureurs sud-africains ont rassemblé une montagne de preuves montrant que des responsables israéliens ont annoncé leur intention de commettre un génocide à Gaza, tels que Netanyahou qualifiant la population de Gaza d'“Amaleks” en référence à un récit biblique relatant l'anéantissement total d'un peuple sur ordre de Dieu, ou l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant décrivant les Palestiniens de Gaza comme des “animaux humains” tout en déclarant un “blocus total” de l'enclave.

Raz Segal et Penny Green d'Al Jazeera ont écrit ce qui suit à propos de l'affaire de la CIJ l'année dernière :

“Le crime de génocide comporte deux aspects, l'intention et l'exécution, qui doivent tous deux être prouvés lorsque des accusations sont portées... L'intention est généralement plus difficile à prouver lorsque des accusations de génocide sont portées : le requérant doit être en mesure de prouver ‘l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, en tant que tel’, selon les termes de la Convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide. Mais dans le cas d'Israël, l'intention a également été clairement démontrée par de nombreuses preuves, comme l'a souligné l'équipe juridique sud-africaine”.

Et la déclaration de Katz est probablement l'aveu le plus clair et le plus explicite à ce jour. Il est difficile d'imaginer une déclaration d'intention génocidaire plus claire qu'une allocution vidéo adressée à une population civile, la menaçant de “dévastation totale” si elle ne fait pas ce qu'on lui ordonne.

Nous ne doutons pas que ces déclarations de Katz et Trump ont été consignées dans les dossiers de ceux qui espèrent un jour poursuivre ces monstres pour crimes de guerre. Nous savons aussi qu'elles seront gravées dans ce qui sera considéré comme l'un des chapitres les plus sombres de l'histoire de notre civilisation.

Par Caitlin Johnstone.

https://scheerpost.com/2025/03/21/israel-makes-its-most-explicit-statement-of-genocidal-intent-yet/ via :



vendredi 28 mars 2025

"Ci-gît l'humanité" entretien avec Meriem Laribi



L’autrice et journaliste Meriem Laribi revient sur son livre" Ci-gît l’humanité", une analyse du génocide en cours à Gaza. Elle y déconstruit les discours médiatiques dominants et met en lumière l’effacement progressif du peuple palestinien sous les bombardements et le blocus.

Face à une guerre asymétrique et à l’inaction des grandes puissances, Meriem Laribi interroge notre humanité collective : comment en est-on arrivé là ? Quels sont les mécanismes qui permettent de justifier l’injustifiable ? Et comment résister face à l’oubli organisé ?





Gaza, le génocide et les médias

Tel un journal de bord, cet ouvrage retrace sa veille médiatique d'une année de génocide commis par Israël à Gaza du 7 octobre 2023 au 7 octobre 2024. Suivant les événements au fil des semaines, elle démasque les fausses informations et la propagande qui se déversent dans les médias afin de nous livrer une histoire immédiate du premier crime contre l'humanité diffusé sur les réseaux sociaux. Refusant toute fausse neutralité face à la barbarie, l'auteure fait part de l'horreur et parfois du désespoir qui peuvent l'envahir face à cette tragédie mais sans jamais la faire renoncer à mener la bataille de la vérité. Ouvrage préfacé par Alain Gresh.


16 ambulanciers exécutés par les forces israéliennes à Rafah




Une image satellite montre le lieu où les Israéliens ont mis les véhicules du Croissant-Rouge et de la Défense civile après avoir assassiné 16 employés de ces organisations le long de la route Al-Mahrat, à l'ouest de Rafah.


Les forces israéliennes ont exécuté 16 membres des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge à Tel Al-Sultan, Rafah, dans le sud de Gaza, après une coordination préalable avec la Croix-Rouge internationale.

Les équipes étaient portées disparues depuis quatre jours. Leurs corps ont été retrouvés enterrés près d'une caserne militaire, et toutes leurs ambulances et véhicules de pompiers ont été volontairement détruits.

Victimes du Croissant-Rouge : Ezz Al-Din Shaath, Mustafa Khafaja, Saleh Ma'mar, Mohammed Bahloul, Ashraf Abu Labda, Mohammed Al-Hayla, Rifat Radwan, Asaad Al-Nasasra, Raed Al-Sharif

Victimes de la Protection Civile : Fouad Al-Jamal, Youssef Khalifa, Anwar Al-Attar, Zuhair Al-Farra, Sameer Al-Bahabsa, Ibrahim Al-Maghari

Le corps du chef de la Défense civile, Anwar Al-Attar, a été retrouvé et transféré à l'hôpital Nasser. Les recherches pour retrouver les autres disparus se poursuivent.

Communiqué de la Défense civile palestinienne :

- L'armée israélienne a tué de sang-froid des équipes du Croissant-Rouge palestinien et de la Défense civile lors d'une mission humanitaire il y a quelques jours au nord-ouest de Rafah.

- L'armée israélienne a enterré les corps des martyrs sur le lieu de l'attaque, rendant difficile leur localisation.

- Les scènes sur les lieux étaient horribles et confirment le ciblage délibéré des ambulanciers et des équipes de la défense civile par l'armée israélienne.

- L'armée israélienne a détruit cinq véhicules du Croissant-Rouge palestinien et de la Défense civile et en a enterré certains après les avoir pris pour cible. 

- Ce qui est arrivé aux équipes du Croissant-Rouge palestinien et de la Défense civile est un massacre qui équivaut à un crime de guerre.

Croissant-Rouge palestinien : 

Nos équipes, sous la coordination et l'escorte du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), ont réussi à pénétrer dans le quartier de Tel al-Sultan à Rafah après cinq jours de tentatives de coordination. L'objectif était de déterminer le sort de neuf ambulanciers paramédicaux du Croissant-Rouge palestinien portés disparus, assiégés et pris pour cible par les forces d'occupation israéliennes. L'équipe a rencontré d'importantes difficultés pour retrouver les traces des martyrs en raison des destructions massives dans la zone et de la disparition de ses repères. Elle a réussi à récupérer le corps d'un membre de la Défense civile.

En raison de la tombée de la nuit, les opérations de recherche n'ont pu se poursuivre et l'équipe a dû se retirer. Une nouvelle tentative sera effectuée demain pour pénétrer à nouveau dans la zone, sous incursion militaire israélienne depuis cinq jours, l'accès étant interdit aux ambulances et aux équipes de secours. 

Source : Gaza Notifications sur X.


Encore cette nuit

 Vidéos sur X 


Une nuit d’horreur à Gaza. Une nuit où les bombes sont tombées sans répit, où les cris d’enfants ont percé l’obscurité, où les corps sans vie ont été extraits des ruines. Dans le quartier d’Al Zaytoun, un enfant porte le corps de sa sœur, tuée sous les décombres de leur maison pulvérisée. À Khan Younis, une famille réfugiée sous une tente est frappée de plein fouet : une petite fille, blessée, pleure auprès de ses parents ensanglantés.

Partout, des enfants paniqués, hagards, recouverts de poussière et de sang, cherchent désespérément des visages familiers au milieu des ruines fumantes. Dans une clinique improvisée, une fillette en larmes se recroqueville tandis qu’un médecin tente d’examiner ses blessures.

Cette nuit encore, les enfants de Gaza ont été les premières victimes.

Tomy le Magnifique sur X.


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"Made by the most moral army in the world."


Motasem A Dalloul, journaliste palestinien.
(Plus de 200 de ses confrères ont été assassinés par Israël)


Le dernier chapitre du génocide




Un ballet s’achève. C'est la fin. Nous, nations occidentales, avons bafoué l’État de droit, la démocratie & les prétendues “valeurs” de la civilisation occidentale. La barbarie d'Israël est la nôtre.

Israël a entamé la dernière étape de son génocide. Les Palestiniens seront contraints de choisir entre la mort ou la déportation. Ils n'ont pas d'autre choix.

C'est le dernier chapitre du génocide. La dernière tentative macabre pour chasser les Palestiniens de Gaza. Pas de quoi manger. Pas de médicaments. Pas d'abris. Pas d'eau potable. Pas d'électricité. Israël est en train de transformer Gaza en un enfer dantesque où des centaines de Palestiniens sont tués chaque jour et bientôt par milliers et par dizaines de milliers, ou se feront chasser pour ne jamais revenir.

Le dernier chapitre marque la fin des mensonges israéliens. Le mensonge de la solution à deux États. Le mensonge selon lequel Israël respecterait les lois de la guerre qui protègent les civils. Le mensonge selon lequel Israël ne bombarderait les hôpitaux et les écoles que parce qu'ils sont utilisés comme bases par le Hamas. Le mensonge selon lequel le Hamas utiliserait les civils comme boucliers humains, alors qu'Israël oblige régulièrement des Palestiniens captifs à pénétrer dans des tunnels et des bâtiments potentiellement piégés avant les troupes israéliennes. Le mensonge selon lequel le Hamas ou le Jihad islamique palestinien (JIP) seraient responsables – ces accusations erronées – de la destruction d'hôpitaux, de bâtiments des Nations Unies ou des nombreuses victimes palestiniennes. Le mensonge selon lequel l'aide humanitaire à Gaza serait bloquée parce que le Hamas détourne les camions ou fait passer en contrebande des armes et du matériel de guerre. Le mensonge selon lequel des bébés israéliens auraient été décapités ou des Palestiniennes auraient commis des violences sexuelles à grande échelle sur des femmes israéliennes. Le mensonge selon lequel 75 % des dizaines de milliers de personnes tuées à Gaza seraient des “terroristes” du Hamas. Le mensonge selon lequel le Hamas, prétendument en train de se réarmer et de recruter de nouveaux combattants, serait responsable du non-respect de l'accord de cessez-le-feu.

Le visage génocidaire d'Israël est exposé au grand jour. Il a ordonné l'évacuation du nord de Gaza, où des Palestiniens désespérés campent sur les décombres de leurs maisons. Et maintenant, place à la grande famine généralisée : l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré le 21 mars qu’il ne dispose de réserves de farine que pour six jours, sans parler des morts dues aux maladies causées par la contamination de l'eau et de la nourriture, des dizaines de morts et de blessés chaque jour sous les bombardements incessants, les missiles, les obus et les balles. Tout est paralysé : les boulangeries, les usines de traitement des eaux et des eaux usées, les hôpitaux (Israël a fait sauter l'hôpital turco-palestinien déjà endommagé le 21 mars), les écoles, les centres de distribution de l'aide humanitaire et les cliniques. Plus de la moitié des 53 véhicules d'urgence de la Société du Croissant-Rouge palestinien sont en panne par pénurie de carburant. Bientôt, on ne pourra plus les utiliser.

Le message d'Israël est sans équivoque : Gaza sera inhabitable. Partez, ou mourez.

Depuis mardi, date à laquelle Israël a violé le cessez-le-feu en bombardant la bande de Gaza, plus de 700 Palestiniens ont été tués, dont 200 enfants. En 24 heures, 400 Palestiniens ont été tués. Et ce n'est que le début. Aucune des puissances occidentales, y compris les États-Unis, qui fournissent les armes du génocide, n'ont l'intention d'y mettre fin. Les images de Gaza pendant les près de seize mois d'attaques incessantes sont abominables. Mais ce qui s'annonce maintenant est pire. On va assister à des crimes de guerre aussi atroces que ceux commis par les nazis au XXe siècle, notamment la famine de masse, le massacre de masse et la destruction du ghetto de Varsovie en 1943.

Le 7 octobre a marqué une rupture entre la politique israélienne d'oppression et d'asservissement des Palestiniens, et une politique prônant leur extermination et leur expulsion de la Palestine historique.

Nous assistons actuellement à un événement comparable au massacre de quelque 200 soldats par George Armstrong Custer lors de la bataille de Little Bighorn en juin 1876. Suite à cette défaite humiliante, les Amérindiens ont été condamnés à mourir et les survivants envoyés dans des camps de prisonniers de guerre, plus tard appelés réserves, où des milliers d'entre eux sont morts de maladie, ont vécu à la merci de leurs oppresseurs armés et ont sombré dans la misère et le désespoir.

Il en ira de même pour les Palestiniens de Gaza, abandonnés, je le crains, dans l'un des pires endroits du monde, et oubliés.

“Habitants de Gaza, ceci est mon dernier avertissement”, a menacé le ministre israélien de la Défense, Israel Katz :

“Le premier Sinwar a détruit Gaza et le second Sinwar l'anéantira totalement. Les frappes de l'armée de l'air contre les terroristes du Hamas ne sont qu'un début. Les choses vont se compliquer et vous en paierez le prix fort. L'évacuation de la population des zones de combat va bientôt reprendre. Rendez les otages et débarrassez-vous du Hamas, et de nouvelles options vous seront offertes, y compris la possibilité de partir pour d'autres régions du monde pour ceux qui le souhaitent. L'alternative est la destruction totale”.

L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas devait être mis en œuvre en trois phases. La première phase, d'une durée de 42 jours, devait mettre fin aux hostilités. Le Hamas devait libérer les 33 otages israéliens capturés le 7 octobre 2023, y compris les femmes, les personnes âgées de plus de 50 ans et les personnes malades, en échange de plus de 2 000 hommes, femmes et enfants palestiniens emprisonnés par Israël (environ 1 900 prisonniers palestiniens ont été libérés par Israël au 18 mars). Le Hamas a libéré 147 otages au total, dont huit étaient morts. Israël affirme que le Hamas détient toujours 59 Israéliens, dont 35 sont présumés morts.

L'armée israélienne devait se retirer des zones peuplées de Gaza le premier jour du cessez-le-feu. Le septième jour, les Palestiniens déplacés seraient autorisés à retourner dans le nord de Gaza. Israël autoriserait l'entrée quotidienne à Gaza de 600 camions d'aide humanitaire transportant des vivres et des fournitures médicales.

La deuxième phase, qui devait se négocier le seizième jour du cessez-le-feu, verrait la libération des derniers otages israéliens. Israël achèverait son retrait de Gaza en maintenant une présence dans certaines parties du couloir de Philadelphi, qui s'étend le long des 13 kilomètres de frontière entre Gaza et l'Égypte. Il renoncerait à son contrôle du poste frontière de Rafah avec l'Égypte.

La troisième phase serait consacrée aux négociations d'une sortie définitive de la guerre et à la reconstruction de Gaza.

Israël est coutumier des signatures d’accords, y compris les ceux de Camp David et les accords de paix d'Oslo, assortis de calendriers et de plans de mise en œuvre. Il obtient ce qu'il veut, dans ce cas la libération des otages, lors de la première phase, puis enfreint les phases suivantes. Ce schéma est récurrent.

Israël a refusé d'honorer la deuxième phase de l'accord. Il a bloqué l'aide humanitaire à Gaza il y a deux semaines, en violation de l'accord. Il a également tué au moins 137 Palestiniens pendant la première phase du cessez-le-feu, dont neuf, avec trois journalistes, lorsque des drones israéliens ont attaqué une équipe de secours le 15 mars à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza

Les bombardements et les pilonnages intensifs d'Israël sur Gaza ont repris le 18 mars alors que la plupart des Palestiniens dormaient ou préparaient leur suhoor, le repas pris avant l'aube pendant le mois sacré du ramadan. Israël va poursuivre ses opérations, et ce même si les derniers otages sont libérés, prétexte invoqué par Israël pour justifier la reprise des bombardements et du blocus de Gaza.


La Maison Blanche de Trump encourage le massacre. Elle qualifie les détracteurs du génocide d'“antisémites” qu'il faut réduire au silence, condamner ou expulser, tout en fournissant des milliards de dollars d'armes à Israël.

L'attaque génocidaire d'Israël contre Gaza est l'inévitable dénouement de son projet colonial de peuplement et de son État d'apartheid. La conquête de toute la Palestine historique — avec, bientôt, l'annexion de la Cisjordanie par Israël— et le déplacement de tous les Palestiniens ont toujours été les objectifs sionistes.

Les pires exactions d'Israël se sont produites pendant les guerres de 1948 et 1967, lorsque d'immenses parties de la Palestine historique ont été saisies, des milliers de Palestiniens ont été tués et des centaines de milliers ont été victimes de nettoyage ethnique. Et entre ces guerres, la lente spoliation des terres, les attaques meurtrières et le nettoyage ethnique continu en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, se sont poursuivis.

Ce ballet bien réglé s’achève. C'est la fin. Ce à quoi nous assistons éclipse tous les assauts historiques contre les Palestiniens. Le rêve génocidaire dément d'Israël – un cauchemar pour les Palestiniens – est sur le point de devenir réalité. Il brisera à jamais le mythe selon lequel nous, ou toute nation occidentale, respecterions l'État de droit ou serions les protecteurs des droits de l'homme, de la démocratie et des soi-disant “valeurs” de la civilisation occidentale. La barbarie d'Israël est la nôtre. Nous ne le percevons peut-être pas, mais le reste du monde, si.

Par Chris Hedges.

Source : Spirit's FreeSpeech via https://numidia-liberum.blogspot.com/2025/03/le-dernier-chapitre-du-genocide.html

jeudi 27 mars 2025

La destruction d'Israël est annoncée par des rabbins




"Dieu a fait promettre aux Juifs de ne pas créer un état en allant à l'encontre des autres nations..."




Jordan Bardella et Marion Maréchal invités à une « conférence contre l’antisémitisme » : les Français de confession juive ne sont pas dupes




Le gouvernement israélien a invité Jordan Bardella, Marion Maréchal et plusieurs partis d’extrême droite à une « conférence contre l’antisémitisme », qui tient de la plus pure imposture. Plusieurs organisations de Français de confession juive ne sont pas dupes.

On peut se pincer très fort, pendant très longtemps, devant le contresens politique et historique absolu que devrait constituer la visite de Jordan Bardella et de Marion Maréchal en Israël. Mais les faits sont là : ces deux représentants de l’extrême droite française ont été invités à participer à une conférence internationale de lutte contre l’antisémitisme, ce jeudi à Jérusalem.

Le carton leur a été envoyé par l’organisateur de l’événement, le gouvernement israélien lui-même, en pleine dérive fasciste et autocrate. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, doit en personne clore la conférence. Entre farce et tragédie, les « adversaires » de l’antisémitisme appelés à s’exprimer sont pour beaucoup membres de partis d’extrême droite, comme l’eurodéputé espagnol Hermann Tertsch (Vox), lui-même fils de nazi, le Suédois Charlie Weimers, le Serbe de Bosnie Milorad Dodik ou la Hongroise Kinga Gal, membre du Fidesz, le parti antisémite de Viktor Orban.



Nouvelle nuit de massacre


Le Rifain sur X :

"Nouvelle nuit de massacre à grande échelle commis par Israël, plus de 100 civils palestiniens essentiellement des femmes et des enfants ont été tués dans des bombardements de l’aviation israélienne à travers toute la bande Gaza.

Attention, les images sont très dures."



La haine israélienne pour les Palestiniens confine à la maladie mentale

Mille morts en 48 heures, 400 morts en 10 minutes, même Auschwitz n’a pas fait aussi fort. L’armée israélienne l’a fait, brisant le cessez-le-feu, sans autre raison que de reprendre le massacre, sans autre stratégie que d’aller jusqu’au bout de la haine, cette soif de mort.

Car le pouvoir israélien a été tellement loin qu’il a perdu tout sens moral et veut finir le boulot : extermination et/ou déportation. Il est allé trop loin, devant les nations effarées, unies ou pas, qu’il s’est retrouvé emporté par sa folie. Il n’y a plus de stratégie, même les militaires de haut rang le savent. [...]

La haine israélienne pour les Palestiniens confine à la maladie mentale. Le coréalisateur de No Other Land, film primé à Berlin et à Los Angeles (un Oscar), a été agressé, frappé, lynché puis enlevé. Civils, combattants, personnalités, tout le monde doit y passer. On a vu récemment comment l’armée d’occupation utilisait l’IA pour cibler les combattants, les politiques et les personnalités. [...]

Le génocide des Palestiniens est devenu le thermomètre de l’humanité de chacun, et de chaque gouvernement. C’est à cela qu’on sait si on a affaire à un gouvernement humaniste, et courageux, ou à une bande de soumis, sachant que la soumission est une forme de complicité, la pire, même.

Source



Où se trouve "la terre promisse" ?



« Nous (les Révolutionnaires) trouverons encore de puissants auxiliaires, de fervents apôtres dans les tribus judaïques, qui regardent la France comme une seconde Palestine." "La République universelle", Anacharsis Cloots (1755-1794).


Question :

La « terre promise », n’est-ce pas l’Etat d’Israël ?

Hervé Ryssen : 

Historiquement, c’est bien la terre du pays de Canaan, que Yahvé à donné à Abraham, ainsi qu’on peut le lire dans la Genèse, le premier livre de la Torah. Mais avant même la destruction du second Temple par les légions romaines de Titus et la dispersion, de nombreux juifs vivaient déjà dans la diaspora. Il n’en demeure pas moins qu’en 1917, avec la déclaration Balfour qui créait un « foyer juif en Palestine », certains juifs ont pu penser qu’en récupérant la « terre promise », les temps messianiques étaient enfin proches. 

Mais il ne faut pas oublier que d’autres juifs, beaucoup plus nombreux, pensaient alors à la même époque que cette terre promise se situait plus au Nord, dans cette immense Union soviétique où, après la révolution d’Octobre 1917, tant de juifs apparaissaient aux plus hauts échelons du pouvoir. 

Cependant, il suffit de lire des textes un peu plus anciens pour s’apercevoir qu’au XIXe siècle, c’était la France - le pays des droits de l’homme - qui soulevait tous les espoirs et constituait aux yeux des juifs du monde entier la « terre promise ».

La Vienne du début du XXe siècle, ou l’Allemagne de Weimar durant l’entre-deux guerres ont aussi pu être considérées comme des « terres promises », tant la culture et la finance, notamment, étaient à ce moment-là très largement influencées par les banquiers, les intellectuels et les artistes d’origine juive. On notera que cet espoir se termine toujours par une cruelle désillusion.

Le fait est que l’Etat d’Israël ne constitue pas un havre de paix, c’est le moins que l’on puisse dire. Quant à la Russie judéo-bolchevique, elle s’est retournée contre les juifs qui ont été évincés du pouvoir après la Seconde Guerre mondiale. La « France des droits de l’homme » est aujourd’hui en voie de tiers-mondisation, et l’on entend depuis 2001 certains juifs appeler à fuir ce pays « antisémite », où les juifs subissent de plus en plus la colère des jeunes Arabes. Bref, pour les juifs, tout semble se finir toujours très mal, où qu’ils aillent, quoi qu’ils fassent.

La « terre promise » s’est aussi pendant longtemps incarnée dans le rêve américain. Dès les années 1880, des dizaines de milliers de juifs d’Europe centrale partent pour les Etats-Unis où ils espèrent une vie meilleure, loin des Cosaques, des pogroms et de ce tsar honni. 

Mais la « terre promise » la plus récente fut évidemment la Russie après l’effondrement du soviétisme. En quelques années, une poignée d’« oligarques » avait réussi à mettre le grappin sur une grande partie des richesses russes privatisées. Le plus connu d’entre eux, le milliardaire Khodorkovski, dort aujourd’hui dans les prisons de la nouvelle Russie de Vladimir Poutine. Manifestement, cette nouvelle « terre promise » n’a pas non plus été la bonne ! Bref, vous l’avez compris, depuis la sortie du ghetto, les juifs ne cessent de changer de « terre promise », et leur errance se termine systématiquement par une déception. 

Seuls les Etats-Unis représentent toujours à leurs yeux cet Eldorado et nourrissent encore leurs espérances. Mais pour combien de temps ?

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Le Birobidjan, une Terre promise méconnue



Le premier territoire juif officiel créé dans le monde est situé en Sibérie dans la province de Khabarovsk.

Le climat y est rude et les premiers colonisateurs devaient travailler et vaincre une nature hostile, contrairement aux envahisseurs juifs qui, depuis 1948, torturent et assassinent les Palestiniens pour voler leurs propriétés.

Le Birobidjan, région autonome des juifs :
https://www.monde-diplomatique.fr/1961/03/A/24168

Nabat, un média du Birobidjan, affiche son soutien à la cause palestinienne :



mercredi 26 mars 2025

Jabalia, north of Gaza

"It has been a child massacre as a result of Israeli bombing of a house in Jabalia, north of Gaza Strip!"


Source : Motasem A Dalloul sur X.



Children's of Gaza


Marc Gabriel Draghi écrit, "l'entité terroriste (Israël) cible délibérément les enfants. Elle efface des lignées entières, des membres des mêmes familles grâce à l'IA. C'est une guerre technologique (4e Révolution Industrielle) contre un peuple autochtone, les Palestiniens. Aujourd'hui eux, demain nous."

Marc Gabriel Draghi est l'auteur du Règne des marchands du Temple - le gouvernement des banquiers.

"Ce livre fouillé de Marc Gabriel Draghi démontre comment l'argent, de l'Antiquité à ce jour, a supplanté progressivement Dieu, et modifié l'éthique des hommes pour transformer en profondeur les nations du monde entier. On comprend vite que la pièce maîtresse du puzzle expliquant les grands mystères de l'Histoire se trouve être l'outil monétaire et le pouvoir absolu qu'il procure à ses détenteurs. C'est donc ce pouvoir de l'argent qui a - de tout temps - permis aux grandes familles capitalistes d'exercer leur influence sur les empires, les royaumes, les États et les nations. Croisades, Révolutions, Guerres mondiales, annexions de territoires, colonialisme et néocolonialisme ont en commun un même objectif : l'asservissement de l'humanité par la dette ! 

Grâce à cet ouvrage, il est désormais possible de mieux connaître les arcanes de ce monde oligarchique opaque, mais aussi de mettre des noms sur les visages de personnes et d'entités dissimulées qui ont réussi, jusqu'à maintenant, à passer impunément entre les mailles du filet du public averti. 

En outre, l'auteur nous explique comment les Banquiers, par l'intermédiaire de l'Empire britannique puis des États-Unis (au XXe siècle), ont pu définitivement asseoir, par la dette publique et privée, une hégémonie complète sur l'humanité, au mépris de la résistance fugace de quelques rares hommes politiques. 

Il nous dévoile enfin les desseins machiavéliques des familles d'usuriers de la haute finance de la City et de Wall Street et leur vœu pieux de sceller définitivement le sort des gouvernements et des peuples libres. Ces mêmes familles qui, sans jamais s'exposer elles-mêmes, sont en passe d'imposer leur projet messianique, à savoir l'établissement, de gré ou de force, d'un gouvernement mondial dont Jérusalem serait la capitale."

L'ODIEUSE VERITE SUR ISRAEL... SUITE



L’histoire d’Israël est marquée par des guerres successives qui ont non seulement façonné son territoire, mais ont aussi joué un rôle crucial dans la consolidation de sa domination sur la région. Chaque guerre, chaque conflit a été un levier pour ces truands de la pensée et de l'histoire promouvant Israël afin d’étendre leur influence et d’imposer une vision géopolitique qui a façonné la région. Voici une démonstration détaillée de la façon dont chaque guerre a permis à ces colonies sanguinaires d’implanter leur domination, en commençant par la déclaration du Balfour en 1917, suivie par la colonisation après 1945, et les guerres successives.

En 1917, pendant la Première Guerre mondiale, la Grande-Bretagne émet la déclaration de Balfour, un document par lequel elle annonce son soutien à l’établissement d’un "foyer national juif" en Palestine, alors sous contrôle ottoman. Cette promesse de la part des Britanniques, en échange du soutien de la communauté juive à leurs efforts de guerre, marque un tournant décisif dans l’histoire de la région. Ce soutien britannique ne se fonde pas sur un désir de justice ou d’autodétermination des peuples, mais plutôt sur des considérations stratégiques visant à influencer l’issue de la guerre et récupérer l'accès aux champs pétroliers. Le traité de Balfour - Rothschild ouvre la voie à une vague d’immigration juive en Palestine, consolidant les bases de ce qui allait devenir un futur État israélien.

La promesse de Balfour ne tient pas compte de la population arabe palestinienne présente sur le territoire depuis des siècles, ce qui crée les premières tensions entre Juifs et Arabes, tensions qui seront exacerbées au fil des décennies. En soutenant la colonisation juive, la Grande-Bretagne utilise la folie des colons et favorise la création d'une structure qui devient progressivement un instrument de domination pour les intérêts sionistes.

La guerre de 1948, ou la Nakba ("catastrophe" en arabe), est un tournant décisif pour les sionistes. À la fin du mandat britannique et après l’adoption par l’ONU du plan de partage de la Palestine, qui visait à diviser la région entre un État juif et un État arabe, la communauté juive déclare unilatéralement la création de "l’État d’Israël". En réponse, les pays arabes voisins lancent logiquement une offensive militaire contre cette colonisation.

Cependant, cette guerre est utilisée par Israël comme un levier pour établir sa domination sur un territoire bien plus vaste que celui attribué par l'ONU. En fin de compte, Israël armé par les anglo-saxons et les américains, occupe non seulement les zones prévues pour l’État juif selon le plan de partage, mais aussi une grande partie du territoire qui devait revenir aux Arabes palestiniens. Dès lors, le nombre de réfugiés palestiniens augmente considérablement, et les frontières des colons se dessinent de manière beaucoup plus expansive. Cette guerre de 1948 marque le début de la politique de "réalisation sur le terrain" de la domination israélienne sur la Palestine.

En 1956, la guerre de Suez, également connue sous le nom de crise de Suez, voit Israël, soutenu par la France et le Royaume-Uni, attaquer l’Égypte de Nasser après la nationalisation du canal de Suez. Centre névralgique du commerce mondial. Bien que ce conflit ait été principalement motivé par des considérations géopolitiques, il a permis aux israélites de renforcer leur position dans la région. Bien que la guerre ne modifie pas directement les frontières israéliennes, elle montre la détermination à utiliser systématiquement la force militaire pour préserver des intérêts stratégiques, notamment en matière de sécurité et de contrôle des voies navigables.

La guerre de Suez contribue également à l’affirmation de la domination israélienne sur les territoires occupés en 1948, et à la consolidation de l’influence israélienne dans le monde arabe. Même si Israël a dû se retirer sous la pression internationale, la guerre financée par la City de Londres et Rothschild, a renforcé l’image d'Israël comme une puissance militaire capable de défendre ses intérêts, et a mené à une coopération accrue avec ses alliés occidentaux.

La guerre de 1967 est sans doute l’un des moments les plus significatifs dans l’histoire de la domination israélienne. En six jours, Israël inflige une défaite décisive aux forces arabes, occupant la Cisjordanie, Gaza, Jérusalem-Est, le Golan syrien et le Sinaï égyptien. Cette guerre leur permet de s’emparer de vastes territoires qui étaient auparavant sous contrôle arabe, et marque le début d’une occupation prolongée des terres palestiniennes, qui dure encore aujourd’hui et va bien au-delà.

La guerre de 1967 n'est pas seulement une victoire militaire, mais aussi un moment clé dans la réécriture de la carte du Moyen-Orient par les anglo-saxons. Israël, après avoir conquis ces territoires, a pu y implanter encore plus de colonies illégales et affirmer son contrôle militaire. Jérusalem-Est est annexée, et la présence militaire est étendue à l’ensemble de la Cisjordanie et de Gaza. Cette guerre est un jalon fondamental de la domination israélienne, consolidant son emprise sur des terres stratégiques et renforçant l’idéologie sioniste de "grand Israël".

La guerre du Kippour, en 1973, bien qu’ayant abouti à une contre-offensive victorieuse des forces israéliennes après une surprise initiale, n’entraîne pas de changements territoriaux majeurs. Cependant, elle marque un tournant dans la perception de la domination israélienne. Bien que les pays arabes n’aient pas pu reconquérir les territoires perdus en 1967, cette guerre a mis en évidence la vulnérabilité d’Israël et a conduit à un changement de stratégie de la part de l’État juif. Plutôt que de chercher une guerre totale pour agrandir son territoire, Israël a alors opté pour des négociations, donnant lieu à la paix avec l’Égypte (traité de Camp David en 1978) et un retrait partiel du Sinaï.

Cependant, la guerre du Kippour n’a pas mis fin à la domination israélienne sur les territoires palestiniens. Au contraire, elle a permis à Israël de consolider son occupation, tout en poursuivant son processus de colonisation dans la région, avec la construction de colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Il est aussi frappant de constater que tous les premiers ministres israéliens, depuis la fondation de l'État en 1948, proviennent exclusivement d'Europe centrale, comme si cette région géographique avait une forme de monopole sur la direction politique d'Israël. Dès David Ben Gourion, l'un des pères fondateurs, issu de Pologne, jusqu'à Benjamin Netanyahu, Fils de l’historien nationaliste Bension Netanyahou (né Mileikowsky à Varsovie. Membre du sionisme révisionniste et secrétaire de Zeev Jabotinsky, principal inspirateur politique de l'organisation combattante clandestine sioniste, l'Irgoun) dont les racines plongent également dans la culture européenne, chaque figure de proue a été façonnée par l'histoire et les réalités d'une Europe marquée par les bouleversements du XXe siècle. Cette domination culturelle et historique d'un groupe particulier sur la scène politique israélienne interroge. Les origines européennes de ces dirigeants semblent indiquer non seulement une continuité des élites d'avant-guerre, mais aussi une volonté de maintenir un contrôle exclusif, reléguant souvent au second plan les voix issues des populations locales du Moyen-Orient, que ce soit les Juifs séfarades ou les Arabes. La question n’est pas seulement celle de la géopolitique, mais bien celle de la représentation, et de l’étrange héritage colonial européen qui continue de façonner Israël.

Chaque guerre menée par Israël a permis non seulement d’étendre son territoire, mais aussi de renforcer sa domination sur la région. Du traité de Balfour en 1917 à la guerre de 1967, ces conflits ont été utilisés comme des leviers stratégiques pour implanter un pouvoir israélien de plus en plus affirmé. Si les conflits ont parfois été motivés par des raisons géopolitiques ou de sécurité, ils ont surtout été une opportunité pour Israël d’étendre ses frontières et d’installer une présence permanente en Palestine et au-delà. La domination israélienne, à travers ces guerres successives, repose ainsi sur une série de conquêtes militaires et de processus de colonisation qui ont redéfini les contours géopolitiques du Moyen-Orient.

Le sionisme, par son projet d’occupation et de colonisation des terres palestiniennes, incarne bien plus qu’une simple entreprise d’appropriation territoriale puisque c’est une tentative systématique de réécrire l’histoire de la région. Derrière la façade d’un État démocratique et pacifique, Israël déploie une stratégie insidieuse, sanguinaire et destructrice, visant à effacer les cultures anciennes, à détruire les traces des religions et des civilisations qui ont précédé le judaïsme en Terre Sainte. C’est là un aspect fondamental de son projet de domination, où l’histoire est manipulée, et où la violence subie par les Palestiniens est systématiquement attribuée à leurs résistances face à l'occupation israélienne.

Prenons l'exemple des temples majestueux dédiés aux divinités anciennes comme Baal, Moloch et Astarté. Ces sites, qui témoignent de l'ancienne richesse culturelle de la région, ont été détruits non pas simplement à cause des guerres, mais dans le cadre d'une volonté délibérée d'effacer toute trace des civilisations qui ont précédé le judaïsme. Israël, en cherchant à effacer ces vestiges, ne se contente pas d'occuper des terres, mais cherche essentiellement à éradiquer toute mémoire, toute culture qui ne correspond pas à son récit national imaginaire. Il s'agit d'un processus systématique de purification historique, visant à effacer les cultes anciens et à imposer une vision monolithique de l’histoire, celle d’un seul peuple, d’un seul dieu, d’une seule légitimité sur cette terre.

Mais cette manipulation ne s’arrête pas à la destruction physique de monuments. Elle se déploie également sur la scène internationale, où, malgré son rôle de colonisateur et d’agresseur, Israël s’efforce de se présenter comme une victime assiégée, constamment menacée par des ennemis sans pitié. Cette image de victime permanente qui agresse tout le monde, maintenue et véhiculée par la propagande, est utilisée pour légitimer tous ses odieux crimes de guerre. Et malgré son occupation illégale, ses massacres à Gaza, et sa politique d’apartheid, ces individus sans foi ni loi, réussissent à faire passer leurs agressions pour une "légitime défense" contre un ennemi irréductible. La corrupution et le chantage envers les journalistes et médias qui ne leur appartiennent pas font le reste. Loin d’être la victime qu’il prétend être, Israël est surtout l’agresseur unique, cherchant à étouffer la résistance palestinienne et plus largement le monde arabe, par la violence et l’éradication culturelle.

Le Hamas, dans ce contexte, devient un bouc émissaire idéal. Quand, en octobre 2023, des attaques violentes ont frappé Israël, la réaction a été immédiate et univoque et Israël se présente alors comme un État de victime d'une agression gratuite, après plus de 70 ans d'exactions quotidiennes et il ignore délibérément le contexte avec des décennies de colonisation, de massacres, de spoliation des terres et de violations répétées des droits humains. Le gouvernement israélien ne parle jamais des souffrances qu’il inflige aux Palestiniens, des assassinats ciblés, des maisons démolies, des familles détruites, des villages rasés, des colonies implantées illégalement. En revanche, les attaques palestiniennes sont systématiquement mises en avant par les médias occidentaux pour nourrir cette image de victime sans défense.

La militante israélienne Nurit Peled, dont la fille a été tuée lors d’un attentat, ne mâche pas ses mots à l'encontre de Netanyahou : "Tu es le responsable. Tu obliges nos enfants à être assassins ou assassinés." Ses propos sont un appel à la vérité, à la reconnaissance de la responsabilité totale d'Israël dans l'escalade de la violence. C'est Israël qui force le peuple palestinien à résister, c’est Israël qui, par ses actions de colonisation et d'oppression, pousse à la radicalisation. Et pourtant, c’est Israël qui, dans le même souffle, se pose en victime, amplifiant ainsi le silence international complice qui l'entoure.

Cette inversion des rôles, où Israël réussit à se faire passer pour la victime et à se donner un statut de défenseur de la civilisation face à des hordes barbares, est l’une des plus grandes manipulations de l’histoire contemporaine. Israël, qui possède une armée des plus puissantes du monde et une technologie de pointe grâce au soutien des Etats-Unis, s’affiche comme le David face à un Goliath imaginaire. On peut légitimement se demander qui est vraiment David et qui est vraiment Goliath dans ce contexte. La réalité est que l’État israélien est un Goliath sans scrupules qui, tout en écrasant un peuple entier, parvient à manipuler l’opinion publique internationale et à masquer ses crimes sous un vernis de légitimité. Là encore le chantage et la corruption des élites grâce au réseau Epstein, n'y est pas étranger.

Derrière cette façade de victime éternelle, se cache donc un projet de domination totale où Israël ne se contente pas de maintenir une occupation militaire, mais efface les cultures, les croyances, et les traces d’histoires qui ne correspondent pas à son récit. Ce processus d’effacement s’étend à tous les aspects de la vie palestinienne où Israël élimine les villages, détruit les maisons, expulse les populations, mais aussi efface les monuments, les sites religieux, et les symboles des anciennes civilisations.

Cette guerre contre la mémoire est bien plus qu’une stratégie militaire, elle est aussi un outil de domination culturelle visant à détruire toute traces menant à la vérité historique. En effaçant la diversité religieuse et historique, Israël cherche à établir son hégémonie absolue sur la terre, en effaçant tout ce qui peut témoigner d’une histoire antérieure à l’implantation juive et à légitimer la fable de leur ancêtres .

Le paradoxe qui se cache derrière la position d’Israël est que, tout en prétendant revendiquer l’héritage religieux et historique de la Terre Sainte, il efface systématiquement les cultures et religions qui en ont fait la richesse jusque là. En se réappropriant le terme de "Terre Sainte", tout en effaçant les traces des religions antérieures du christianisme, de l’islam, et surtout, des religions antiques qui ont façonné cette région bien avant l’ascension de ce judaïsme basé sur d'odieux mensonges. Cette politique de réécriture historique est en réalité une tentative d'imposer un récit unique d'un peuple juif comme seul héritier légitime de cette terre, effaçant toute la diversité religieuse et culturelle qui la préexistait.

La violence à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem n’est pas un accident ou une réaction isolée, mais bien le produit d’une stratégie bien orchestrée visant à détruire tout ce qui ne correspond pas à l'idéologie sioniste, effacer la mémoire historique des peuples qui ont vécu dans cette région bien avant la fondation de l'État sanguinaire d'Israël. Derrière l'armement moderne et les murs de béton, ce pays de voleurs sanguinaires mène une guerre culturelle aussi brutale que ses offensives militaires, et le monde ferme les yeux, continuant de soutenir ce système d’apartheid et de domination.

On le constate, l’agression israélienne, loin d’être un acte de défense, est une tentative de subjuguer un peuple, voire le monde entier, de voler son histoire, et d’imposer un ordre mondial où les colons européens en se présentant comme des victimes innocentes, effacent systématiquement les preuves de l’existence d’autres peuples, d'autres religions, d’une autre histoire, d’un autre monde. C’est cette inversion des rôles, et l’effacement méthodique de toute autre légitimité sur cette terre, qui constitue la véritable tragédie de ce conflit.

En fin de compte, la réécriture historique par Israël n’est rien d’autre qu’une mascarade cynique, un stratagème de manipulation destiné à dissimuler la vérité. Derrière les discours larmoyants de victimisation et la propagande religieuse, l’État israélien perpétue une politique d’agression et de colonisation impitoyable, tout en effaçant les traces des civilisations antérieures pour imposer sa vision de la légitimité, et en écrasant les peuples et cultures qui ont façonné cette terre, bien avant son apparition sur la scène internationale.

Cette révision de l’histoire, biaisée et odieuse, démontre qu’Israël, loin d’être une victime innocente, incarne le rôle de l’agresseur et se drape dans un faux manteau de légitimité, dissimulant ses ambitions impérialistes derrière un masque de souffrance et de droit divin inventé. Ce mensonge délibéré est accompagné d'une machine de propagande qui ne cesse de justifier l'injustifiable.

Dans cette guerre de mémoires, c’est la vérité qui est sacrifiée sur l’autel des intérêts politiques et de la domination. Le but est de manipuler les consciences et de faire oublier les violences historiques infligées à ceux qui, aujourd'hui, sont privés de leurs terres et de leurs droits. En effaçant les réalités complexes et en réécrivant l’histoire à son avantage, Israël tente d’imposer une version unilatérale qui légitime ses actions tout en marginalisant la résistance et les souffrances des peuple qu'il agresse sans retenue.

Les politiques israéliennes ne sont donc ni innocentes ni moralement justifiables. Ce que certains appellent "l’histoire" est souvent une fabrication soigneusement élaborée pour protéger des intérêts géopolitiques, sans tenir compte de la réalité vécue par les peuples concernés. L'injustice perdure sous le masque d'une légitimité soi-disant divine, et cette réécriture de l’histoire est une partie intégrante de la stratégie d'occupation où la vérité historique est donc clairement antisioniste. Le véritable enjeu de cette guerre mémorielle, comme de ce billet, est de rétablir la vérité face à une manipulation systématique orchestrée depuis trop longtemps.

Phil BROQ.

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