Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres biens de première nécessité.
"Je ne pardonnerai pas à ceux qui se sont tus sur Gaza. Quelqu'un qui vient aujourd'hui vous parler de justice sociale, de féminisme, d’humanisme, et qui ne se sera pas manifesté pendant un an, aura perdu toute crédibilité pour porter ces combats là." Aymeric Caron
samedi 31 mai 2025
Situation humanitaire à Gaza : graves pénuries de nourriture, médicaments
Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d'autres biens de première nécessité.
Trêve à Gaza : le Hamas libérera 10 otages et remettra 18 dépouilles
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Éclaircissement sur la réponse du Hamas
Contrairement à ce que certains médias laissent entendre, le Hamas n’a pas rejeté la proposition de cessez-le-feu. Il l’a acceptée avec des amendements, destinés à garantir qu’Israël ne pourra pas en violer les termes, comme ce fut le cas lors de l’accord précédent.
Parmi ces conditions essentielles :
• Le retrait total des forces israéliennes de Gaza.
• La fin du génocide en cours contre les civils palestiniens.
• Un accès humanitaire sans restrictions pour les populations assiégées.
• Et l’ouverture de négociations sérieuses vers un cessez-le-feu permanent.
Concernant les captifs, le Hamas propose :
• La libération de 10 Israéliens vivants,
• Et la restitution des corps de 18 autres,
• En échange de prisonniers palestiniens (le nombre reste à définir).
Le calendrier de libération est progressif :
• 4 personnes libérées le premier jour,
• 2 autres au jour 30,
• Et les 4 derniers au jour 60.
Les corps seraient rendus en trois étapes : jours 10, 30 et 50.
Enfin, sur la question de la gouvernance de Gaza, le Hamas précise qu’il est prêt à se retirer au profit d’un comité palestinien technocratique. Cette mention a été ajoutée explicitement à l’accord pour clarifier que l’avenir de Gaza sera entre les mains d’un organisme palestinien, et non soumis à une domination militaire ou politique extérieure.
Actuellement, la balle est dans le camp des médiateurs et d’Israël.
Tomy le Magnifique
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LE SOIR :
Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.
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Israël fait face à une pression internationale croissante concernant la guerre dans la bande de Gaza et la situation humanitaire dans le territoire palestinien, où un blocus de plus de deux mois, partiellement assoupli la semaine dernière, a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.

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10 otages vivants
18 otages décédés
30 otages ?
Qui sont les responsables du pillage de l’aide humanitaire à Gaza ?
Gaza. Selon une source palestinienne que j'ai contactée, le pillage ce vendredi (30 mai) de "grandes quantités" de matériel médical et de suppléments nutritionnels tout juste arrivés dans un hôpital de campagne de Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, a été commis par des hommes armés obéissant à Yasser Abou Shabab, un chef de gang lié à Israël.
Selon notre source, "le Hamas a liquidé ce vendredi deux personnes qui travaillent avec Yasser Abou Shabab". Sept autres ont été arrêtées par le Hamas et seront jugées dimanche.
Originaire de Rafah, Yasser Abou Shabab est issu de la tribu Tarabin qui s'étend du Sinaï égyptien voisin au désert du Néguev israélien. Son groupe rival du Hamas et spécialisé dans la contrebande transfrontalière serait fort de 2 à 300 personnes, et bénéficie de la bienveillance d'Israël, dans le sud de la bande de Gaza entre Rafah-Est et le point de passage de Kerem Shalom. Les quotidiens Haaretz et Washington Post ont relevé sa proximité avec l'Etat hébreu.
"Aujourd'hui, un groupe d'individus armés a pris d'assaut les entrepôts d'un hôpital de campagne de Deir el-Balah, pillant de grandes quantités d'équipement médical, de fournitures, de médicaments et de suppléments nutritionnels destinés aux enfants qui souffrent de malnutrition", a déploré le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Stéphane Dujarric, notant que ces biens étaient arrivés la veille par camions via le point de passage de Kerem Shalom.
De retour de la bande de Gaza, l'historien Jean-Pierre Filiu a lui aussi affirmé que de l'aide humanitaire était détournée par des groupes armés, bénéficiant de la complaisance de l'Etat hébreu.
Georges Malbrunot, journaliste français, spécialiste du Moyen-Orient et du conflit israélo-palestinien. Grand reporter au Figaro.
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Israël fait intervenir des drones pour tirer sur la sécurité de convois humanitaires des nations unies pour favoriser les pillages et les pillards."
Jean-Pierre Filiu est un historien et arabisant français. Professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po Paris.
Jean-Pierre Filiu est un historien et arabisant français. Professeur des universités en histoire du Moyen-Orient à Sciences Po Paris.
Sarajevo : Le Tribunal pour Gaza accuse Israël de génocide
Le "Tribunal pour Gaza", réuni à Sarajevo, a publié une déclaration finale condamnant sans équivoque ce qu'il qualifie de génocide commis par Israël à Gaza. Le texte réaffirme le droit inaliénable du peuple palestinien à l'autodétermination et à la résistance, y compris armée, conformément au droit international. Les membres du tribunal dénoncent également les crimes de guerre, les politiques d’apartheid et le colonialisme de peuplement, tout en appelant la communauté internationale à mettre fin à son inaction et à traduire les responsables en justice. Le droit palestinien à l’autodétermination est rappelé comme un principe juridique universel et impératif.
Le "Tribunal pour Gaza", initiative lancée pour examiner les dimensions juridiques, politiques et éthiques des événements à Gaza sous l'agression israélienne, a rendu publique jeudi sa déclaration finale.
Dans ce texte solennel, le Tribunal condamne sans ambiguïté ce qu’il qualifie de génocide à Gaza, réaffirmant que le droit du peuple palestinien à l'autodétermination est "un droit clair et fondamental", ne pouvant faire l’objet d’aucune négociation.
Réuni à l’Université internationale de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, depuis le 26 mai, le tribunal citoyen a clôturé ses travaux par la lecture de la "déclaration de Sarajevo", prononcée par la professeure Penny Green, l'une des membres de l'initiative.
Appel à la justice et à la solidarité mondiale
"Le gouvernement israélien est coupable de génocide, de colonialisme de peuplement, de suprémacisme ethnique, d'apartheid, de discrimination raciale, de persécutions, de punitions collectives, de détentions arbitraires et de traitements inhumains", dénonce la déclaration.
Elle condamne également les exécutions extrajudiciaires, les violences sexuelles systématiques, les démolitions, les déplacements forcés, le nettoyage ethnique, les changements démographiques imposés, la famine, ainsi que la négation systématique des droits économiques et sociaux du peuple palestinien.
Le droit à la résistance réaffirmé
Saluant la résistance multiséculaire des Palestiniens et la solidarité internationale à leur égard, le Tribunal appelle tous les gouvernements et institutions internationales à rompre avec "le scandale historique de l’inaction" qui dure depuis 19 mois.
Enfin, le texte souligne que le droit à l’autodétermination du peuple palestinien est un principe de "jus cogens" et "erga omnes", c’est-à-dire une norme impérative de droit international qui lie tous les États sans exception.
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Gaza : Rima Hassan va embarquer à bord d'un navire humanitaire avec Greta Thunberg
L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan a indiqué qu’elle embarquerait dimanche prochain à bord d’un navire humanitaire à destination de Gaza, aux côtés notamment de l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg.
«Je serai avec Greta Thunberg, l'équipage de la Coalition de la flottille pour la liberté», a-t-elle précisé sur X, évoquant le collectif d’ONG qui milite contre le blocus imposé à la bande de Gaza, ainsi que «d'autres militants».
Selon la députée européenne affiliée à La France insoumise, cette action poursuit «plusieurs objectifs : dénoncer le blocus humanitaire et le génocide en cours, l'impunité dont bénéficie l'État d'Israël et sensibiliser l'opinion mondiale et internationale».
Début mai, un premier navire de cette coalition, qui devait faire escale à Malte pour embarquer des soutiens, dont Greta Thunberg, avant de rejoindre Gaza, avait été endommagé. Les organisateurs ont évoqué la possible implication de drones israéliens.
Une mobilisation citoyenne demandée par l'eurodéputée
Alors qu’Israël a récemment allégé le blocus total imposé à Gaza depuis le 2 mars, la situation humanitaire reste critique. Mercredi soir, des milliers de Palestiniens affamés ont pris d’assaut un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM).
Dans ce contexte, la Maison Blanche a annoncé jeudi qu’Israël avait accepté la proposition de cessez-le-feu formulée par le président américain Donald Trump, bien que les discussions se poursuivent avec le Hamas.
de six navires — dont le Mavi Marmara transportaient plus de 600 militants et 10 000 tonnes d’aide :
9 militants tués, des dizaines de blessés
BHL déclare qu’Israël et l’Ukraine mènent la même guerre
BHL déclare qu’Israël et l’Ukraine mènent la même guerre
1°) Bernard-Henry Levy est une boussole inversée : il prend toujours la défense du mauvais camp ; ainsi, il est simultanément pour Israël et pour l'Ukraine en disant que c'est la même guerre.
Conclusion : il n'est pas cohérent d'être pour les Palestiniens et contre la Russie !
2°) BHL fait comme Netanyahou et déclare que les Palestiniens sont la nouvelle incarnation d'Amalek, l'ennemi mythique des Juifs qu'il faut exterminer…
Francesco Petrone :
Nous en sommes arrivés au point où une personne qui a fait partie de l'école des "nouveaux philosophes" français, Bernard-Henry Levy, interviewé par le journaliste Maurizio Molinari, en sa qualité de directeur de La Repubblica, en parlant de son nouveau livre et d'un chapitre de celui-ci, consacré justement à Amalek, affirme, de manière sérieuse et sans faire trop de bruit, que "le danger aujourd'hui est la réapparition d'Amalek".
Levy explique dans l'interview que l'ennemi le plus dangereux et le plus radical du peuple juif est de retour. Il poursuit en disant qu'Amalek ne veut pas seulement (notez le présent) la défaite des Juifs ou le partage de la terre, mais qu'il veut effacer les Israélites de la surface de la terre. Le titre du livre, publié en France par Grasset et en Italie par « La Nave di Teseo », est emblématique : « Solitude d'Israël ». Le philosophe poursuit en disant que « entre le fleuve et la mer, il y a huit millions de Juifs qui sont aujourd'hui à éliminer, à chasser ». Il conclut en disant : « Qu'est-ce que c'est, sinon le retour d'Amalek ? Il conclut ensuite en disant qu'Israël et l'Ukraine mènent la même guerre. Il s'agit d'une guerre presque métaphysique, et le fait de la perdre serait une défaite pour l'Occident. Mais s'il s'agit là d'idées très personnelles d'un personnage aussi emblématique que le philosophe français, nous les retrouvons aussi au sein du gouvernement israélien.
En effet, Netanyahou est lui aussi convaincu de mener une guerre totale et définitive contre le peuple mythique d'Amalek identifié aux Palestiniens. En fait, Netanyahou désigne les Palestiniens comme le peuple d'Amalek, comme étant les descendants de cet Amalek et revendique le « droit divin » de le combattre et de l'exterminer. Netanyahou utilise une rhétorique habile lorsqu'il compare les Palestiniens aux Amalécites.
Article complet à commenter : https://mai68.org/spip3/spip.php?article3800
https://numidia-liberum.blogspot.com/2025/05/bhl-declare-quisrael-et-lukraine-menent.html
"Gaza est un camp de concentration"
L’occupation israélienne a transformé 72 % de la bande de Gaza en zones de combat actives, déplaçant la totalité de la population, soit environ 2,4 millions de personnes, vers les zones dites humanitaires et les ciblant et les affamant sans cesse.
Cela signifie qu’environ 2,4 millions de personnes à Gaza sont obligées de s’entasser sur moins de 100 kilomètres carrés avec à peine de quoi survivre.
En termes simples : Gaza est un camp de concentration où Israël commet un holocauste.
Motasem A Dalloul, journaliste à Gaza.
74% des français souhaitent des sanctions immédiates contre Israël
63% souhaitent que la France reconnaisse enfin la Palestine
À l’occasion de son entretien fleuve sur TF1 le 13 mai, Emmanuel Macron qualifiait « d’inacceptable » l’action du gouvernement de Benyamin Netanyahou dans la bande de Gaza. Le président de la République évoquait également la possibilité de sanctions contre l’État Hébreu s’il continuait à restreindre l’accès à l’aide humanitaire et s’il concrétisait son plan de prise de contrôle de la bande de Gaza.
Alors que le premier ministre israélien a annoncé vouloir prendre « le contrôle de toute la bande de Gaza » lundi 19 mai, une déclaration conjointe de la France, du Royaume-Uni et du Canada demande à Israël « d’arrêter ses opérations militaires à Gaza et d’autoriser immédiatement l’entrée de l’aide humanitaire ».
Des menaces de sanctions largement soutenues par l’opinion publique selon notre baromètre politique Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale qui rapporte que 74 % des sondés se déclarent favorables à des sanctions. Une position soutenue à 95 % par les sympathisants de La France insoumise et du parti socialiste et à 82 % chez les sympathisants des Écologistes et de Renaissance. Le consensus est moins fort à droite et à l’extrême droite puisque 65 % des sympathisants des Républicains sont favorables et 59 % pour les personnes proches des idées du Rassemblement national.
63 % des Français en faveur de la reconnaissance de l’Etat de Palestine
Dans le détail, 75 % des sondés soutiennent l’arrêt de la livraison d’armes à Israël et 62 % jugent nécessaire de suspendre l’accord d’association commercial entre l’Union européenne et Israël. Un embargo sur les produits israéliens est perçu comme une bonne solution par 58 % des sondés. Cependant, l’exclusion d’Israël des grandes compétitions sportives internationales ou des concours artistiques internationaux comme l’Eurovision n’est soutenue que par 48 % des personnes interrogées.
En plus des sanctions, Emmanuel Macron pourrait annoncer la reconnaissance de l’Etat palestinien par la France à l’ONU à l’occasion d’un déplacement à New York en juin. Cette mesure est soutenue par pratiquement deux tiers des sondés (63 %), notamment à gauche. A droite et à l’extrême droite en revanche, le soutien est plus faible et seulement 41 % des sympathisants du Rassemblement national sont favorables à la reconnaissance de la Palestine par la France.
La mairie de Barcelone rompt son accord d’amitié avec Tel-Aviv
La Foire de Barcelone est sommée de ne pas accueillir de pavillon israélien ni "d'entreprises qui bénéficient du génocide, de l'occupation, de l'apartheid et de la colonisation du peuple palestinien"
La mairie de Barcelone a voté vendredi (30 mai) la rupture de ses relations institutionnelles avec le gouvernement israélien et de son accord d’amitié avec la ville de Tel Aviv, « jusqu’au rétablissement du respect du droit international » et des « droits fondamentaux du peuple palestinien ».
Approuvé avec le soutien du parti socialiste au pouvoir dans la ville et de plusieurs formations de gauche radicale et indépendantiste, le texte voté par le conseil municipal de Barcelone contient une vingtaine de points, dont la rupture des relations institutionnelles avec le « gouvernement actuel d’Israël ».
Il met également entre parenthèses « l’accord d’amitié » du 24 septembre 1998 entre la capitale catalane et Tel Aviv-Jaffa, « jusqu’au rétablissement du respect du droit international et du droit international humanitaire, et jusqu’à la garantie du respect des droits fondamentaux du peuple palestinien ».
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"Guernica est le symbole de l'idée que l'on se fait de la mort sous les bombardements."
Italie, la région des Pouilles rompt ses relations avec Israël en raison du « génocide des Palestiniens sans défense »
Le président de la région des Pouilles, Michele Emiliano.
Le gouvernement de la région des Pouilles, dans le sud de l'Italie, a rompu toutes ses relations avec Israël en signe de protestation contre le génocide des Palestiniens, ont rapporté jeudi (29 mai) les médias locaux.
Selon l'agence de presse officielle ANSA, le gouverneur des Pouilles, Michele Emiliano, a déclaré avoir pris cette décision « en raison du génocide des Palestiniens sans défense perpétré par le gouvernement Netanyahu ».
Emiliano a donné des instructions à « tous les dirigeants et employés de la région, de ses agences et des entreprises participantes, de rompre toute relation de toute nature avec les représentants institutionnels du gouvernement israélien et avec tous les sujets qui lui sont attribuables et qui ne sont pas ouvertement et déclarément motivés par le désir d'organiser des initiatives pour arrêter le massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza », selon l'agence de presse.
« Il s’agit d’une position envers le gouvernement Netanyahu, pas envers le peuple israélien », a noté le gouverneur.
L'armée israélienne, rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, poursuit une offensive brutale contre Gaza depuis octobre 2023, tuant plus de 54 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour ses crimes de guerre contre les civils de l’enclave.
La Puglia è la prima regione italiana a interrompere i rapporti con il governo israeliano: “È in atto un genocidio di inermi palestinesi”
Selon l'agence de presse officielle ANSA, le gouverneur des Pouilles, Michele Emiliano, a déclaré avoir pris cette décision « en raison du génocide des Palestiniens sans défense perpétré par le gouvernement Netanyahu ».
Emiliano a donné des instructions à « tous les dirigeants et employés de la région, de ses agences et des entreprises participantes, de rompre toute relation de toute nature avec les représentants institutionnels du gouvernement israélien et avec tous les sujets qui lui sont attribuables et qui ne sont pas ouvertement et déclarément motivés par le désir d'organiser des initiatives pour arrêter le massacre des Palestiniens dans la bande de Gaza », selon l'agence de presse.
« Il s’agit d’une position envers le gouvernement Netanyahu, pas envers le peuple israélien », a noté le gouverneur.
L'armée israélienne, rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, poursuit une offensive brutale contre Gaza depuis octobre 2023, tuant plus de 54 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de justice pour ses crimes de guerre contre les civils de l’enclave.
La Puglia è la prima regione italiana a interrompere i rapporti con il governo israeliano: “È in atto un genocidio di inermi palestinesi”
L’Europe ne veut plus d’Israël : 7 pays sondés, 7 rejets. 69% d’Espagnols, 61% d’Italiens, 57% de Français…
Par un retournement historique, les opinions publiques européennes affichent désormais un rejet massif d’Israël.
Les résultats du dernier sondage YouGov / Eurotrack (février 2025) sont sans appel : la majorité des citoyens interrogés dans sept grandes nations européennes jugent Israël de manière défavorable, parfois à des niveaux quasi records.
Le sondage effectué en février par une société internationale d’études d’opinion, est largement diffusé après les déclarations des dirigeants. Avec un peu de retard par rapport à la population de leurs pays, lundi 19 mai, le président français Emmanuel Macron et les Premiers ministres britannique et canadien, Keir Starmer et Mark Carney ont prévenu dans une déclaration conjointe qu’ils ne resteraient «pas les bras croisés» face aux «actions scandaleuses» du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou à Gaza.
Le sondage effectué en février par une société internationale d’études d’opinion, est largement diffusé après les déclarations des dirigeants. Avec un peu de retard par rapport à la population de leurs pays, lundi 19 mai, le président français Emmanuel Macron et les Premiers ministres britannique et canadien, Keir Starmer et Mark Carney ont prévenu dans une déclaration conjointe qu’ils ne resteraient «pas les bras croisés» face aux «actions scandaleuses» du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou à Gaza.
Israël, au plus bas dans l’opinion européenne
- Espagne : 69 %
- Danemark : 68 %
- Suède : 68 %
- Royaume-Uni : 60 %
- France : 57 %
- Allemagne : 59 %
- Italie : 61 %
Dans tous les cas, les opinions favorables stagnent à un maigre 12 à 22%. Même en Allemagne, pourtant historiquement encline à soutenir Israël, l’image est en chute libre.
Le génocide en streaming : les réseaux ne pardonnent pas
La guerre à Gaza n’a pas seulement été sanglante, elle a été filmée, tweetée, livestreamée. En temps réel, des millions d’internautes ont vu des enfants mourir, des familles entières être rayées de la carte, des hôpitaux bombardés. Et dans cette ère numérique, où chaque image devient preuve, la propagande d’État ne pèse plus bien lourd face à une vidéo d’un nourrisson ensanglanté.
Résultat : l’opinion mondiale bascule, comme en témoignent également les récents sondages américains. Pour la première fois, 53% des Américains ont une image défavorable d’Israël, soit une progression fulgurante de 11 points en trois ans. Même Hollywood commence à se demander si «l’armée la plus morale du monde» ne mérite pas une réécriture du scénario.
Le peuple élu… désavoué
Un tournant géopolitique majeur
Ce désamour populaire n’est pas qu’un effet d’humeur. C’est un tournant historique. Car les dirigeants européens devront bientôt rendre des comptes à leurs électeurs. Finie la solidarité automatique. Finis les votes d’alignement à l’ONU. Finis les chèques sans condition. Ce que révèle ce sondage, c’est une chose simple : la façade s’effondre. L’«État juif» n’est plus intouchable. Il est désormais jugé pour ce qu’il fait, pas pour ce qu’il prétend être. Et ce jugement, en Europe comme aux États-Unis, devient sévère, tranchant, implacable. Peut-être que l’Histoire retiendra que le premier génocide diffusé en direct a aussi été celui qui a précipité la chute morale d’un régime.
Source : Le Média en 4-4-2
vendredi 30 mai 2025
Le ton monte entre Paris et Tel-Aviv
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Les menaces du ministre Israélien Ben Gvir sur le réseau social X (selon Citizen Média)
« Macron fait le jeu du terrorisme islamique. Sa flatterie envers le Hamas ne se terminera pas par une simple gifle à la sortie de l’avion, et même un casque ne l’aidera pas. Le terrorisme islamique explosera au visage de tous les citoyens français. Lorsque Macron comprendra cela, il sera trop tard. Citoyens de France, réveillez-vous ! »
Grock :
"L'Affaire Lavon, en 1954, était une opération secrète israélienne, nom de code Susannah, visant à poser des bombes dans des cibles civiles en Égypte (cinémas, bibliothèques) pour les attribuer à des nationalistes égyptiens. L'objectif était de perturber les relations entre l'Égypte et l'Occident et d'empêcher le retrait britannique du canal de Suez. L'opération a échoué, des agents ont été arrêtés, certains exécutés, provoquant un scandale en Israël et la démission du ministre de la Défense, Pinhas Lavon. La référence à 1954 semble suggérer un parallèle avec des tensions géopolitiques actuelles, mais son lien direct avec le débat sur la reconnaissance d'un État palestinien est complexe et débattu."
Proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza acceptée par Israël
Les causes profondes du conflit
"Non, écrit Muzna Shihabi en accord avec Anthony Samrani, le problème ce n’est pas Netanyahu. Et non, Israël n’a pas « basculé » dans l’extrême droite. Ce que beaucoup qualifient de dérive est en réalité une continuité. Netanyahu n’a pas trahi l’esprit d’Israël. Il l’a accompli.
Depuis 1948, un système a été mis en place ; exproprier, enfermer, fragmenter, effacer. Un régime d’apartheid pensé, structuré, enseigné. Pas un accident de parcours. Une doctrine. Comme l’a montré Nurit Peled-Elhanan, les manuels scolaires israéliens n’accordent aux Palestiniens ni noms, ni visages, ni douleurs. Aucune histoire, aucun droit. Juste des ombres menaçantes. Des cibles. On prépare les massacres à l’école."
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Le temps est venu d'admettre qu'Israël est une société malade et a besoin d'être soignée, a déclaré le président israélien Reuven Rivlin, à l'ouverture d'une conférence intitulée "De la haine de l'étranger vers l'acceptation d'autrui" (C'était en octobre 2014).
Lors de cette conférence organisée à Jérusalem par l'Académie israélienne des sciences et humanités, le président Rivlin s'est demandé si les Juifs et les Arabes avaient abandonné le secret du dialogue. "Je ne demande pas si (les Juifs) ont oublié comment être juifs, mais s'ils ont oublié comment être des êtres humains décents. Ont-ils oublié comment dialoguer?", a-t-il demandé, rapporte le Jerusalem post.
Aux yeux du président israélien, l'Académie a donc la tâche essentielle de réduire la violence dans la société israélienne en favorisant le dialogue et l'étude de différentes langues et cultures dans le but de promouvoir la compréhension mutuelle.
Ruth Arnon, la présidente de l'Académie, a pour sa part noté que les Juifs de la diaspora qui avaient été exposés à l'antisémitisme et à la persécution devraient être plus sensibles aux dangers de la provocation. "Mais le sont-ils?", a-t-elle demandé.
Également présent à la conférence, un spécialiste de l'holocauste, Yehuda Bauer, a noté que le racisme en Israël est généralement de nature nationaliste. Il s'est, dans ce contexte, dit préoccupé par le racisme religieux et par les éléments extrémistes marginaux qui sont, selon lui, les plus violents et les plus dangereux.
Après la découverte, début juillet, des corps de trois étudiants juifs assassinés en Cisjordanie, vécue comme un traumatisme national par les Israéliens, une hausse des violences à caractère raciste avait été notée en Israël. Suite à ces assassinats, d'inquiétantes expressions de racisme sont notamment apparues en plein jour.
Avant même cette affaire, les autorités israéliennes étaient embarrassées par la campagne du "prix à payer" lancée par des colons extrémistes qui ont multiplié, en début d'année, les agressions contre des Palestiniens, des Arabes israéliens ou encore l'armée israélienne, en réaction à des décisions du gouvernement qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts ou à des actes attribués à des Palestiniens. Dans le cadre de cette campagne, des lieux de culte musulmans et chrétiens ont été également visés. Les autorités ont dénoncé des "crimes de haine".
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Le problème est systémique. Et il est profondément enraciné
D’après un sondage récent, 82 % des Israéliens soutiennent l’expulsion de la population gazaouie. Pas une majorité silencieuse. Une majorité assumée, complice, qui transforme le crime de guerre en choix démocratique.
Et ce chiffre n’est pas isolé : les autres résultats du sondage sont tout aussi glaçants. L’adhésion populaire à des politiques relevant du crime contre l’humanité est massive. C’est un fait.
Alors il faut arrêter de réciter le mantra creux du “ce n’est pas le peuple, c’est le gouvernement”. Quand une société entière participe, soutient, banalise une épuration ethnique en direct, elle n’est pas neutre. Elle est coupable.
Le problème est systémique. Et il est profondément enraciné.
Source : Tomy le Magnifique
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À Gaza, Ben Gvir, ministre israélien, veut employer "toute la force nécessaire" contre le Hamas.
La reconnaissance d'un Etat palestinien est "un devoir moral" pour Emmanuel Macron
Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était "pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique", tout en énumérant plusieurs conditions pour franchir le pas.
Israël : interdire les critiques, une stratégie au long cours
Alors qu’Israël continue ses exactions dans la bande de Gaza, ses alliés occidentaux haussent le ton mais n’exercent aucune pression réelle pour que celui-ci limite ses agissements, confortant ainsi son sentiment d’impunité.
Ce sentiment n’est pas nouveau. Il se développe depuis la fin du processus d’Oslo et la reprise de la guerre israélo-palestinienne au début des années 2000. Déjà à l’époque, les personnes qui ont osé dénoncer la politique d’Ariel Sharon, les blocus et les bombardements sur Gaza ont subi des campagnes de haine, réduisant ces voix critiques au silence. Il est devenu presque interdit de critiquer Israël, renforçant, par là-même, ce sentiment d’impunité.
Les enfants de Gaza ont faim
"Une jouissance obscène de leur domination"
Et pendant ce temps, juste à côté, à quelques centaines de mètres à peine, des Israéliens rient autour de barbecues, dansent, boivent, chantent. Parfois en hauteur, avec vue directe sur les décombres. Ils mangent à satiété, en musique, en famille. Pas en cachette — ostentatoirement. Comme un rituel d’humiliation.
Il ne s’agit plus seulement d’indifférence. C’est un message. Un mépris volontaire. Une jouissance obscène de leur domination. Ils savent que des enfants meurent en bas, et ils ajoutent du charbon sur le feu.
Cette juxtaposition est insoutenable. Elle n’est pas un hasard : elle incarne le projet israélien. Affamer, épuiser, écraser un peuple jusqu’à l’effondrement. Et pendant ce temps, revendiquer la normalité, la supériorité, la légitimité d’un État qui mange pendant que d’autres meurent.
Il ne s’agit plus seulement d’indifférence. C’est un message. Un mépris volontaire. Une jouissance obscène de leur domination. Ils savent que des enfants meurent en bas, et ils ajoutent du charbon sur le feu.
Cette juxtaposition est insoutenable. Elle n’est pas un hasard : elle incarne le projet israélien. Affamer, épuiser, écraser un peuple jusqu’à l’effondrement. Et pendant ce temps, revendiquer la normalité, la supériorité, la légitimité d’un État qui mange pendant que d’autres meurent.
C’est ça, leur humanité. Une humanité qui festoie au bord du gouffre.
Tomy le Magnifique sur X.
Gaza, nuit du 29-30 mai, ordre de déplacement des populations civiles
Les forces israéliennes tirent des dizaines de fusées éclairantes sur la ville de Gaza et le nord du pays, appelant à des évacuations forcées massives, poussant des milliers de personnes à fuir leurs foyers en pleine nuit.
Nous mourons."
Anas Al-Sharif sur X.
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Encore une fois, des dizaines de milliers de Palestiniens sont contraints à l’exil sous la menace, sans garantie de sécurité, de retour, ni d’assistance.
Ce n’est pas une « mesure militaire » : c’est un crime de guerre, voire un crime contre l’humanité, en vertu du droit international. Déplacer de force une population civile occupée, de manière répétée, planifiée et systématique, constitue un acte gravement puni par la Convention de Genève."
Tomy le Magnifique
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Les ordres d’expulsion israéliens à Gaza constituent une guerre psychologique et physique
L’organisation a déclaré jeudi (29 mai) dans un communiqué que les forces israéliennes continuent d’utiliser systématiquement les ordres d’expulsion – qui précèdent les attaques quelques instants avant – comme un « outil de violence », transformant la bande de Gaza en un « enfer pour les Palestiniens ».
L’organisation a expliqué que les bombardements incessants, le refus quasi total d’aide humanitaire et les ordres d’expulsion déplacent des centaines de milliers de personnes et les enferment dans des espaces de plus en plus restreints.
Médecins Sans Frontières a déclaré que l'état d'alerte permanent et les ordres de déplacement soudains ont de graves conséquences sur la santé mentale de la population, ajoutant : « Les déplacements forcés de personnes causés par les ordres de déplacement doivent cesser.»
Invitée à une circoncision rituelle, elle en ressort bouleversée
Invitée par des proches à une brit milah (circoncision juive) selon la technique ultra-orthodoxe metzitzah b’peh, Ninna (le prénom a été changé) a été extrêmement choquée et durablement affectée par la brutalité du geste, auquel elle n’était pas du tout préparée. Depuis, elle n’a de cesse d’informer et de sensibiliser ses proches et ses connaissances à propos de ce qu’elle considère comme une mutilation.
Témoignage :
En France en 2018, je me suis trouvée brutalement plongée dans un univers insoupçonné, celui de la puissance des rites, celui du mépris de l’enfant au nom d’un bien supérieur, ou supposé tel, pour le faire entrer dans une communauté (ou ne pas l’en exclure).
J’ai été invitée, par une jeune femme qui m’est proche, à la circoncision du petit garçon qu’elle attendait. Cette invitation m’a été faite 15 jours avant la date prévue pour le terme, sachant que je serais proche géographiquement au moment de la naissance. La famille de cette jeune femme est en partie juive (côté maternel). Son père, décédé, était athée, mais, d’origine africaine, a été circoncis enfant et a fait circoncire son fils, le frère de la jeune maman. Elle-même, mise à part sa présence lors de la célébration des grandes fêtes juives qui se tiennent chez son oncle maternel, ne pratique aucun des rites juifs, ne tient pas compte des impératifs alimentaires et ne fréquente pas la synagogue parce que les femmes y sont considérées « différentes et inférieures ».
Avec un tel tableau, je me suis trouvée confortée dans mon idée naïve que la circoncision était une sorte de baptême chrétien avec pour seule différence que l’on faisait perler un peu de sang sur le pénis de l’enfant en rappel de l’Alliance de Dieu avec Abraham (voir la Bible, Genèse). Cela me déplaisait assez, mais avec la même naïveté ou la même volonté d’aveuglement que j’ai constatées chez beaucoup de personnes à qui j’ai raconté cet événement, j’ai supposé qu’une jeune femme affichant une telle liberté se ralliait sans aucun doute aux pratiques actuelles de beaucoup de juifs, qui remplacent la circoncision par un simple accueil liturgique en paroles, sans agression aucune des enfants, garçons ET filles. Bref, je n’ai pas approfondi ni questionné la mère ou le père du bébé. J’étais présente le jour fixé et ai même aidé à l’organisation de la fête (car c’était une fête où chacun des invités, réjouis – mais graves je dois le reconnaître – apportait des victuailles pour le repas qui devait suivre la cérémonie). Pour moi, toujours dans mon idée de baptême, je m’étais chargée des fleurs ; j’étais un peu étonnée d’ailleurs d’être la seule à fleurir l’appartement du jeune couple où se déroulait la circoncision.
C’était le 8e jour après la naissance du petit garçon, selon la prescription qu’on trouve dans la Bible, dans le récit de l’Alliance de Dieu avec Abraham. Pourquoi d’ailleurs dans la Genèse trouve-t-on, à quelques versets de distance, l’alliance de Dieu avec Abraham racontée une 1ère fois sans demande de circoncision par Dieu (chapitre 15) et une autre fois (chapitre 17) la même alliance conclue avec une espèce de chantage : Dieu fait alliance avec Abraham à condition que celui-ci lui sacrifie son prépuce et celui de ses descendants… C’était donc dans l’appartement des jeunes parents (ce qui me paraissait aussi rassurant) ; les demi-soeurs (par leur père, 9 et 15 ans) du nouveau-né étaient présentes, ayant été dispensées de classe pour l’occasion – autre élément qui aurait pu déjouer une éventuelle défiance.
J’ai commencé à m’inquiéter cependant quand j’ai vu le « mohel » (circonciseur) installer son matériel sur une petite table à côté du fauteuil d’Elie sur lequel trône le parrain de circoncision chargé de maintenir le nouveau-né pendant le supplice qui lui est infligé. Un flacon de désinfectant, beaucoup de gaze, des verres contenant des liquides, des ciseaux, pinces, des linges, c’est ce que j’ai aperçu, bref un ensemble qui évoquait un acte chirurgical.
L’assemblée était nombreuse mais j’ai pu voir la mutilation, le prépuce du bébé coupé et arraché, ce petit corps arqué par la douleur, hurlant son désespoir d’être abandonné par sa mère, son père, sa famille proche, tous ceux qui sont censés le protéger et qui détournaient le regard. J’étais tétanisée, mes larmes coulaient en silence, sans sanglot, comme je ne me souviens pas avoir jamais pleuré. Je me suis longtemps culpabilisée de ne pas être intervenue pour arrêter tout cela, de ne pas avoir crié mon indignation… Je me sens toujours coupable et c’est pour cela que je veux m’engager contre cette ignominie.
Pas d’anesthésie. Le bébé, endormi dans sa belle longue robe blanche, est installé sur les genoux de son parrain de circoncision. Le mohel le manipule pour trouver la meilleure position, relève sa robe, lui enlève ses couches, place les mains du parrain sur les cuisses du nouveau-né pour l’immobiliser, commence à tripoter son minuscule pénis pour essayer de dégager le prépuce. Le petit garçon commence à pleurer. Normal : chez le nouveau-né le prépuce et le gland sont collés et la manipulation est déjà douloureuse. Le bébé, à partir de ce moment jusqu’à l’acte final de la coupure qui mutile définitivement son sexe, a pour seule ressource de téter désespérément un doigt trempé dans de l’eau sucrée, puis une gaze siphonnant la même eau sucrée vers la bouche de l’enfant, puis une autre gaze trempée dans un autre récipient où devait être ajouté un peu d’alcool (à ce que j’ai pu déduire des « plaisanteries » de certains invités – et ce qui m’a été confirmé lors des recherches que j’ai faites sur le déroulement de la circoncision).
Une hygiène plus que douteuse : un acte chirurgical fait sans respect des règles de l’art (champ opératoire, gants, désinfection réelle et efficace…), les mains du mohel allant de la gaze mise et remise dans la bouche de l’enfant aux instruments « chirurgicaux », de ces instruments au sexe de l’enfant. Pas de gants stériles, etc.
Des chants et prières (en hébreu), assez beaux d’ailleurs, avant de bander la plaie. Et clou de la cérémonie : le mohel suçant le pénis ensanglanté du nouveau-né après s’être rincé « quand même » la bouche avec de l’alcool. Cela s’appelle la « metzitzah » [1] et j’ai su plus tard que certains bébés avaient contracté des herpès génitaux avec ce rite. Dans d’autres circonstances ce même acte serait considéré comme pédophile.
Je ne suis pas très sûre de l’ordre des actions de cette fin de cérémonie, il me semble que l’enfant est soulevé en espèce d’offrande au moment des chants et prières pendant qu’il continue à pleurer. La cérémonie s’est terminée avec des chants accompagnant le partage d’une coupe de vin entre les seuls invités mâles.
J’ai été très inquiète pour la santé du bébé pendant le mois qui a suivi. Par chance, la plaie s’est cicatrisée sans infection et sans signe des atteintes périphériques qui peuvent survenir. C’est maintenant un beau petit garçon, plein de vie et de malice. Mais la plage et la piscine révèlent souvent l’anatomie des bébés et ce sexe qui témoigne de la mutilation subie me fait interroger sur sa sexualité future : sera-t-elle perturbée, comme la parole, libérée aussi sur ce sujet jusqu’ici très tabou, d’hommes circoncis nous le révèle ?
Comment en est-on arrivé là ? Ce petit garçon est né de parents vivant en union libre. Sa mère juive (mère juive, père non juif) et non pratiquante est, apparemment, une femme « libérée ». Son père de religion catholique non pratiquant est de ma famille très proche. Il était au bord de l’évanouissement au moment de la mutilation de son fils. Quand il a vu mon bouleversement devant ce que je qualifiais entre deux crises de larmes de mutilation irréversible, il m’a dit que sa compagne avait subi des pressions de sa famille maternelle. Cet enfant était le 1er mâle de sa génération et il était important de célébrer son entrée dans la communauté juive. Quant à lui, il avait fini par accepter la brit milah :
– par respect pour la religion de sa belle-famille et parce que le rapprochement des religions demandait aux catholiques (par la voix du pape) de respecter les rites des autres religions ;
– par amour pour sa compagne et aussi dans l’ignorance, partielle, de la gravité de la mutilation qu’allait subir son fils.
À la suite de cette journée terrible, j’ai essayé de trouver ce que je pouvais faire face à ce gouffre que j’entrevoyais : ce petit garçon n’était certainement pas le seul à être victime de cette ignominie. Malgré la hâte qui me poussait à agir, j’ai pris le temps de me documenter le plus possible sur le judaïsme que je connaissais mal, et sur la circoncision en général. Aucun des documents en sa faveur n’a réussi à ébranler ma certitude que c’était un rite barbare indigne d’une société civilisée, et d’autant plus au XXIe siècle où l’on reconnaît enfin la réalité de la douleur de l’enfant, y compris nouveau-né. Douleur dont j’ai été témoin direct, douleur de ce corps sans défense venu au monde quelques jours plus tôt, douleur d’un corps supplicié. Mes recherches par Internet m’ont conduite vers des interventions de tout genre sur YouTube, mais surtout vers le livre de Sami Aldeeb, ouvrage dense, documenté, abordant tous les aspects de la circoncision. Avec lui et d’autres qui militent contre ces pratiques d’un autre âge, j’ai découvert avec horreur que des millions d’enfants subissent ces mutilations pour des raisons diverses, que des milliers en meurent. Y compris dans nos sociétés occidentales dites civilisées, au nom de religions qui maintiennent leurs fidèles dans des traditions barbares sous couvert du respect des textes sacrés, et par crainte de Dieu. Et, afin de berner le plus de monde possible, on invente des raisons hygiénistes qui servent de prétexte et de justification pour perpétuer ces « traditions ». Ce que Sami Aldeeb résume bien aussi, dans une vidéo.
Nous sommes tellement ignorants de ces pratiques que c’est dans la plus parfaite indifférence que se perpétuent ces atteintes criminelles contre des enfants innocents, nouveau-nés ou enfants plus âgés, au gré des folies d’adultes obscurantistes. Le livre de Sami Aldeeb sur la circoncision masculine et féminine porte en sous-titre « Le complot du silence ». J’ai été effectivement frappée – en parlant autour de moi de ce que j’avais vu et vécu – par les réactions de mes amis, famille, des professionnels de santé psychiatres, psychologues, infirmiers, aide-soignants, médecins généralistes, etc. Pour ceux qui me croyaient, c’était la stupeur avec manifestement le désir de se réfugier dans le déni : comment des gens que l’on connaît, qui sont cultivés, peuvent-ils croire que Dieu exige de mutiler le sexe d’un nouveau-né en signe d’alliance ? Ceux qui connaissaient la circoncision savaient qu’elle ne se pratiquait plus désormais dans les maternités françaises ou croyaient qu’elle était réduite à une simple goutte de sang et que la metzitzah était interdite en France. Pour beaucoup, c’était l’incrédulité, la gêne évidente et le désir affiché de changer de sujet, du genre : « c’est peut-être vrai mais que peut-on y faire, de toutes manières pour l’enfant que tu connais, c’est trop tard ; derrière cette famille tu vas t’attaquer à des gens puissants qui vont t’accuser d’antisémitisme. » Et c’est vrai que sous la violence du choc subi, j’ai senti monter en moi des bouffées de haine contre des religieux qui abusent de leur pouvoir pour convaincre des familles de marquer dans leur chair des enfants sans défense. Comment, dans nos pays de liberté où la règle est de respecter les religions, comment dans ma famille où l’on enseigne aux enfants la tolérance, peut-on être aussi aveugle et ignorer ou feindre d’ignorer la souffrance de ces enfants sacrifiés au nom de tous les arguments, supposés les plus sérieux théologiquement comme les plus farfelus et avancés par des pseudo-scientifiques ?
Voilà, quand je me suis sentie prête, j’ai contacté en mai 2019 par courriel Sami Aldeeb qui m’a donné les coordonnées de votre association que j’avais déjà repérée, mais je voulais m’assurer de la fiabilité et de la sagacité des personnes à qui je confierais mon expérience et mes tourments. Mon intention n’est pas de nuire à tous ces gens dont certains sont de bonne foi mais entraînés par le poids de pulsions inconscientes en fidélité à leur famille vivante ou défunte. Si, à la suite de mes échanges avec Sami Aldeeb, j’ai immédiatement signé votre appel à un débat public sur la circoncision, j’ai attendu la fin de l’été pour prendre contact avec vous. Je voulais d’abord rencontrer les parents du bébé dont je viens de vous raconter la circoncision, leur redire mon émotion et mes interrogations et les avertir de ma signature de l’appel au débat public lancé par Droit au Corps. Je les ai informés aussi de mon intention de rejoindre votre action. La réaction du père a été très positive, réaffirmant que fondamentalement il réprouvait cette pratique « d’un autre âge », il m’a simplement mise en garde contre les dangers de certaines associations farfelues ou fanatiques. La mère de l’enfant a pleuré, disant que je pensais qu’elle était une mauvaise mère ayant fait courir un grave danger à son bébé. Je ne doute pas qu’elle soit une bonne mère, je l’ai constaté souvent et je le lui ai dit – mais pour le danger couru par l’enfant et sur sa souffrance je ne pouvais le nier. C’est une jeune femme intelligente. Nos relations ne sont pas altérées depuis cette discussion, contrairement à ce que je craignais, et j’espère qu’elle va cheminer à son rythme pour percevoir quelle part d’obscurantisme a pu la conduire à perpétuer un rite barbare par fidélité à ses origines.
Par ailleurs, depuis mai 2019, je transmets dans mon entourage (famille, amis, et autres connaissances que j’avais déjà sensibilisées depuis un an par le récit de mon expérience traumatisante) les interviews s’élevant contre la circoncision, les travaux sur le sujet. De même pour le fondement et les objectifs de Droit au Corps et ceux de vos articles qui vont dans le sens d’une prise de conscience progressive de ce qui est soigneusement tu ou travesti. Dans l’ensemble j’ai recueilli un accueil favorable et jamais d’hostilité franche. Je constate que d’autres après moi prennent peu à peu conscience de cette mutilation qu’est la circoncision. J’ignore si cette prise de conscience les mènera plus loin. Le Net, malgré tous ses défauts, est notre chance, j’ose le penser. Il m’a permis en tout cas de découvrir des moyens d’agir pour calmer un peu cette douloureuse pensée que chaque jour des milliers d’enfants subissent cette pratique.
Ninna.
Question de Droit au Corps : vous utilisez le mot « barbare » qui peut être choquant pour les personnes qui pratiquent la circoncision, qu’en dites-vous ?
Ninna : Je suis d’accord pour la suppression du terme « barbare » s’il vous semble trop polémique. Je l’ai utilisé parce que j’ai vécu ce geste comme une barbarie. Après la circoncision, je me suis trouvée dans la cuisine du jeune couple avec 3 autres invitées apparemment aussi choquées que moi, dont l’une, une dame d’un certain âge, ne cessait de répéter : « Ce sont des barbares, ce sont des barbares… » Une autre, la marraine de l’enfant, non juive et choisie comme marraine sans aucun lien religieux, m’a dit : « ils sont dans leur monde, on ne peut rien faire, et pas les raisonner. » La dernière, une très jeune femme, amie de la mère du bébé, semblait complètement abasourdie.
Au mois d’août dernier, quand j’ai parlé avec le père du bébé, il m’a parlé de « rites d’un autre âge », ça j’en suis certaine ; il m’a semblé aussi qu’il a prononcé le mot « barbarie » mais n’en étant pas certaine je ne l’ai pas signalé dans mon témoignage. Je pense que ce dernier exprime assez, par ailleurs, une condamnation de la circoncision pour ne pas ajouter le terme de « barbare ». Donc je souscris tout à fait à la suppression de ce mot en accord avec votre approche respectueuse des personnes. La compassion pour l’enfant circoncis n’exclut pas le respect pour ceux que j’ai d’abord jugé comme des barbares avant de réaliser qu’ils étaient la plupart du temps victimes d’aveuglement et de pulsions souvent inconscientes.
Note de Droit au Corps : au vu de cette réponse qui apporte un éclaircissement sur l’utilisation du mot « barbare », nous avons décidé de ne pas modifier le témoignage. Pour rappel, Droit au Corps vise non seulement la fin des souffrances découlant des mutilations sexuelles, mais se préoccupe également de celles que pourraient éprouver les individus se sentant menacés dans leurs traditions ou contraints de les perpétuer (voir notre vision).
Commentaire de Droit au Corps
Depuis une loi de 1889, cette pratique est interdite en France, une loi jamais respectée.
CHEBEL, Malek, Histoire de la circoncision des origines à nos jours, Paris, Editions Balland, 1992, p.44
« C’est alors qu’a lieu l’aspiration rituelle du sang du prépuce (la méziza ou metsisa). Le péritomiste (ou orlatomiste) aspire le sang afin de remplir l’une des conditions de l’Alliance, l’Alliance par le sang préputial. Les observateurs assurent que cette coutume, qui a suscité tant de polémiques, est attesté dans la Michna, mais, en France, la controverse était telle qu’il a fallu l’interdire en 1889, interdiction qui n’a jamais été prise en compte. »
jeudi 29 mai 2025
50 000 MORTS PLUS TARD ! RIEN NE VA +
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Les chiffres d'Euro-Med Human Rights Monitor :
62 680 palestiniens et palestiniennes tués, 127 000 civils blessés
500 jours de dévastation implacable : chiffres clés :
Cisjordanie occupée : Israël annonce 22 nouvelles colonies juives
Israël a annoncé jeudi la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée, au risque de tendre un peu plus ses relations avec une bonne partie de la communauté internationale mises à mal par sa conduite de la guerre à Gaza.
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En brun foncé, les maigres 18 % de territoire que l’occupation daigne encore laisser sous contrôle palestinien. Tout le reste ? Colonies israéliennes illégales, avant-postes sauvages, bases militaires, checkpoints, murs d’apartheid, « réserves naturelles » réservées aux colons, et autres mécanismes d’annexion rampante.
Un gruyère ? Non. Une tumeur. Car c’est exactement ce que cette expansion coloniale est : une tumeur cancéreuse, implantée pour étouffer toute vie, toute souveraineté, toute existence palestinienne.
Tomy le Magnifique sur X.
Encore 25 personnes tuées par l’armée israélienne à Gaza
"Encore 25 personnes tuées par l’armée israélienne à Gaza.
La plupart des victimes sont des enfants.
La boucherie se poursuit chaque jour, sans que personne ne croie plus à la propagande voulant faire croire que le sont des personnalités du Hamas qui sont ciblées." Aymeric Caron.
Gaza en flammes : La politique de Netanyahou transforme les Palestiniens en victimes d’une guerre sans fin
Cependant, ce serait un coup fatal porté à toute tentative de mettre fin à une guerre injuste, fondée sur le génocide du peuple palestinien par Israël. Le Premier ministre israélien se leurre, comme toujours, lui-même et l’opinion publique israélienne s’il croit qu’intensifier les opérations militaires à Gaza et s’emparer de nouveaux territoires – deux tactiques qu’il applique depuis 19 mois de combats incessants – l’aideront à atteindre ses objectifs déclarés.
Le plan de Netanyahou et l’horreur à Gaza
La situation à Gaza était déjà catastrophique depuis le 18 mars, lorsque Israël a rompu une trêve précaire après seulement deux mois. Plus de 2500 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués en sept semaines, portant le nombre total de victimes palestiniennes depuis le début de la guerre génocidaire d’Israël le 8 octobre 2023 à plus de 52 500. Ainsi, lorsque Netanyahou annonce une nouvelle phase d’opérations militaires intensives, il vise sans aucun doute à établir un nouveau record de meurtres arbitraires de civils palestiniens innocents.
Cette escalade coïncide avec les avertissements de l’ONU et des principales organisations humanitaires sur les conséquences désastreuses de la famine qui sévit à Gaza depuis que l’armée israélienne a imposé un blocus total le 1er mars, empêchant l’acheminement de nourriture, de carburant et de médicaments. Les enfants, les personnes âgées et les femmes endurent des souffrances insupportables. Beaucoup meurent ou succombent à des maladies en l’absence totale d’hôpitaux et de médecins. En d’autres termes, la machine de guerre israélienne, dirigée par Netanyahou, a transformé Gaza et ses habitants en un ghetto médiéval, privé de nourriture et de soins médicaux élémentaires.
La déclaration juste de Tom Fletcher
Dans son discours, le sous-secrétaire général de l’ONU aux affaires humanitaires, Tom Fletcher, a souligné avec justesse qu’Israël avait délibérément choisi, il y a plus de deux mois, de bloquer toute aide à Gaza et de saboter les efforts de l’ONU pour secourir les survivants de son offensive militaire.
«Ils ont été très clairs : cette politique vise à faire pression sur le Hamas. Oui, les otages doivent être libérés immédiatement. Ils n’auraient jamais dû être arrachés à leurs familles. Mais le droit international est sans équivoque : en tant que puissance occupante, Israël doit autoriser l’aide humanitaire», a déclaré Fletcher. «L’aide et les vies civiles qu’elle sauve ne doivent jamais servir de monnaie d’échange. Bloquer l’aide condamne les civils à la famine. Elle les prive de soins médicaux de base. Elle les dépouille de leur dignité et de leur espoir. C’est une punition collective cruelle. Bloquer l’aide, c’est tuer».
Fletcher a également confirmé que l’ONU avait rejeté la nouvelle méthode de distribution d’aide proposée par Israël, selon laquelle celle-ci serait contrôlée par des Israéliens, avec des sous-traitants américains et une présence sécuritaire israélienne dans les zones de distribution. Les soldats israéliens ne distribueront pas eux-mêmes l’aide – en raison des objections de leur état-major – mais superviseront le processus. Chaque famille palestinienne recevrait, avec l’autorisation d’Israël, une boîte de nourriture une fois par semaine, contenant le strict minimum.
Fletcher a déclaré que ce plan «ne répondait pas aux exigences minimales d’une aide humanitaire digne». Impuissant face à l’indifférence d’un monde qui regarde mourir et souffrir les Palestiniens chaque jour, il a lancé un appel : «Aux autorités israéliennes et à ceux qui peuvent encore leur parler, nous répétons : levez ce blocus cruel. Permettez aux humanitaires de sauver des vies». Et d’ajouter : «Les civils sans défense n’ont que faire des excuses. Mais je suis profondément désolé que nous ne parvenions pas à convaincre la communauté internationale d’empêcher cette injustice. Nous n’abandonnerons pas, même si le monde vous a donné toutes les raisons de le faire avec nous».
Dans ce contexte, il visait particulièrement l’Occident, pour qui la destruction d’autres peuples est une pratique courante – il suffit de se souvenir de l’Histoire.
La visite de Trump dans la région et sa politique
Tous les dirigeants arabes, qui entretiennent depuis des décennies des relations étroites avec les États-Unis, ont salué la promesse de Trump de jouer les médiateurs pour arrêter la guerre à Gaza. Mais Trump n’a pas tenu sa promesse et n’a pas forcé Netanyahou à accepter un cessez-le-feu. Ainsi, les tentatives d’aboutir à une trêve durable ont échoué, et le Premier ministre israélien, cruel, agit en pensant avoir le feu vert de Washington pour faire tout ce qu’il veut, non seulement à Gaza, mais aussi au Liban et en Syrie.
Donner à Israël la liberté d’attiser le chaos et la guerre dans la région ne peut être une recette pour la paix et mettra certainement en péril les intérêts de tous les pays arabes, ainsi que ceux des États-Unis eux-mêmes. Toutes les ambitions américaines d’attirer des milliers de milliards de dollars d’investissements arabes ou de relancer la normalisation entre Israël et les pays arabes resteront des rêves tant que se poursuivra la guerre génocidaire à Gaza. Il est d’ailleurs étonnant de voir que les dirigeants de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar – qui, en tant qu’Arabes, devraient défendre les intérêts palestiniens – s’apprêtent à offrir à Trump, comme il en rêve, des financements de 3 milliards de dollars. Or, cet argent ne servira pas seulement à financer des industries pacifiques, mais aussi à alimenter le complexe militaro-industriel américain. Cela signifie que les livraisons d’armes modernes à Israël augmenteront, tout comme les massacres de civils palestiniens. Dans notre monde, tout est lié !
Tous les experts militaires s’accordent à dire que la politique israélienne de pression sur le Hamas, par la force massive et les meurtres indiscriminés de civils, a fait son temps. Ainsi, le seul objectif évident d’un nouveau massacre à grande échelle de Palestiniens par Israël est de permettre à Netanyahou et son gouvernement de rester au pouvoir, en évitant toute justice.
Si Trump souhaite sincèrement établir la paix dans la région et servir les intérêts des États-Unis (ce dont le monde doute fortement), il doit absolument empêcher ce scénario ignoble et profiter de sa visite pour contenir son plus proche allié et mettre fin au génocide du peuple palestinien. Cependant, la réalité montre que les intérêts de Trump se situent dans un tout autre registre.
Mohammed ibn Fayçal al-Rachid.
source : New Eastern Outlook
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