mercredi 17 septembre 2025

Defamation

 


"Defamation" est un documentaire réalisé par Yoav Chamir, juif israélien, sur l'antisémitisme qui le mènera d'Israël aux États-Unis en passant par l'Europe.


Que signifie l'antisémitisme aujourd'hui, deux générations après l'Holocauste ? Dans le cadre de ses recherches incessantes sur la vie moderne de la société israélienne, le réalisateur Yoav Shamir (Checkpoints, Flipping Out) voyage à travers le monde, en quête des manifestations les plus modernes de la "haine la plus ancienne", et trouve quelques réponses alarmantes à cette question. Dans le cadre de cette recherche irrévérencieuse, il suit des leaders juifs américains dans des capitales européennes dans leur mission d'avertir les gouvernements du danger croissant de l'antisémitisme, et il colle aux talons d'une classe d'école israélienne en pèlerinage à Auschwitz.



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BONUS


"Defamation", pélerinage à Auschwitz, une jeune israélienne  (1:27:15) :
"Qui je voudrais tuer ? TOUS !"


Des milliers de jeunes Israéliens débarquent chaque année en Pologne pour faire le tour des camps de concentration, afin de leur inculquer la haine des chrétiens (la "mémoire").

Certains - pas tous ! - ont tendance à être un peu turbulents, visiblement. A tel point que, devant l’afflux des plaintes, l’ambassade d’Israël en Pologne a fini (déjà en 2007) par se saisir du problème.

Cela commence en général dans les avions qui ressemblent à des champs de bataille après leur passage. Et cela continue par les hôtels : chambres dévastées, meubles démolis, tapis brûlés, excréments dans les lavabos et les poubelles, fuite des autres clients, j’en passe et des meilleures.

Encore s’il ne s’agissait que de quelques jeunes excités, mais ils sont systématiquement accompagnés d’agents de sécurité israéliens armés qui eux non plus, ne passent pas inaperçus. Les Polonais rudoyés ou carrément molestés par ces cerbères à l’attitude arrogante ne sont pas rares.

Cela devient un vrai problème : chaque année, ce sont environ 30 000 jeunes qui vont ainsi visiter le pays de leurs ancêtres en compagnie de 800 gardes du corps. A 1 400 dollars US le voyage en moyenne, c’est tout un business pour ceux qui organisent ces circuits à partir d’Israël. Bien évidemment, ce ne sont pas les parents qui paient, mais l’Etat ou des organisations internationales pour qui l’argent ne semble pas être un problème.

Il faut reconnaître qu’ils ont quand même une circonstance atténuante, ces jeunes : faire le tour des camps d’extermination comme d’autres font la tournée des grands ducs, a franchement de quoi déboussoler, à leur âge. Et tout est fait pour limiter au maximum les contacts avec la population locale, y compris avec des jeunes de leur âge. Cette absence de contact favorise bien sûr les idées toutes faites et les préjugés bien ancrés dans les cervelles.

Le professeur Moshe Zimmermann, directeur de l’Institut d’Histoire de l’Allemagne à l’Université hébraïque de Jérusalem, estime que le problème est bien plus profond que la seule conduite des agents de sécurité ou des jeunes. Il pense qu’à la base, les Israéliens estiment que les Polonais ne sont pas à égalité avec eux : "Ils considèrent que ce ne sont en aucun cas des partenaires égaux. Cela s’applique également à notre histoire contemporaine commune et à la politique. Le résultat, c’est que les jeunes Israéliens voient les Polonais comme un peuple de seconde catégorie, comme des ennemis potentiels".

A telle enseigne qu’une instruction sur la conduite à tenir avec les autochtones fournie aux jeunes partant pour la Pologne contenait il y a quelques années ce paragraphe des plus explicites : "Partout, nous serons entourés de Polonais. Nous les haïrons en raison de leur participation à l’Holocauste".

Apparemment, l’instruction a été modifiée, mais les comportements, eux, demeurent. 

Cette info était sur le blog d'Anne Kling, l'auteur du livre "La France licratisée", précise Hervé Ryssen sur X.