"L'UEJF, qui met en scène de fausses agressions lors de rassemblements de soutien à la Palestine, est une honte absolue.
- Il existe de vraies agressions, partout, de tous les côtés et sur tous les sujets.
- Le fait d'en inventer discrédite toutes les personnes qui peuvent en être victimes.
- Bravo à l'UEJF de nuire à toutes les causes à la fois." Lambdactu (politique et géopolitique).
De l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) à SOS Racisme
Dans la seconde moitié des années soixante-dix, à mesure que diminue l'influence gauchiste, un autre groupement va prendre de l'influence. C'est l'Union des étudiants juifs de France (U.E.J.F.).
Née en 1945 pour représenter les étudiants juifs auprès des organismes universitaires et des services publics, l'U.E.J.F. au début des années soixante et au lendemain de la guerre d'Algérie est assez nettement orientée à gauche, orientation qui se reflète à la lecture de son journal, Kadimah.
En 1968, son bureau parisien est dominé par le Comité de liaison des étudiants sionistes (C.L.E.S.S.).
En 1971, il passe sous le contrôle du groupe d'extrême gauche L.A.S.E.R. Lors du colloque national qui se tient à Strasbourg du 30 octobre au 2 novembre 1969, une nouvelle équipe dirigeante est mise en place. Animée par Claude Poznanski, elle comprend Guil Frank, Martine Okonowski, Claude Czechowsky, Guy Rosanowicz, amsi que Patrick Girard. Ce dernier, futur adhérent du Parti socialiste, sera un proche collaborateur de Léon Poliakov. A cette date, l'U.E.J.F. a rompu depuis deux ans avec l'Unef, rupture confirmée aux congrès de Verberie (1968) et de Strasbourg (1969).
En 1970, Poznanski déclare par ailleurs que son mouvement demeure engagé dans la voie d'une complète "identification en Israël" et en donne comme "preuve irréfutable" le "fait que tous les dirigeants actuels de l'U.E.J.F. sont sionistes, c'est-à-dire veulent réaliser leur alyah (immigration en Israël par un Juif)". Il n'en reste pas moins qu'à cette date, l'U.E.J.F. est encore considérée comme beaucoup "trop à gauche" par beaucoup d'étudiants juifs, ce qui explique la naissance et le développement du F.E.J.
Les choses commencent réellement à changer en 1974-1975. En octobre 1974, l'U.E.J.F. demande à la communauté juive de "réagir rapidement avec force, sinon avec violence" contre la décision de l'O.N.U. de reconnaître l'O.L.P. A partir de ce moment, la plupart des responsables sont socialistes. Et, ce, à tous les niveaux.
C'est ainsi qu'en 1981, l'U.E.J.F. patronnera la création à la faculté de droit d'Assas, "bastion" de l'extrême droite (G.V.D.) d'une Amicale israélite universitaire animée par François Zimeray (également président des Étudiants juifs de l'Institut d'études politiques de Paris et membre du B'naï Brith), futur maire socialiste de Petit-Quevilly.
A partir de 1983, le président est un étudiants strasbourgeois socialiste, Éric Ghebali, qu'on retrouvera dans toutes les opérations socialistes pro-mitterrandiennes, la plus réussie demeurant SOS Racisme dont il sera secrétaire général. L'appareil de cette organisation sera largement aux mains de l'U.E.J.F. Stéphane Boujenah, étudiant en sciences politiques d'origine juive tunisienne, sera à la fois secrétaire politique de l'U.E.J.F. et directeur de l'agence de presse de SOS Racisme.
Le successeur d'Éric Ghebali à la tête de l'Union des étudiants juifs de France en 1986, Marc Bitton, n'est pas franchement de gauche. Dans les années soixante-dix, sous l'influence de ses parents, il a milité au sein de l'organisation Yavné, classée très à droite. Il avoue d'ailleurs qu'à 18 ans, il était proche du Goush Emounim, c'est-à-dire le Bloc de la Foi, l'un des partis fondamentalistes les plus extrémistes d'Israël. Cela ne l'empêchera pas évidemment d'être vice-président de SOS Racisme.
Note :
Isser Harel, en tant que chef du Mossad, a donné "la preuve, sans que personne ne s'en offusque, que le Mossad a monté, aidé, financé, organisé les groupes dits d'autodéfense en Europe, et en France en particulier. Alors que cette nouvelle aurait sans doute intéressé de nombreux Français, aucun média national ne s'en est fait l'écho". Emmanuel Ratier.