Les investisseurs américano-israéliens comptent tirer profit de la reconstruction de Gaza, une fois l’enclave rasée et la population palestinienne ethniquement «nettoyée».
Selon le Washington Post, un plan d’après-guerre pour Gaza circulant au sein de la Maison-Blanche de Trump envisagerait de raser la bande de Gaza, de confisquer les terres publiques, de verser de petites sommes pour déplacer la population palestinienne, soit plus de 2 millions de personnes, et de rebâtir «un complexe touristique flambant neuf et un pôle industriel et technologique de pointe» sur les ruines.
Selon le Washington Post, un plan d’après-guerre pour Gaza circulant au sein de la Maison-Blanche de Trump envisagerait de raser la bande de Gaza, de confisquer les terres publiques, de verser de petites sommes pour déplacer la population palestinienne, soit plus de 2 millions de personnes, et de rebâtir «un complexe touristique flambant neuf et un pôle industriel et technologique de pointe» sur les ruines.
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Armin Arefi, journaliste Grand reporter au Point :
Voici le plan de "Riviera" de Gaza qui circule au sein de l'administration Trump, visant à mettre l'enclave palestinienne sous "tutelle américaine" afin d'en faire une station balnéaire de haute technologie basée sur la "relocalisation volontaire" de la population palestinienne, selon le document révélé dimanche 31 août 2025 par le Washington Post.
Baptisé "Gaza Reconstitution, Economic Acceleration and Transformation Trust" (GREAT Trust), ce projet sur dix ans aurait été conçu par une équipe d'hommes d'affaires, dirigée par l'entrepreneur israélo-américain Michael Eisenberg et Liran Tancman, ancien officier du renseignement militaire israélien, selon le Washington Post.
Ces deux homme sont déjà à l'origine de la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF), initiative privée américano-israélienne chargée de la distribution de l’aide alimentaire à Gaza en lieu et place de l'ONU, faisant au moins 2 000 morts depuis le printemps dernier. La planification financière du projet aurait été réalisée par une équipe travaillant alors pour le Boston Consulting Group (BCG), ajoute le quotidien américain.
D'après le document de 38 pages publié par le Washington Post, les deux millions d’habitants de Gaza seraient visés par une relocalisation "au moins temporaire" : soit par des départs « volontaires » vers d’autres pays, soit dans des zones sécurisées et restreintes à l’intérieur de l’enclave durant la reconstruction.
En échange de leurs droits sur leurs biens, les propriétaires fonciers palestiniens se verraient offrir un "token", un jeton numérique qui pourrait financer une nouvelle vie à l'étranger ou être échangé par la suite contre un appartement dans l’une des six à huit « villes intelligentes, pilotées par l’IA » prévues à Gaza.
Selon le quotidien américain, chaque Palestinien acceptant de partir recevrait 5 000 $ en liquide. Chaque départ permettrait au trust d’économiser 23 000 $ par personne par rapport aux coûts du logement temporaire dans les « zones sécurisées » à Gaza.
D'après le document, le projet ne nécessiterait aucune aide gouvernementale américaine mais serait plutôt financé à hauteur de 100 milliards de dollars par des investissements publics et privés sur dix ans dans des « mégaprojets », allant d'usines de véhicules électriques à des complexes hôteliers en bord de mer, de zones industrielles à des aéroports. Le plan tablerait sur un rendement multiplié par quatre à l'issue de la décennie.
Au niveau politique, « l'autorité et les responsabilités à Gaza » seraient transférées au GREAT Trust dans le cadre d'un accord bilatéral américano-israélien qui « évoluerait » vers une tutelle officielle. Le document prévoit d'éventuels investissements de « pays arabes et autres » qui transformeraient l'accord en une « institution multilatérale ».
Au niveau sécuritaire, l'État d'Israël conserverait « des droits fondamentaux pour répondre à ses besoins de sécurité » durant la première année du plan, tandis que la sécurité intérieure serait assurée par des « ressortissants de pays tiers » et des entreprises militaires privées « occidentales », indique le document. Leur rôle diminuerait progressivement sur la décennie, à mesure que des « polices locales » prendraient le relais.
Aucun État palestinien n'est mentionné dans le document qui estime qu'il faudra au moins dix ans « jusqu'à ce qu'un régime politique palestinien réformé et déradicalisé soit prêt à prendre [...] place ». Après sa création, cette entité non définie « rejoindra les accords d'Abraham » reconnaissant l'État d'Israël.
Voici le plan de "Riviera" de Gaza qui circule au sein de l'administration Trump, visant à mettre l'enclave palestinienne sous "tutelle américaine" afin d'en faire une station balnéaire de haute technologie basée sur la "relocalisation volontaire" de la population palestinienne, selon le document révélé dimanche 31 août 2025 par le Washington Post.
Baptisé "Gaza Reconstitution, Economic Acceleration and Transformation Trust" (GREAT Trust), ce projet sur dix ans aurait été conçu par une équipe d'hommes d'affaires, dirigée par l'entrepreneur israélo-américain Michael Eisenberg et Liran Tancman, ancien officier du renseignement militaire israélien, selon le Washington Post.
Ces deux homme sont déjà à l'origine de la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF), initiative privée américano-israélienne chargée de la distribution de l’aide alimentaire à Gaza en lieu et place de l'ONU, faisant au moins 2 000 morts depuis le printemps dernier. La planification financière du projet aurait été réalisée par une équipe travaillant alors pour le Boston Consulting Group (BCG), ajoute le quotidien américain.
D'après le document de 38 pages publié par le Washington Post, les deux millions d’habitants de Gaza seraient visés par une relocalisation "au moins temporaire" : soit par des départs « volontaires » vers d’autres pays, soit dans des zones sécurisées et restreintes à l’intérieur de l’enclave durant la reconstruction.
En échange de leurs droits sur leurs biens, les propriétaires fonciers palestiniens se verraient offrir un "token", un jeton numérique qui pourrait financer une nouvelle vie à l'étranger ou être échangé par la suite contre un appartement dans l’une des six à huit « villes intelligentes, pilotées par l’IA » prévues à Gaza.
Selon le quotidien américain, chaque Palestinien acceptant de partir recevrait 5 000 $ en liquide. Chaque départ permettrait au trust d’économiser 23 000 $ par personne par rapport aux coûts du logement temporaire dans les « zones sécurisées » à Gaza.
D'après le document, le projet ne nécessiterait aucune aide gouvernementale américaine mais serait plutôt financé à hauteur de 100 milliards de dollars par des investissements publics et privés sur dix ans dans des « mégaprojets », allant d'usines de véhicules électriques à des complexes hôteliers en bord de mer, de zones industrielles à des aéroports. Le plan tablerait sur un rendement multiplié par quatre à l'issue de la décennie.
Au niveau politique, « l'autorité et les responsabilités à Gaza » seraient transférées au GREAT Trust dans le cadre d'un accord bilatéral américano-israélien qui « évoluerait » vers une tutelle officielle. Le document prévoit d'éventuels investissements de « pays arabes et autres » qui transformeraient l'accord en une « institution multilatérale ».
Au niveau sécuritaire, l'État d'Israël conserverait « des droits fondamentaux pour répondre à ses besoins de sécurité » durant la première année du plan, tandis que la sécurité intérieure serait assurée par des « ressortissants de pays tiers » et des entreprises militaires privées « occidentales », indique le document. Leur rôle diminuerait progressivement sur la décennie, à mesure que des « polices locales » prendraient le relais.
Aucun État palestinien n'est mentionné dans le document qui estime qu'il faudra au moins dix ans « jusqu'à ce qu'un régime politique palestinien réformé et déradicalisé soit prêt à prendre [...] place ». Après sa création, cette entité non définie « rejoindra les accords d'Abraham » reconnaissant l'État d'Israël.
Comme le souligne le Washington Post, il n'est pas certain que le document de 38 pages dévoilé corresponde exactement à ce que Donald Trump a en tête. En revanche, deux personnes en lien avec la planification ont indiqué au quotidien américain que des éléments majeurs du projet ont été spécifiquement conçus pour concrétiser la vision d’une « Riviera du Moyen-Orient » du président américain.
Lien de l'article du Washington Post : https://www.washingtonpost.com/national-security/2025/08/31/trump-gaza-plan-riviera-relocation
Lire le document de 38 pages Gaza Reconstitution, Economic Acceleration and Transformation Trust :
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