Lors de réunions tenues en marge de l’assemblée générale des Nations Unies, les responsables de l’Unrwa et de l’Ocha ont de nouveau dénoncé la situation dantesque imposée par l’entreprise génocidaire menée par Israël dans l’enclave palestinienne.
L’histoire rendra-t-elle de notre génération responsable, voir complice, du génocide encours actuellement à Gaza ? « Avec les avertissements lancés par la Cour internationale de justice l’année dernière et la publication du rapport de la Commission d’enquête (internationale indépendante de l’ONU sur le territoire palestinien occupé) la semaine dernière, cette question doit maintenant nous être posée », a solennellement déclaré, le jeudi (25 septembre), le chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.
Lors d’une réunion ministérielle organisée par le Brésil, l’Espagne en la Jordanie en marge de l’Assemblée générale, le responsable de l’Unrwa a pointé du doigt « une famine résultant du remplacement de l’opération humanitaire par des mercenaires qui utilisent la faim comme une arme », « une occupation militaire imminente de (la bande de) Gaza », « des colons enhardis et une annexion qui progresse en Cisjordanie occupée »… Des conséquences de l’« inaction » de la communauté internationale et de l’« impunité » dont jouit le gouvernement d’extrême droite d’Israël dirigé par Benyamin Netanyahou.
Le haut fonctionnaire international a ensuite appelé son auditoire à apporter un soutien politique et financier urgent à l’agence qu’il dirige, véritable colonne vertébrale de l’aide humanitaire internationale à Gaza dans le viseur de Tel-Aviv depuis des années. Et subissant « une pression extrême et croissante », selon Philippe Lazzarini, devant notamment faire face à des attaques, à des blocages d’approvisionnement, mais aussi à la destruction de la plupart de ses installations sur place et pire encore : la mort de plus de 370 de ses collaborateurs depuis le début de l’entreprise génocidaire dirigée par le gouvernement de Benyamin Netanyahou.
Une moyenne de cinquante personnes tuées à Gaza chaque jour
(Le 25 septembre), le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (l’Ocha) rendait public la mise à jour n° 326 de son rapport hebdomadaire sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
« L’intensification des frappes sur la ville de Gaza, notamment sur des tentes, des bâtiments résidentiels et des infrastructures, continue de provoquer de nombreuses victimes », rapporte le document. Alors que l’armée israélienne revendiquait le jeudi (25 septembre) « environ 2 000 frappes contre des cibles terroristes » depuis le début de l’offensive d’envergure lancée le 16 septembre sur la principale agglomération de la bande afin d’y éliminer « le dernier grand bastion du Hamas », les différentes agences de l’Onu estiment à une moyenne de cinquante Gazaouis tués par jour durant cette dernière semaine, dont une majorité de civils et de nombreux enfants.
Des enfants gazaouis « pris au piège dans un cimetière »
« Les enfants de Gaza sont pris au piège dans un cimetière ; ils ont été bombardés, mutilés, affamés, brûlés vifs, ensevelis sous les décombres de leurs maisons, séparés de leurs parents », a-t-il déclaré lors d’un événement organisé le mercredi (24 septembre) notamment par la Belgique, la Jordanie et l’Union européenne en marge de l’Assemblée générale, à New York.
« Privés de toute humanité que les règles de la guerre étaient censées préserver, tués pendant leur sommeil, pendant qu’ils jouaient, qu’ils faisaient la queue pour obtenir de la nourriture et de l’eau, qu’ils cherchaient des soins médicaux », a dénoncé le haut fonctionnaire international.
« Accepter de nouveau que rien ne sera fait » pour arrêter l’horreur
Dans une allocution émouvante et applaudie par les participants à la conférence, Tom Fletcher souligné entre les lignes l’impuissance des Nations unies et des ONG à mettre un terme aux massacres en cours dans la bande de Gaza, perpétrés par Israël avec le soutien inconditionnel des États-Unis.
« Nous nous réunissons donc, une fois de plus, pour partager nos témoignages et notre honte, pour essayer de trouver les mots qui traduisent l’horreur, et pour échouer à nouveau à faire appliquer la justice. Pour répéter qu’il faut faire quelque chose et, je le crains, pour accepter de nouveau que rien ne sera fait ».
« Meurtre de membres du groupe, atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe, soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ».
Le 16 septembre dernier, la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur le territoire palestinien occupé a conclu qu’Israël commettait à Gaza quatre des cinq catégories de faits qui définissent le crime de génocide défini par la Convention de 1948 pour la prévention du génocide. Depuis le début de la guerre menée à Gaza en riposte aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023, plus de 65 400 personnes ont été tuées dans l’enclave palestinienne et 167 160 ont été blessées.
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« Nous nous réunissons donc, une fois de plus, pour partager nos témoignages et notre honte, pour essayer de trouver les mots qui traduisent l’horreur, et pour échouer à nouveau à faire appliquer la justice. Pour répéter qu’il faut faire quelque chose et, je le crains, pour accepter de nouveau que rien ne sera fait ».
« Meurtre de membres du groupe, atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe, soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle, et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ».
Le 16 septembre dernier, la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur le territoire palestinien occupé a conclu qu’Israël commettait à Gaza quatre des cinq catégories de faits qui définissent le crime de génocide défini par la Convention de 1948 pour la prévention du génocide. Depuis le début de la guerre menée à Gaza en riposte aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023, plus de 65 400 personnes ont été tuées dans l’enclave palestinienne et 167 160 ont été blessées.
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