samedi 6 septembre 2025

"Ils ont bafoué toutes les promesses faites à l’ONU"




A partir de 1945, juste à la fin de la deuxième guerre mondiale, les puissances occidentales ont vu s’accélérer la disparition de leurs colonies. Or c’est précisément à cette époque que, par l’effet d’un paradoxe, on a pourtant vu se créer et se renforcer, en pleine décolonisation généralisée, deux phénomènes aberrants, tous deux survenus en 1948 : en Afrique du Sud, l’institution de l’apartheid et, au Proche-Orient, la création, par la violence, d’une entité territoriale, raciste et colonialiste, qui s’est qualifiée d’« Etat juif » et qui s’est dotée d’une « Armée juive ». 

En Afrique du Sud, l’apartheid a provoqué un tel mouvement de rejet de la part de ce qu’on peut appeler la communauté internationale qu’il a fini par disparaître. Mais l’Etat d’Israël, lui, s’est maintenu sur la terre de Palestine et il est, aujourd’hui plus que jamais, financé et armé par les grandes puissances occidentales, à commencer par l’Allemagne et les Etats-Unis. Il est même devenu une puissance nucléaire. 

L’anomalie que constitue cette brutale colonisation de la Palestine en plein mouvement de décolonisation sur le reste du globe s’explique aisément. En 1945, (...) les peuples du monde occidental [CENSURE] (sont persuadés) que, pendant la deuxième guerre mondiale, Hitler avait tenté d’exterminer les juifs, et cela d’une manière particulièrement atroce et systématique. [...] 

En 1947, le raisonnement des membres de l’ONU, créée en 1945, a donc été en quelque sorte le suivant : 

1) les Allemands ont infligé aux juifs européens l’épreuve d’un martyre sans précédent ; 

2) il faut donc impérativement venir en aide aux survivants de cette communauté ; 

3) il convient de dédommager ces derniers par tous les moyens possibles ; 

4) à souffrance exceptionnelle, remède exceptionnel : il n’est certes pas normal d’accorder à un peuple, ne fût ce qu’en partie, une terre qui appartient à un autre peuple mais, pour les juifs, qui ont tant souffert, il sera fait une exception au détriment … des Palestiniens. (Pourquoi pas au détriment des criminels européens, se demandait l’historien britannique Arnold Toynbee...).

Il est normalement interdit de s’emparer du bien d’autrui, de chasser par la violence un peuple de sa terre, de chercher à asservir ce peuple, de lui refuser le droit à un Etat, à une armée, à une monnaie, de lui dicter sa loi, de l’enfermer dans des bantoustans, de le contenir dans une prison dont les murs sont bien plus élevés et bien plus redoutables que « le mur de Berlin ». C’est pourtant ce que, de 1948 à nos jours, au mépris des droits les plus élémentaires, les juifs de la Diaspora sont venus accomplir en terre de Palestine. Ils ont bafoué toutes les promesses faites à l’ONU de respecter, en partie, les droits des Palestiniens et, par la suite, ils ont tenu pour nuls et non avenus tous les rappels à l’ordre de l’ONU. Aujourd’hui, celui qui leur résiste par les armes, les juifs et les sionistes l’appellent « terroriste ». Celui qui dénonce leur colonialisme, ils le déclarent « antisémite ».

Dubitando.