"Il est ridicule qu'Israël ait la capacité d'empêcher les journalistes internationaux de rapporter que les informations et les faits fournis par le gouvernement israélien ne sont pas exacts", a-t-il déclaré.
M. Morgan a déclaré qu'il était très difficile pour les journalistes d'obtenir des informations sur ce qui se passait à Gaza parce qu'Israël refusait l'entrée à ces entités médiatiques.
"Laissez entrer les journalistes, et nous pourrons alors déterminer si ce que dit Israël est juste. Le fait qu'ils ne les laissent pas entrer est très révélateur", a-t-il ajouté.
Morgan a interviewé l'humoriste égyptien Bassem Youssef en octobre 2023, au moment où Israël a lancé son attaque militaire contre Gaza.
"Youssef m'a donné une leçon d'histoire sur ce conflit qui dure depuis 75 ans. Le monde arabe m'a reproché d'être pro-israélien. Mais j'ai toujours eu plus d'invités palestiniens que n'importe quelle autre émission dans le monde, et je l'ai fait délibérément", a-t-il ajouté.
L’interview avec Youssef a connu un énorme succès, cumulant plus de 23 millions de vues.
Morgan a déclaré que sa compréhension initiale et son point de vue sur l'histoire de la Palestine avaient changé après son entretien avec Youssef.
"Mon point de vue initial était qu'Israël avait le droit fondamental et le devoir de se défendre à la suite de l'attaque du 7 octobre. Mais depuis le début, ma question a toujours été : "Qu'est-ce qu'une réponse proportionnée ? Pour moi, ce qui s'est passé ces derniers mois, en particulier depuis le blocus et les bombardements, a dépassé les bornes", a-t-il indiqué.
"Ma position a changé, mais je ne suis pas trop sur la défensive par rapport à la position initiale que j'ai prise au début. J'essaie toujours d'être ferme et juste et d'offrir aux deux parties une plateforme pour essayer de trouver une solution", a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas mon rôle de prendre parti dans ce genre d’affaires. Mon travail, c’est d’être journaliste : interroger toutes les parties, chercher la vérité et établir les faits », a-t-il conclu.
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Quand même Piers Morgan commence à changer de ton, c’est que quelque chose est en train de craquer.
Pendant des mois, il a été l’un des visages médiatiques les plus zélés de la défense d’Israël. Toujours prompt à interrompre, à relativiser, à réorienter les débats. Un sioniste convaincu, pas toujours haineux, mais toujours du “bon côté” de la ligne éditoriale.
Et pourtant… ces derniers jours, quelque chose a changé. Mais ces derniers jours, il a surpris. Non seulement il a infléchi son discours, mais il l’a fait de manière frontale, n’hésitant plus à confronter ses invités sionistes, à les contredire, à mettre en lumière l’horreur des faits. Les massacres sont trop nombreux. Les hôpitaux bombardés, trop documentés. Les charniers, les enfants affamés, les convois humanitaires ciblés… trop visibles, trop criants, trop honteux. Même les plus habiles propagandistes finissent par buter sur l’évidence. Le vernis craque.
Alors non, on ne va pas subitement croire à la métamorphose de Piers Morgan. Mais quand les soutiens les plus solides du récit sioniste commencent à lâcher du lest, c’est le signe d’une chose : Le crime est devenu trop grand pour être maquillé.
Israël est en train de perdre la bataille du réel. Et ça, même ceux qui y croyaient encore hier… n’osent plus le défendre à voix haute aujourd’hui.
Tomy le Magnifique sur X