Victoria Rose, qui s'est rendue à plusieurs reprises dans la bande de Gaza, est une chirurgienne britannique en mission dans un hôpital du sud du territoire palestinien. Elle explique avoir constaté de nombreuses brûlures graves, y compris "chez de très jeunes enfants".
"Je n'ai jamais vu autant de blessures par explosion de toute ma vie, ni autant de blessés à Gaza", a affirmé Victoria Rose, membre d'une délégation médicale britannique présente à l'hôpital Nasser, dans la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza.
Victoria Rose, qui s'est rendue à plusieurs reprises dans la bande de Gaza, a expliqué avoir constaté de nombreuses brûlures graves, typiques des personnes exposées à des explosions. "Nous observons ces blessures également chez de très jeunes enfants", a-t-elle ajouté depuis le service pédiatrique de l'hôpital.
"Des brûlures auxquelles il est très difficile de survivre"
La chirurgienne a fait état d'un "pourcentage assez élevé de brûlures auxquelles il est très difficile de survivre, même dans les pays occidentaux où il n'y a pas de guerre et où nous disposons d'hôpitaux en état de marche et de tout le matériel médical à portée de main".
Elle a également décrit un autre type de blessures provoquées par les explosions: "Tout ce qui entoure les victimes est projeté à très grande vitesse, frappe les civils et provoque des lésions pénétrantes".
Des amputations fréquentes
Ces difficultés sont aggravées par le nombre de plus en plus réduit d'hôpitaux encore opérationnels dans Gaza. "Au deuxième étage, l'un des services a été détruit par une frappe. Au quatrième, c'est l'unité des grands brûlés qui a été touchée", a-t-elle précisé.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a indiqué la semaine dernière que "94 % des hôpitaux de Gaza sont désormais endommagés ou détruits, et que la moitié ne sont plus opérationnels".
Selon les secours, les frappes israéliennes ont fait au moins 52 morts lundi dans la bande de Gaza, dont 33 dans une école transformée en abri.