dimanche 8 juin 2025

Désolée si c’est antisémite, mais brûler des enfants est immoral





par Caitlin Johnstone


Israël brûle des enfants à Gaza. Et traitez-moi d’antisémite, de nazie, d’amie des terroristes si ça vous chante, mais je pense que c’est immoral.

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Maintenant qu’on voit bien que l’objectif d’Israël à Gaza est le nettoyage ethnique total de tous les Palestiniens, les apologistes d’Israël ont cessé de bêler sur les otages et le Hamas et affirment que le nettoyage ethnique est en fait une bonne chose. C’est logique, car c’est l’unique argument possible à ce stade.

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N’oubliez jamais que le Congrès américain a réservé des dizaines de standing ovations à Netanyahou lors d’un simple discours alors qu’il était en train de perpétrer le premier génocide de l’histoire diffusé en direct. Voilà qui ils sont. Voilà qui ils seront toujours.

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Israël a fait plus pour promouvoir la haine anti-juifs au cours de la dernière année et demie que Stormfront depuis sa création. Aucune propagande suprémaciste blanche ne sera aussi efficace pour répandre la haine anti-juifs que le massacre délibéré d’enfants au nom de la bannière de l’étoile de David.

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Le soutien à Israël était autrefois l’opinion dominante dans le monde occidental. Heureusement, les choses bougent, mais que tant de gens aient adhéré à la propagande sioniste jusqu’à ce qu’Israël s’expose au grand jour montre bien qu’il ne faut pas suivre aveuglément l’opinion dominante, quel que soit le sujet. Il est impératif de faire preuve d’esprit critique.

N’écoutez pas ce que disent les gens. N’écoutez pas ceux qui vous agressent parce que vous n’êtes pas d’accord avec eux. Évaluez les faits bruts en faisant abstraction des préjugés, et trouvez le courage de défendre votre opinion s’il le faut.

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Gaza, c’est moralement si évident qu’on ne peut pas se tromper. Ceux qui se trompent sont sûrement des connards dans d’autres domaines. Je plains ceux qui côtoient des partisans d’Israël, ça doit être insupportable.

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La directrice du Programme alimentaire mondial, Cindy McCain, déclare n’avoir vu aucune preuve que le Hamas vole l’aide humanitaire destinée à Gaza. Le seul et unique argument d’Israël pour continuer à bloquer l’aide à Gaza est publiquement réfuté par un membre de l’une des familles les plus pro-israéliennes de la politique américaine.

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Les États-Unis auraient livré plus de 90 000 tonnes d’armes à Israël depuis octobre 2023.

Je m’intéresse surtout au génocide de Gaza ces temps-ci, mais parfois, des chiffres comme ceux-là me font prendre conscience de la folie totale de notre civilisation. Imaginez tout le bien qu’on pourrait faire dans le monde si on ne gaspillait pas nos ressources dans des saloperies pareilles.

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Le journal The Australian, détenu par Murdoch, s’en est pris à moi l’autre jour pour avoir tweeté :

«Deux employés de l’ambassade israélienne abattus à Washington DC, c’est moins digne d’intérêt que le massacre de dizaines de milliers de Palestiniens dans le génocide perpétré par Israël pour s’approprier des terres. C’est moins important. C’est moins digne d’attention. Ce n’est pas l’actualité principale. Le génocide perpétré par Israël à Gaza, voilà l’actualité».

Ils m’ont qualifié de «journaliste» entre guillemets, ce qui est sans doute censé être une insulte, mais venant de la presse Murdoch, c’est plutôt un compliment.

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Selon le discours officiel occidental, la radicalisation des Américains face au génocide soutenu par les États-Unis est un problème plus grave que le génocide lui-même, soutenu par Washington.

Selon le discours officiel, les manifestations étudiantes contre un nettoyage ethnique flagrant sont plus préoccupantes que l’opération elle-même.

Selon le discours officiel, l’émotion des juifs sionistes occidentaux devant l’opposition à un holocauste moderne serait un problème plus grave que l’holocauste moderne lui-même.

Toutes nos institutions sont perverties et malsaines. Nos médias. Notre politique. Notre système éducatif. Nos faiseurs de culture dominante. Nous devrions tous en être conscient.

Tous ces fléaux historiques qu’on nous a appris à ne jamais reproduire refont aujourd’hui surface sous les traits de nos propres dirigeants.

Tout ce qu’on nous a appris à craindre des pays que l’empire occidental déteste vaut pour l’empire occidental lui-même.

L’avenir sombre que prédisaient les romans dystopiques n’est autre que l’univers dystopique qui est le nôtre aujourd’hui.

Nous vivons un cauchemar civilisationnel, gouvernés par un empire abreuvé de sang humain. Et plus on s’y intéresse, plus la réalité est sordide.

Cela ne peut plus durer. Cela ne doit pas durer.

L’empire doit tomber.

Source : Caitlin Johnstone via Spirit of Free Speech