dimanche 2 mars 2025

Déchéance de la nationalité pour Rima Hassan ?

Le JDD : 

Le ministre François-Noël Buffet n’exclut pas la déchéance de nationalité de Rima Hassan. En reconnaissant « l’action légitime du Hamas », l’eurodéputée LFI a suscité l’indignation, de Bruno Retailleau, qui a saisi la justice, à Marion Maréchal, qui réclame qu’on lui retire la nationalité française.



Imaginez que l’on vous dise qu’en France un élu de la nation est menacé de déchéance de la nationalité pour avoir rappelé le droit international et décrit la réalité d’un conflit extérieur dans lequel la France n’a aucun intérêt direct? Vous diriez que c’est bizarre et vous demanderiez si l’on est revenu sous Vichy. Eh bien non ! nous sommes en France, en 2025, et c’est un député européen français, Madame Rima Hassan, que certains voudraient déchoir de la nationalité française !

David Guiraud, député français :

"L’interview de Rima Hassan et sa condamnation du 7 Octobre comme un crime de guerre est parfaitement claire. Il aura suffit d’un extrait soigneusement coupé pour que les soutiens du génocide demandent... à lui retirer sa nationalité ! Absurde et honteux."



Edouard Husson, historien :

"Visiblement toutes les personnes qui réclament, de manière ignoble la déchéance de nationalité de Rima Hassan n'ont pas pris le temps d'écouter son passage chez Jean-Jacques Bourdin.

La députée européenne y rappelle le droit international :

1 - Les droits des Palestiniens sont établis par de nombreuses résolutions des Nations Unies.

2 - Tout peuple occupé a un droit à la résistance.

3 - Ce droit à la résistance n'autorise pas des actes de terrorisme comme les enlèvements d'otages.

D'autre part, si les mêmes faisaient l'effort de lire quotidiennement la presse israélienne (accessible en langue anglaise et fréquemment en langue française), ils sauraient que les circonstances de la mort des enfants Bibas ne sont pas du tout clarifiées. C'est exactement ce que dit Madame Hassan.

Evidemment, quand on ne cherche pas à vérifier les sources, on peut se juger autorisé à dire n'importe quoi.

Je préfère me projeter dans cinquante ou quatre-vingts ans et imaginer cette réalité sinistre: les Français de la fin du XXIème siècle constateront qu'en 2025 il y avait un ministre de l'Intérieur capable de lancer des poursuites pénales contre une élue, qu'il accuse de défendre le droit international et de respecter les faits concernant le tragique conflit israélo-palestinien."