mardi 7 octobre 2025

Le Vatican parle de "carnage" ou de "barbarie" à Gaza mais toujours pas de génocide






Le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, a condamné lundi le « carnage » à Gaza, estimant qu'il était « inacceptable » de réduire le nombre de morts à des dommages collatéraux.

Il s'adressait aux médias du Vatican à l'approche du deuxième anniversaire de ce qu'il a qualifié d' « inhumain et indéfendable » attentat du Hamas du 7 octobre en Israël, et a dit prier pour les otages toujours détenus. La guerre entre le Hamas et Israël « a eu des conséquences désastreuses et inhumaines », a ajouté le cardinal, se disant frappé par la mort quotidienne de « tant d'enfants dont la seule faute semble être d'être nés là-bas ». « Nous risquons de devenir insensibles à ce carnage ! », a prévenu Pietro Parolin dans une interview publiée en italien et en anglais. « Il est inacceptable et injustifiable de réduire les êtres humains à de simples « 'dommages collatéraux' », a-t-il ajouté. Il a également condamné ceux qui ont utilisé la guerre pour justifier l'antisémitisme, qu'il a qualifié de « cancer », avertissant que « l'engrenage pervers de la haine ne peut qu'engendrer une spirale sans issue ».

Sur le plan de paix américain, Pietro Parolin a fait valoir que « tout plan qui associe le peuple palestinien aux décisions concernant son avenir et contribue à mettre fin à ce massacre – en libérant des otages et en mettant fin aux massacres quotidiens de centaines de personnes – doit être salué et soutenu ». Il a également salué les manifestations de rue pour Gaza à travers le monde, estimant que « cela montre que nous ne sommes pas condamnés à l'indifférence ».

Ces derniers mois, le pape Léon XIV a condamné la « barbarie » de la guerre et le fait que les Palestiniens soient à nouveau « déplacés de force de leurs terres ». Le Saint-Siège a reconnu l'État palestinien il y a dix ans.