L'alerte a été donnée en septembre dernier, lorsque des proches de la victime ont reçu des versions contradictoires concernant l'état de santé de la nonagénaire. Inquiète, la famille a prévenu la police, qui s'est rendue au domicile de Karmiel où résidaient la survivante, sa fille et le compagnon de cette dernière.
Les enquêteurs découvrent alors ce qu'ils décrivent comme une "maison de l'horreur" : des toiles d'araignées partout, des fenêtres scellées avec du ruban adhésif. Le couple affirme que la mère est décédée, mais leurs déclarations sur le lieu de sépulture sont floues et contradictoires.
Une enquête de plusieurs semaines
Une unité spéciale de lutte contre la criminalité de la région de Galilée est mobilisée. Les suspects prétendent que la vieille dame est morte en avril 2024 et qu'elle a été enterrée dans une autre ville, mais refusent de révéler l'emplacement exact de la tombe. Les incohérences dans leurs témoignages éveillent rapidement les soupçons des enquêteurs.
Le drame prend une tournure encore plus tragique lorsque le compagnon de la fille, identifié comme celui ayant dissimulé le corps, se suicide dans sa cellule.
Malgré ce coup dur, les policiers poursuivent leurs investigations. Ils remarquent un trou profond et inexpliqué dans la cour de la maison. Grâce à des chiens policiers, des moyens technologiques et du matériel de terrassement, ils découvrent finalement le corps de la rescapée, enterré à près de trois mètres de profondeur.
Avant de transférer la dépouille à l'institut médico-légal, les forces de l'ordre organisent une cérémonie émouvante en mémoire de la défunte. Un kaddish est récité chez elle, un an et demi après son décès.
Un mobile strictement financier
La fille, âgée de 64 ans, fait l'objet de poursuites pour escroquerie, entrave à la justice et manquement aux obligations légales. À ce stade, l'hypothèse d'un homicide est écartée, en attendant les conclusions de l'autopsie.
